Tchad : 18 mouvements armés s’unissent contre le Conseil militaire de transition

Les dix-huit groupes politico-militaires, non signataires de l’accord de paix de Doha, mettent sur pied un Cadre Permanent de Concertation et de Réflexion (CPCR). Ils refusent de prendre part au dialogue.

Après six mois de pourparlers à Doha, dans le cadre des préparatifs du dialogue national inclusif, toutes les parties n’ont pas pu s’accorder sur l’avenir de la transition et des prochaines échéances. 18 groupes rebelles sur les 52 qui prenaient part aux travaux n’ont pas signé l’accord de paix, sensé sanctionné les négociations. Ils estiment que les arrangements se sont soldés  hélas, « par un échec ».

Ils disent avoir constaté, que la délégation du gouvernement n’avait pas l’intention de mener de vraies discussions devant aboutir à un accord de paix qui aurait permis d’assister au Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS). « L’entière responsabilité de l’échec du pré-dialogue et éventuellement du dialogue national incombe totalement à la junte au pouvoir. », Peut-on lire dans le communiqué produit le 8 août 2022. I

Ils s’offusquent également leur projet d’accord de n’a pas été respecté. Ledit document avait été proposé par le Qatar et modifié par les politico-militaire

Ce projet d’accord prévoyait entre autres :

  • La question de l’inéligibilité des membres des organes de transition aux premières élections post-transition;
  • La suppression du CODNI dans la forme actuelle pour faire place à un organe paritaire et quadripartite: gouvernement et alliés, société civile, partis politiques d’opposition et politico-militaires et alliés
  • Parité des délégués au DNIS entre les différentes parties ;
  • confirmation du caractère souverain du DNI ;
  • Modification de la charte de transition;
  • Réforme et mise sur pied d’une armée républicaine;
  • La libération immédiate des prisonniers d’opinions et de guerre;

Les présidents des mouvements non signataires :

  • Mickaïl Acyl Ahmat (CDR)
  • Béchir Alkhalil (CNCR)
  • Dr Bichara Idriss Haggar (CNR)
  • Dr Abakar Tollimi (CNRD)
  • Mahamat Mahdi Ali (FACT)
  • Adoum Tchamaymi (FNDJT)
  • Adoum Yacoub Kougou (FPRN)
  • Ismaïl Moussa (FSR)
  • Rhakis Ali Chahad (GMCT)
  • Djedouboum Sadoum (MPRD)
  • Abakar Assileck Halata (MPRT)
  • Dr Mohamed Ibn Mohamed (MRT)
  • Ismaïl Abdoulaye (RPJET)
  • Moussa Hamadi (UFDD/F)
  • Moussa Batrane Abakar (UJL)
  • Adoum Ousmane Aldjarami (UNDC)
  • Abdelkerim Yacoub Koundougoumi (PACT)
  • Dr Mahamat Zène Rozzi (FFN).

Pour ceci, la junte a essayé de torpiller les discussions en ralliant par achat de conscience une partie de l’opposition politico-militaire.

Tchad : l’accord de paix entre les politico-militaires et le gouvernement signé à Doha

Tchad : l’UNDR de Saleh Kebzabo félicite les mouvements armés en négociation à Doha

L’Union Nationale pour le Développement et le Renouveau (UNDR), à travers un communiqué du 25 juillet 2022, félicite les politico-militaires pour la reprise des négociations au Qatar.

Au nom de la formation politique, le secrétaire national à la communication et aux nouvelles technologies de l’UNDR, de Laring Baou, fait parvenir ses félicitations aux politico-militaires pour les avancées dans les négociations. Il encourage les mouvements armés à pouvoir signer un accord pour acter la fin des rébellions au Tchad.

Pour la formation politique, le gouvernement doit réserver un accueil chaleureux à tous les délégués à Doha et les politico-militaires dès leur retour au pays.

Enfin, le parti invite le Gouvernement à prendre toutes les dispositions pour que le Dialogue en vue soit le plus inclusif possible, en tenant compte des préoccupations exprimées par toutes les parties, notamment les signataires de l’Accord de Doha et éventuellement certains partis politiques et Organisations de la Société Civile non encore impliqués dans le processus de transition.

Tchad : le gouvernement s’en prend aux sorties médiatiques des politico-militaires

Un communiqué de la délégation gouvernementale chargée des négociations avec les groupes politico-militaire, dénonce les comportements de certains représentants des groupes armés aux assises de Doha.

La délégation gouvernementale chargée des négociations avec les groupes politico-militaires regrette que quelques représentants des mouvements armés s’illustrent par des sorties inopportunes et intempestives dans les médias et les réseaux sociaux. La réaction est contenue dans le communiqué du 19 juin 2022, signé par Chérif Mahamat Zene, président du comité spécial de négociation avec les politico-militaires.

D’après Chérif Mahamat Zene, ces sorties sont initiés : « dans le seul but de semer le doute et la confusion dans les esprits. » Il précise par ailleurs que la délégation gouvernementale : « n’a jamais interféré dans la conduite du processus de négociations en cours sous l’autorité unique de la médiation ». De plus, révèle Chérif Mahamat Zene, la délégation : « ne s’est non plus jamais impliquée dans la gestion interne des groupes politico-militaires que certaines voix tentent de lui en faire porter désespérément la responsabilité des déboires et des dissensions. »

Le comité rappelle que ce sont les groupes politico-militaires qui ont rejeté, le 11 mai 2022, « un projet de chronogramme aux délais raccourcis proposé par la délégation gouvernementale à la médiation. »

« Nonobstant tous ces efforts, certaines voix malintentionnées parmi les groupes politico-militaires persistent dans la désinformation et la manipulation insidieuse de l’opinion. A ce titre, elles tentent désespérément de faire porter sur la délégation gouvernementale la responsabilité du retard dans les pourparlers, ainsi que du retrait du projet d’accord présenté le 12 juin courant par la médiation retrait suscité par les multiples réactions négatives des groupes politico-militaires. »

Tchad : s’achemine-t-on vers un report du dialogue national inclusif ?

D’après RFI, les groupes politico-militaires en négociations à Doha demandent un report du dialogue national, annoncé pour le 10 mai prochain.

Le pré-dialogue entre le pouvoir de transition et les mouvements politico-militaires se poursuit à Doha au Qatar. Les parties planchent sur les projets d’accord des uns et des autres, mais les groupes rebelles viennent de sortir de la torpeur pour dénoncer « l’engagement du gouvernement de tenir le dialogue inclusif à partir du 10 mai ». Tous sont pratiquement assurés que les négociations n’auront pas encore abouti à un accord.

Les trois plateformes qui regroupent les politico-militaires -Rome, Doha et le Qatar- sont unanimes. Pour elles, le pré-dialogue n’a pas encore atteint sa vitesse de croisière. Elles estiment que, dans ces conditions, la déclaration du gouvernement est une nouvelle preuve de sa « mauvaise foi ».

« Mauvaise volonté »

« Ils ne veulent peut-être pas que nous y assistions. Et dans ce cas, ils vont tenir leur dialogue et il ne sera pas inclusif. Cela confirme la mauvaise volonté qui transparait déjà dans le texte pour l’accord qu’ils nous ont proposé », estime le président du groupe de Rome, le colonel Adoum Yacoub.

Le porte-parole du groupe de Doha, Abakar Assileck Halata, renchéri, ce n’est pas au gouvernement de transition, qui est une des parties aux négociations, d’imposer son calendrier au pré-dialogue : « Nous avons attendu 30 ans que le gouvernement patiente deux mois pour que ce problème soit traité dans les plus petits détails pour qu’on ne revienne plus sur le terrain de combat ou sur le terrain militaire. »

« Le gouvernement souhaite la réussite de Doha »

Le porte-parole du gouvernement de transition se veut rassurant. « Aucune ligne de ce communiqué ne remet en cause les négociations de Doha », a insisté Abderaman Koulamallah. « Au contraire, le gouvernement souhaite la réussite de Doha. Nous, nous avons des contraintes. On veut travailler dans le timing qu’on a mis en place. Maintenant, si le pré-dialogue de Doha va prendre du temps, on avisera. »

En attendant, le rythme lent et prudent impulsé par la médiation qatarie à ces négociations semble s’être encore plus ralenti avec le ramadan. Plusieurs délégués disent s’attendre aujourd’hui à un processus « long et laborieux ».

Source : RFI

Tchad : le débat sur la forme de l’Etat abordé par les mouvements armés à Doha

D’après le Comité d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI) , les travaux de restitution des cinq rapports des différents groupes thématiques ont pris fin.

Commencés le mardi 29 mars 2022, les différents groupes thématiques se sont succédé pour la présentation de leurs rapports aux membres du CODNI. Après la restitution des quatre premiers rapports, le premier et deuxième jour, la journée du 31 mars était consacrée à l’analyse du rapport du groupe thématique N° 2. Ce groupe a travaillé sur le thème « Refonder l’Etat, restaurer et renforcer la Démocratie ». Ainsi ils ont passé en revue la forme de l’Etat, la Constitution, la Reforme institutionnelles et le processus électoral.

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Au cours des deux premières plénières, les membres du CODNI ont eu droit à la présentation du sous-comité thématique n°1 qui a travaillé sur le thème « Quel dialogue pour le Tchad ?» avec en ligne de mire la question relative à la paix, la cohésion sociale et la réconciliation nationale.

Ensuite, le sous-comité thématique n°4 a présenté son rapport final portant sur « les sous-thèmes des politiques publiques sectorielles. » Le rapport du groupe thématique n° 5 qui porte sur les questions liées à l’éthique, aux comportements et aux valeurs a été également analysé et discuté lors des deux premières journées.

Il est précisé que, l’analyse de ces différents rapport ont a été fait sous la président du Comité d’organisation du dialogue national inclusif Acheikh Ibn Oumar.*

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Tchad : pré-dialogue de Doha, les exigences des politico-militaires sont connus

Les pourparlers entre le gouvernement actuelle et les politico-militaires ont repris ce jeudi 17 mars 2022, à Doha au Qatar. Les patrons de groupes armés ont soumis des conditions préalables au dialogue national inclusif en perspective.

Les revendications vont de l’instauration du couvre-feu à la garantie des politico-militaires, sous le contrôle des institutions internationales. Au total 52 mouvements armés sont représentés au pré-dialogue de Doha. En plus de l’instauration d’un couvre-feu général, Ils demandent : « Cessation de toute hostilité de quelle que nature que soit, de campagnes médiatiques de dénigrements. ».  La libération effective, immédiate et sans conditions de tous les prisonniers de guerres, prisonniers politiques et d’opinion par un décret spécial.
4- Procéder d’un commun accord au Désarmement-Démobilisation-Réinsertion (DDR) des combattants. Les dispositions de réinsertion doivent s’appliquer aussi aux militants civils exilés de retour au Tchad. Ils bénéficieront de l’aide à la création d’entreprises.

Egalement, la création d’une véritable Armée nationale républicaine, apolitique, pluriethnique, creuset de la nation. « La création d’une Commission spéciale d’enquête quadripartite (CMT/Politico militaires et Alliés/Médiateur/Nations unies) afin de déterminer les responsabilités dans la disparition des prisonniers de guerres et que les coupables subissent la rigueur implacable d’une justice impartiale. » Dans le même lot, il est exigé, « la création d’une Commission d’enquête, de recensement et d’évaluation des dommages perpétrés par l’armée tchadienne depuis18 ans dans la région de Korbol et environnants en indemnisation des victimes ». La même Commission d’enquête spéciale doit mener ses investigations sur tous les autres crimes similaires dans les régions du Lac, Kanem, BET, les 2 Logones, Ouaddaï, Dar Sila, Salamat et autres.

Les politico-militaires demande au CMT, de mettre fin immédiatement et sans conditions aux répressions sanglantes et mortelles de toutes les manifestations pacifiques. Ils veulent participer : «  aux pouvoir à tous les structures de l’Etat et autres Institutions. » Et l’intégration des cadres civiles de retour d’exil dans la fonction publique (pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire) pour ceux qui le souhaitent. »

Les autres revendications sont entre autres :

  • Création d’une Commission vérité et réconciliation afin de renforcer la paix et la cohésion sociale.
  • Dans l’attente d’un nouveau gouvernement issu du DNI, tous les responsables civils et militaires
    coupables de crimes et délits doivent être traduits devant la justice.
  • Les membres de toutes les institutions de la transition (CMT et Gouvernement) ne doivent pas participer aux premières élections post-transition/
    16- Le pays médiateur et les institutions internationales (ONU, UA) seront so llicités pour garantir le suivi et le respect des engagements pris lors de la signature du présent document par le CMT et les MPMA.
  • Reformuler la structure et la composition des Forces mixtes Tchad-Soudan avec l’implication des politico-militaires.
    18- Après l’accord de paix, les MPMA qui souhaitent contribuer à l’édification de la démocratie, pourraient s’ériger en parti politiques. À cet effet, une procédure spéciale accélérée devra être adoptée afin de légaliser une liste collective des partis inscrits.
  • Création des trois (3) Commissions tripartites (CMT-MPMA-Organisation de la société civile)
    – Politique et Juridique,
    – Défense et Sécurité,
    – Economique et sociale

Et enfin, le souhait que la Commission soit constituée du pays médiateur, de l’ONU, l’UA, pays limitrophes et organisations sous régionales, afin de garantir la sécurité des Mouvements politico militaires et Alliés avant, pendant et après le Dialogue National inclusif.

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Tchad : ouvert le 13 mars, le pré-dialogue avec les politico-militaires suspendu pour trois jours

Le coup d’envoi des travaux du pré-dialogue entre le gouvernement tchadien et les politico-militaires a été donné le 13 mars 2022 à Doha au Qatar. Mais les travaux ont très vite été suspendus suite au boycott du FACT.

Au total 52 mouvements politico-militaires sont présents à Doha/Qatar, dans le cadre du pré-dialogue avec le gouvernement du Tchad. Le coup d’envoi des travaux a été donné par le ministre des Affaires étrangères du Qatar, en présence du premier ministre tchadien. Le président de la Commission de l’UA, Moussa Mahamat Faki a également pris part à l’ouverture des travaux. Il a d’ailleurs déclaré qu’il y’a : « un temps pour tout. Un temps pour la paix, un temps pour la guerre. Celui qui se trompe de temps et qui s’obstine à faire la guerre en temps de paix, court droit au mur, droit à l’échec, droit pour tout dire à l’exact opposé des intérêts et attentes des populations de son pays.

Sauf que son discours a très vite été absorbé suite à la suspension des travaux pour trois jours. Ayant constaté des irrégularités dans le processus d’organisation, les participants du FACT ont quitté la Chambre après que le Premier ministre ait commencé son discours. En raison de différends concernant la tenue des pourparlers. Il conteste le retrait de l’ancien président Goukouni Weddeye de la commission de médiation. Le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad souhaite également que le Qatar, pays hôte jour un rôle de médiateur et non de facilitateur dans le processus de réconciliation. Ainsi, le Qatar accepté de faire la médiation et suspend les travaux pour trois 72 heures. Pour permettre aux participants de se concerter et proposer 10 personnes pour les débats.

La décision a été appréciée par les mouvements politico-militaires. Ils entendent s’accommoder à la nouvelle norme.

Tchad-Qatar : le pré-dialogue entre la junte les mouvements armés se tiendra le 13 mars prochain

Le Comité Technique Spécial Relatif à la Préparation de la Participation des Politico-militaires au Dialogue National Inclusif, annonce à que l’ouverture du pré-dialogue avec les politico-militaires est fixée pour le 13 mars 2022 à Doha au Qatar

La date du dialogue avec les politico-militaires a finalement été arrêtée. Dans un communiqué de presse du 03 mars, « les autorités Qataries et Tchadiennes ont convenu des dispositions et de l’organisation logistique nécessaire au bon déroulement du pré-dialogue prévue à Doha », fait savoir le Comité Technique Spécial. Cette précision est faite pour justifier le deuxième report, le 27 février dernier, de cette rencontre.

La date avait été repoussée pour des raisons organisationnelles. «Ce léger glissement est dû à des contraintes organisationnelles liées à des difficultés du pays hôte. Le Tchad pour sa part était prêt à faire le dialogue dès aujourd’hui mais les Qatari ont connu quelques retards  », avait indiqué le porte-parole du gouvernement.

Le Comité Technique Spécial assure qu’à présent, des solutions ont été apportées aux problèmes logistiques et de coordination entre les autorités tchadiennes et les autorités qataries.

Le Tchad reporte le pré-dialogue de Doha avec les politico-militaires

Le ministre de la Communication, Abderamana Koulamallah, dans une communication du 27 février 2022, annonce le report du pré-dialogue avec les politico-militaires, prévu à Doha au Qatar.

Initialement prévu le 27 février 2022, le pré-dialogue de Doha, entre le gouvernement tchadien et les politico-militaires renvoyé sine die. Le porte-parole du gouvernement évoque, un léger glissement. «Ce pré-dialogue va connaitre un léger glissement. Ce léger glissement est dû à des contraintes organisationnelles liées à des difficultés du pays hôte. Le Tchad pour sa part était prêt à faire le dialogue dès aujourd’hui mais les Qatari ont connu quelques retards », explique Abderamana Koulamallah

Toutefois, il assure que, ce décalage n’aura pas incidence sur la date de la tenue du grand Dialogue national inclusif souverain annoncé le 10 mai prochain. Pour le ministre de la Communication, il n’y a pas d’obstacle majeur à la tenue du pré-dialogue. Juste le fait que, «Les Qatari n’avaient envisagé qu’un nombre réduit de politico-militaires mais le président du Conseil militaire de transition est resté ferme sur sa position de voir tous les tchadiens participer à ce dialogue inclusif».

Le dialogue avec les politico-militaires se tiendra très rapidement, et des très rapidement des résolutions issues de ces pourparlers seront prises pour le comité d’organisation puisse mettre le rapport issu du pré-dialogue, dans le rapport général du CODNI.

Tchad : l’ordre est donné de déguerpir toutes les propriétés appartenant aux politico-militaires

Toutes les propriétés appartenant aux politico-militaires doivent être déguerpies dans un délai de sept jours. L’injonction a été donnée ce 23 février 2022, ministre de la Sécurité publique Souleyman Abakar Adam.

Dans le cadre du processus de réconciliation nationale, les nouveaux hommes forts ont entamé des démarches auprès des politico-militaires en exil. Des concertations ont eu lieu et d’autres pourparlers vont précéder le dialogue national inclusif, devant réunir tous les tchadiens autour d’une table. A l’effet de débattre sérieusement et sereinement en vue d’une paix durable et solide au Tchad.  C’est dans cette visée que le gouvernement a pris l’initiative, dans un premier de restituer tous les biens immobiliers des politico-militaires.

La décision est rendue officielle par le  ministre de la Sécurité publique. Souleyman Abakar Adam déclare : « Il est ordonné le déguerpissement de toutes les propriétés appartenant aux politico-militaires occupées par les services de l’Etat ou par des particuliers et mises en location partiellement ou totalement par ces derniers. Il en est de même pour leurs terrains occupés par les services de l’Etat ou construits par des particuliers »

Il précise que, ces dispositions s’appliquent également aux propriétés occupées dont les devantures sont transformées en boutiques, alimentations, bureaux ou toutes autres activités commerciales et/ou mises en location.

Un délai de sept jours est donné pour évacuer totalement les lieux.

Une délégation du Tchad va à la rencontre des politico-militaires au Qatar

L’équipe est conduite par le le ministre des Affaires étrangères, Chérif Mahamat Zene. Elle est déjà à Doha au Qatar pour rencontrer les politico-militaires, dans le cadre du dialogue national inclusif.

Les préparatifs du dialogue national inclusif se préparent sur tous les plans, au Tchad comme dans la diaspora. Ledit dialogue annoncé pour le 15 février 2022, devraient connaitre la participation de tous ses fils. Pour écrire ensembles, l’avenir du pays. C’est dans cette lancée qu’une délégation a été déployée au Qatar.

Le chargé de communication du Comité technique spécial (CTS), Mahamat Allamine Bourma Treye, fait savoir dans un communique que, la mission est déjà sur place. Pour : « discuter au cours de cette mission avec les responsables qataris des modalités pratiques de l’organisation du pré-dialogue avec les politico-militaires. » La délégation est conduite par le chef de la diplomatie tchadienne, Chérif Mahamat Zene.

Pour le chargé de communication du CTS, Doha doit être le lieu d’un grand rendez-vous où les fils du Tchad entameront les négociations pour enterrer définitivement le spectre de la guerre et convenir pour une participation massive des politico-militaires au dialogue national inclusif.

Mahamat Allamine Bourma une autre délégation se trouve à Kahartoum pour les mêmes objectifs. Celle-ci a d’ores-et-déjà eu une séance de travail avec les politico-armés.   « Au cours de cette séance, il a été question des dispositions à prendre pour permettre à nos frères de participer à la rencontre de Doha », fait-il savoir.

Tchad : restitution des biens immobiliers des politico-militaires, il est demandé aux ayants droits de se présenter

La commission du Recensement et de la Restitution des biens immobiliers appartenant à des politico-militaires, demande aux ayants droits de se présenter avec des munis des pièces justificatives.

Installé le 03 janvier 2022,la commission du Recensement et de la Restitution des biens immobiliers appartenant à des politico-militaires est à pied d’œuvre. Dans un communiqué du 06 janvier, elle donne les directives à suivre pour rentrer en possession des biens immobiliers des politico-militaires.

La commission ad hoc demande à toute personne, ayants droits, ou proches des victimes de biens immobiliers saisis ou occupés, de se présenter ou de faire parvenir leurs requêtes à la permanence de la Commission ad hoc sise au quartier Béguinage, dans les anciens locaux du Cadre National du Dialogue Politique (CNDP), munis des pièces justificatives.

Elle demande également aux occupants des biens immobiliers qui leurs sont affectés par l’État de se rapprocher d’elle pour des dispositions pratiques d’accompagnement à prendre.

Tchad : des missions du CTS en France et en Egypte pour rencontrer les politico-militaires

Le Comité Technique Spécial relatif à la préparation pour la participation des politico-militaires au Dialogue National Inclusif annonce le départ de deux missions en France et en Egypte.

L’information est contenue dans un communiqué de presse du  18 octobre 2021 Le Comité Technique Spécial (CTS) annonce le départ de deux missions de prises de contact et d’échanges auprès des politico-militaires pour les inviter à participer au Dialogue National Inclusif. Le document porte la signature du chargé de la communication du CTS, Mahamat Allamine Bourma Treye.

Dans le cadre de ses prérogatives et conformément à sa mission et son plan d’action, deux missions du CTS ont été envoyées en Égypte et en France. La mission présente en Egypte est conduite par le General Mornadji Mbaissanebe Kar Ouba. Celle partie pour la France est conduite quant à elle par M. Mahamat Allamine Bourma Treye. Les deux missions auront pour tâche durant leur séjour d’entrer en relation avec les frères politico-militaires afin d’échanger et de les inviter à participer au dialogue. Le CTS en étroite collaboration avec le CODNI (Comité d’organisation du Dialogue National Inclusif) œuvre pour la réussite de ce grand rendez-vous tant attendu par l’ensemble des tchadiens.

Tchad : le dialogue national inclusif sera ouvert à toutes les corporations

Dans son adresse à la nation, à l’occasion de la célébration des 61 ans d’accession du Tchad à l’indépendance, le président du Conseil militaire a laissé entendre que les politico-militaires seront présents au dialogue national inclusif qui se prépare

« Le dialogue franc et sincère appelé de tous nos vœux sera ouvert, de manière spécifique, aux mouvements politico-militaires compte tenu de la particularité des problématiques inhérentes », a déclaré le président du CMT. Pour Mahamat Idriss Deby, la contribution de toutes les filles et fils du pays est attendue car aucune compétence n’est de trop quand il s’agit de poser les balises de la refondation de la Nation. C’est dans cette optique qu’il invite les politico-militaires et : « toute la classe politique, la société civile et toutes les autres composantes sociales à une totale mobilisation patriotique, à la dimension de notre défi commun ».

Compte tenu de la particularité des problématiques inhérentes à cette préoccupation, le président du CMT indique que, ledit dialogue sera ouvert de manière spécifique aux : « politico-militaires », avec beaucoup de méthode, de soin et de rigueur. Un comité sera très rapidement mis en place à l’effet de définir les modalités pratiques et opérationnelles de leur participation à cette importante rencontre note le chef de la junte.

Ayant confirmé la participation des politico-militaires au dialogue national inclusif, Mahamat Idriss Deby met en garde contre : « les pratiques mesquines, les calculs politiciens et les combats d’arrière-garde », qui ont déjà causé trop de préjudices au pays. C’est ce dialogue qui tracera les grandes lignes de l’organisation de l’élection présidentielle et des législatives.