Tchad : un avocat dépose une plainte contre le secrétaire d’Etat à la santé

Me Benjamin Mamgodibaye a porté plainte contre le secrétaire d’Etat à la santé, Dr Djiddi Ali Sougoudi. Cette plainte fait suite à une publication du ministre sur sa page Facebook

En ce début de mois de janvier, le secrétaire général à la santé, Dr Djiddi Ali Sougoudi a fait cette publication sur la pace Facebook : « il y a des moutons, des milliers de moutons qui ont cru que confiner N’Djaména, c’est confiner sa population. Il faut juste savoir faire le moins de con possible et en voici : confiner N’Djaména c’est le confiner par rapport aux autres villes. La population n’djaménoise est soumise juste à une rigueur dans le respect des mesures de port de masques, de distanciation et d’évitement des attroupements. Compris ou non ? ».

Le post a été suite aux éclairages du ministre de la santé publique sur le décret 2585, portant isolement de la ville de N’Djamena. Après les multiples réactions des internautes, le membre du gouvernement a supprimé le message. Trop tard ! Car les captures d’écrans avaient été faits et partagé sur la toile. Des autres sorties s’y sont ajoutées dans le même sens.

L’avocat Benjamin Mamgodibaye estime qu’il a été insulté publiquement par le secrétaire d’Etat à la santé : « lorsque Dr Djiddi Ali Sougoudi nous désigne ’’mouton’’ et ’’con’’, il m’a insulté que je suis bête, stupide, idiot, imbécile, grossier, inepte et connasse ». Il souligne que les mots mouton et con constituent des injures : « il m’a insulté que je suis bête, stupide, idiot, imbécile, grossier, inepte et connasse ». Il regrette également que ne consiste pas seulement au respect des restrictions.

Tchad : l’ancien ministre du pétrole fait l’objet d’une nouvelle plainte

Une autre plainte a été déposée contre l’ancien ministre du pétrole, Djerassem Le Bemadjiel pour atteinte à la propriété intellectuelle, abus de fonction et abus de confiance

Le plaignant est un chercheur scientifique tchadien du nom Ulrich Ndilira Rotam, un ancien collaborateur de l’ex ministre du pétrole. Il réside à Schlumberger, aux Etats-Unis d’Amérique. Son avocat Me Benjamin Mangodibaye a informé hier, au cours d’un point de presse que, la plainte a été déposée par son client Ulrich Ndilira Rotam le 2 octobre 2020.

Le conseil explique que, alors qu’il était encore ministre du pétrole, Djerassem Le Bemadjiel s’est approprié illicitement le « projet Soyos » de son ex collaborateur. C’est un programme qui a pour objectif de promouvoir le développement au Tchad. Le projet a été présenté le 14 septembre à N’Djamena au cours d’une conférence de presse par le concepteur, soutient l’avocat. Le programme prend en compte le développement agricole, l’offre en eau potable, l’élevage, la sauvegarde du Lac Tchad et le reboisement. C’est le fruit de 9 ans de recherche, martèle Me Benjamin Mangodibaye

Le programme a été remis à l’ancien ministre dans un support USB, renchérit la défense. Djerassem Le Bemadjiel devait trouver le financement et également présenter le projet au président de la République pour avoir son appui, ajoute l’avocat.

Tchad : la CASCIDHO se constitue en partie civile et porte plainte contre le chef de guerre Abdoulaye Miskine

Le Collectif des associations de la société civile et de défense des droits de l’Homme a indiqué ce 20 juillet qu’elle saisira la justice dans l’affaire d’Abdoulaye Miskine, le chef rebelle de nationalité centrafricaine

En effet, Abdoulaye Miskine, de son vrai nom Koumtanmadji Martin, est un chef rebelle appréhendé sur le territoire tchadien par les forces de défense et de sécurité. Le collectif fait savoir qu’après investigations, il a été constaté la guérilla du mis en cause est à l’origine des actes ignobles. Notamment  les faits d’extorsions des biens, enlèvements, vols de bétails, viols, séquestrations et assassinats entre autres dans les villages frontaliers de la RCA.

Le « seigneur de guerre » a été arrêté « arme à main »  sur le sol tchadien, apprend le collectif.

Le coordonnateur national de la CASCIDHO, Mahamat Digadimbaye : «Pour cette plainte, nous plaidons pour un procès juste et équitable qui servira d’exemple à certains pays africains, où des seigneurs de guerres règnent en maître absolu dans les forêts ou les déserts en commettant des crimes odieux et des actes barbares sur les paisibles populations ». Il estime que ce phénomène n’a que trop perduré. Et indique par ailleurs, que les victimes ont demandé au gouvernement d’ouvrir une enquête judiciaire, afin que justice soit rendue.

Le collectif a fait savoir que c’est la énième fois qu’elle se saisisse d’une affaire ce cet ordre, elle ne compte pas abandonner les populations victimes des atrocités. La CASCIDHO rassure qu’elle se constituera toujours en partie civile pour plaider les sorts des victimes de droits de l’Homme devant les juridictions nationales et internationales.

Tchad : cinq ONG demandent l’arrestation de Salaye Déby

Ces organisations de défense des droits de l’homme se sont constituées en collectif afin de demander l’arrestation du frère du président tchadien.

Le frère cadet du président tchadien, Salaye Déby est accusé d’avoir provoqué la mort d’un jeune le 28 avril dernier. Ce jeune berger s’était noyé dans une digue après que Salaye Déby ait tiré pour le faire fuir avec son troupeau. Ce collectif d’ONG exige son arrestation et lui demande de se prépare à recevoir une plainte contre lui.

« Nous, collectif des organisations de la société civile, exigeons l’interpellation immédiate de Salaye Déby. Parce que pour nous, il n’est pas question que Monsieur Deby puisse continuer à être libre. Cela aurait été un autre citoyen, il serait déjà derrière les barreaux, estime Mahamat Nour Ibedou, le secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme, l’une des organisations membres de ce collectif. Il n’a pas été arrêté, simplement parce que ce Monsieur Salaye Déby est le frère cadet du chef de l’État. Pour nous, la loi est la même pour tous et elle doit s’appliquer à tout le monde. Nous sommes en train, maintenant, de nous préparer à porter plainte pour homicide contre Monsieur Salaye Deby. Et là, on verra bien si on va l’appréhender ou non. Parce que d’après le ministre de la Justice, une information judiciaire a été ouverte, alors qu’il n’y a aucune information judiciaire. Il n’y a pas eu une action publique déclenchée en tant que telle. Donc si elle ne se déclenche pas, nous, nous allons la susciter. »

Le collectif de ces cinq ONG envisage de mener des actions citoyennes pour parvenir à ses fins si Salaye Déby n’était pas arrêté.

Tchad : le secrétaire général de la CTDDH en garde à vue

Mahamat Nour Ibedou a été arrêté suite à une plainte déposée par Bokhit Bahar Mahamat Itno, qui l’accuse de l’avoir diffamé.

C’est à la section de la police judiciaire de N’Djamena que Mahamat Nour Ibedou a été mis en garde. L’arrestation du secrétaire général de la convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme fait suite à une plainte de Bokhit Bahar Mahamat Itno. Ce cousin Chef de l’Etat accuse la convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme de l’avoir calomnié. La CTDDH avait déclaré que Bokhit Bahar Mahamat Itno avait torturé trois personnes dans son jardin, à quelque kilomètre d’Abéché.

La CTDDH avait écrit « Se prévalant de son statut de frère cadet du commandant de la force mixte Tchad-Soudan, et de son appartenance à la famille Itno, Bokhit s’est permis sans vergogne d’avoir une prison et de torturer à sa guise des citoyens. »

Mahamat Nour Ibedou attend d’être jugé par le paquet de grande instance de N’Djamena.

Tchad : le maire de Moundou saisit la justice

Le maire de la ville de Moundou, Nérolel Ndoukolé, a réagi au point de presse des conseillers communaux tenu le 4 octobre dernier à l’hôtel Djimra de Moundou.

Nérolel Ndoukolé a adressé une plainte auprès du procureur près le Tribunal de grande Instance de Moundou. Jusqu’ici personne ne connait le contenu de la plainte mais les deux parties sont convoquées ce lundi 14 octobre 2019.

Pour rappel, le conseil communal, dans son point de presse, avait accusé le maire Nerolel Ndoukolé de « dérive autoritaire et de gestion calamiteuse des ressources de la mairie de Moundou. »