Le Tchad a démenti la rumeur sur la prétendue vente de ses parts dans le pipeline Tchad-Cameroun

Le directeur général de la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT), Ibrahim Mahamat Djamous a balayé du revers de la main, le 03 mars 2021, l’information selon laquelle, le Tchad aurait vendu ses actions dans le pipeline qui le lie au Cameroun

Cette information a été publiée par le  journal en ligne Africa intelligence dans son édition du 24 février 2021, relatant que le « Gouvernement de la république du Tchad rencontre d’énormes difficultés financières et veut acceléer la vente partielle de ses actions dans le pipeline Tchad-Cameroun à la société nationale d’hydrocarbure (SNH) du Cameroun »

Le patron de l’institution en charge du pétrole tchadien précise à cet effet que : « la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT) en sa qualité de gestionnaire des actifs de l’Etat dans l’oléoduc Tchad-Cameroun tient à apporter un démenti formel à ces informations sans fondement qui ne tendent qu’à ternir l’image de la république du Tchad »

Ibrahim Mahamat Djamous, note qu’il n’y a jamais eu des négociations de rachat partiel des actifs tchadiens sur le Pipeline d’Expert-Tchad –Cameroun avec la SHT.

Pour  la Société des Hydrocarbures du Tchad, aucun cabinet n’a été mandaté par le gouvernement de la république du Tchad pour engager des négociations de vente d’un quelconque actif.

Il est important de préciser que le Pipeline Tchad-Cameroun relie les villes de Doba (au Tchad) à Kribi au Cameroun. En 2020, 44,72 millions de barils de pétrole ont été enlevés acheminés pour un montant de 33,48 millions de barils pour la même période en 2019.

Pipeline Tchad-Cameroun : 17,03 millions ont été enlevé au terminal de Kome-Kribi à fin avril

L’information a été donnée par le secrétariat permanent (SP) du Comité de pilotage et de suivi des pipelines (CPSP). Il est indiqué dans le rapport que 17,03 millions de barils de pétrole brut ont été enlevés à fin avril 2020 contre 15,13 millions précédemment

La publication du secrétariat permanent fait état des activités menées entre le 1er janvier et le 30 avril 2020. « Ce relèvement découle de la hausse de la production des nouveaux expéditeurs que sont Petrochad Mangara, China National Petroleum Company Inc. et Overseas Private Investment Corporation, dont la 1ère mise en huile a eu lieu le 11 mars », rapporte le CPSP

C’est ce qui explique le relèvement des quantités de pétrole exportées via le pipeline Tchad-Cameroun. Contrairement à la même période de l’exercice précédent ou 15,13 millions de barils de pétrole brut ont été enlevés, 17,03 millions ont été enlevé au terminal de Kome-Kribi 1 (KK1) au 30 avril.

Il a été précisé qu’en 2019, six enleveurs ont travaillé sur ce pipeline : notamment China National Petroleum Corporation International Chad, Cliveden, Royalty In Kind, Société des Hydrocarbures du Tchad, ExxonMobil, Petronas, Petro Chad Mangara, Glencore, Petroleum Chad Company Limited. Ils ont extrait après 50 enlèvements, 47,26 millions de barils au terminal de Komé-Kribi

Tchad : le projet de raccordement de pipeline approuvé

L’accord a été paraphé hier 08 aout entre le consortium Opic Africa  et le système de transport de TOTCO.

 

Au terme d’un décret signé ce mercredi 8 août 2018, le projet de raccordement du pipeline du consortium Opic Africa au système de transport de TOTCO a été approuvé. Le projet avait fait l’objet d’un débat le 14 juillet dernier en conseil des ministres.

Un second décret approuve le projet de consortium d’exploitation et d’entretien du pipeline reliant le champ d’oryx dans le bassin de Doba (Logone oriental) au point de raccordement du système de transport de TOTCO, situé au PK 20-629, en aval du PS1 de Komé.

Les droits conférés au consortium dont Opic Africa (y compris tout droit de transport) peuvent être transférés ou nantis suivant les modalités prévues par la convention. Le décret précise les modalités d’application de la convention, l’affectation des terrains, ainsi que les différents droits (occupation, jouissance pour l’exploitation, droit de libre accès au terrain et à toute installation du pipeline, droit de couper les arbres pour réaliser les travaux d’entretiens, les droits d’entreprendre les travaux nécessaires à la construction ou à l’entretien du pipeline, le droit d’utiliser les eaux souterraines ou les eaux de surfaces, y compris les chutes d’eaux et les sous-sols non exploités, le droit d’utiliser toutes les infrastructures conformément à la règlementation en vigueur).