Sénégal : plaidoyer pour l’autonomisation économique des femmes

Le Consortium pour la Recherche Économique et Sociale (CRES) organise les 26 et 27 à Dakar un colloque sur l’autonomisation économique des femmes.L’autonomisation économiques des femmes en Afrique de l’Ouest. C’est autour de cette question qu’échangeront des chercheurs, des représentants des institutions financières et les décideurs publics en Afrique les 26 et 27 octobre prochain à Dakar, au Sénégal.

A l’initiative du Consortium pour la Recherche Économique et Sociale(CRES), cette rencontre « est une activité qui est réalisée dans le cadre d’une initiative nouvellement mise en place, à savoir un forum sur l’autonomisation économiques des femmes en Afrique de l’Ouest », explique Fatou Cissé, Docteure en Économie à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) et chercheure au CRES, en marge d’un atelier de renforcement de capacité à l’intention des acteurs des médias jeudi 13 octobre, à Dakar.

« Cette activité est partie du constat que plusieurs acteurs sur les questions de l’autonomisation des femmes faisaient de manière dispersée des résultats mais qu’il manquait un cadre de partage de toutes ces expériences. C’est fort de ce constat que le CRES, le Centre de recherche du développement international (CRDI), la Commission économique africaine (CEA), la Banque africaine de développement (BAD), l’Onu Femmes etc ont créé ce forum », détaille Dr Cissé. A l’en croire, le colloque qui matérialise l’ « impératif d’un cadre de partage commun » pour toutes ces organisations, devrait toucher du doigt les sources des entraves à l’autonomisation économique des femmes entre autres thèmes.

Histoire d’en donner un avant-goût, elle évoque les résultats d’une enquête de l’Agence nationale et de la Démographie (ANSD) et du CRES. « Les enquêtes ont montré que la charge de travail domestique des femmes est élevée comparée à celle des hommes. Et cette charge de travail constitue une contrainte pour les femmes pour aller travailler et gagner des ressources. Ce qui leur permettrait d’assurer leur autonomisation économique », souligne Dr Cissé, précisant que ces surcharges peuvent avoir également un lien avec les soins aux enfants, au temps mis pour chercher de l’eau ou encore pour cuisiner.

Mais l’épanouissement économique d’une femme ne peut éluder la dynamique sociale. C’est la conviction de la docteure en Économie à l’UCAD. « Les normes sociales sont à considérer. Par exemple, une femme, même si elle a des opportunités d’emplois, que ce soit dans le secteur informel comme dans le secteur formel, les normes sociales peuvent bloquer. Par exemple, si son mari ne lui donne pas l’autorisation de travailler, ça peut être un blocage. Si par exemple, la belle-famille veut que la femme reste à la maison, c’est aussi une contrainte. Les surcharges de travail aussi qui s’explique par le fait que certains hommes considèrent que les travaux domestiques doivent être du ressort de la femme et qu’un homme qui aide sa femme est considéré comme faible, est aussi problématique », relève Dr Cissé.

Face à cette multitude de contraintes, quelles pistes de solutions sont explorables ? « Il y a des solutions qui sont en perspective, comme le développement des services de garde des enfants pourvu qu’ils soient de proximité, abordables, donc accessibles aux femmes. Les foyers améliorés aussi peuvent être une solution pour les femmes afin de réduire le temps de travail qu’elles mettent pour cuisiner en utilisation par exemple du feu de bois », préconise la chercheure au CRES, invitant les journalistes à mettre davantage la main à la patte pour une meilleure prise en charge des préoccupations des femmes.

Les étudiants ivoiriens en France estimés à 10.000

Ce chiffre est en progression de 60% depuis cinq ans, selon les données officielles de l’ambassade de France en Côte d’Ivoire qui dénombre quelque 2.500 étudiants enregistrés en 2022.L’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean-Christophe Belliard, a procédé jeudi à l’ouverture de la 5e édition du Salon de l’enseignement supérieur français, au Palais de la culture de Treichville, dans le Sud d’Abidjan.

Les demandes pour étudier en France, fera-t-il observer, sont importantes, ce qui dénote d’ailleurs de la dynamique de la coopération et des liens universitaires entre la République française et la Côte d’Ivoire.

Durant trois jours, les jeunes ivoiriens pourront s’enquérir des conditions d’étude en France. Le déplacement et le séjour étant onéreux, des grandes écoles françaises coopèrent avec des entités locales pour permettre aux étudiants de bénéficier des mêmes parchemins. 

Des jeunes ivoiriens qui terminent les cours secondaires ou qui sont déjà à l’université sont de potentiels candidats pour le parcours d’étude en France. Ce salon, renchérit le diplomate français, est une fenêtre pour ceux qui veulent obtenir des diplômes français en Côte d’Ivoire.

Cet espace doit être le lieu de développer de plus en plus de partenariats entre les universités et les grandes écoles françaises et les écoles ivoiriennes, a déclaré l’ambassadeur Jean-Christophe Belliard.

 Pr Arsène Kobéa, directeur de Cabinet du ministère ivoirien de l’Enseignement supérieur, représentant le ministre, s’est réjoui de ce salon qui offre la possibilité aux jeunes ivoiriens de poursuivre les études et aux professionnels de se perfectionner.

Selon le professeur Arsène Kobéa, « la coopération avec la France a donné un coup de fouet dans la mise à niveau de l’enseignement supérieur en Côte d’Ivoire ». Cette coopération est une opportunité pour les universités ivoiriennes d’offrir des formations aux standards internationaux.

Le Salon de l’enseignement supérieur français est une initiative de Campus France, un service de l’ambassade de France en Côte d’Ivoire, en charge de la mobilité des étudiants et chercheurs vers la France.

Campus France, au travers de ce salon, veut rapprocher les étudiants ivoiriens et les écoles françaises. Plus de 30 universités, écoles de commerce, écoles d’ingénieurs et d’art participent à cette édition 2022 qui s’achève le 15 octobre 2022.

Sénégal, vote du budget à l’Assemblée : passera, passera pas ?

Les quotidiens sénégalais, parvenus vendredi à APA, traitent principalement des risques de blocage de l’Assemblée nationale, à l’ouverture de la session unique parlementaire, en raison de l’équilibre des forces entre les députés du pouvoir et de l’opposition.L’Assemblée nationale ouvre sa session unique ce vendredi, avec  plusieurs questions qui seront traitées d’ici les prochaines semaines, notamment le vote du budget de 2023. Toutefois, la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Unis pour un même espoir, en langue wolof) a perdu sa majorité absolue après le départ de l’ex-Premier ministre Aminata Touré, rappelle Bés Bi qui note que cette session parlementaire ne sera « pas ordinaire ».

Mais Oumar Youm, le président du groupe parlementaire de BBY, espère pouvoir compter « sur la responsabilité de l’opposition » afin de ne pas bloquer le vote du budget, non sans dire qu’ils vont « surveiller » leur ex-camarade Mimi Touré, devenue députée non-inscrite. Toutefois, celle-ci dit qu’elle ne se « préoccupe même pas de BBY » alors que Malick Kébé, député de la coalition Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en langue wolof), affirme qu’ils « ne voteront pas un budget de complaisance ».

Cette situation préoccupe L’Observateur, soulignant que l’année parlementaire au Sénégal risque d’être mouvementée comme le fut, en septembre dernier, l’installation des nouveaux députés. En effet, cette quatorzième législature est marquée par l’équilibre des forces entre l’opposition (83 sièges) et le pouvoir (82 sièges). C’est pourquoi le nouveau président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, a été élu dans la tension pendant qu’Aminata Touré, tête de liste de BBY aux dernières élections législatives et dont l’espoir de se hisser au perchoir a été brisé sur l’autel du camp présidentiel, rompait son compagnonnage avec Macky Sall.

Si « le plus dur commence » donc, le journal prévient que l’hémicycle « risque de se plomber » au regard des « dossiers chauds » qui l’attendent : « le vote du budget, l’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall, la destitution de Mimi Touré, sa proposition de loi » contre certaines nominations du chef de l’État, etc.

Alors que son ex-Premier ministre veut « limiter » ses pouvoirs de nomination à l’égard de certains membres de son cercle familial, le président Macky Sall, en revanche, « s’attaque aux véhicules de fonction » des responsables du service public pour réduire la charge budgétaire de l’État, d’après Les Echos. Désormais, « une indemnité forfaitaire globale, nette d’impôts, est attribuée » aux ayants droit des véhicules de fonction. Il est prévu aussi un « allègement des différents parcs de l’État par des procédures spécifiques de réforme et de cession des véhicules ».

Le Témoin conduit ses lecteurs à voir les « nominations tous azimuts » de responsables de l’Alliance Pour la République (APR), le parti présidentiel, à la tête des sociétés nationales : « Macky +apérise+ à tout-va », s’exclame-t-il.

En effet, le journal constate que « depuis trois semaines, Conseil des ministres après Conseil des ministres, le président de la République recycle ou propulse des responsables de son parti à la tête des sociétés nationales comme PCA (président de Conseil d’administration) ou DG (Directeur Général) ». Est-ce « un moyen de préparer le troisième mandat ? », s’interroge le journal.

A cette question, un éditorial du directeur de publication du journal, Mamadou Oumar Ndiaye, répond oui, soupçonnant des « ballons de sonde » lancés sur l’opinion par Macky Sall pour « s’enhardir » ou « rétropédaler », suivant les réactions de la population sénégalaise.

Gambie : nomination d’un ministre du Commerce

Depuis la formation d’un nouveau gouvernement, début mai 2022, le poste était vacant.Baboucarr Ousmaila Joof, c’est le nom du nouveau ministre gambien du Commerce, de l’Industrie, de l’Intégration régionale et de l’Emploi. Connu dans son pays pour son rôle dans l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants, M. Joof dirigeait jusque-là le ministère de la Fonction publique, des Réformes administratives, de la Coordination et de l’Exécution des politiques. Il est remplacé à la tête de ce département par Baboucarr Bouy, qui prend ses fonctions à compter du 1er novembre 2022.

La nomination de Baboucarr Ousmaila Joof, quant à elle, a pris effet hier jeudi, selon un communiqué du Bureau du Président. Le premier gouvernement du second mandat d’Adama Barrow a été formé en mai dernier. Il est composé de 21 ministres, d’un vice-président et d’un chef de cabinet.

Mali : dix morts dans une attaque à la mine artisanale

Le Mali continue d’enregistrer des incidents sécuritaires liés aux activités de groupes armés non étatiques.C’est un évènement tragique. Jeudi 13 octobre, un bus de transport en commun a heurté un engin explosif improvisé (EEI) à Tilé, sur l’axe Bandiagara – Sévaré, dans le centre du Mali.

L’incident qui s’est produit en début d’après-midi, a fait une dizaine de morts, selon plusieurs sources locales.

Dans un communiqué diffusé vendredi 14 octobre, l’Etat-major général des armées maliennes (EMGA) fait état de « 10 morts et 38 blessés ».

L’armée malienne a identifié « une femme et une fille de 5 ans environ » parmi les victimes de cette attaque qu’elle attribue à la Katiba du Macina.

« Ces actions de la Katiba du Macina de Amadou Kouffa ayant fait allégeance au JNIM (acronyme arabe du Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM)) de Iyad Ag Ghali, démontrent la lâcheté et la barbarie de cette organisation terroriste qui, en perte de puissance et dans sa débandade, ne s’attaque qu’aux populations civiles innocentes », dénonce l’EMGA.

Le chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des nations pour la stabilisation au Mali (Minusma), El-Ghassim Wane « condamne un acte lâche » et réclame des poursuites judiciaires contre les auteurs.

Le centre du Mali est devenu l’un des foyers de l’insurrection jihadiste partie du nord il y a une décennie.

La junte au pouvoir, à l’issue d’un coup d’Etat en mai 2021 contre le président de la Transition qu’elle avait elle-même installé après l’éviction d’Ibrahim Boubacar Keita en aout 2020, tente de reprendre l’initiative. Pour ce faire, les militaires ont fait appel à des coopérants russes qualifiés de mercenaires du groupe militaire privé controversé Wagner par des diplomates et médias internationaux.

L’opération Barkhane qui a pris le relais de l’Intervention Serval en 2014 pour combattre les jihadistes s’est définitivement retirée du Mali sur fond de tension diplomatique entre Bamako et Paris.

Côte d’Ivoire : le « processus de réconciliation avance sereinement » (KKB)

Pour réussir sa mission, le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, Kouadio Konan Bertin dit « KKB », consulte son prédécesseur, le professeur Mariatou Koné, ministre de l’Education nationale et de l’alphabétisation.« J’ai hérité d’un ministère qu’elle a dirigé bien avant moi, donc il est bon que de temps en temps je vienne prendre des conseils », a dit KKB à l’occasion d’une visite au Cabinet du professeur Mariatou Koné, mercredi.  

Des conseils qui selon lui, sont d’une importance capitale, tant ils pourront lui permettre de réussir la mission que lui a confié le président de la République, à savoir ressouder le tissu social qui a été fracturé par de nombreuses crises qu’a connues la Côte d’Ivoire.   

« C’est la continuité dans laquelle je m’inscris et pour une question d’efficacité, de temps en temps quand on a la chance d’avoir à ses côtés celui qui vous a précédé à un poste, qui vous a devancé à un poste, il faut le côtoyer et prendre conseil, c’est comme cela qu’on avance », a-t-il insinué.

« Aujourd’hui tout le monde constate que le processus de la réconciliation avance sereinement, c’est parce qu’il y a eu un début et au début c’était elle qui a mis les fondations et nous avons eu cette chance de nous asseoir sur des fondations solides pour nous projeter », a-t-il fait observer.

Pour le ministre de la Réconciliation et de la cohésion nationale, il était de ce fait important que de temps en temps il vienne s’« abreuver » et « sagement prendre quelques conseils ». Et d’ajouter « comparez la côte d’ivoire d’aujourd’hui à celle qu’il y a dix ans, il y a 15 ans, vous verrez tout à fait la différence ».

Saluant la démarche de son collègue, la ministre de l’Education nationale Mariatou Koné a rendu hommage au président Alassane Ouattara pour sa vision. Elle s’est réjouie de la visite de son « frère », de son collègue qui l’appelle affectueusement la « marraine ».

« En tant que marraine, de temps en temps, il faut que nous échangions sur les questions de cohésion puisque j’ai été pendant de très longues années ministre en charge de la cohésion et il a hérité de nombreux dossiers et la cohésion étant un processus, nous travaillons à faire en sorte que tout baigne pour la côte d’ivoire, comme le souhaite le chef de l’État », a-t-elle affirmé.

Sous l’autorité du professeur Mariatou Koné, ce ministère a enregistré plusieurs acquis en matière de réconciliation et de cohésion sociale. Des acquis au nombre desquels l’on peut citer le retour massif des exilés en Côte d’Ivoire.

[LIVE – Burkina] Les Assises nationales de la transition minute par minute

APAnews suit à la minute près les Assises nationales convoquées les 14 et 15 octobre par le capitaine Ibrahim Traoré pour doter le Burkina Faso d’une charte de transition.10h05. Burkina (14 octobre 2022) : « Le chef de l’État voudrait que ce processus, qui sera entamé à l’issue de ces assises, soient non seulement inclusif, mais aussi et surtout conforme aux aspirations profondes de notre peuple. A travers ces Assises, nous avons encore rendez-vous avec l’histoire. Il faut taire nos différends, mettre en commun la richesse de notre diversité et préserver l’essentiel et écrire une page nouvelle de notre histoire», capitaine Marcel Meda, représentant Ibrahim Traoré, le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR).

09h58. Burkina (14 octobre 2022) : Des manifestants tentent d’accéder à la salle de conférence de Ouaga2000 où se tiennent les assises nationales.

09h50. Burkina (14 octobre 2022) : Capitaine Meda : « Si l’avènement du MPSR, le 24 janvier 2022 a suscité beaucoup d’espoir pour le peuple burkinabè meurtri et confronté à une crise sécuritaire sans précédent, il y a lieu de reconnaître que nos populations ont désenchanté quelques mois plus tard, face à la dégradation continue de la situation sécuritaire et humanitaire. Aussi, au regard des dérapages constatés et dans le souci d’éviter l’enlisement, il s’est avéré nécessaire de redresser la barre afin de poursuivre au mieux le processus enclenché. C’est ainsi que les 30 septembre et 1er octobre, des officiers, des sous-officiers et soldats de rang ont été contraints de prendre leurs responsabilités pour recadrer et recentrer les objectifs de la Transition, à savoir la reconquête et la sécurisation de l’intégralité du territoire national ».

09h45. Burkina (14 octobre 2022) : Plusieurs hommes politiques de l’ex-majorité et de l’ex-opposition prennent part aux Assises nationales.

09h40. Burkina (14 octobre 2022) : Le capitaine Marcel Meda représente le capitaine Ibrahim Traoré, à l’ouverture des travaux.

09h30. Burkina (14 octobre 2022) : 300 délégués prennent part aux Assises nationales, ouvertes ce vendredi matin. Ils vont adopter la nouvelle Charte de la transition.

Burkina : le capitaine Traoré dirigera-t-il la transition ?

Ce vendredi, s’ouvrent à Ouagadougou les assises nationales visant à doter du Burkina Faso qui traverse une crise institutionnelle depuis plusieurs mois, une charte de transition.Jusqu’à la veille de l’ouverture des assises nationales convoquées par le capitaine Ibrahim Traoré, des doutes ont plané sur les réelles intentions du jeune officier de 34 ans. A l’origine, dans une interview avec Rfi le 3 octobre, il n’avait pas tranché le débat sur son maintien ou non du à la tête du Burkina Faso. « On aura un président civil ou militaire », avait-il répondu. Sauf qu’un évènement semble avoir clarifié la position du maître d’orchestre du coup d’Etat du 30 septembre contre le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, lui-même auteur d’un putsch en janvier dernier contre Roch Marc Kaboré.

Un avant-projet de charte de transition attribué au capitaine Traoré et largement diffusé ce jeudi 13 octobre dispose en son article 5 que « le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) assure les fonctions de président de la transition, chef de l’Etat, chef suprême des Forces armées nationales ». Le second paragraphe de cette disposition précise qu’ « il est remplacé par le Premier ministre en cas de vacances du pouvoir ».

Mais le texte « fuité » reste un avant-projet et le MPSR n’a pas encore officiellement confirmé qu’il émane de son leader même si plusieurs sources de APAnews, y compris au sein de la junte, soutiennent que le document est bel et bien authentique. A la suite de son arrivée au pouvoir, le capitaine Traoré avait indiqué qu’il expédiait les affaires courantes avant la désignation d’un président de la transition. « Ce message était beaucoup plus destiné à l’extérieur, aux partenaires, pour montrer qu’il ne tient particulièrement pas au pouvoir. Mais je suis persuadé que si les choses se passent comme elles se doivent, il va rester au pouvoir. L’autre jour, on l’a présenté comme celui que les militaires ont désigné pour être leur chef. A moins que quelque chose d’extraordinaire ne se produise, je ne vois pas comment les militaires vont laisser le pouvoir à des civils et continuer à vaquer à leurs occupations. L’une des raisons de la prise de pouvoir, selon la nouvelle junte militaire, est le manque d’appui de l’Etat central aux troupes sur le terrain afin qu’elles puissent s’acquitter de leurs missions. Les militaires sont mieux placés que quiconque pour organiser cette coordination et pour s’assurer que l’essentiel des troupes sur le terrain est soutenu », avait commenté pour APAnews, Ibrahima Kane, spécialiste des questions régionales ouest-africaines.

Jeudi 13 octobre, des manifestants ont bloqué la voie donnant accès à plusieurs villes du pays, en soutien au capitaine Traoré dont ils exigent le maintien au pouvoir. À Bobo-Dioulasso, à plus de 300 kilomètres à l’est de Ouagadougou, les tensions ont conduit à la fermeture du marché alors que la France a invité ses ressortissants à la prudence à l’occasion de ces Assises nationales au cours desquelles sera aussi discutée la durée de la transition. Le document consulté par APAnews la fixe à 21 mois à compter du 2 octobre. C’était l’une des préoccupations de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Mardi 4 octobre, l’institution sous-régionale a envoyé une mission de haut niveau auprès du capitaine Traoré pour s’assurer que les engagements pris par son prédécesseur seront respectés. A l’issue de cette visite, l’ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou, médiateur de la Cédéao pour le Burkina Faso s’est dit « satisfait des échanges » avec le jeune capitaine.

S’il est confirmé comme chef de l’Etat à l’issue des assises nationales, ce dernier s’efforcera à « rétablir et renforcer la sécurité sur l’étendue du territoire national, apporter une réponse urgente, efficace et efficiente à la crise humanitaire, promouvoir la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, engager des réformes politiques, administratives et institutionnelles en vue de renforcer la culture démocratique et consolider l’Etat de droit, œuvrer à la réconciliation nationale et à la cohésion sociale, assurer l’organisation d’élections libres, transparentes et inclusives », comme le préconise l’article 2 de l’avant-projet de la charte.

MTN Côte d’Ivoire va lancer une plateforme de e-commerce

Ce projet appelé « Grand marché » qui fonctionnera comme une microfinance, devait permettre aux souscripteurs d’emprunter de l’argent pour faire leur commerce et le rembourser le lendemain ou des mois après.L’idée est de « mettre en relation commerciale nos bases d’abonnés avec des gens qui fournissent des services », a assuré le CEO de MTN Côte d’Ivoire, M. Djibril Ouattara devant des journalistes, à la Maison de la presse d’Abidjan.  

La filiale peaufine ce projet, a-t-il fait savoir, ajoutant qu’« on est en train d’aller dans 13 Grands marchés de la Côte d’Ivoire pour que toutes les femmes et aussi les hommes dans ces endroits puissent avoir accès à ce type de microfinance ». 

Le projet offre la capacité, par exemple, « le matin d’emprunter de l’argent pour faire son commerce et le rembourser le lendemain ou des mois après », a-t-il a précisé affirmant « on est en train de faire en sorte que ce soit répandu ».

Il a fait observer que cette plateforme électronique devrait être opérationnelle en novembre 2022. Les partenaires sont des banques, mais le processus en étude vise l’inclusion financière et l’accès à des financements.

L’entreprise de téléphonie qui revendique quelque 16 millions d’utilisateurs de ses services envisage de couvrir tout le territoire. Pour ce faire, elle essaie avec une structure canadienne des solutions qui devraient permettre de couvrir quasiment tous les hameaux du pays.

« Nous avons décidé qu’en Afrique, tout le monde mérite les avantages d’une vie moderne et connectée. C’est cela notre conviction, notre sacerdoce, (car) notre ambition doit être de fournir des solutions numériques de pointe pour le progrès de l’Afrique », a-t-il mentionné.

L’évolution du secteur des télécommunications en Côte d’Ivoire, ces dernières années, indique un chiffre d’affaires au-dessus des 1.000 milliards Fcfa. « En 2016, on était proche de 1.000 milliards et depuis on est rentré dans une phase de décroissance (…) c’est en 2021 qu’on a recommencé à croître », a-t-il dit.

« Malheureusement, il est fort probable qu’on ne connaisse pas cette croissance à cause de la baisse significative qu’on a connue sur le mobile money », a-t-il poursuivi. Le secteur, aujourd’hui, devrait se trouver à un chiffre d’Affaires autour de 1.100 milliards Fcfa.

Certification de 23 PME du Programme Elite Brvm Lounge

A l’issue d’une phase de formation, ces PME ont été coachées et structurées pour prétendre à des financements à long terme tant sur le 3ème Compartiment que sur le marché obligataire de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm).

Le directeur général de la Brvm, Amenounvè Edoh Kossi, a indiqué lors d’une cérémonie à Abidjan qu’il s’agit de la première cohorte de certification qui marque la fin du processus de formation des entreprises du Programme ELITE Brvm Lounge entamé depuis 2018.

Ces entreprises du programme Elite BRVM Lounge exercent dans des secteurs d’activités variés à savoir : l’agroalimentaire, les assurances, les BTP, la distribution, la finance, l’hôtellerie, l’industrie, la sécurité et les Technologies de l’Information et de la Communication.

M. Amenounvè Edoh Kossi a fait savoir que sur l’ensemble de ces entreprises du programme, cinq d’entre viennent du Bénin, cinq autres du Burkina Faso, dix de la Côte d’Ivoire, deux du Mali, une du Niger, six du Sénégal et une du Togo.  

 Le Programme Elite Brvm Lounge a permis aux participants d’atteindre un certain nombre de réalisation tant sur le plan financier. Les entreprises Elite ont réussi à lever plus de 22 milliards FCFA, post-adhésion au Programme, dont 2 milliards en levée de fonds par placement privée sur le marché financier régional.

M. Kossi Edoh Amenounvè a salué « la très belle collaboration entre la BRVM et la Bourse de Casablanca », qui au cours de cette cérémonie permis de certifier également cinq PME issues du Programme Elite Maroc.

Le directeur général de la Bourse de Casablanca, Tarik Senhaji, a relevé l’objectif de ce programme qui vise « l’amélioration, avant tout, de l’entreprise ». Au Maroc, une centaine d’entreprises qui ont été enrôlées dans ce programme, et cette année il y a eu la première incursion sur le marché, 4 ans après.

« Ensemble, nous allons continuer à faire évoluer ce programme », a-t-il assuré, ajoutant que « l’idéal qui anime l’Uemoa est le même idéal qui anime le Maroc » qui a « la chance d’être un pays ouest-africain (…) historiquement et économiquement ».

Le ministre ivoirien du Commerce et de l’industrie, Souleymane Diarrassouba, parrain de la cérémonie, a déclaré que cette initiative est essentielle quand on considère le commerce intra-africain qui s’établi à 17% contre plus de 60% à 70% pour l’espace de l’Union européenne et les pays américains.  

Il a adressé ses chaleureuses félicitations aux entreprises lauréates de ce programme, disant rester convaincu que ce programme va contribuer à rendre plus dynamique leurs activités en plus des opportunités d’affaires et des débouchés.

M. Souleymane Diarrassouba a lancé un appel aux PME à adhérer massivement à ce programme qui constitue un levier pour accéder à de nombreuses autres opportunités, tout en assurant que les gouvernements se tiendront à leurs côtés pour soutenir leurs efforts.

La Brvm a lancé le 19 décembre 2017 le troisième Compartiment de son marché Actions qui vise à offrir aux entreprises à fort potentiel de croissance un accès au marché de capitaux afin d’obtenir du financement à long terme en vue d’accélérer leur développement et d’en faire des champions nationaux.

Afin de préparer les entreprises de l’Uemoa à accéder au 3ème Compartiment, la BRVM a créé le programme Elite BRVM Lounge en vue d’accompagner, entre autres, les PME dans l’amélioration de leur gouvernance, de leur gestion et de leur performance.

Cet accès au marché de capitaux permettra aux PME de disposer des ressources longues qu’elles ne pourraient pas avoir autrement de renforcer leur notoriété ; d’accroitre leur visibilité ; d’avoir une valorisation permanente et de changer de dimension. Depuis le démarrage effectif du programme Elite BRVM Lounge, en 2018, trois cohortes d’une dizaine d’entreprises chacune ont été formées.

Foot-Elim. CAN U23 : liste des 25 Eléphants retenus face au Niger

Le sélectionneur des Eléphants U23, Emerse Faé, a dévoilé jeudi la liste des 25 joueurs retenus pour la double confrontation Niger-Côte d’Ivoire les 22 et 29 octobre 2022, respectivement à Niamey et à Yamoussoukro.Ces rencontres interviennent dans le cadre du deuxième tour des éliminatoires de la CAN U23. Face à la presse, au siège de la Fédération ivoirienne de football (FIF), M. Emerse Faé a assuré « gagner » ces matchs avec ses poulains sélectionnés dans différents championnats.

Le 22 octobre 2022, les Eléphants footballeurs seront opposés au Mena du Niger en match aller à Niamey. Le match retour est prévu le 29 octobre 2022 à Yamoussoukro, dans la capitale politique ivoirienne.

Lors de cette conférence de presse, l’entraîneur des Eléphants U23, Emerse Faé avait à sa côtés Abdoulaye Méité, son ancien coéquipier en équipe nationale, qui est actuellement manager général de l’équipe des U23.

Le Maroc accueille la CAN U23 en juin 2023. A l’issue de cette compétition les trois premières équipes pourront participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024. L’équipe des Eléphants U23 était vice-championne de l’édition précédente.

Voici la liste des joueurs :

GARDIENS DE BUT :

1 Koné Mohamed (SOA)

2 Fofana Issa (Al Hilal)

3 Tolla Franck (E.S Bafing)

DEFENSEURS

4 Doua Seniko Roméo (Lys Sassandra)

5 Tolikpaley Luc (Lys Sassandra)

6 Coulibaly Souleymane (Asec)

7 DoumbiaVayanga (Stade d’Abidjan)

8 Zouzou Landry (AFAD)

9 Sylla Aboubacar Kalhil (OH Louvain)

10 Legbo Dimitri Christian (Ararat)

11 Yabré Mohamed (SOA)

MILIEUX

12 Debohi Dieudonné (SM CAEN)

13 Djiré Abdoulaye (RCA)

14 Bada Arthur (Asec)

15 Zoungrana Mohamed (Asec)

16 Doumbia Arafat (SOA)

17 Sidibé Alpha (FC San-Pedro)

18 Sogodogo Yaya (SOA)

ATTAQUANTS

19 Sanogo Abdoulaye (SOL FC)

20 Karamoko Ben Guel (Stade d’Adjamé)

21 Kouyaté Ben Guel (Stade d’Abidjan)

22 Coulibaly Koro (SOL FC)

23 Karamoko Sankara William (Asec)

24 Traoré Seydou (Racing club Abidjan)

25 Serebé Yacabo Valentin (Zoman FC)

Le FSA veut davantage soutenir les entreprises sénégalaises

Les engagements du Fonds de Solidarité Africain (FSA) auprès des entreprises du pays de la Teranga sont en deçà de leurs besoins de financement selon son Directeur général, Ahmadou Abdoulaye Diallo.En 47 ans d’existence, le Fonds de Solidarité Africain (FSA) n’a accordé que 200 milliards de financements à 46 entreprises sénégalaises. Ces ressources ont permis aux bénéficiaires de mobiliser 315 milliards de F CFA de crédits. « Dans l’absolu, ces chiffres peuvent être impressionnants. Mais si nous les analysons en détail, nous nous rendons compte qu’ils sont non seulement en deçà des besoins de financement des entreprises sénégalaises, mais également en deçà des ambitions du FSA pour le Sénégal », a déclaré le Directeur général dudit fonds, le malien Ahmadou Abdoulaye Diallo.

S’exprimant à l’occasion de la Journée de partage des mécanismes de garantie et de bonification des prêts organisée ce jeudi par le Club des investisseurs sénégalais (Cis), le DG du FSA a relevé que cette situation est surtout due à la méconnaissance de son institution par les hommes et femmes d’affaires du pays.

A travers cette rencontre, « nous espérons que la connaissance du FSA et de ses instruments d’intervention ainsi que de la mise en adéquation de ces outils avec les besoins des entreprises, nous allons tracer un chemin permettant de développer les activités économiques », a-t-il dit.

Abondant dans le même sens, le Directeur exécutif du Cis, Abdoulaye Ly, a exhorté le FSA à mieux se faire connaitre. « Le FSA doit faire preuve d’accessibilité et s’adapter aux exigences du secteur privé et des Etats pour lesquels il travaille », a-t-il dit, ajoutant que le Cis est prêt à accueillir un guichet du Fonds de solidarité qui sera dédié aux sociétés sénégalaises.

Le contexte d’incertitude dans lequel vit le monde fait que « la garantie va être une exigence de plus en plus forte des banques », a relevé le Directeur exécutif du Cis, déplorant le fait que celle-ci soit « le maillon faible du système financier du Sénégal compte tenu de la structure de nos économies marquée par une prédominance du secteur informel ».

Conscient de cette réalité, le FSA dit s’être adapté à la situation et propose une garantie accordée aux banques et aux établissements financiers qui, bénéficiant du principe de subsidiarité, de la proximité avec les acteurs locaux de moindre taille, vont octroyer des prêts aux entreprises du secteur informel.

Loin d’elle l’idée de vouloir pérenniser ce système, l’institution financière panafricaine encourage les sociétés informelles à devenir formelles. « Beaucoup de politiques publiques sont favorables à cela en disant aux concernés que tout leur coûte cher en restant dans l’informel. Alors que si elles basculent dans le formel, il y a des mécanismes de subvention dont elles peuvent bénéficier et qui vont rendre leurs coûts de production moins élevés et par conséquent elles seront plus compétitives sur le marché », a indiqué M. Diallo.  

Fondé en mars 1975, le FSA, dont le siège se trouve à Niamey au Niger, a pour pour mission de contribuer au développement économique et au progrès social de ses Etats membres africains, en facilitant, à travers ses techniques d’intervention, l’accès aux ressources financières nécessaires à la réalisation des projets d’investissement et des autres activités génératrices de revenus.

Les États membres du FSA sont le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, la Centrafrique, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Mali, Maurice, la Mauritanie, le Niger, le Rwanda, le Sénégal, le Tchad et le Togo.

Mali : l’Onu note des « progrès face à des défis colossaux » (rapport)

António Guterres, le Secrétaire Général des Nations Unies, a adressé au Conseil de sécurité un rapport daté du 3 octobre dernier sur la situation au Mali.La communauté internationale suit de près le Mali dirigé par une junte et confronté à la menace jihadiste. Quatre mois après la publication du précédent rapport, le récent passe en revue les faits nouveaux survenus au Mali durant cette période, avant d’en faire l’analyse.

Dans le document de 21 pages, António Guterres, le Secrétaire Général des Nations Unies, soutient que « le Mali fait encore face à des défis colossaux, mais les derniers mois ont été marqués par certains progrès ».

À l’avenir, selon celui qui a pris ses fonctions le 1er  janvier 2017, il est essentiel de tirer parti de ces avancées, l’objectif ultime étant de mettre le pays sur une voie irréversible vers la paix, la sécurité et la stabilité durables auxquelles sa population aspire depuis longtemps.

Constatant que l’accord entre le Mali et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sur le calendrier de la transition et le mécanisme de suivi correspondant a « ouvert la voie à la levée des sanctions financières et économiques », M. Guterres a félicité « les dirigeants régionaux pour leur engagement sans faille ».  

L’ancien Premier ministre du Portugal (1995 à 2002), à propos du processus de retour à l’ordre constitutionnel, a salué l’adoption et la promulgation de la Loi électorale, l’entrée en service de l’organe indépendant unique de gestion des élections et la formulation d’une nouvelle Constitution. Tout cela, a-t-il affirmé, témoigne d’un nouvel élan qu’il convient de soutenir au regard des tâches à accomplir.

Persuadé que l’un des éléments clés « de la réussite des processus électoraux et des réformes tient à l’ampleur du consensus qui les entoure », António Guterres se dit encouragé « par le fait que les autorités (maliennes) aient relancé le cadre consultatif avec les partis politiques et les acteurs de la société civile, ainsi que par l’approche inclusive qui a sous-tendu l’adoption de la Loi électorale ».

Parallèlement à la lutte armée, le Mali explore également la voie du dialogue. À cet effet, souligne le successeur de Ban Ki-Moon, la tenue, en août, de la réunion de décision de haut niveau sur certains aspects de l’Accord de paix a ravivé les espoirs de progrès décisifs dans cette entreprise critique de désarmement, démobilisation et de réintégration.

Etant donné que l’Accord de paix reste le meilleur cadre pour surmonter les conflits récurrents dans le Nord du Mali, en plus d’être une composante essentielle du programme de réforme conçu par les Assises nationales de la refondation du pays, António Guterres a plaidé pour l’accélération, par le gouvernement et les mouvements signataires, « des travaux de la Commission ad hoc chargée de formuler des recommandations sur l’intégration des hauts responsables des mouvements, y compris en ce qui concerne la chaîne de commandement ».

« La Minusma continuera à soutenir le processus de paix »

À en croire le Secrétaire Général des Nations Unies, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma), dont le mandat a été prolongé d’un an, le 30 juin dernier,  « continuera à soutenir le processus de paix, notamment dans le cadre de la médiation internationale ».

Poursuivant, il a magnifié les résultats de la session du Comité de suivi de l’Accord qui vient de se tenir. « Le plein fonctionnement de ce Comité et de ses structures subsidiaires est indispensable pour garantir un suivi étroit du processus de paix, le Comité offrant aux parties une tribune pour exprimer leurs préoccupations afin de parvenir à des solutions consensuelles », a fait savoir M. Guterres.

Sur le théâtre des opérations, cet ex-Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (2005-2015), dit rester profondément préoccupé par l’évolution des conditions de sécurité dans le contexte de la reconfiguration de l’action antiterroriste internationale au Sahel : « La poursuite des activités terroristes dans le centre du Mali et dans la zone tri-frontalière entre le Mali, le Burkina et le Niger, en particulier dans les régions de Ménaka et de Gao, y compris la concurrence accrue entre groupes terroristes, a fait un nombre considérable de victimes civiles, provoqué des déplacements de population et perturbé les moyens de subsistance de communautés déjà vulnérables ».

Dans ce contexte, le Mali a intensifié ses efforts pour lutter contre l’insécurité, mais « une paix durable ne peut être atteinte que si les opérations de sécurité s’accompagnent d’efforts tout aussi résolus pour instaurer la présence de l’État, y compris un appareil judiciaire considéré comme équitable et efficace, pour assurer la prestation des services de base, pour promouvoir la réconciliation intra et intercommunautaire et pour protéger les droits humains », a expliqué l’ancien président du Conseil européen.

Par conséquent, il a apprécié les mesures prises par le gouvernement malien en vue du redéploiement du personnel de l’administration civile et pour l’adoption de sa stratégie de stabilisation et de son plan d’action pour les régions du Centre.

La Minusma et l’équipe de pays des Nations Unies, a promis António Guterres, travailleront en étroite collaboration avec les autorités pour appuyer ces mesures et la Mission continuera à soutenir l’action des Forces de défense et de sécurité maliennes en pleine conformité avec la politique de diligence voulue en matière de droits humains.

« J’exhorte les autorités maliennes à redoubler d’efforts »

Les Nations Unies accordent une importance particulière au respect des droits humains en toutes circonstances. À ce sujet, son Secrétaire Général a rappelé que les opérations militaires, y compris celles menées avec des partenaires bilatéraux, doivent être menées dans le respect du droit international des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, et les auteurs de violations et d’atteintes doivent être amenés à répondre de leurs actes.

Globalement, aux yeux de la communauté internationale, si la note trimestrielle récemment publiée par la Minusma fait état d’une baisse du nombre de violations et d’atteintes recensées, la situation générale n’en reste pas moins fort préoccupante.

Partant de là, M. Guterres a exhorté « les autorités maliennes à redoubler d’efforts pour honorer leur engagement de respecter leurs obligations internationales », non sans dire que « la Minusma continuera à soutenir le gouvernement et poursuivra son dialogue constructif avec lui ».

Le conflit détériore sérieusement la situation humanitaire au Mali et dans les autres pays du Sahel concernés par la menace jihadiste. Face à l’urgence, a estimé l’ancien président de l’Internationale socialiste, une mobilisation internationale, bien supérieure à celle qui existe jusqu’à présent, s’impose.

« Le plan de réponse humanitaire n’étant financé qu’à hauteur de 27 %, j’appelle la communauté internationale à se mobiliser pour répondre aux besoins cernés. Plus généralement, un soutien international est requis pour l’exécution des différents processus en cours au Mali. Aussi centrales soient-elles, les initiatives maliennes ne peuvent réussir sans un accompagnement à la hauteur des tâches à accomplir », a-t-il ajouté dans ce sens.

Les progrès réalisés au Mali, a prévenu António Guterres, contribueront considérablement à stabiliser la région du Sahel. En revanche, tout échec dans la stabilisation du pays se répercuterait bien au-delà de ses frontières. C’est pourquoi, a-t-il indiqué, « j’encourage toute action visant à renforcer la confiance et la coopération entre le Mali et ses voisins et partenaires internationaux » et « demande à nouveau la libération des 46 soldats ivoiriens encore détenus au Mali ».

En outre, le Secrétaire Général des Nations Unies a déclaré que l’efficacité de la Minusma est étroitement liée au niveau de facilitation dont elle bénéficie de la part des autorités en termes de liberté de mouvement et d’autres activités connexes, conformément à l’accord sur le statut des forces.

Au cours des derniers mois, « les entraves aux opérations de la Minusma ont eu une sérieuse incidence sur sa capacité à s’acquitter de son mandat, en particulier la protection des civils », a regretté le natif de Lisbonne (Portugal), qui a invité « les autorités maliennes à soutenir pleinement la Mission dans toutes ses activités visant à les aider à instaurer la paix et la stabilité dans le pays ».

De l’avis d’António Guterres, il est urgent de doter la Minusma des moyens dont elle a besoin, compte tenu de son environnement opérationnel difficile, en particulier de la menace asymétrique à laquelle elle doit faire face. Aussi, au vu de l’évolution des conditions de sécurité, il importe d’envisager les mesures appropriées, y compris un accroissement de la force à court terme, conformément à ce qui a déjà été convenu avec les autorités maliennes, en attendant les conclusions de l’examen interne de la Mission.

Hévéa ivoirien : les ambitions d’industrialisation de la filière

La Côte d’Ivoire, premier producteur africain de caoutchouc, veut désormais fabriquer des produits tels que les pneus pour l’industrie automobile, des trains d’atterrissage pour l’industrie aéronautique.Le pays envisage également d’améliorer la deuxième transformation pour réaliser des produits plus légers tels que les ballons, les gants ou encore les équipements de plongée. 

Cette vision a été déclinée lors d’un atelier organisé les 11 et 12 octobre 2022 par le Projet des chaînes de valeur compétitives pour l’emploi et la transformation économique (PCCET) avec les acteurs de la chaîne de valeur hévéa.

Conseiller du Premier ministre et coordonnateur du PCCET, M. Arthur Coulibaly a insisté sur la volonté du gouvernement ivoirien à passer le cap de la deuxième transformation après avoir franchi l’étape de la première.

La Côte d’Ivoire, se félicitera-t-il, a « réussi le défi de la première transformation puisque 80% de notre caoutchouc naturel est également transformé. Maintenant, nous faisons face à ce troisième défi qui est celui de la deuxième transformation ». 

Pour lui, la deuxième transformation du caoutchouc naturelle ivoirien est « une opportunité importante pour la Côte d’Ivoire dans sa démarche de retenir toujours une plus grande valeur ajoutée de (ses) produits agricoles ».

La deuxième transformation peut permettre à la Côte d’Ivoire de développer des produits industriels. Le PCCET a échangé avec les acteurs de la chaîne de valeur pour lever les facteurs bloquants à une forte industrialisation de la filière.

Au cours de l’atelier, les équipes du PCCET ont partagé avec les acteurs de la chaîne de valeur les résultats d’une mission élargie d’échanges conduite du 1er juillet au 19 août 2022 dans plusieurs régions productrices.

Ces missions, selon le rapport de l’instance de coordination du projet, avaient pour but de recueillir les préoccupations et recommandations des acteurs sur le terrain tout en s’imprégnant de leurs réalités.

Durant deux jours, les participants ont réfléchi à San-Pedro, dans le Sud-ouest du pays, sur plusieurs points à améliorer pour une chaine de valeur hévéa plus performante.

Les résultats des travaux ressortent la problématique de l’accès à du matériel végétal plus performant, à la formation d’une main d’œuvre plus qualifiée ou encore d’une meilleure intégration entre les différents acteurs. 

La Côte d’Ivoire, premier producteur africain de caoutchouc naturel, occupe le 4e rang mondial avec plus d’un million de tonnes annuel. Elle ambitionne de capter davantage de devises à travers de grands groupes industriels dans le secteur.

Burkina: des manifestations pour le maintien au pouvoir du capitaine Traoré

Dans plusieurs villes du Burkina Faso, des manifestants s’opposent au départ du capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir par un putsch contre le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba.Au Burkina Faso, les assises nationales prévues pour les 14 et 15  octobre risquent de se tenir sous haute tension. A la veille de ces  concertations auxquelles le chef de l’Etat burkinabé, le capitaine  Ibrahim Traoré a convié les forces vives de la nation, des  manifestations spontanées ont été notées dans plusieurs villes, a  constaté APAnews.

À Ouagadougou et à Kaya, les voies sont bloquées  alors qu’à Bobo Dioulasso, à 355 kilomètres à l’est de Ouagadougou, le  marché a été fermé, a-t-on appris de sources locales. Les manifestants  exigent le maintien du capitaine Traoré au pouvoir. « Nous allons  maintenir la pression. Si à la fin des assises, le capitaine Traoré  n’est pas confirmé, nous allons durcir le ton », a menacé un manifestant  à Bobo-Dioulasso.

Vendredi 30 septembre, le capitaine Traoré a  destitué le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, lui-même  auteur d’un coup d’État le 24 janvier dernier contre Roch March Christian Kaboré. Le jeune officier subalterne et ses camarades du  Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR)  reprochent au lieutenant-colonel Damiba ses choix hasardeux dans la  lutte contre les groupes jihadistes.

Le nouvel homme fort du pays, installé  dans ses fonctions de chef d’Etat par un acte fondamental, a dans la foulée rencontré  les secrétaires généraux des ministères, chargés d’expédier les affaires  courantes et les a exhortés à accélérer le rythme des tâches qui leur  sont dévolues. Il a aussi appelé à des concertations nationales pour  l’élaboration d’une charte de transition qui permettra au pays des  hommes intègres d’aller vers la transmission du pouvoir à un civil. Mais pour certains burkinabé, le capitaine Traoré reste l’homme de la  situation, surtout qu’il semble être favorable à un rapprochement avec la  Russie pour sortir du gouffre sécuritaire dans lequel ce pays sahelien est plongé depuis une dizaine d’années.

Burkina : La France appelle ses ressortissants à la prudence

Plusieurs symboles de la présence française au Burkina Faso portent encore les stigmates du putsch du 30 septembre 2022.La France a dit, jeudi, observer avec « la plus grande neutralité » la tenue des assises nationales, prévue 14 et 15 octobre 2022, dans un mail que l’ambassade basée à Ouagadougou a envoyé ses compatriotes.

« Pendant la tenue des Assises nationales, il est à craindre de nouveaux mouvements de protestation ou de soutien à telle ou telle faction ou parti politique », peut-on lire sur la note signée par l’ambassadeur, Luc Hallade.

« Nous observerons cela avec les plus grandes attention et neutralité, dans un processus qui concerne avant tout les Burkinabè eux-mêmes », insiste le diplomate. M. Hallade invite ses compatriotes à limiter leurs déplacements «au strict nécessaire, à éviter tout attroupement et à rester à l’écoute des messages de sécurité». 

Les 30 septembre, 1er et 2 octobre 2022, jours de coup d’État contre le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, plusieurs enseignes de l’Hexagone ont subi le courroux des manifestants, après un message du capitaine Ibrahim Traoré, selon lequel le président déchu « se serait réfugié à la base militaire française de Kamboincé », à la périphérie de Ouagadougou. L’ambassade de France, les instituts français de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso et un panneau du Groupe Bolloré avaient été saccagés.

En plus des dégâts matériels importants, deux français avaient été blessés lors de l’incident contre l’ambassade, selon des sources de APAnews.

« Soyez assurés de l’entière mobilisation de l’équipe de l’Ambassade et du Consulat Général pour veiller à la sécurité de notre Communauté », rassure l’ambassadeur. Il a ajouté que les autorités françaises se sont préparées à toute éventualité et sauront réagir en cas de besoin.

Le 06 octobre dernier, des éléments du Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) sont arrivés à Ouagadougou pour appuyer les soldats sur place à sécuriser les symboles français, confient des sources concordantes à APAnews.

Début du mois de octobre, des soldats ont renversé le Lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba, lui-même tomber de Roch Kaboré, en janvier 2022.

Le Bénin « élimine » huit terroristes

Le Bénin affirme, ce mercredi, avoir neutralisé huit jihadistes dans le Nord-Ouest du pays, à la frontière avec le Togo et le Burkina.Les soldats béninois ont déjoué une attaque « terroriste » dans la nuit de mardi à mercredi. Selon un communiqué de l’armée, les jihadistes ont « tenté de s’infiltrer » dans son dispositif mis en place à Materi, une ville du Nord-Ouest du Bénin, près des frontières togolaise et burkinabè.

« Au moins huit terroristes ont été éliminés et d’importants matériels de guerre, de communication et d’acquisition récupérés », affirment les Forces armées béninoises. Les assaillants, après avoir été « surpris par le dispositif de veille de l’opération Mirador », « ont fait exploser une mine artisanale qu’ils se préparaient à (installer) », ont-elles expliqué.

« Tenant à avoir des résultats, le reste de l’équipe de terroristes a essayé d’attaquer la position des Forces années béninoises qui était dans les environs. La réaction des militaires béninois, déployés à Nouari, dans l’arrondissement de Dassari, a permis leur complète mise hors d’état de nuire », a ajouté l’armée béninoise, indiquant que « les recherches se poursuivent en vue de mieux faire face à la menace dans la région ».

Depuis plusieurs mois, la poussée jihadiste au Burkina menaçait de pénétrer dans les frontières béninoises. En décembre 2021, un assaut a causé la mort de deux soldats et d’un assaillant à Porga, dans le Nord du pays, à la lisière du pays des Hommes intègres. Plusieurs sources sécuritaires avaient attribué le raid à l’un des groupuscules affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Gsim).

Sénégal : une stratégie de souveraineté alimentaire avant fin 2022

Les quotidiens sénégalais, reçus jeudi à APA, titrent sur une diversité de sujets dominés par la stratégie nationale de souveraineté alimentaire que le gouvernement doit finaliser avant la fin de l’année.Le Soleil note que le président Macky Sall veut une stratégie de souveraineté alimentaire « consensuelle ». Devant « être finalisée avant fin décembre 2022 »,  elle doit être « consensuelle, pragmatique et durable », instruit le chef de l’Etat.

Selon le quotidien national, il a « engagé » le ministre de l’Agriculture « à présenter, avant fin novembre, une nouvelle doctrine d’intervention » de la Société d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta du fleuve Sénégal (Saed) et la Société de développement agricole et industriel du Sénégal (Sodagri).

Celle-ci doit aussi « évaluer la distribution du matériel agricole aux producteurs et le Programme national d’autosuffisance en riz actualisé ». Dans le même volet, le gouvernement est appelé à « accélérer l’édification ciblée des magasins de stockage et des unités de transformation des productions ».

Malgré les efforts du régime, l’opposant Malick « Gakou déconstruit le plan de Macky » dans sa stratégie de baisse des prix des denrées de première nécessité, selon WalfQuotidien. « Des mesures ponctuelles ne peuvent pas endiguer la hausse », fait savoir l’économiste, rappelant que « le développement passe par l’industrialisation ». « Il faut un environnement qui protège le privé national », préconise-t-il.

L’Observateur se fait l’écho de « l’alerte rouge des pétroliers » en raison de la dette de 375 milliards F CFA de l’Etat, risquant de créer un « arrêt du secteur » et donc une « pénurie » d’hydrocarbures. « Dans un contexte mondial particulièrement tendu, les pétroliers du Sénégal doivent faire face à une dette de 375 milliards F CFA que leur doit l’État. Une créance qui, si elle n’est pas soldée, risque de plonger le pays dans un manque d’approvisionnement en produits pétroliers », alerte le journal.

Au même moment, Sud Quotidien dépeint les routes de la capitale Dakar comme un « cauchemar ». « Eaux stagnantes, voirie dégradée, crevasses et autres nids-de-poule » jonchent les routes dakaroises, une conséquence des « fortes pluies » qui se sont abattues pendant l’hivernage dans la capitale sénégalaise.

Côte d’Ivoire : la CEI vise « 500.000 à 1 million » de nouveaux électeurs

Cette projection de la Commission électorale indépendante (CEI) devrait permettre à la Côte d’Ivoire de franchir la barre des 8 millions d’électeurs lors de la révision de la liste électorale prévue sur la période du 19 novembre au 10 décembre 2022.Le président de la CEI, Ibrahime Coulibaly-Kuibiert, a évoqué cette tendance lors d’une rencontre avec des acteurs de la société civile. Sur proposition de l’institution, l’Etat a fixé la période de révision de la liste électorale du 19 novembre au 10 décembre 2022 et à l’étranger du 24 novembre au 10 décembre 2022.

Cette opération adoptée mercredi en Conseil des ministres est la 5e après celle de 2015 ; 2016 ; 2018 et 2020. Elle devrait permettre d’actualiser les données personnelles des électeurs, l’inscription de nouveaux électeurs et la radiation des gens décédés ou ordonnée par le pouvoir judiciaire.

M. Coulibaly-Kuibiert expliqué que l’élection est un mode de désignation qui permet au peuple de désigner ses dirigeants, avant d’ajouter « c’est ce que notre Constitution a choisi pour accéder au pouvoir, mais pour qu’il y ait élection, il faut qu’il y ait des électeurs ».    

Il a souligné que l’est l’inscription sur la liste électorale qui confère la qualité d’électeur. Par conséquent, « tant que vous n’êtes pas inscrit sur la liste électorale, vous n’êtes pas électeur ou pas habilité à participer à une élection ».   

Pour lui, les citoyens doivent comprendre à travers leurs messages que « le processus électoral ne s’accommode pas de violence et de guerre. Quand on n’est pas contents, on emprunte la voie de recours pour que la CEI corriger l’irrégularité.  

Peut prendre part à l’opération tout Ivoirien âgé de 18 ans au moins, jouissant de ses droits civiques, dans l’une des circonscriptions électorales dans laquelle il a son domicile, sa résidence ou celle de sa représentation diplomatique ou consulaire dans laquelle il est immatriculé s’il se trouve à l’étranger.

La CEI a arrêté, le 24 septembre 2020, la liste électorale définitive qui devrait servir pour la tenue du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020 et qui compte 7 495 082 électeurs dont 7 397 413 en Côte d’Ivoire et 97 669 à l’étranger »

Investissements : le CEPICI présente les procédures et les avantages

La directrice générale du Cepici, le Guichet unique de l’investissement, Mme Solange Amichia, a rencontré mercredi des présidents de faitières, des chefs d’entreprises et des acteurs professionnels du secteur privé.Cette rencontre avec les acteurs du secteur privé a permis de les « informer mais surtout de les former sur les procédures de création des entreprises en ligne et aussi les avantages qu’offre le Code des investissements », a dit la directrice générale du Cepici. 

« C’était aussi le lieu de les informer sur les actions d’amélioration que nous menons pour rendre l’écosystème de la création d’entreprise plus performante et cela en collaboration avec les administrations présentes au Guichet unique des formalités d’entreprises », a-t-elle ajouté.

Le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire (Cepici) regroupe en son sein des entités de l’administration publique telles que la direction générale des impôts, le tribunal de commerce et le commerce extérieur (en cours de test) afin d’assister et accompagner les investisseurs.   

L’objectif de ces échanges est aussi de recueillir les préoccupations des investisseurs pour les « intégrer dans les actions d’amélioration du climat des Affaires et des reformes afin de nous inscrire dans un cercle économique dynamique adossé à un secteur privé compétitif et innovant », a-t-elle dit.

L’Etat de Côte d’Ivoire fonde sa politique économique sur la promotion du secteur privé pour hisser le pays dans le concert des Etats émergeants. C’est dans ce contexte que de nombreuses réformes ont été engagées, entre autre, la digitalisation des procédures de formalités d’entreprise.

Depuis bientôt deux années, le Guichet unique des formalités d’entreprises (GUFE) a dématérialisé sa procédure de création d’entreprise via le portail unique des services à l’investisseur « 225invest.ci », qui est mis à disposition des opérateurs économiques et des investisseurs.

Le nouveau Code des investissements, mis en œuvre depuis le 1er janvier 2019 après celui de 2012, a été présenté aux investisseurs. Pour la directrice générale du Cepici, il constitue véritablement un outil privilégié pour l’attraction des investissements privés en Côte d’Ivoire.

Il est en phase avec la stratégie du Programme national de développement (PND 2021-2025) par la promotion des secteurs prioritaires et la Vision 2030 de croissance du gouvernement, par une mobilisation massive des investissements privés, a-t-elle poursuivi.

La directrice du Guichet unique, Mme Sandrine Tegnan, a expliqué que le nouveau Code des investissements offre « un meilleur accompagnement des PME, (car) les avantages ont été bonifiés par 1,5 ». La promotion du contenu local affiche d’ailleurs une volonté politique de soutenir les investisseurs.

Il offre un dispositif d’incitation plus attractif avec un mix entre l’exonération et le crédit d’impôt, a fait remarquer Mme Sandrine Tegnan, mentionnant que le précédent code des investissements, lui, était basé seulement sur l’exonération au profit des opérateurs économiques.

L’objectif assigné à ce Code d’investissement est de préserver le développement durable par des investissements productifs et socialement responsables, mais également de promouvoir le développement régional, favoriser des champions nationaux et la compétitivité des entreprises en Côte d’Ivoire.

Abidjan prend la présidence de l’Initiative cacao Côte d’Ivoire-Ghana

Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural de Côte d’Ivoire, Kobenan Kouassi Adjoumani, succède à son collègue Ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, ministre de l’Alimentation et de l’agriculture.M. Nana Addo Dankwa Akufo-Addo était le président de l’Initiative depuis deux ans. Et ce depuis la mise en place de cette structure. La Côte d’Ivoire et le Ghana, pourvoyeurs de plus de 60% du cacao mondial, se sont engagés dans une coopération bilatérale pour influer sur les cours dans le secteur.

La passation de flambeau a eu lieu ce 12 octobre 2022 sur les bords de la lagune Ebrié, à la faveur de la 3ème Réunion du Comité de pilotage de l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire-Ghana. L’organisation a accueilli à cette session deux autres pays producteurs de cacao, notamment le Nigeria et le Cameroun.

Pour ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et du développement rural Adjoumani Kouassi « l’Initiative Cacao Côte d’Ivoire Ghana est un exemple de réussite ». Son objectif est également d’adresser la question cruciale du revenu du producteur jugé trop précaire.

La Côte d’Ivoire et le Ghana, deux pays voisins de l’Afrique en l’Ouest, ont créé à travers l’Initiative Cacao le mécanisme de Différentiel de Revenu Décent (DRD) qui est une prime de 400 dollars US par tonne versée directement au producteur en vue de l’amélioration du prix au producteur.  

L’Initiative Cacao a pour ambition de veiller au payement effectif du Différentiel de Revenu Décent permettant ainsi de passer à environ 13%, plutôt que les 6% perçu jusque-là par les pays producteurs sur 106 milliards de dollars que génère le business du cacao dans le monde.

 

Côte d’Ivoire : « aucun étranger » parmi les soldats ivoiriens détenus au Mali (Gvt)

Pour le gouvernement, pour être membre de la Fonction publique en Côte d’Ivoire, il faut être d’abord Ivoirien, or les militaires sont des agents de l’Etat.Interrogé par un journaliste, à l’issue d’un Conseil des ministres mercredi, le porte-parole du gouvernement ivoirien M. Amadou Coulibaly, a déclaré que selon les textes en Côte d’Ivoire « nul ne peut appartenir à la Fonction publique s’il n’est national de ce pays ».

« Pour être membre de la Fonction publique ivoirienne, il faut d’abord être Ivoirien », a-t-il insisté, avant d’ajouter que « les militaires sont des agents de l’Etat, ils sont des fonctionnaires et leur corps étant encore plus particulier ».

Il a soutenu que « ces militaires Ivoiriens sont bel et bien Ivoiriens », tout en faisant observer qu’« en dehors des pays qui disposent de légions étrangères où la loi de leur pays leur permet d’avoir des gens d’autres nationalités, dans tous les Etats du monde pour appartenir à l’armée, il faut être national de ce pays ».

Le 10 juillet 2022, 49 militaires ivoiriens ont été arrêtés, en début d’après-midi, à l’Aéroport International de Bamako. Ces soldats ont été présentés par les autorités maliennes comme des mercenaires. Avec la médiation togolaise, trois soldates ont été libérées.

Le gouvernement ivoirien avait réagi le mardi 12 juillet 2022 à travers le Conseil national de sécurité (CNS) qui a produit un communiqué en indiquant qu’il s’agit de « militaires régulièrement inscrits dans l’effectif de l’armée ivoirienne qui se trouvent au Mali ». 

Selon l’Etat ivoirien ces soldats interviennent dans le cadre des opérations des Eléments nationaux de soutien (NSE) et que « la présence de ce détachement des éléments NSE est conforme aux mécanismes des missions de maintien de la paix et est bien connu des autorités maliennes ». 

Malgré les éclairages apportés par les autorités politiques et militaires ivoiriennes ainsi que les appels d’institutions internationales à la libération des prisonniers, les dirigeants maliens campent sur leur position, invoquant que la présence de ces soldats ivoiriens ne saurait se justifier.

Côte d’Ivoire : la période de révision de la liste électorale décrétée

La révision de la liste électorale se déroulera du 19 novembre au 10 décembre 2022 sur l’ensemble du territoire ivoirien et à l’étranger du 24 novembre au 10 décembre 2022.Cette période a été adoptée mercredi en Conseil des ministres sur proposition de la Commission électorale indépendante (CEI). Il s’agit de la 5e opération de révision de la liste électorale après celle des années 2015 ; 2016 ; 2018 et 2020.

L’enrôlement devrait permettre d’actualiser les données personnelles des électeurs, de favoriser l’inscription de nouveaux électeurs et la radiation des personnes décédées indûment inscrites et qui ont perdu la qualité d’électeur ou dont la radiation a été ordonnée par le pouvoir judiciaire.

Peut prendre part à l’opération tout Ivoirien âgé de 18 ans au moins et jouissant de ses droits civiques, notamment dans l’une des circonscriptions électorales dans laquelle il a son domicile, sa résidence ou celle de sa représentation diplomatique ou consulaire où il est immatriculé s’il se trouve à l’étranger.

La prise en compte dans le fichier électoral des nouveaux électeurs et de toute modification de données personnelles est faite sur présentation de la Carte nationale d’identité, de l’attestation d’identité ou le récépissé délivré par l’Office national de l’Etat civil et de l’identification (ONECI).

A défaut de ces documents d’identification officiels, le certificat de nationalité ivoirienne accompagné de toute autre pièce administrative intégrant une photo peut être utilisé pour l’enrôlement des citoyens désireux de se faire inscrire sur le listing électoral.

Le budget 2023 de l’Etat ivoirien fixé à 11.494 milliards Fcfa

Ce projet de budget, structuré en 32 dotations et 137 programmes, répartis au sein des institutions et ministères, connaît une réduction du déficit projeté de 6% à fin 2022 à 4,8% du Produit intérieur brut en 2023.La loi des finances portant budget de l’Etat pour l’année 2023 a été a adoptée mercredi en Conseil des ministres. L’orientation de l’exercice budgétaire 2023, selon le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly s’inscrit dans « une perspective de consolidation budgétaire ».

Le projet de budget de l’année 2023 est structuré en 32 dotations et 137 programmes, répartis au sein des institutions et ministères. Il s’équilibre en ressources et en charges à 11 494,4 milliards Fcfa et enregistre une progression de 18,1% par rapport au budget initial de l’année 2022.

Ce projet de budget de l’Etat de Côte d’Ivoire est par ailleurs en hausse de 8,9% par rapport au budget révisé de 2022. Cet équilibre devrait évoluer pour atteindre 13 072,4 milliards de Fcfa en 2024 et 14 169,6 milliards de Fcfa en 2025.  

Il est accompagné d’une matrice de réalisation par ministère. Celle-ci servira de base au renforcement du suivi-évaluation de l’action gouvernementale. Le budget connaît notamment une réduction du déficit projeté de 6% à fin 2022 à 4,8% du Produit intérieur brut en 2023.

Ce projet de budget porte la volonté du gouvernement de soutenir davantage les secteurs en difficulté et de contenir la poussée inflationniste en vue de consolider la croissance actuellement autour de 6,8% pour la porter à 7% en 2023 de façon à préserver le pouvoir d’achat des populations.

Ce budget est adopté dans un contexte marqué par un ralentissement du rythme de progression de la croissance économique mondiale essentiellement dû à la crise sanitaire de Covid-19 et à la crise russo-ukrainienne. Cette loi des finances devrait être votée par le Parlement avant son entrée en vigueur.

Afrique : la recette de l’Onu pour endiguer les conflits

Les Nations unies proposent l’aide au développement durable pour s’attaquer aux causes profondes des conflits sur le continent africain.Le Secrétaire général de l’Onu, António Guterres, a décrit la collaboration entre l’organisation qu’il dirige et l’Union africaine (UA) comme une pierre angulaire du multilatéralisme, mais il s’est inquiété de la résurgence des conflits, des impacts du changement climatique et de la guerre en Ukraine sur ce continent pour lequel il a requis une aide au développement massive.

Lors d’une réunion du Conseil de sécurité, hier mardi, consacrée à la coopération entre les deux organisations, le chef de l’Onu a rappelé qu’en 2002 les dirigeants africains s’étaient engagés à œuvrer ensemble afin de prévenir les conflits et de promouvoir la paix, le développement, les droits humains et l’Etat de droit.

Soulignant qu’ils avaient souhaité permettre à l’Afrique de jouer le rôle qui lui revient sur la scène internationale, et aboutir à un système de gouvernance mondiale plus juste et plus efficace, le Secrétaire général a cité nombre d’exemples de la détermination de cette organisation régionale, tels l’Agenda 2063, l’accord de libre-échange continental et l’initiative « Faire taire les armes en Afrique », et plus récemment l’initiative des Centres de contrôle et de prévention des maladies de l’Afrique (CDC Afrique), un outil précieux pendant la pandémie.

António Guterres n’a pas manqué de louer « le partenariat unique qu’entretiennent l’Onu et l’UA, ancré dans les principes de complémentarité, de respect et de prise en charge africaine, et aujourd’hui considéré comme une pierre angulaire du multilatéralisme ».

Il a ainsi évoqué plusieurs réalisations récentes dans son rapport. D’abord dans le domaine de la sécurité et du règlement des conflits, le lancement conjoint, avec la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le G5 Sahel, de l’Évaluation indépendante afin d’améliorer l’action globale menée en matière de sécurité, de gouvernance et de développement à travers le Sahel, ainsi que des initiatives communes avec la même Cédéao pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel au Burkina Faso, en Guinée et au Mali. Il a cité aussi un engagement soutenu en faveur d’un règlement négocié du conflit en Ethiopie, dans le cadre d’un processus avec l’Union Africaine, et des campagnes conjointes de collectes d’armes à Madagascar, au Niger et en Ouganda.

Bonne gouvernance

Cette collaboration œuvre aussi pour la bonne gouvernance et les transitions politiques dans les pays de la région. L’Onu et l’UA, en collaboration avec l’IGAD, l’Autorité intergouvernementale pour le développement des Etats d’Afrique de l’Est, ont travaillé à rétablir une gouvernance démocratique menée par des civils au Soudan, au processus de transition au Tchad et au bon déroulement du scrutin présidentiel en Somalie.

Malgré ces réalisations, le Secrétaire général a déploré la persistance de défis, le fait que le recours à la force soit trop souvent considéré comme « la seule méthode de résolution des différends », la multiplication des changements inconstitutionnels de gouvernements, la recrudescence des violences envers les femmes et notamment les défenseures des droits humains. Il a mis en garde contre les funestes attaques de Daech et Al-Qaïda au Sahel, comme la poursuite de conflits prolongés, source de situations humanitaires désastreuses dans la Corne de l’Afrique, en Ethiopie, dans l’est de la République démocratique du Congo, au Mali, au Soudan et en Libye.

António Guterres a aussi partagé son inquiétude face à l’augmentation de la désinformation et des discours de haine, promus en armes de guerre, et rappelé aux Etats la responsabilité internationale qui leur incombe de renforcer leurs capacités à détecter et éteindre les conflits des leurs premiers signes.

Pour sa part, Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine a appelé l’Onu à prendre mieux en compte les transformations profondes survenues à l’échelle des évolutions africaines et à remettre en cause le dogme qui gouverne les institutions internationales depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.

L’Afrique compte aujourd’hui 1,4 milliard d’habitants ; elle est le siège de 70% des missions de maintien de la paix et les sujets qui la concernent occupent la première place dans les débats onusiens.

Or, a regretté M. Mahamat, « elle est le seul vrai continent qui soit exclu de votre vénérable organe », le Conseil de sécurité.

« Comment cacher notre frustration de cette humiliante exclusion ? », a-t-il demandé, avant d’exhorter les membres du Conseil à lui apporter « plus que des déclarations incantatoires et de décider de la place de l’Afrique dans cette institution, et de lui offrir mieux que la portion congrue des financements et investissements dans le climat et de lui ouvrir l’univers illimité de la science et des nouvelles technologies ».

Mawlid 2022 : le Maroc a envoyé une délégation à Tivaouane

Le Royaume chérifien a envoyé une forte délégation dans la ville sainte de Tivaouane, au Sénégal, à l’occasion de la célébration de la naissance du prophète de l’islam.La spiritualité est l’un des piliers qui raffermissent les relations séculaires entre le Sénégal et le Maroc. Le week-end dernier, l’ambassadeur marocain au Sénégal, Hassan Naciri, a répondu à l’invitation de Serigne Babacar Mansour Sy, khalife général de la communauté soufie des Tidianes de Tivaouane, ville située à une centaine de kilomètres de Dakar et popularisée par El Hadji Malick Sy, l’un des précurseurs de la confrérie tidiane au Sénégal.

Accompagné « d’une haute délégation marocaine », le diplomate a assisté dans cette ville aux festivités organisées à l’occasion du Gamou ou Mawlid, événement lors duquel plusieurs musulmans soufis à travers le monde célèbrent la nuit de la naissance de leur prophète, Mohammed.

Dans son allocution, M. Naciri « a transmis les salutations fraternelles de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au khalife général, soulignant la sollicitude avec laquelle le Souverain entoure toujours les frères Tidianes et tous les soufis du Sénégal ».

« Son Eminence le Khalif, qui a bien voulu accorder une audience spéciale à la délégation marocaine, n’a pas manqué de saluer la profondeur des liens entre le Roi et la famille soufie malékite », a souligné Rabat.

Représentant le président Macky Sall à la cérémonie officielle du Gamou à Tivaouane, le ministre de l’Intérieur, Félix Antoine Diome, « a salué la qualité exceptionnelle des relations entre le Maroc et le Sénégal ».

Gambie : saisie de plus de 41.000 bouteilles de sirop contaminé

La police gambienne a déclaré avoir saisi 41.462 bouteilles de sirop contre la toux apparemment toxique, considéré comme étant à l’origine de la mort de 69 enfants en bas âge, provoquant la consternation générale.L’utilisation de quatre marques de sirop a été soupçonnée d’être à l’origine d’une épidémie d’insuffisance rénale aiguë (IRA) chez les enfants depuis juillet, incitant du coup l’unité de coordination de la gestion des crimes de la police gambienne à ouvrir une enquête criminelle.

L’OMS a déclaré que les sirops « contiennent des quantités inacceptables de diéthylène glycol et d’éthylène glycol en tant que contaminants » qui peuvent provoquer des vomissements, des douleurs abdominales, des diarrhées, une incapacité à uriner, des maux de tête, une insuffisance rénale aiguë et la mort.

Sur les 50.000 bouteilles de sirops pour bébés contaminés qui auraient été importées en Gambie, 8.538 n’ont toujours pas été retrouvées, selon la police qui a ouvert une ligne directe pour faciliter la prochaine étape de son enquête.

Le président Adama Barrow a ordonné la suspension de toutes les licences médicales des fournisseurs des dangereux sirops contre la toux en question.

La police a déclaré que l’une enquête préliminaire a établi que la société locale qui a obtenu une licence pour importer les sirops contaminés de la société indienne Maiden Pharmaceuticals a été identifiée comme étant « Atlantic Pharmaceuticals Company ».

« Les enquêtes menées jusqu’à présent ont révélé que Atlantic Pharmaceuticals Company Limited avait commandé une quantité de 15.000 bouteilles de sirops pour bébé makoff de 100 ml, 15.000 bouteilles de sirops magrip et cold de 100 ml, 10.000 bouteilles de sirops pour bébé promethazine de 100ml et 10.000 sirops pour bébé kofexmalin de 125 ml. Cela représente un total combiné de 50.000 bouteilles de sirop pour bébé contaminé », a détaillé la police dans un communiqué.

Entre-temps, le ministère indien de la Santé a déclaré qu’il avait suspendu les sirops en question et fermé les bureaux de la société Maiden Pharmaceuticals Company.

D’autres pays africains, comme le Nigeria et l’Afrique du Sud, ont mis leurs systèmes de surveillance sanitaire en état d’alerte concernant les produits contaminés, après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a affirmé que les sirops pourraient avoir atteint d’autres parties du monde.

Concertations sur la vie chère : le Sénégal rend son rapport

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA titrent sur une diversité de sujets dominés par les propositions des commissions de concertation sur la vie chère et les réactions sur la proposition de loi d’Aminata Touré contre certains pouvoirs du chef de l’Etat.Après plusieurs jours de concertations, les commissions mises en place suite au Conseil présidentiel sur la vie chère, ont rendu leur rapport final qui « contient des recommandations dans divers secteurs », selon Le Soleil.

Sur la baisse du loyer qui fait également partie des sujets discutés lors desdites concertations, Walf Quotidien indique qu’on s’achemine « vers un passage en force ». En effet, le président Macky Sall « compte faire en trois mois ce qu’il n’a pas réussi en huit ans », note le journal avant de souligner qu’« usagers et bailleurs s’étripent ».

En politique, Le Quotidien se fait l’écho du soutien du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) à l’ex-Premier ministre Aminata Touré. Députée dissidente de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (unis pour un même espoir), celle qui est surnommée Mimi Touré a proposé une loi visant « à limiter l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le président de la République ».

Mais le président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar, Oumar Youm, a « mis en garde Mimi Touré » dans L’Observateur.
« Sa proposition est la manifestation pernicieuse d’une discrimination mettant en danger la cohésion sociale. Elle devrait rattraper cet acte de colère en retirant simplement cette proposition discriminatoire et funeste », a-t-il recommandé.

Si elle semble soutenue par le PDS de l’ex-président d’Abdoulaye Wade, la proposition de loi d’Aminata Touré sur les liens familiaux et la gestion des institutions est par contre « chahutée », d’après EnQuête, notant qu’elle « passe mal même si son objet est jugé pertinent ».

Certains acteurs de la société civile comme Elimane Kane estiment que « la démarche est plutôt politicienne, crypto-personnelle, découlant d’une frustration » : Mme Touré n’a pas été choisie pour diriger l’Assemblée nationale après avoir pourtant été tête de liste de la coalition présidentielle aux dernières élections législatives. Toutefois, « il faut privilégier les compétences sur des considérations subjectives », préconise Moundiaye Cissé de l’ONG 3D.

Mali : ce que l’avant-projet de Constitution veut changer

La Commission de Rédaction de la Nouvelle Constitution (CRNC) a remis l’avant-projet de la loi fondamentale au président de la transition.Le Mali s’achemine vers de grands changements institutionnels si l’avant-projet constitutionnel remis mardi 11 octobre au Colonel Assimi Goita, président de la transition malienne depuis mai 2021 suite à un coup d’Etat contre Bah N’Dao, est adopté à l’issue du referendum prévu en mars 2023. « L’avant-projet comporte 195 articles qui se situe dans la mesure des constitutions africaines », se félicite Fousseyni Samaké, président de la Commission de redaction de la nouvelle Constitution (CRNC).

A l’en croire, « cet accroissement s’explique par la complexité du monde, la multiplication des acteurs et les grandes problématiques ».

L’avant-projet dont la rédaction a nécessité deux mois de travail, à travers « des concertations avec les forces vives de la nation », connaitra aussi de grandes innovations sur la forme. « Il y a eu des reformulations d’articles », informe Fousseyni Samaké qui était l’invité du journal télévisé de l’Office de rediffusion télévision nationale du Mali (ORTM).

Mais selon l’ancien secrétaire général du gouvernement, « c’est surtout sur le fond que les améliorations les plus importantes » ont été apportées. « Il y a une affirmation claire du caractère unitaire de l’Etat. Ce qui suppose qu’il n’est pas question que nous ayons un Etat fédéral », assure le président de la CRNC. 

Dans cet avant-projet, il y a aussi « un développement sur le concept de la république laïque ». « La conception malienne de la laïcité se trouve définie dans la nouvelle constitution », explique-t-il, ajoutant que la Cour des comptes s’ajoutera aux institutions judiciaires, conformément aux exigences de l’Union monétaire et économique ouest-africaine (Uemoa).

S’agissant des institutions, le président de la CRNC indique que le Conseil économique, social et culturel prendra le nom de Conseil économique, social, culturel et environnemental alors que le pouvoir législatif sera incarné par le parlement qui comprendra deux chambres : l’Assemblée nationale et le Haut conseil de la Nation. Par contre, la Haute cour de justice et le Haut conseil des collectivités disparaitront de la carte des institutions.

Dans la première mouture présentée au chef de l’Etat malien, des changements majeurs dans la distribution des pouvoirs entre le président de la République et le Premier ministre ont été notés. « Dans la constitution actuelle, il est dit que c’est le gouvernement qui détermine la politique de la nation. Avec la nouvelle constitution, c’est le président qui détermine la politique de la nation dont le gouvernement se chargera de l’exécution », révèle Fousseyni Samakré, précisant que « ce changement intervient pour clarifier le fait que la détermination de la politique de la nation est du ressort du président de la République.

Aussi l’Assemblée nationale a été privée de la prérogative de pouvoir renverser le gouvernement. De même, le président de la République ne pourra plus dissoudre l’Assemblée nationale.

Cependant, l’avant-projet a « institué une procédure de destitution des hautes autorités de la République ». En clair, les présidents de la République, de l’Assemblée nationale et du Haut Conseil de la Nation peuvent être destitués lorsqu’ils ne sont plus en mesure de répondre aux exigences de leurs fonctions, assure Fousseyni Samaké.

Les autorités de la transition ont fait de ces réformes l’une de leurs priorités, à côté de la restauration de la sécurité sur des parties du territoire qui enregistrent des activités liées aux groupes jihadistes liées à Al Qaïda ou à l’Etat islamique.

Deux journalistes d’APA News s’illustrent en Afrique

Le journaliste guinéen Abdourahmane Diallo est le lauréat du premier prix du Concours national sur l’économie verte inclusive.Jeune reporter à l’Agence de presse africaine (APA), Abdourahmane Diallo a remporté mardi 11 octobre le premier prix du jury Presse en ligne du Concours national sur l’économie verte inclusive. Son reportage sur « le sourire retrouvé des paysans de Diofior », commune située à environ 150 kilomètres au sud-ouest de la capitale sénégalaise, a été récompensé par les organisateurs du concours.

Dans un style d’écriture vivant illustré par des images de femmes souriantes dans des rizières, le journaliste d’APA a montré que la désalinisation des terres de la vallée de Baboulaye a permis aux cultivateurs de cette localité du centre-ouest d’être autosuffisants en riz.

Cette compétition journalistique est organisée par le Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti), la célèbre école de journalisme de l’Université Cheikh Anta Diop qui a formé M. Diallo, en collaboration avec le Partenariat pour l’action en faveur de l’économie verte (Page). Le concours cherchait à « encourager des journalistes ayant réalisé des reportages, enquêtes ou dossiers sur l’économie verte » à valoriser leurs productions.

Abdou Khadir Cissé, finaliste du WAMECA

Pendant que M. Diallo remportait le premier prix du Concours national sur l’économie verte inclusive, Abdou Khadir Cissé, coordinateur de la rédaction d’APA, était nominé parmi les finalistes de l’édition 2022 des prestigieux Prix d’excellence des médias d’Afrique de l’ouest (WAMECA 2022). Ils sont au total 25 journalistes finalistes provenant de huit pays, selon Media Foundation for West Africa, organisateur du concours.

Spécialisé sur les questions djihadistes, M. Cissé a soumis deux articles publiés sur le site d’informations sénégalais Dakaractu, son ancien employeur. Il s’agit d’une « enquête sur l’armement des djihadistes au Sahel » et d’une autre sur la montée en puissance des sites de paris en ligne au Sénégal tels que 1xbet. Dans ce focus, le journaliste d’APA attirait l’attention sur « l’appât du gain facile qui hypothèque des avenirs et constitue une menace sécuritaire » pour le pays.

« Les finalistes ont été sélectionnés par un jury composé de cinq éminents experts du milieu des médias en Afrique. Ces experts ont sélectionné les meilleurs après un examen et une évaluation approfondie des travaux soumis par les journalistes. Cette année, pour les prix d’excellence 952 candidatures provenant des 16 pays d’Afrique de l’Ouest ont été reçues. Ces candidatures ont été soumises par des journalistes représentant un total de 450 organisations de média de la région ouest-africaine », explique Media Foundation for West Africa dans un communiqué.

Mais il reste encore une dernière marche à franchir pour Abdou Khadir Cissé. Selon les organisateurs, les gagnants seront annoncés lors de la cérémonie de remise des prix prévue le samedi 22 octobre 2022 à Accra, la capitale du Ghana. Des experts des médias, des personnalités et des représentants éminents de certaines des plus grandes organisations sous-régionales et de groupes de la société civile assisteront à l’évènement, assurent-ils.