Mali : quand l’or alimente les caisses de l’Etat

Le pays tire 70% de ses recettes de l’or.Toutefois, l’or ne brille pas assez pour beaucoup de Maliens qui attendent de ressentir les retombées de ces ressources sur leur quotidien.

Selon le directeur national de la Géologie et des Mines, Cheick Fanta Mady Keïta qui s’est confié au quotidien d’informations générales « Le Républicain », « l’or représente 70% des recettes du Mali actuellement ». Le Mali est le troisième pays producteur de l’or en Afrique avec 71 tonnes produites derrière le Ghana et le Burkina Faso. Le secteur aurifère arrive en tête des recettes de l’Etat avec 600 milliards de FCFA souligne-t-il. Cela permet au gouvernement de réaliser de nombreuses infrastructures dans le domaine de la santé, du transport et de l’environnement selon l’ingénieur géologue et minier.

Le secteur est vital pour l’économie du pays, plus encore après l’embargo de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Il représente plus d’un million d’emplois, 7% du PIB, un quart du budget de l’État et les trois quarts des exportations.

Conscient des enjeux, les nouvelles autorités de transition veulent tirer davantage de ce secteur en poussant les sociétés exploitantes à verser plus à l’Etat malien. « On est tous des Maliens, on essaye de faire davantage pour que cet or brille pour nous », a indiqué Cheick Fanta Mady Keïta.

L’Etat malien est en train de pousser les sociétés minières à faire encore plus en jouant sur les taxes.  Une manière de rétablir un peu d’équilibre dans les contrats signés qui réservent souvent la part belle à ces entreprises étrangères. Le pays est aussi devenu avec la crise au Sahel, une plaque tournante du trafic d’or vers des pays riverains comme la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.

Le nouveau code minier signé en 2019, essaie de rétablir l’équilibre en mettant l’accent sur le contenu local. « On a dit à capacité égale, compétence égale, quand il y a un marché entre un étranger et un malien, il faut donner le marché à la société malienne et je vous le dis, il faut vérifier, dans beaucoup de mines actuellement. Ce sont les sociétés sous-traitantes maliennes qui sont en train d’opérer dans ces mines. Et l’argent dégagé par rapport à ça va rester au Mali » a indiqué Cheick Fanty Mady Keïta.

Ce contenu local souligne-t-il « va beaucoup nous permettre de faire de sorte que cet or brille davantage pour le Mali ». A ce niveau, les nouvelles autorités essaient d’explorer d’autres chaînes d’alimentations dans le secteur des mines afin d’y insérer les sociétés maliennes, dit-il.

Le Mali dénonce la non levée des sanctions par l’Uemoa

Le gouvernement malien de transition annonce regretter la non levée de sanctions contre le pays, malgré la décision de suspension prise, il y a deux semaines, par la Cour de justice de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).Le Mali est, depuis le 9 janvier dernier, mis sous embargo par les instances régionales après le désaccord avec les militaires au pouvoir sur la durée de transition. Cependant, les autorités maliennes avaient engagé deux procédures pour l’annulation au fond et le sursis à exécution de ces « sanctions illégales, illégitimes, injustes et inhumaines » prises avec effet immédiat.

Le 25 mars, alors que se tenait à Accra la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), la cour de justice de l’Uemoa a décidé de suspendre les sanctions économiques adoptées contre le Mali par la Cedeao et qu’elle avait endossées. Elles concernaient entre autres la suspension de toutes les transactions commerciales à l’exception des produits de consommation essentiels et le gel des avoirs financiers d’environ 150 personnalités liées à la junte malienne.

Aujourd’hui, le gouvernement malien dit constater « avec regret, qu’en dépit de la double notification qui lui a été faite, par le Mali et par la cour, la commission et la conférence n’ont pas daigné exécuter cette ordonnance qui est d’application immédiate et insusceptible de recours ». Dans le communiqué publié mercredi soir, le porte-parole du gouvernement note que « ces sanctions violent allègrement les règles communautaires notamment les dispositions garantissant l’indépendance de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao) ».

« En tout état de cause, en imposant des sanctions financières et économiques, la Cedeao ne disposant pas d’instruments lui permettant de s’assurer de leur exécution, s’est appuyée sur les outils de l’Uemoa », souligne le document avant d’ajouter qu’« à partir du moment où la décision de l’Uemoa est remise en cause, la Cedeao devrait à son tour suspendre l’exécution des sanctions prononcées ».

Par conséquent, le colonel Assimi Goïta et ses hommes disent dénoncer « avec force cette attitude qui constitue un flagrant déni de justice et tranche avec les exigences de l’Etat de droit, lesquelles imposent le respect des décisions de justice ».

Prenant « à témoin la communauté nationale et internationale », le gouvernement appelle la Cedeao, l’Union africaine (UA) et l’Organisation des Nations unies (Onu) « à s’engager activement, afin que l’Uemoa se conforme à la légalité internationale et aux décisions de son propre organe de contrôle juridictionnel ».

Cybersécurité : l’Afrique face aux enjeux de la formation

La cybercriminalité, de plus en plus sophistiquée, ne laisse pas le choix au continent noir qui doit s’armer pour contrer la menace.L’Afrique a besoin de maintenir sa dynamique de croissance dans la sécurité. Pour ce faire, il faut prioriser la formation des jeunes talents, notamment les femmes, à la cybersécurité. Les experts en la matière sont unanimes : la cybersécurité doit être considérée comme l’un des défis majeurs du 21e siècle.

De nos jours, les cyberattaques sont plus nombreuses et complexes. Pour une entreprise, une organisation ou un État, investir dans la prévention, c’est s’assurer de mener en toute quiétude ses activités.

Le cabinet PWC, dans son étude intitulée « Global Digital Trust Insights 2021 », avait estimé que 3,5 millions d’emplois dans le secteur de la cybersécurité seraient à pourvoir dans le monde au cours de l’année considérée. Si les opportunités sont évidentes, il faut néanmoins poser le problème de la formation des ressources humaines dans des écoles de haut niveau.

En réalité, les professionnels de la cybersécurité sont rares sur le marché du travail. La raison est qu’il n’y a pas assez de personnes formées pour répondre aux besoins croissants en sécurité informatique. Pourtant, en Afrique, de nombreux jeunes diplômés peuvent s’orienter vers la cybersécurité. Encore faut-il savoir les attirer.

La contribution des États dans la formation d’experts en cybercriminalité et leur visibilité sont importantes, a soutenu Edith Brou Bleu, spécialiste en numérique et membre du Conseil consultatif de Ciberobs. Cet organisme a lancé le Cyber Africa Forum, l’événement de référence sur la cybersécurité en Afrique.

« Il est primordial, pour nos États, de renforcer et de maximiser les investissements dans ce secteur car il aura une conséquence directe sur la qualité de notre capital humain », a déclaré Edith Brou Bleu.

Elle a fait noter qu’il existe, sur le continent noir, des instituts de formation en protection de données, mais on en entend peu parler. C’est également l’une des causes de la pénurie de compétences locales sur les questions de sécurité informatique.

« Tant qu’on ne saura pas que la formation est disponible et accessible, on manquera de main d’œuvre qualifiée », a-t-elle martelé, indiquant qu’en termes de formations autour du numérique, on ne s’intéresse encore qu’à l’informatique, aux télécoms et au web alors que la cybersécurité renferme déjà, dans la pratique, ces trois secteurs d’activité.

La formation de spécialistes en cybersécurité devrait par ailleurs être orientée vers les femmes dont la représentativité est faible. Selon une étude menée en 2017 par Deloitte, elles ne représentent que 11 % des professionnels de la sécurité informatique. Pour Edith Brou Bleu, il faut corriger le déséquilibre.

« Je milite depuis toujours pour que les jeunes femmes aient assez confiance en elles pour embrasser des carrières dans les domaines des nouvelles technologies et de la cybersécurité. C’est un facteur porteur de potentialités et vecteur d’autonomisation pour les femmes », a-t-elle ajouté.

De plus en plus d’initiatives sont prises partout en Afrique par des acteurs publics et privés pour combler ce déficit. Cet objectif sera notamment poursuivi lors du Cyber Africa Forum prévue du 9 au 10 mai 2022 à Abidjan. Cet évènement mettra à l’honneur les talents de la cybersécurité africaine à travers le Cyber Africa Women qui vise à promouvoir et soutenir les femmes. 

La 2e édition du Cyber Africa Forum sera également l’occasion de décerner une récompense inédite à la start-up de l’année. Objectif : créer l’émulation dans le secteur. Au Maroc, en Tunisie, au Sénégal et dans de nombreux autres pays d’Afrique, des écoles spécialisées existent. L’École nationale d’administration (Ena) de Dakar, par exemple, abrite un établissement de formation d’experts en cybersécurité.

L’entité, ayant ouvert ses portes en 2018, est le fruit de la coopération entre les ministères des Affaires étrangères sénégalais et français. Elle est destinée à renforcer la capacité des États africains à lutter contre les cyberattaques, la diffusion de messages extrémistes et les groupes terroristes. Membre du Conseil consultatif de Ciberobs, Linda Nanan Vallée a affirmé que « la formation en cybersécurité est cruciale. Beaucoup de failles de sécurité sont dues à l’ignorance ou à la négligence ».

De plus, a-t-elle signalé, « en cybersécurité, il faut avoir une approche holistique et les solutions techniques de sécurisation (firewall, IDS/IPS, antimalware, …) ne sont qu’une partie du dispositif. La sensibilisation et la formation sont des piliers fondamentaux ».

En Côte d’Ivoire, l’École supérieure africaine des technologies de l’information et de la communication (Esatic), avec à sa tête le Professeur Adama Konaté, propose un Master Sécurité, Informatique et Technologies du Web (SITW).

Côte d’Ivoire : distribution des cartes du producteur de café-cacao

L’organe de régulation de la filière en Côte d’Ivoire a démarré le processus de remise du document servant de carte bancaire et de porte-feuille électronique pour les transactions liées à l’achat des fèves.Kouassi Adjoumani, ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du Développement rurale, a présidé ce mercredi, à Abidjan, la cérémonie officielle de distribution des cartes du producteur de café-cacao. Dans les discussions, Yves Brahima Koné, Directeur Général du Conseil café-cacao, a fait savoir que les paiements se feront désormais directement sur les cartes des délégués de coopératives qui ne manipuleront plus de l’argent.

Une fois en contact avec le paysan, les délégués utiliseront leurs tablettes pour scanner le QR Code de la carte du planteur. Ainsi, ils auront des renseignements sur son identité, les données sur la plantation et son potentiel en termes de production. Toutes ces informations seront inscrites sur les sacs.

Poursuivant, M. Brahima a déclaré que le seul élément que le délégué ne pourra pas changer, c’est le prix intégré dans les terminaux. Quand le poids est validé, un ticket est remis au planteur lui permettant de connaitre le prix global. Pour finaliser l’opération, ledit délégué effectue un transfert d’argent sur la carte du planteur. Ce dernier reçoit un SMS qui lui fournit les données relatives à l’achat. Avec son reçu, le producteur dispose de la liste des points où il peut retirer son argent.

« Vous n’avez plus besoin de transporter la totalité de votre argent sur vous. Votre carte vous permettra d’effectuer votre achat dans les magasins et de faire de petits retraits pour vos courses au quotidien et celles de vos familles. Fini donc l’épisode des coupeurs de route », a affirmé M. Adjoumani.

Une révolution appréciée par les acteurs du secteur : « Aujourd’hui, nous avons une carte du producteur qui vient résoudre tous ces problèmes et qui nous permet d’être payés au juste prix », s’est félicité le porte-parole des coopératives, Ano Frédéric.

Le recensement dans la filière café-cacao a coûté environ 6,5 milliards F CFA. Au total, 993.031 producteurs ont été recensés dont 8 % de femmes et 92 % d’hommes. L’âge moyen des producteurs est de 44 ans et plus de 60 % d’entre eux ont plus de 40 ans.

La carte du producteur vise la traçabilité du cacao pour garantir la transparence sur son origine. Les travaux ont débuté en 2019 et ont abouti à l’étude de faisabilité de la chaîne de valeur du café-cacao. Cette filière est socialement et économiquement importante pour la Côte d’Ivoire. Le cacao ivoirien pèse 40 % dans la production mondiale, soit 2 millions de tonnes. Aucun pays ne fait mieux.

Côte d’Ivoire : Huawei équipe une école de Télécoms

Huawei Technologies Côte d’Ivoire, filiale du géant chinois des Télécoms, a offert un écran interactif à l’École supérieure africaine des Tic (Esatic) d’Abidjan.Lundi dernier, la semaine de l’innovation de cet établissement public a été close. Une occasion saisie par Huawei Technologies Côte d’Ivoire pour l’aider dans la transformation digitale.

Selon Arman Pierre Noudegbessi, Directeur Général adjoint de la filiale du groupe chinois, le nouveau coronavirus « impose une nouvelle norme de vie aux individus et aux organisations » puisque le monde est entré « de plain-pied (dans l’ère) de la dématérialisation accélérée ».

Dans ce contexte, Huawei Technologies Côte d’Ivoire, parallèlement aux solutions proposées au plus fort de la pandémie, à savoir les vidéoconférences, l’enseignement à distance…, a décidé de renforcer ses programmes de formation qui sont « une priorité pour le groupe ».

Ce jour-là, les résultats d’une compétition censée « valoriser les Tic en Côte d’Ivoire » ont été proclamés, a indiqué l’étudiant Régis N’Da, vice-président du Comité d’organisation. Il s’agit d’un hackathon auquel les étudiants de la Licence 1 au Master 2 ont participé. L’objectif est de proposer des solutions digitales et innovantes aux entreprises.

L’écran interactif, appelé Ideahub, est une belle acquisition pour l’École supérieure africaine des Tic (Esatic) d’Abidjan d’après son Directeur Général, Professeur Adama Konaté. C’est « un
écran, un tableau et un ordinateur », a-t-il ajouté, qui sera utilisé notamment dans les cours en ligne.

Au final, Huawei Technologies Côte d’Ivoire a été félicitée pour la mise en œuvre de ses différents projets de formation ciblant essentiellement les jeunes. En outre, « nous avons le programme Huawei ICT Academy pour la formation et le partage d’expériences en ligne et Graines de l’Avenir qui est une pépinière de talents », a souligné M. Noudegbessi.

Mali : ouverture d’enquêtes sur l’opération de l’armée à Moura

La Gendarmerie nationale est chargée de mener des « investigations approfondies » sur les accusations de massacres de civils.La communauté internationale soupçonne les Forces armées maliennes (Fama) et les mercenaires russes du groupe Wagner d’exactions dans le cadre d’une offensive aéroterrestre contre les jihadistes menée du 23 au 31 mars dernier à Moura, dans le Centre du Mali.

Plusieurs pays occidentaux dont la France ont demandé aux autorités de transition de faire la lumière sur les allégations d’exécutions sommaires de civils. Le Procureur de la République près le Tribunal militaire de Mopti, dans un communiqué publié ce mercredi soir, annonce le déclenchement du processus sur instructions du ministre de la Défense et des Anciens combattants.

« Un transport judiciaire sera effectué très prochainement sur le site de Moura par le Procureur militaire exerçant ses prérogatives de police judiciaire. Il sera accompagné d’un médecin légiste, d’une équipe de police technique et scientifique, (mais aussi) d’enquêteurs », précise le document.

Bamako s’engage à tenir l’opinion « régulièrement informée » de l’évolution des enquêtes et à rendre publics les résultats. Officiellement, 203 jihadistes sont morts dans l’opération de Moura.

Burkina Faso : la junte autorise Kaboré à rejoindre son domicile

L’ex-président burkinabè était en résidence surveillée depuis son renversement, il y a plus de deux mois, par les militaires actuellement au pouvoir.Roch Marc Christian Kaboré retrouve enfin les siens. Ce mercredi 6 avril, le gouvernement de transition a annoncé dans un communiqué que l’ancien président du Faso va rejoindre le même jour « son domicile à Ouagadougou », la capitale du pays. 

« Toutefois le gouvernement rassure que des mesures sont prises pour garantir sa sécurité », ajoute le communiqué signé par le porte-parole Lionel Bilgo. 

Le 31 mars dernier, le gouvernement de transition avait donné des gages pour la libération de l’ex-président après que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) a exprimé ses préoccupations lors de la dernière réunion des chefs d’Etat de la région tenue à Accra, capitale du Ghana.

« Sur la préoccupation liée à l’ancien Président du Faso, le Gouvernement du Burkina Faso tient à rassurer la Commission de la Cedeao, ainsi que toute la Communauté internationale, que depuis un peu plus de trois semaines, des concertations ont été initiées au niveau national et se poursuivent dans l’optique d’aboutir au retour de l’ancien Président dans une résidence familiale de son choix tout en garantissant sa sécurité », avait admis le gouvernement burkinabè. 

Roch Marc Christian Kaboré, 67 ans, a été arrêté le 24 janvier dernier par une garnison de militaires dirigés par le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, reconnu depuis lors chef de l’État par les instances juridiques nationales. 

Quelques semaines après son investiture, une « charte constitutionnelle de la transition », signée par le nouveau chef de la junte, fixe à trente-six mois la période de transition avant de nouvelles élections pour lesquelles le président de la transition ne sera pas éligible.

Si la Cedeao a fait savoir son désaccord face à une telle durée proche d’un mandat, la junte au Burkina Faso dit avoir des objectifs plus importants que la tenue d’élections. Elle estime que « sa plus grande préoccupation demeure la sécurisation du pays, une réponse efficace et urgente à la crise humanitaire et aux drames socioéconomiques et communautaires provoqués par l’insécurité sans oublier le renforcement de la gouvernance et la lutte contre la corruption ».

Togo : près de 4000 entreprises créées au premier trimestre

Ce chiffre confirme la tendance mensuelle observée depuis 2020.Au Togo, le rythme de la création d’entreprises reste toujours aussi soutenu, dans le sillage des dernières années. Au premier trimestre de cette année, 3932 nouvelles entités ont vu le jour, selon la compilation des statistiques du Centre de formalité des entreprises (CFE).

S’il est en légère baisse par rapport à celui de l’année dernière à la même période (4087 entreprises), ce chiffre confirme néanmoins la tendance mensuelle observée depuis 2020. Ainsi, dans le détail, 1300 nouvelles structures d’affaires ont été créées en janvier, 1278 en février et 1354 en mars.

D’autres tendances, comme l’intérêt des femmes pour l’aventure entrepreneuriale, se sont également confirmées au cours de ces trois premiers mois.

Elles sont en tout 1076 nouvelles entreprises à avoir été portées par des femmes, soit une proportion de 27%, en légère hausse. Le nombre de sociétés créées par les Togolais s’établit à 3346 (85%) contre 586 pour les étrangers. Enfin, la majeure partie des entités ont été formalisées par des personnes physiques (60%).

Depuis 2019, la création d’entreprises établit annuellement de nouveaux records au Togo. Ces performances qui restent désormais à se traduire significativement dans l’activité économique, sont surtout portées par les différentes réformes opérées sur ce segment par le gouvernement.

Urgences climatiques : la Cédéao pour des « actions fortes »

Pour le Commissaire au département Politique, Paix et Sécurité de la Cédéao, le général Francis Béhanzin, l’heure est venue de poser des actes concrets face aux effets dévastateurs du changement climatique.Aller au-delà des engagements et agir. C’est en somme ce que réclame la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour combattre les conséquences désastreuses du changement climatique sur les populations et leur environnement.

« Au regard des objectifs de la présente conférence, je souhaite la prise de décisions qui rassurent. Au demeurant, il est grand temps de passer aux actions fortes et à la synergie de toute la communauté internationale pour lutter ensemble contre le changement climatique, l’extension du terrorisme et l’insécurité sous toutes ses formes », a déclaré le général Béhanzin.

Il s’exprimait ce mercredi à Dakar à l’ouverture de la Conférence régionale sur les changements climatiques, la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest et le Sahel (6 et 7 avril). Ces trois secteurs constituent, selon le Commissaire de la Cédéao, « le point névralgique des souffrances de nos populations qui, comme une fatalité, les vivent dans une totale désespérance ».

Malgré la résilience dont font montre les habitants de la région, « ces phénomènes, du reste difficilement solubles, entraînent des conséquences désastreuses sur la productivité et la vie de nos concitoyens », a-t-il déploré.

Partant de constat, le haut gradé de la Police béninoise a invité « les grandes puissances mondiales, productrices des nuisances climatiques […] à mettre la main à la poche pour atténuer les douleurs des êtres vivants d’une part, et d’autre part, étudier et mettre en œuvre de façon durable toutes les solutions humainement possibles pour redonner à la nature ce qui lui a été indûment arraché ».

De son côté, le chef de bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (Unowas, sigle anglais), Mahamat Saleh Annadif, a souligné la nécessité d’une approche cohérente, multidisciplinaire et intégrée à tous les niveaux pour relever le défi croissant de la sécurité climatique dans la région.

« S’il est attendu des gouvernements de la région de montrer la voie, il est tout aussi vrai que nul ne sera de trop dans ce combat pour la sécurité et le développement de nos pays. Nous comptons sur l’engagement de tous et sur votre soutien pour transformer ces défis en opportunités », a-t-il soutenu.

La Conférence régionale sur les changements climatiques, la paix et la sécurité en Afrique de l’Ouest et le Sahel fait partie des activités qu’entreprend l’Unowas en coordination avec ses partenaires nationaux, régionaux et internationaux en réponse à la demande du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies, formulée le 20 janvier 2020.

Celle-ci exhorte à « prendre en considération les conséquences néfastes du changement climatique, de la précarité énergétique, des changements écologiques et des catastrophes naturelles sur la paix et la sécurité en aidant les gouvernements de la sous-région et le système des Nations Unies à effectuer des évaluations des stratégies de gestion des risques liées à ces changements ».

Guinée : l’ancien Pm Ibrahim Kassory Fofana inculpé

Le chef du dernier gouvernement du régime d’Alpha Condé est placé sous mandat de dépôt.Ibrahima Kassory Fofana, ancien Premier guinéen et trois de ses anciens ministres sont inculpés ce mercredi 6 avril, puis placés sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry.

Au terme d’enquêtes de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief), Kassory Fofana, Mohamed Diané, Diakaria Koulibaly et Oyé Guilavogui sont poursuivis pour enrichissement illicite et détournements de deniers publics.

Selon Me Salif Béavogui, l’un des avocats de la défense, le procès aura lieu le 11 avril prochain devant la Crief.

Mali : Il n’y a pas d’exactions sur des civils à Moura (armée)

L’armée malienne a démenti mardi soir les accusations d’atrocités qu’elle aurait commises contre des personnes civiles lors de son « opération d’opportunité aéroterrestre de grande envergure » à Moura, dans le centre du pays.Officiellement, plus de 200 jihadistes ont été tués et une cinquantaine interpellés lors de cette opération menée entre le 23 et 31 mars dans le village de Moura. Cependant, des organisations telles que Human Rights Watch dénoncent un « massacre » de l’armée malienne, qui aurait mené des actions disproportionnées et indiscriminées ayant abouti à la mort de plusieurs civils.

Toutefois, cette dernière a indiqué que les soldats maliens « sont intervenus à Moura pas pour tuer des civils », mais dans le cadre de leurs missions régaliennes, à savoir la défense de l’intégrité du territoire national et la protection des personnes et des biens.

« C’est à la faveur de renseignements très précis et validés que les FAMas (forces armées maliennes) ont été amenés à intervenir dans la localité de Moura où se tenait une grande réunion très importante des leaders de la katiba de Macina, avec la finalité de planifier des attaques contre les installations des FAMas, ainsi que de continuer à mettre la pression sur la population civile », a expliqué à la télévision nationale le général Oumar Diarra, chef d’état-major général des Forces armées maliennes, qui déplore par ailleurs des pertes dans leurs rangs.

« A peine que nos forces sont arrivées sur les lieux, elles ont été prises à partie par les terroristes qui étaient en réunion. Il s’en est suivi des combats très violents au cours desquels nous déplorons aussi des morts et des blessés », a-t-il indiqué, balayant d’un revers de la main les accusations des médias et organismes internationaux.

 « L’armée malienne est multiethnique et ne saurait se permettre de tels agissements, la responsabilité de toutes ces allégations portées contre elle aujourd’hui », a ajouté le général Oumar Diarra.

Procès Sankara : Blaise Compaoré condamné à la perpétuité

L’ancien président de la République du Burkina Faso Blaise Compaoré, exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014, est condamné à perpétuité dans le procès de l’assassinat de Thomas Sankara. 

Le tribunal militaire de Ouagadougou qui a prononcé son verdict ce matin, a également condamné à la perpétuité le commandant de sa garde Hyacinthe Kafando et le général Gilbert Diendéré, un des chefs de l’armée lors du putsch de 1987. 

 

Nous y reviendrons

Procès Thomas Sankara : verdict ce mercredi

Quatorze accusés sont poursuivis à l’absence des deux principaux accusés : Blaise Compaoré et son ancien chef de sécurité, Hyacinthe Kafando.Six mois d’audience, plusieurs années d’instruction et plus de 100 témoins entendus pour l’éclatement de la vérité. Le procès des présumés assassins de Thomas Sankara,ancien président de la Haute Volta, va enfin livrer son verdict ce mercredi 6 avril 2022.

35 ans après l’assassinat du panafricaniste, le tribunal militaire de Ouagadougou son verdict dans ce dossier qui a tenu en haleine le Burkina Faso pendant plusieurs mois.

Parmi les accusés, Gilbert Diendéré, 61 ans, un des principaux chefs de l’armée lors du putsch de 1987 qui a abouti à l’assassinat de Thomas Sankara. Il risque jusqu’à 20 ans de prison s’il est reconnu coupable. 

Ils  sont poursuivis pour « attentat à la sûreté de l’Etat », recel de cadavre » et « complicité d’assassinat ». Et leurs avocats ont plaidé non coupables.

Ce procès longtemps attendu au « Pays des Hommes Intègres » s’est déroulé sans Blaise Compaoré.

L’ancien président qui a pris le pouvoir après la mort de son « ami » a été renversé du pouvoir en octobre 2014 et exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute. Jugé par contumace, il encourt une peine de prison de 30 ans.

La même peine est réservée à son ancien chef de sécurité Hyacinthe Kafando, jusqu’à présent porté disparu.

Longtemps considérée comme un sujet tabou durant les années de pouvoir de Compaoré, « l’affaire Sankara » refait surface pendant la transition quelques mois seulement après la chute de l’ancien chef d’Etat burkinabé. Malgré un mandat d’arrêt international lancé le 7 mars 2016, Blaise Compaoré, devenu entretemps citoyen ivoirien, n’a jamais été inquiété.

Surnommé le « Che » africain en référence à son idole « Che Guevara », l’icône de la révolution cubaine, le capitaine Thomas Sankara a pris le pouvoir à 33 ans en renversant le régime de Jean-Baptiste Ouédraogo le 4 août 1983. Sous son magistère, la Haute-Volta change de nom et devient le Burkina Faso, le « Pays des Hommes Intègres ».

Il lance la grande « révolution démocratique et populaire » pour sortir son pays de la pauvreté, ce qui lui vaut une très grande popularité en Afrique et au-delà. Mais le rêve ne dure que quatre ans. Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara et douze de ses compagnons sont abattus par un commando lors d’une réunion au Conseil de l’Entente (siège du Conseil national de la Révolution) à Ouagadougou, la capitale.

Mali: Il y a dix ans, le Mnla proclamait l’indépendance de l’Azawad.

L’indépendance autoproclamée de l’Azawad n’a jamais été reconnue.La veille, le Mouvement nationale de l’Azawad (Mnla), fer de lance la rébellion touarègue déclenchée quelques semaines plus tôt dans le nord du Mali, venait, tout juste, de décréter, un cessez-le-feu unilatéral après avoir pris le contrôle de tout le septentrion malien désormais vidé de toute force gouvernementale. Ce jour-là, vendredi 6 avril 2012,  Moussa Ag Attaher, actuellement ministre des sports du gouvernement de la junte au pouvoir à Bamako, alors un des porte-paroles du mouvement en Europe se présentait sur un plateau de télévision française pour confirmer une annonce parue quelques heures plus tôt sur le site internet de son organisation. Celle-ci, signée par le secrétaire général du Mnla, Bilal Ag Cherif, proclamait «  l’indépendance de l’Azawad », cet immense territoire aride du nord du Mali grand comme la France et la Belgique réunies, qui depuis l’indépendance du pays en 1960 est régulièrement secouée par des rebellions. 

 «Nous proclamons solennellement l’indépendance de l’Azawad à compter de ce jour», déclarait alors Mossa Ag Attaher sur la chaîne France 24. «Nous venons de terminer un combat très important, celui de la libération», ajoutait-il, sans préciser qu’un autre groupe rebelle disputait à ses compagnons le contrôle de la région: le mouvement Ansardine, une formation d’inspiration islamiste dirigée par Iyad Ag Ghali, héros d’une précédente rébellion touarègue qui avait déstabilisé le pays dans les années 1990, mais qui rêve désormais d’un Mali entièrement islamique, donc hostile à l’indépendance de la région, et récemment allié aux combattants d’Al Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) qui depuis plusieurs années s’étaient installés dans le coin. 

La France, ancienne puissance coloniale du Mali, par la voix de son ministre de la Défense, Gérard Longuet, avait immédiatement affirmé qu’«une déclaration d’indépendance unilatérale qui ne serait pas reconnue par les Etats africains n’aurait pas de sens». Se voulant plus précis, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero déclarait, lui, que le Quai d’Orsay considérait comme «nulle et non avenue» cette proclamation d’indépendance. Des propos  qui tranchent nettement, pourtant, avec les confidences qu’Apa news a recueilli ces derniers jours auprès de plusieurs hauts cadres fondateurs du Mnla, dont Hamma Ag Mahmoud premier, « chef de la diplomatie » du mouvement, désormais éloigné de l’organisation. 

« C’est la France qui est à l’origine de cette rébellion. À l’époque, beaucoup de Touaregs maliens étaient installés en Libye depuis plusieurs décennies et étaient engagés dans l’armée de Mouammar Kadhafi. La France qui venait d’engager une guerre en Libye pour chasser Kadhafi du pouvoir avait eu l’idée de convaincre une partie de son armée de l’abandonner. Elle avait alors pris contact avec certains  touaregs maliens qui étaient proches de certains militaires libyens d’origine malienne. Elle leur a suggéré de faire pression sur les miliaires de Kadhafi d’origine touarègue malienne pour qu’ils se retirent de la Libye et rentrent au Mali. La France leur a promis de les soutenir pour libérer leurs frères dans le Nord du Mali du joug de Bamako qui en dépit de plusieurs rébellions,  suivies d’autant d’accords de paix restés lettres mortes, continuaient à les marginaliser et mépriser » reconnaît cet ancien préfet, ministre et conseiller à la présidence malienne qui assume à la fois son passage au sein de la rébellion et son attachement au Mali.
« Je fais partie du groupe qui a imposé l’idée d’indépendance. Nous étions presque tous des anciens responsables politiques ou cadres touaregs ayant travaillé au Mali. Nous connaissons très bien le système du pouvoir et les élites établis dans la capitale, Bamako. Plusieurs accords  de paix ont été signés avec eux par les rébellions passées. Après le moment de la signature, ces accord ont tous été immédiatement ignorés par le pouvoir et les élites de Bamako. Demander l’indépendance était pour nous une manière d’exiger le maximum pour avoir le minimum. Note objectif était, au moins, une vraie décentralisation poussée dans le cadre du même pays, surtout que le Mali a toujours été un territoire où les communautés ont toujours vécu sous cette forme de cohabitation depuis plusieurs siècles. Mais les élites modérnes de Bamako, entièrement formées à l’école française sont bloquées depuis la colonisation sur le modèle de l’Etat centralisé à la française », justifie l’homme politique touareg, aujourd’hui réfugié dans un pays voisin.

Toujours est-il, que l’indépendance autoproclamée de l’Azawad n’a jamais réussi à trouver le moindre soutien en dehors du cercle restreint des sympathisants du Mnla. 

Au nom de l’Union africaine (UA), dont il présidait la Commission, le gabonais Jean Ping, avait alors évoqué « une plaisanterie  et déclaré que l’organisation continentale rejetait «totalement la prétendue déclaration d’indépendance» et condamnait « fermement cette annonce qui est sans aucune valeur».

Les Etats-Unis avait, eux aussi, rejeté la déclaration d’indépendance. «Nous répétons notre appel à préserver l’intégrité territoriale du Mali», avait à l’époque déclaré Patrick Ventrell, un porte-parole du département d’Etat américain. 

La Grande-Bretagne, elle, décidait tout simplement de fermer «temporairement» son ambassade à Bamako et d’en «retirer» son personnel diplomatique, avait alors  indiqué un communiqué du Foreign Office.

Les voisins du Mali membres de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), eux, clamaient leur attachement à l’intégrité territoriale de ce pays membre de l’organisation, alors qu’ils venaient d’imposer un embargo diplomatique et économique total au Mali après qu’un groupe de militaires, évoquant l’échec du président Amadou Touma i Touré (ATT) alors en fin de mandat à prévenir la débâcle de l’armée face aux rebelles, venait de faire un coup d’état quelques semaines plus tôt.

La cedeao avait même annoncé qu’elle s’apprêtait à envoyer au Mali une force militaire de 2.000 à 3.000 hommes pour restaurer l’unité du pays. Ses chefs d’état-major des armées réunis à Abidjan, en Côte-d’Ivoire, vingt-quatre heures avant la proclamation unilatérale d’indépendance par les rebelles, avaient d’ailleurs élaboré un «mandat» pour cette force.

Habitué à jouer les pompiers lors des rebellions passées chez son voisin du Sud, la puissance militaire régionale qu’est l’Algérie dont six diplomates venaient de se faire à enlever des islamistes à Gao, avait, de côté, déclaré qu’elle, «n’acceptera jamais une remise en cause de l’intégrité territoriale du Mali», appelant au «dialogue» pour régler la crise, selon les mots de son Premier ministre de l’époque, Ahmed Ouyahia, interrogé par le journal français Le Monde. 

Homme fort du moment à Bamako, le capitaine Amadou Sanogo, le chef de la junte qui venait de renvider ATT, s’était contenté, lui, de reconnaître, implicitement, son impuissance à protéger les populations du Nord, les appelant «à résister» par leurs propres moyens. 

La suite est connue: Ansardine et ses alliés se revendiquant d’Al Qaïda avaient fini par prendre le dessus sur le Mnla. Durant près d’une année, les islamistes étaient les seuls maîtres du Nord du Mali. Chassés, à partir de janvier 2013, des villes qu’ils occupaient par une intervention militaire internationale dirigée par la France, ils n’ont pas pour autant été vaincus. Toujours actifs au Mali, ils sont désormais présents au Burkina-Faso, au Niger voisins, et affichent l’ambition de s’installer partout en Afrique de l’Ouest. 

Port d’Abidjan : « Nos tarifs n’ont pas augmenté depuis 2010 » (DG)

Malgré l’envolée des coûts du fret au niveau international, le Port autonome d’Abidjan (PAA) reste compétitif, a déclaré son Directeur Général, Hien Sié.Il y a un débat autour de la cherté du Port autonome d’Abidjan (PAA), mais il n’en est rien car les tarifications sont maintenues depuis une dizaine d’années en dépit de facteurs exogènes. C’est en résumé le propos d’Hien Sié, le Directeur Général du PAA.

Ce dernier s’exprimait mardi lors d’une rencontre avec une délégation du Conseil national de la consommation conduite par la présidente Manuella Ollo. L’organe consultatif cherchait à comprendre l’impact des frais portuaires sur les coûts finaux des produits.

Dans son exposé, M. Sié a fait savoir que « sur le plan international, le coût du fret a doublé, triplé voire quadruplé, surtout avec la Covid-19 ». En outre, il a signalé que l’augmentation du prix des marchandises sur le marché local n’est pas due au dédouanement.

Au sujet des pénalités en cas de dépassement du délai imparti pour la sortie des conteneurs, le DG du PAA se veut très clair : « Les ports ne sont pas des magasins ». De ce fait, Hien Sié a invité les opérateurs économiques à prendre cela en compte afin de libérer de l’espace et d’éviter les coûts indirects.

De son côté, Manuella Ollo, présidente du Conseil national de la consommation, a expliqué que ces frais supplémentaires « impactent l’opérateur économique et se répercutent sur le produit commercialisé ». Poursuivant, elle a pris l’engagement de plaider auprès du gouvernement pour l’amélioration des routes dans la zone portuaire.

En fin de compte, Manuella Ollo a soutenu que la visite du Port autonome d’Abidjan en valait le coup car elle a permis de trouver des réponses aux questions relatives à une cherté supposée. « Il était important pour nous de venir à la source. Je repars satisfaite », a-t-elle conclu.

Côte d’Ivoire : une stratégie nationale de la réconciliation en gestation

Jobst Von Kirchmann, l’ambassadeur de l’Union Européenne (UE) en Côte d’Ivoire, a fait part de son optimisme dans cette quête.Rien ne vaut la paix. C’est pourquoi, Bertin Konan Kouadio, le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la Cohésion nationale, a conçu une stratégie nationale pour parachever le processus.

L’ambassadeur de l’Union Européenne, Jobst Von Kirchmann, au sortir d’une réunion mardi avec M. Kouadio, a renseigné que le document est en cours de finalisation. « C’est une excellente nouvelle. L’Union Européenne ne peut que féliciter le ministre pour ces efforts. Elle est disposée à soutenir le gouvernement dans la mise en œuvre de cette stratégie », a déclaré le diplomate.

La stabilité aidant, l’organisation communautaire compte organiser, en Côte d’Ivoire, un forum des affaires pour booster les investissements dans le pays. « On pense que c’est le bon moment pour investir, mais aussi pour se réconcilier parce qu’il n’y a pas de tensions électorales », a ajouté M. Von Kirchmann.

Afrique : l’insécurité alimentaire s’accentue (CICR)

Plus d’un quart de la population du continent noir est confronté à la famine selon le Comité International de la Croix-Rouge (CICR).Le CICR tire la sonnette d’alarme. Selon l’organisme de secours, quelque 346 millions de personnes sont confrontées à une crise de la sécurité alimentaire. Celle-ci contraint des familles entières à sauter des repas chaque jour. Si rien n’est fait, prévient-elle, la situation risque de s’aggraver dans les mois à venir.

La crise alimentaire est présente sur tout le continent, de la Mauritanie et du Burkina Faso à l’ouest, à la Somalie et à l’Éthiopie à l’est. Pour y faire face, le CICR s’apprête à intensifier ses opérations dans dix pays. Il interviendra en étroite coordination avec d’autres composantes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge afin de porter assistance à 2,8 millions de personnes supplémentaires.

« C’est une catastrophe qui passe largement inaperçue. Des millions de familles souffrent de la faim et des enfants meurent de malnutrition », a déclaré Dominik Stillhart, le directeur des opérations du CICR cité dans une note reçue ce mardi à APA.

« Nous intensifions nos opérations en Somalie, au Kenya, au Nigéria, au Burkina Faso et dans bien d’autres pays pour tenter de secourir le plus de gens possible, mais le nombre de personnes qui se retrouvent sans nourriture et sans eau est effarant », a-t-il ajouté.

Plusieurs facteurs comme les conflits, les chocs climatiques (sécheresses en Afrique de l’Est et précipitations cumulatives inférieures à la normale en Afrique de l’Ouest), l’augmentation spectaculaire du nombre de personnes déplacées et la flambée des prix des denrées alimentaires et des carburants ont contribué à créer des besoins considérables.

La situation est d’autant plus compliquée que beaucoup de pays touchés par la crise alimentaire subissent encore les contrecoups économiques négatifs de la pandémie de Covid-19.

« Pour faire face à cette crise, nous avons besoin de renfort. Le CICR a pour mission essentielle d’aider les gens à rester en vie, mais ici cela ne suffit pas. Une crise d’une telle ampleur nécessite un effort concerté. Gouvernements, partenaires humanitaires et donateurs devront se concentrer sur des solutions à moyen et long terme afin d’aider les personnes touchées à se relever. Cela doit être la priorité », a ajouté M. Stillhart.

Préservation des forêts: l’engagement de Macky Sall salué

Le chef de l’Etat sénégalais a promis de tout mettre en œuvre pour arrêter la déforestation de la Casamance.L’ONG Greenpeace se félicite de l’instruction donnée par le président de la République du Sénégal, Macky Sall, de préserver les forêts notamment celles de la Casamance, dans le sud du pays.  

« La déforestation a un impact notable sur le climat. Les écosystèmes forestiers sont aujourd’hui ceux qui captent le plus de carbone derrière les océans. Les détruire accélère le réchauffement climatique », soutient Dr Aliou Ba, responsable de Campagne de Greenpeace Afrique.

Ce faisant l’organisation demande aux exportateurs de bois d’adopter des engagements forts contre la déforestation, en mettant en place des chaînes d’approvisionnement transparentes et traçables de bout en bout et en excluant de celles-ci les producteurs qui ravagent les forêts.

Greenpeace Afrique rappelle le caractère vital de nos ressources forestières qui ne sont pas des ressources illimitées et invite les populations à s’engager dans la protection des forêts.

Dans son discours, hier lundi 4 avril, au terme de la prise d’armes marque le 62e anniversaire de la fête de l’indépendance du Sénégal, le président Macky Sall a affirmé que « nous ne pouvons plus accepter qu’un seul arbre soit abattu en Casamance pour être exporté hors de nos frontières ».

Guinée: le directeur de la justice militaire reprend service

La suspension du Haut commandant de la gendarmerie nationale, Colonel Balla Samoura, de ses fonctions a été levée ce mardi, a appris APA.Fin de la disgrâce pour le Colonel Balla Samoura. Membre influent du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD, junte), il avait été suspendu de ses fonctions le 30 mars dernier suite à un différend avec Alphonse Charles Wright, le procureur de la Cour d’appel de Conakry.

Ce dernier, lors d’une conférence, l’avait sèchement accusé d’interférer dans les affaires judiciaires qui ne relèvent pas de sa compétence. Le procureur fustigeait notamment l’arrestation et la séquestration de l’ancien ministre des Affaires étrangères, Ibrahim Kalil Kaba. Celui-ci aurait passé, selon ses avocats, deux jours dans les locaux de la direction de la justice militaire, dirigée par M. Samoura, sans avoir reçu au préalable une convocation. Il n’aurait pas non plus eu accès à ses conseils.

Le procureur avait enfoncé le clou en maintenant ses accusations contre l’officier dans une émission de grande écoute.

Face au tollé suscité par cette sortie, Balla Samoura s’était défendu par voie de presse, arguant que son statut lui permettait d’agir comme un officier de police judiciaire.

Tous les deux ont ensuite été suspendus de leurs fonctions. Le procureur « pour faute disciplinaire » et le Haut commandant de la Gendarmerie pour « non-respect des consignes relatives à la prise de parole publique ».

Après la reprise de fonction de ce dernier, Alphonse Charles Wright devrait également regagner son poste dans les heures à venir.

Mali : de quoi l’offensive de Moura est-elle le nom ?

L’armée malienne a qualifié, samedi 2 avril, de « combattants de groupes terroristes » les 203 personnes qu’elle a neutralisées dans le centre du pays alors que certaines organisations et médias internationaux affirment le contraire.Plus de 200 jihadistes tués et une cinquantaine d’interpellations. Le bilan officiel de l’opération des Forces armées maliennes (FAMa), menée du 23 au 31 mars dans le village de Moura (centre), a de quoi renforcer le discours sur leur montée en puissance sur le terrain jihadiste. Toutefois, cette action antiterroriste fait aussi l’objet de très nombreuses allégations de violences commises par les soldats maliens contre des civils.

La semaine dernière, des images de cadavres baignant dans leur sang ont défilé sur les réseaux sociaux. D’autres montraient des hommes avec des armes enterrant leurs proches. Mais il est difficile de dire que ces morts sont de Moura, même si c’est une localité qui subit depuis plusieurs années le joug des jihadistes de la katiba Macina du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). Selon certaines sources, ils viennent régulièrement effectuer des prêches et se ravitailler.

Toutefois, RFI affirme qu’à ce stade, « on ne parle plus d’exactions, c’est un massacre » qui a été effectué par les FAMa dans ce village. Le média français cite notamment une source qui juge l’opération militaire malienne disproportionnée et indiscriminée.

Human Rights Watch dénonce de son côté « le massacre de plus de 300 personnes à Moura », se fondant sur plusieurs témoignages. « Ils ont été tués parce qu’ils portaient la barbe et un pantalon court », explique un survivant à l’organisation des droits humains, avant de préciser que les habitants y étaient obligés.

Mariko, Minusma, enquête…

A Bamako, l’opposant Oumar Mariko est, depuis le week-end dernier, dans le collimateur de la justice après avoir accusé l’armée d’« assassiner des gens » à Moura. Après ses propos très critiques, sa maison a été encerclée par des hommes armés tandis qu’il ne s’y trouvait pas.

Toutefois, l’armée dit avoir mené cette « opération d’opportunité aéroterrestre de grande envergure » à Moura « suite à des renseignements bien précis » sur « une rencontre entre différentes katibas ». C’est ainsi qu’elle a procédé à un « nettoyage systématique de la zone ».

Toutefois, l’armée malienne a rappelé dans son communiqué que le respect des droits de l’homme et le droit international humanitaire restaient une priorité dans la conduite de ses opérations antijihadistes. « Ceci s’explique par d’énormes efforts de sensibilisation et de formation sur les différents modules, de même que l’ouverture d’enquêtes à chaque fois que des allégations sont portées contre les FAMa », a-t-elle assuré.

Mais pour éclairer la lanterne de tout le monde sur les allégations d’exactions sur des civils, la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) souhaite mener une enquête. « Tout est planifié, nous n’attendons plus que l’accord des autorités », selon la Minusma, qui veut par son action établir les faits et répondre à toutes ces questions.

Mali : la botte secrète des militaires pour faire plier la CEDEAO

Si un accord n’est pas trouvé entre les autorités de la transition malienne et la CEDEAO, Bamako envisage de décréter unilatéralement une transition de vingt-quatre mois.Suite et pas fin entre le Mali et la CEDEAO. Le médiateur de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour le Mali, l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan, est attendu ce mardi ou mercredi à Bamako. En dépit des divergences, les deux camps tentent de trouver un accord sur la durée de transition.

Le chef de l’Etat malien Assimi Goïta, avait carte blanche pour dérouler une transition de cinq ans selon les conclusions des Assises de refondation de décembre 2021. Mais, dans un « ultime sursaut », il a accepté une transition de vingt-quatre mois pour convaincre les chefs d’Etat de la CEDEAO qui campent sur une durée de seize mois. 

La différence n’est pas insurmontable, mais elle est suffisamment importante pour créer un blocage. L’urgence pour le Mali est d’arriver à faire plier le bloc régional de lever l’embargo décrété en janvier 2022.

Mais cette issue ne serait envisageable que s’il y a d’accord entre les deux parties sur la durée de transition. Cet énième visite de Goodluck Jonathan, qualifiée par certains comme celle de la dernière chance, permettra-t-elle de décrocher enfin un accord pour la levée des suspensions ?

La CEDEAO mise devant le fait accompli ?

En cas d’échec des négociations, Bamako compte maintenir son chronogramme de vingt-quatre mois pour achever cette transition, avant de fixer une date pour les élections qui doivent déboucher sur le retour des civils au pouvoir. La CEDEAO serait dans ce cas mise devant le fait accompli avec l’obligation de se prononcer clairement sur le maintien ou la levée de l’embargo sur le Mali.

Sur le terrain, les effets de ces sanctions commencent à se faire sentir chez les populations surtout avec la fermeture des frontières terrestres et aériennes. Dans un contexte de menace jihadiste dans le Sahel, la CEDEAO peut-elle maintenir indéfiniment l’embargo sur cet État enclavé ?

A côté, les sanctions économiques de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) commencent à inquiéter les banques exposées à certains risques face à l’accumulation des impayés de l’Etat malien dont les avoirs sont gelés par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) basée à Dakar. A la date du 28 février 2022, les impayés de Bamako auprès des certains établissements financiers s’élevaient à 90,8 milliards francs Cfa selon la plateforme d’informations financières et boursières, Sika Finance.

Au niveau interne, les banques maliennes détentrices des créances des autres pays de la zone UEMOA ne peuvent pas être payées en raison de la suspension des transactions commerciales et financières entre le Mali et les autres pays de la CEDEAO.

Aujourd’hui, les créances détenues par les établissements de crédit auprès de l’UEMOA sur le Mali seraient estimées à 1825,34 milliards francs CFA soit 2,8 milliards d’euros. 

Comment le Sénégal travaille t-il à pouvoir nourrir seul sa population ?

Face à un contexte mondial tendu et incertain, le président Macky Sall dit vouloir relever au plus vite le défi de l’autosuffisance alimentaire.Le Sénégal fait partie de ces Pays les moins avancés (Pma) dépendant fortement de l’importation de produits alimentaires de base. En fin 2021, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) indiquait que le déficit commercial du pays s’était détérioré de 11,73%. Dans cette balance commerciale déficitaire, les denrées de première nécessité occupent une bonne place alors que des tensions multiformes menacent le bon approvisionnement du monde.

La guerre menée par la Russie en Ukraine a des conséquences notamment sur la fourniture du gaz ou du blé, sachant que la population sénégalaise est un grand consommateur de féculents. Mais la sécurité alimentaire de certains pays africains était déjà menacée par la sécheresse, les crises jihadistes ou encore la Covid-19, cette pandémie qui a mis à genoux plusieurs économies du monde.

Face à ces difficultés à plusieurs échelles, les autorités sénégalaises sont persuadées que l’indépendance alimentaire constitue la panacée. Macky Sall l’avait compris, avant son élection en 2012, en promettant de batailler ferme pour remporter le défi de l’autosuffisance alimentaire. Il l’a réitéré une nouvelle fois, dimanche 3 avril dernier, à la veille de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance de son pays.

« Il nous faut produire ce que nous consommons et consommer ce que nous produisons. C’est le sens des investissements massifs que l’Etat continue de consacrer à la modernisation et à la diversification des secteurs de l’élevage, de la pêche et de l’agriculture. De plus, pour la deuxième fois consécutive, le budget de la campagne agricole est revu à la hausse, et passe cette année de 60 à 70 milliards de FCFA », a déclaré le président sénégalais.

Pour Macky Sall, la souveraineté alimentaire du Sénégal est dans l’ordre du possible en voyant ce qui se fait dans les Domaines agricoles communautaires (Dac). Cette expérience « montre que nous pouvons relever ce défi, à l’image des belles moissons du Dac de Keur Momar Sarr (nord), sept mois seulement après son lancement en juillet dernier », a insisté le chef de l’Etat.

D’une superficie de 5000 hectares, le Dac de Keur Momar Sarr, financé à hauteur de 6,2 milliards FCFA par l’Etat du Sénégal, polarise 96 villages dans des communes de cette localité du nord du pays. A court terme, l’aménagement de près de mille hectares sera destiné aux cultures fourragères. Une production annuelle de 5000 tonnes de fourrage (maïs fourrager, Maralfalfa, etc.) est attendue, d’après l’équipe de coordination du projet.

« Ce soir, mes chers compatriotes, considérant le risque élevé de pénurie et de flambée des prix en raison de la crise mondiale, j’appelle à une mobilisation générale pour accroître et valoriser davantage nos produits agricoles, d’élevage et de pêche », a indiqué le président Sall, avant de souligner ses actions sociales, impactant « les prix des denrées de première nécessité », et dont le but est de soulager les ménages.

Toutefois, il note que la bataille de la souveraineté alimentaire appelle l’effort de tous ses concitoyens pour être à l’abri des aléas de la conjoncture internationale. « Car, à vrai dire, l’indépendance n’est pas l’acte isolé d’un jour, mais un combat permanent, qui se gagne également sur le front de la sécurité alimentaire. C’est ce qui ajoute à la souveraineté nationale un surcroit de liberté », a soutenu le non moins président en exercice de l’Union africaine (UA).

Rachida Kaaout, le souffle d’un vent nouveau

La Franco-marocaine brigue les suffrages des Français du Maghreb et de l’Afrique de l’Ouest aux élections législatives de juin 2022 avec l’intention d’impulser le changement.Bien dans sa peau, Rachida Kaaout en a tout l’air dans le hall d’un hôtel de renom à Dakar. Le Sénégal est la troisième des seize étapes de la campagne menée depuis janvier dernier par la candidate de La République en marche (LREM) simple au premier abord. Un tee-shirt blanc, un pantalon noir et le tour est joué.

Rachida Kaaout est « une femme de caractère. Quand elle se fixe un objectif, elle sait mettre en place toutes les conditions pour l’atteindre », se décrit la quadragénaire authentique. Ces temps-ci, son but est de porter la voix des Français de la 9e circonscription couvrant le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest.

Deux zones du continent noir maîtrisées parfaitement par la diplômée en Économie et Gestion de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne : « Pour avoir énormément travaillé dans ces pays, je connais les Français qui y vivent. Dans le cadre des affaires ou à titre personnel, les rencontres
ont été nombreuses ».

Qui sont ces Français que Rachida Kaaout veut tant représenter ? « Il y a ceux qui se sont expatriés pour leurs activités professionnelles. Vous avez aussi ces retraités, comme la misère est plus belle au soleil, qui s’installent dans ces pays. Et on a les binationaux qui retournent dans leurs pays d’origine », détaille l’intéressée.

À la tête d’une société dont la vocation est d’accompagner les entreprises dans leur développement à l’international, la mère de deux adolescents met un point d’honneur à redonner de l’espoir à ses compatriotes désabusés par les politiciens classiques. « Je viens d’effectuer une tournée en Tunisie, au Maroc et au Sénégal. Des gens que j’ai croisés m’ont dit que les politiciens sont tous les mêmes », souligne-t-elle, non sans se présenter comme une « alternative » crédible.

Mais l’admiratrice de Jacques Chirac, chef de l’État français de 1995 à 2007, admet que « c’est un travail de longue haleine car il faut être présent dans la circonscription. Le terrain permettant de comprendre les véritables problématiques pour construire l’avenir
ensemble ».

Dans ce dessein, Rachida Kaaout a tâté le pouls de ces Français loin de la métropole afin d’être fixée sur leurs attentes. Son diagnostic fait ressortir trois principales préoccupations à savoir l’éducation, la santé et le business.

« Par rapport à
l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE), il y a un problème lié aux frais de scolarité et la qualité de l’éducation des enfants laisse souvent à désirer. Dans certains cas,
les États-Unis et la Belgique se substituent à la France », explique la candidate du mouvement créé par le président Emmanuel Macron. Native de Béni-Mellal, au cœur du Maroc, Rachida Kaaout compte rédiger, avec les associations de parents d’élèves, « un livre blanc qui va contenir des propositions à remettre en mains propres » à l’actuel locataire de l’Élysée.

En ce qui concerne la santé, cette dame de taille moyenne a noté des dysfonctionnements dans l’organisation de la Caisse des Français de l’Étranger (CFE). « Comme l’administration n’est pas dans ces territoires, c’est toujours un peu compliqué. Des retraités sont dans de très mauvaises situations. Tout est dématérialisé alors qu’il y a des personnes âgées qui ne savent pas utiliser Internet
ou qui habitent dans des zones reculées. Elles ne vont pas parcourir de longues distances pour juste envoyer un mail voire recevoir une réponse à l’ambassade ou au consulat », déplore le membre de La République en marche.

Selon Rachida Kaaout, il est donc nécessaire de nouer des partenariats avec les multinationales de l’assurance en vue de créer une mutuelle de santé pour les Français de l’étranger « qui ne sont pas forcément bien lotis financièrement ». En guise d’illustration, raconte la Parisienne, « j’ai discuté avec un Français vivant un drame en Tunisie. Malade, il veut se soigner dans l’Hexagone, mais n’a pas les moyens d’acheter un billet d’avion ». Pourtant, une alliance avec Air France permettrait à ces concitoyens vulnérables, une fois par an, de revenir gratuitement au bercail, se persuade-t-elle.

Le troisième problème qui mobilise Rachida Kaaout est relatif aux affaires dans les pays d’accueil. « La 9e circonscription est composée de pays hautement stratégiques en termes de développement. Les Français qui y résident sont des ambassadeurs.
Il faut travailler avec tout ce beau monde
pour développer des relations bilatérales plus amicales, plus fraternelles et bénéfiques à tous », plaide-t-elle.

Dans un contexte où le sentiment antifrançais gagne du terrain en Afrique subsaharienne, « notre responsabilité est de redonner confiance à ces peuples pour qu’ils sachent que nous sommes des amis », considère l’ancienne Directrice du développement – achats du Groupe Bernard Tapie entre 2003 et 2009.

De la société civile à la politique 

Le début de l’aventure politique de Rachida Kaaout est récent. Élevée par sa grand-mère, la cheffe d’entreprise a d’abord mis sur pied l’association dénommée « Au fil de l’aube ». Objectif, tisser un lien intergénérationnel entre les seniors et les jeunes. « Je me suis dit comment on peut faire avancer les choses. Nos aînés ont tellement de savoirs, d’expériences… à transmettre et les futurs adultes ont besoin d’être armés pour une meilleure destinée. Il n’y a pas de petits efforts. Il n’y a que des grands résultats », justifie l’initiatrice de ce concept humaniste.

« J’ai commencé autour de moi en tendant la main aux retraités que je connaissais. Je leur ai demandé de donner un peu de leur temps pour encadrer les jeunes que je croisais sur le terrain ou auprès de mes amis », se rappelle Rachida Kaaout.

La dynamique enclenchée par « Au fil de l’aube » est si forte que le besoin d’un local spacieux pour y tenir les activités se fait vite ressentir. Un appel aux dons lancé sur les réseaux sociaux fait basculer le destin de celle qui rêve en grand. Rachida Kaaout tape dans l’œil de l’état-major de La République en marche : « On m’a contacté pour me proposer un rendez-vous. Le Jour J, ils ont apprécié mon action de haute portée sociale avant de dire quelque chose qui a tout de suite fait résonance. Concrètement, on m’a fait comprendre que je peux être plus utile à la société si je m’engage en politique ».

Cette invitation ne reste pas sans écho. « La LREM me définit. Je ne suis ni de droite ni de gauche. Je suis plutôt au centre avec la conviction que les citoyens peuvent changer la façon de faire de la politique », professe Rachida Kaaout. Le 17 juin 2019, la néophyte est parmi les premiers candidats investis par les macronistes pour les élections municipales. Un an plus tard, elle est élue conseillère municipale à Ivry-sur-Seine, une ville du département de Val-de-Marne, dans la région d’Île-de-France.

Emmanuel Macron, le leader de Rachida Kaaout, est candidat à sa propre réélection le 10 avril prochain. L’un de ses challengers, Éric Zemmour pour ne pas le nommer, est une caisse de résonance de la théorie du « grand remplacement » popularisé à partir de 2011 par l’écrivain d’extrême droite Renaud Camus. « Son offre politique n’a comme colonne vertébrale que la haine de l’autre.
Malheureusement, il y a des gens qui le suivent. Ce sont des contestataires. Je ne pense pas qu’ils soient convaincus par les idées extrémistes. Il n’y a rien de sincère chez Zemmour. Il surfe sur
les peurs
en pointant du doigt une communauté, une religion », analyse sans concession Rachida Kaaout.

Pour faire barrage à ce repli identitaire, la binationale, pour qui « la question de l’intégration ne s’est jamais posée », propose aux gouvernants d’œuvrer davantage à la mixité sociale. « On n’a pas assez cherché à décloisonner. Dans les quartiers de France, on doit casser tout ce qui a été construit dans les années 70 pour accueillir les ouvriers. Je souhaite qu’on change de modèle de villes. Cela donnerait l’occasion aux uns et aux autres de se connaitre. Il y a des gens que l’on pense racistes, mais ils ne le sont pas réellement. Quand ils prennent le temps d’aller vers l’inconnu, ils se rendent compte que les autres ne sont pas si différents d’eux. Nos enfants ne doivent pas être prisonniers des clivages raciaux, religieux… ».

CAN 2023 : le président de la Caf « rassuré » par la Côte d’Ivoire

Patrice Motsepe, le patron du football africain, a effectué lundi 4 avril une visite en Côte d’Ivoire, pays hôte de la prochaine Coupe d’Afrique des nations (Can).Deux mois après avoir baissé les rideaux sur la 33e édition de la Can au Cameroun, le président de l’instance du football continental se tourne vers le futur. Accueilli ce lundi à Abidjan, le Sud-africain s’est dit « rassuré » par l’état d’avancement des infrastructures pour la prochaine Can prévue du 23 juin au 23 juillet 2023 dans le pays de Didier Drogba.

Alors que six stades sont en construction ou en rénovation pour cette compétition, M. Motsepe a indiqué, à l’issue d’une rencontre avec le président ivoirien Alassane Ouattara, qu’il « reste quelques problèmes encore à régler ».

« Nous avons confiance que la Can que vous allez organiser ici sera la meilleure. Nous sommes rassurés par les différentes infrastructures que vous avez mises en place pour accueillir cette compétition », a poursuivi le président de la Caf. « Je suis satisfait des progrès faits, même s’il reste quelques problèmes encore à régler », a-t-il ajouté.

Les travaux de trois stades sont quasiment achevés. Il s’agit de celui d’Ebimpé en banlieue d’Abidjan (60.000 places), de celui de Bouaké (centre) qui a été rénové pour passer à 40.000 places et de celui de Yamoussoukro (centre, 20.000 places). 

En outre, les stades de San Pedro (sud-ouest, 20.000 places) et de Korhogo (nord, 20 000 places) sont terminés à plus de 50 %, selon l’Office national des sports, qui supervise les infrastructures sportives. La rénovation du stade historique Félix-Houphouët-Boigny (33.000 places), au cœur d’Abidjan, prend quant à elle plus de temps, et n’est pour l’heure terminée qu’à 25 %.

Les problèmes de la FIF au menu

La dernière édition de la Can, dont la finale s’est jouée le 6 février dernier à Yaoundé, a été remportée par le Sénégal, pour la première fois de son histoire, à l’issue des tirs au but (4-2) devant l’Égypte. 

Par ailleurs, le président de la Caf a profité de sa visite pour appeler les acteurs du football ivoirien à l’unité après les remous au sein de la Fédération ivoirienne de football (FIF). 

L’élection de son président, prévue en avril, a été mais maintes fois reportée. L’ancien international Didier Drogba fait partie des candidats mais ne bénéficie pas d’un franc soutien au sein des clubs ivoiriens.

La fédération a été placée sous tutelle en décembre 2020 par la Fifa, qui a installé un « Comité de normalisation» pour tenter de régler cette crise.

« Je dois rencontrer les parties prenantes des élections. Il n’y aura pas de perdant. Le football de ce pays mérite l’unité », a déclaré Patrice Motsepe.

Mali: décès de l’ancien Premier ministre Diango Cissoko

Le Mali perd encore une autre figure politique.Après le décès de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga le 21 mars 2022, le Mali perd Diango Cissoko. L’ancien Premier ministre est décédé ce lundi 4 avril 2022.

Diango Cissoko, 74 ans, a occupé la fonction de Premier ministre de transition du Mali du 11 décembre 2012 au 5 septembre 2013. 

Auparavant, Diango Cissoko a occupé de multiples fonctions dans la haute fonction publique. Il fut  ministre de la Justice de 1984 à 1999 ensuite Secrétaire général de la présidence de la République de 1988 à 1991 puis Médiateur  de la République. 

Le défunt était Administrateur civil diplômé de l’École nationale de l’administration du Mali. Diango Cissoko est titulaire d’un doctorat d’État en droit de l’université de Rouen.

Comment la Côte d’Ivoire est devenue un géant mondial du caoutchouc

Petit pays producteur de caoutchouc naturel il y a une décennie, la Côte d’Ivoire boxe désormais dans la cour des grands.Premier producteur en Afrique et quatrième dans le monde, la Côte d’Ivoire a multiplié sa production de caoutchouc par quatre en dix ans. En l’espace d’une décennie, le pays de la Lagune Ébrié s’est forgé une réputation de producteur mondial de caoutchouc. En 2005, la production d’hévéa était de 170.000 tonnes. Trois plus tard, elle va plus que tripler passant à 602.000 tonnes en 2018 à 783.000 en 2019 pour atteindre une production record de 950.000 tonnes en 2020. Une forte progression qui fait passer la Côte d’Ivoire de la place de 7e producteur mondial de caoutchouc au 4e rang cette année. 

Le Premier ministre ivoirien Patrick Achi qui visitait une usine de caoutchouc SCC installée à Aboisso, ville située dans le sud-est de la Côte d’Ivoire, à 116 km à l’est d’Abidjan, affirme que le pays va accentuer sa transformation locale en continuant à créer des emplois dans le secteur. Ces dernières années, la filière caoutchouc  a permis de créer 500 emplois avec 6500 planteurs partenaires montrant les progrès de la Côte d’Ivoire dans ce secteur.

512 milliards de recettes

En 2021, la Côte d’Ivoire a grandement tiré profit des recettes de l’hévéa avec une augmentation du volume d’exportation de 42,7% générant 512 milliards FCFA de recettes d’exportation de caoutchouc naturel au cours des huit premiers mois de l’année 2021. Après la filière cacao, l’hévéa occupe une place importante au sein du secteur agricole ivoirien dont il est devenu un moteur du développement de l’économie du pays.

Cet État d’Afrique de l’Ouest, première économie de la zone UEMOA (Union économique monétaire ouest-africaine) a beaucoup investi dans cette filiale pour arriver à ces résultats.  Quelque 160.000 producteurs travaillent dans ce secteur en exploitant 600.000 hectares dans le pays. L’Association nationale des pays producteurs de caoutchouc naturel du pays, annonce des perspectives très bonnes pour 2022 et 2023 avec des productions en hausse. 

Avec la crise sanitaire de la Covid-19, la production ivoirienne du latex tiré du caoutchouc et servant dans l’industrie automobile a été exportée vers Asie. La Chine a devancé les majors du secteur comme Michelin, Continental, Goodyear et Bridgestone pour s’offrir 80% des récoltes ivoiriennes. Le champion du cacao vise désormais l’industrialisation dans ce secteur à travers la fabrication des gants chirurgicaux et d’autres produits dérivés pour réduire sa dépendance extérieure et même approvisionner la sous-région. 

Désormais, le défi du gouvernement est de travailler à la labellisation du  caoutchouc ivoirien, un des meilleurs du monde selon le Premier ivoirien. L’Afrique est présente dans la production de l’hévéaculture. En plus de la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Liberia figurent dans le top 10 des producteurs mondiaux de caoutchouc naturel dirigés par le trio asiatique: Thaïlande, Indonésie et Vietnam.

Guinée : des barons du régime Condé face à la justice

L’ancien Premier ministre, Ibrahim Kassory Fofana, et plusieurs membres de son gouvernement sont convoqués ce lundi à la Direction des investigations judiciaires de la Gendarmerie nationale.Pas de répit pour les anciens collaborateurs de l’ex président guinéen, Alpha Condé. Depuis le renversement de ce dernier le 5 septembre 2021, ils multiplient les allers-retours devant la justice. Et ce n’est toujours pas fini.  

Ce lundi 4 avril, Ibrahim Kassory Fofana, dernier chef de gouvernement de l’ère Condé et plusieurs de ses cogestionnaires seront entendus par des agents de la Gendarmerie.

M. Fofana, Dr Mohamed Diané, ancien ministre de la Défense, Oyé Guilavogui, ex ministre d’Etat en charge de l’Environnement et des Eaux et Forêts et Gbatama Sow, ministre des Sports du gouvernement déchu apporteront des réponses sur les faits présumés de détournement de fonds publics, blanchiment d’argent, vol et complicité active dans la dilapidation de deniers publics qui leur sont reprochés.

Sécurité : Macky Sall rassure ses concitoyens

Le président sénégalais promet plus de moyens aux forces de défense et de sécurité pour répondre à « la demande majeure des populations en termes de sécurité ».Le président Macky Sall dit poursuivre sa volonté de sécuriser les personnes et leurs biens. S’exprimant, ce mardi à la Place de l’Indépendance à Dakar, au terme de la prise d’armes suivie d’un défilé militaire et paramilitaire dans le cadre de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance de son pays, le chef de l’Etat a affirmé que les populations se préoccupent davantage de leur sécurité. « La sécurité est devenue une demande majeure des citoyens », a-t-il dit.

Il a ainsi promis de donner plus de moyens aux armées et de toujours améliorer le moral de leurs personnels.

Macky Sall a en outre rappelé sa « grande politique de défense de la biodiversité et de la forêt en Casamance ». « Nous ne pouvons plus accepter qu’un seul arbre soit abattu en Casamance pour être exporté hors de nos frontières », a-t-il soutenu.

Cette année, la fête de l’indépendance du Sénégal a pour thème « Forces de défense et de sécurité et résilience nationale ».

Le HCR officialise la fin du statut de réfugié pour les Ivoiriens

Cette mesure sera effective le 30 juin 2022 annonce le Bureau du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en Côte d’Ivoire.

Le HCR retire la Côte d’Ivoire des pays à risque et recommande que ses ressortissants ne bénéficient plus de l’asile à partir de juin 2022.

L’annonce a été faite, vendredi, par la représentante du HCR à Abidjan, lors d’une rencontre avec le ministre ivoirien de la Réconciliation et de la cohésion nationale, M. Bertin Konan Kouadio dit « KKB ».

Le statut de réfugié pour les Ivoiriens et Ivoiriennes à l’étranger « va cesser le 30 juin 2022 parce que le contexte socio-politique en Côte d’Ivoire s’y prête », a déclaré la représentante du HCR à Abidjan.

Après le 30 juin 2022, « ils peuvent continuer d’être à l’étranger mais sous un autre statut autre que réfugié », a dit la représentante du HCR, ajoutant que cette année, déjà, à la clôture du « premier trimestre, on est heureux d’annoncer que plus de 8 000 sont déjà rentrés ».

« Il en reste dans les pays d’exil encore 25 000 réfugiés et la plupart, prennent les dispositions pour venir, surtout avant le 30 juin 2022, date butoirs d’entrée en vigueur de la clause de cessation de statut de réfugiés pour ce qui concerne les Ivoiriens à l’étranger », a-telle relevé. 

Le premier responsable du HCR à Abidjan a confirmé la visite en Côte d’Ivoire de Filippo Grandi, le Haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés afin de commémorer la journée mondiale des réfugiés, célébrée chaque 20 juin, mais surtout pour annoncer aux autorités locales l’entrée en vigueur de la clause de cessation de statut de réfugié ivoirien.

Le 6 avril prochain, un convoi de réfugiés ivoiriens en provenance du Libéria est attendu sur le sol ivoirien, a annoncé la représentante du HCR, indiquant que près de 23 000 réfugiés sont rentrés l’année dernière et déjà, cette année, près de 9 000 autres sont arrivés en Côte d’Ivoire.  

« Presque tout le monde est rentré et l’année dernière, à pareille moment, on a été heureux d’accueillir quelques 22 686 réfugiés ivoiriens qui sont en majorité venus du Libéria, du Ghana, de la Guinée et du Mali dans une certaine mesure », a précisé la représentante du HCR. 

La Côte d’Ivoire a connu une grave crise post-électorale en 2010-2011 qui a occasionné la mort de plus de 3 000 personnes et le départ de plusieurs Ivoiriens hors du pays. Depuis le début du processus de retour, le HCR estime à 305 293 réfugiés ivoiriens qui sont rentrés au bercail.

 Les retours se sont faits de façon « volontaire » et « aujourd’hui, on est fort heureux que les conditions l’ont permis grâce au contexte socio-politique », a-t-elle poursuivi, tout en félicitant l’Etat ivoirien pour les efforts consentis dans cette dynamique.

A l’endroit du ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, elle a déclaré « nous sommes venus vous exprimer notre gratitude au nom de notre Haut commissaire pour les réfugiés Filippo Grandi et en notre nom personnel en Côte d’Ivoire pour le chemin parcouru ».

« Nous n’avons plus de conflit intercommunautaire, il y a tout les mécanismes d’apaisement, le dialogue politique est en marche et donc nous vous félicitons M. le ministre pour ces avancées notables qui permettent au CHR d’apprécier cette solution durable », a-t-elle fait savoir. 

Cette mesure intervient dans un contexte où la guerre entre la Russie et l’Ukraine a fait déjà plus de 4 millions de réfugiés ukrainiens. Le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés  voudrait concentrer ses efforts envers les populations déplacées.

Le ministre Bertin Konan Kouadio a remercié le HCR pour tous ces efforts, tout en faisant observer que les résultats de la représentante de l’agence en Côte d’Ivoire « mérite » l’administration du gouvernement ivoirien.

Pour ce faire, il a assuré que son département ministériel sera, déjà, le 6 avril auprès de l’institution pour accueillir les réfugiés ivoiriens en provenance du Libéria, un pays frontalier au Sud-Ouest de la Côte d’Ivoire.

Il a fait savoir que cela a été débattu en Conseil de ministres et de gouvernement, tout en rassurant que l’Etat de Côte d’Ivoire va exprimer sa reconnaissance au moment venu. 

Casamance : Macky Sall donne son feu-vert pour la poursuite des opérations

Le président sénégalais a indiqué dimanche, à la veille de la célébration du 62e anniversaire de l’indépendance de son pays, avoir autorisé la poursuite des opérations militaires pour la défense de l’intégrité territoriale.Le Sénégal tient à la préservation du sanctuaire national, particulièrement en Casamance, au sud du pays où sévit une rébellion de plus de quarante ans. Si les forces de défense et de sécurité ont engagé le mois dernier des opérations d’envergure occasionnant le démantèlement des bases rebelles de Salif Sadio, dans le nord Sindian précisément, Macky Sall ne veut pas s’en arrêter là.

« J’ai donné ordre à nos Forces de défense et de sécurité de poursuivre sans répit ces opérations jusqu’à ce que tous les objectifs assignés soient atteints », a indiqué le chef de l’Etat sénégalais dans un message à la nation d’une quinzaine de minutes. 

« Les hommes et femmes qui ont choisi le métier des armes pour défendre les intérêts vitaux de la nation, au péril de leur vie, méritent notre soutien et notre gratitude. C’est pourquoi je tiens à l’amélioration constante des conditions d’existence de nos soldats, l’efficacité opérationnelle de leurs missions et la quiétude de leurs familles », a-t-il poursuivi, ajoutant que le thème de la fête de l’indépendance de cette année porte sur « Forces de défense et de sécurité et résilience nationale ».

Pour le non moins président en exercice de l’Union africaine (UA), « ce thème nous invite à persévérer dans nos efforts individuels et collectifs face aux épreuves de notre temps ». Il fait référence au contexte mondial « agité et incertain » (terrorisme, guerre russo-ukrainienne), auquel s’ajoute la profonde crise sanitaire et économique née de la pandémie de Covid-19.

En lieu et place de la place de la Nation (ex-place de l’Obélisque), le défilé marquant cette édition de la fête nationale aura lieu à la place de l’Indépendance « en raison des travaux sur le chantier du BRT (Bus Rapid Transfer) ». Cette cérémonie se tiendra « en format réduit ; mais avec toute la solennité qui exalte notre commun vouloir de vie commune et la symbiose Armée-Nation », a assuré le président Macky Sall.