Tchad : pénurie et hausse du prix du carburant à N’Djamena

Plusieurs stations-services sont fermées dans la ville de N’Djamena ce lundi 06 mars 2023 pour manque de produits pétroliers. Celles encore ouvertes sont absorbées par le nombre de véhicules et motos.

Des files d’attentes sont observés jour dans les rares stations-services encore ouvertes. Les conducteurs de véhicules et motos font la queue pour avoir au moins 1 litre. D’autres personnes tiennes les, pour la plupart des revendeurs sont assis au sol, tenant des bidons entre les mains.

Les travailleurs qui ne se sont pas ravitaillés  le week-end ont utilisé d’autres moyens pour se rendre au bureau ce jour. Si les uns ont eu la chance d’emprunter une moto ‘’clando’’, d’autres par contre sont à pieds aux lieux de services. Pour cause, la pénurie du carburant qui a entrainé la hausse vertigineuse dans certains points de vente.

Sur les artères de la ville de N’Djamena, 1/5 litre de carburant est multiplié par 3, voire 4. Un incident qui a de fortes répercussions sur toutes activités. Un conducteur de mototaxi qui a acheté un litre à 3000Fcfa est choqué. « «Si cette situation persiste, il est fort probable que de nombreux clandomen soient obligés de cesser leurs activités.»

Un autre dit avoir eu de la chance. « Ce n’est pas vraiment facile. Beaucoup de nos collègues ont garé leurs motos par manque d’essence. J’ai eu de la chance d’avoir un litre et demi avec les vendeuses au bord du goudron que j’ai acheté à 3000 francs.»

Tchad : la DCPDC accorde trois jours au gouvernement pour résoudre le problème de gaz domestique

Le bureau de la Dynamique citoyenne pour la protection des Droits du Consommateur (DCPDC) a organisé ce mercredi une conférence de presse sous le thème « les consommateurs face à la crise de pénurie de gaz butane au Tchad ».

Déjà plus d’un  mois que la pénurie de gaz butane fait couler d’encre et de salive. Pour ce faire, la DCPDC, restant dans sa logique de défendre les consommateurs,  a dénoncé avec fermeté le laxisme de l’Etat face à cette situation.

Selon son président, Moussa Mahamat Mahadi, il est inadmissible pour un pays pétrolier comme le Tchad de se retrouver sans aucune réserve, ni prévision voire sans planification pendant la période de révision, tout en mettant à mal et en panne la vie des paisibles citoyens. « L’argument selon lequel la raffinerie est en révision ne tient pas. Il n’y a pas autre raison que l’incompétence de ceux qui dirigent la raffinerie et l’ARSAT. Nous demandons la démission  des responsables de ces deux institutions », lance-t-il.

Par ailleurs, la DCPDC propose une solution transitoire qui est celle de permettre aux ménages d’utiliser les moyens combustibles traditionnels comme les bois des arbres morts qu’on peut trouver un peu partout dans le pays.

Aussi, la DCPDC interpelle le gouvernement à préserver la quiétude sociale en résolvant dans un bref délai l’épineuse question de cette pénurie. Le président de la DCPDC convie le président de la République à se pencher résolument à une issue pérenne afin de sauver ce qui reste du social. Par conséquent, pour les préjudices subis par les consommateurs relatifs à cette pénurie de gaz butane, la DCPDC exige du gouvernement des dommages et intérêts au nom du peuple tchadien.

Dans la même logique, la DCPDC donne 72 heures pour saisir les instances judiciaires afin de rendre justice à tous les Tchadiens  pour cette forfaiture inoubliable. « La DCPDC est disposée à toute éventuelle discussion avec le gouvernement pour l’intérêt général et surtout elle est déterminée à faire entendre raison à ce dernier afin de rendre le gaz butane disponible à tout le monde et c’est pour le bonheur.

Tchad : à défaut du gaz domestique, on fait avec le charbon

Suite à l’interdiction de l’utilisation du bois de chauffe au tchad, le gouvernement avait subventionné les bouteilles de gaz faisant passer le prix d’une recharge de bombonne de 6kg de 3.000 Fcfa.

Mais la demande croissante de gaz fait que la seule raffinerie ne permet plus d’y répondre . Les distributeurs de gaz spéculent autour du prix de vente qui atteint le double et voir plus.En plus, la vente se fait parfois par affinité selon certains usager .

Si cette pénurie perdure, on assistera à (…) une reprise incontrôlable de la consommation du bois et des charbons ” au Tchad, s’inquiète de son côté l’Alliance des défenseurs des droits humains et de l’environnement, dans un communiqué .

Ce sera une remise en cause des mesures de protection de l’environnement quasiment entrées dans les comportements des populations ”, déplore l’association.

Tchad : les habitants de N’Djamena souffrent d’une sévère pénurie de gaz

La révision des machines de la raffinerie de Djarmaya, seule source d’approvisionnement en gaz au Tchad, qui compte près de 15 millions d’habitants, a causé la rareté de butane dans la capitale N’Djamena. Conséquence, les files d’attente s’allongent devant les points de vente de distribution de bombonnes de gaz.

Trouver du gaz à N’Djamena, capitale du Tchad, n’est pas une partie de plaisir depuis plusieurs semaines.Joseph en sait quelque chose pour avoir parcouru la ville sur sa bicyclette durant deux jours, à la recherche d’une bonbonne de gaz. “Trouver du gaz relève du parcours du combattant” se désespère-t-il .

La révision des machines de la raffinerie qui fournit habituellement six citernes par jour, serait la cause de cette pénurie . Actuellement, une seule citerne est livrée par jour, selon le président du syndicat des grossistes et vendeur de gaz au Tchad, Randa Bongo.

“Pour faire la cuisson, les femmes sont réduites à utiliser les bouses de vache ou les fruits de rôniers (sorte de palmier)”, explique à l’AFP Jeannette Nadji, agent de la fonction publique.

Au Juha restaurant, un petit maquis, “on est en train de cuisiner en grande quantité, on prépare en avance”, explique le gérant, préoccupé par une baisse de son chiffre d’affaires .

Tchad : à N’Djamena le prix du charbon grimpe à cause du manque de gaz domestique

Le ministre du Pétrole et de l’Energie, Mahamat Hamid Koua, accompagné d’une équipe de techniciens, a effectué une descente ce mercredi à la raffinerie de Djermaya pour s’enquérir de l’état d’avancement de la révision technique des installations.

Premier constat fait ce mercredi 13 mars par le ministre du Pétrole et de l’Energie à sa descente à la raffinerie, le manque de stock de gaz butane.  Si les autres produits notamment l’essence et le gasoil sont suffisamment stockés pour couvrir le besoin national pendant la phase de la révision, il n’y a plus de stock de gaz butane pour alimenter les ménages. Le ministre du Pétrole et de l’Energie, Mahamat Hamid Koua, a assuré que toutes les dispositions sont prises pour combler le besoin en gaz. Selon lui,  des camions citernes chargés de gaz ont déjà quitté le Nigeria et le Cameroun. Bientôt le gaz sera disponible assure-t-il.

Mahamat Hamid Koua renseigne que le chef de l’Etat a donné des instructions fermes pour que la pénurie soit jugulée. Dans toutes les unités de la raffinerie qu’il a visitées, en compagnie des techniciens de son département,  le ministre du Pétrole et de l’Energie a eu des explications de part et d’autre sur l’état d’avancement des travaux de révision.

La révision de la raffinerie  est de 52 jours. Après 18 jours les travaux ont avancé à  48%. La maintenance a démarré le 23 février dernier et doit prendre fin le 4 avril prochain.

Des ingénieurs chinois et tchadiens sont à pieds d’œuvre pour contrôler toutes les installations de cette raffinerie. Les pièces défectueuses sont aussitôt changées. Au centre de chargement de carburant des camions citernes sont en train d’être chargés. L’on informe que 20 citernes d’essence et 30 citernes de gasoil sont chargées quotidiennement.

A l’issue de sa visite le ministre a instruit les responsables de la raffinerie pour que les choses soient accélérées. Car, depuis un mois, les ménages tchadiens peinent à s’alimenter à cause de la pénurie du gaz butane.

Tchad : les populations se plaignent du manque criard du gaz domestique

Depuis plusieurs semaines, les ménages sont obligés de trouver des astuces pour cuisiner.

En effet, au Tchad, les habitants ne trouvent quasiment plus de gaz butane. La raison est que la centrale de Djermaya qui produit le gaz est en révision. Mais aussi une explosion de la demande de gaz domestique après l’interdiction de l’utilisation du bois de chauffe et du charbon.

Mais, les autorités assurent que des citernes de gaz ont été importées pour combler le manque et améliorer la situation. Mais à Ndjamena, les habitants perdent patience.