La Covid-19, sujet dominant dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus mercredi à APA, traitent principalement du retour à la normale consécutif à la levée de l’état d’urgence assorti d’un couvre-feu mais également du report de la Can à cause du coronavirus.Sud Quotidien assimile la levée de l’état d’urgence comme un « geste-arrière de Macky (Sall) ». Selon ce journal, cette décision prise dans le cadre de la gestion de l’épidémie « n’a pas laissé la classe politique indifférente. Si des partisans du chef de l’Etat ont salué cette (mesure) qui concrétise la stratégie (consistant à) vivre avec le virus déjà annoncé lors du discours du 11 mai, on est plutôt dans l’indignation du côté de l’opposition qui invite (le président) à tirer toutes les conséquences de sa démission ».

Vox Populi rapporte que « les Dakarois sont partagés entre désillusion, dépit, colère et résignation ». Dans les colonnes de ce quotidien, un citoyen déclare : « Tout ça pour ça. (Ce sont) trois mois de lutte, d’efforts et de sacrifices qui viennent d’être réduits à néant. J’ai l’impression d’avoir perdu trois mois de ma vie pour rien ».

En tout cas, L’Observateur souligne les « prémices d’un drame social » car après la « parenthèse Covid-19 et ses mesures d’accompagnement, dès ce 3 juillet, les Sénégalais vont entrer de plain-pied dans les conséquences de l’état d’urgence. Chômage, baisse des revenus, charges insupportables… seront une réalité ».

Le Quotidien informe que le coronavirus fera l’objet d’une « prise en charge à domicile ». Cette nouvelle stratégie du ministère de la Santé et de l’Action sociale, qui va s’appliquer pour « certains profils » de patients, vise à « soulager les structures (sanitaires) qui ne peuvent plus accueillir de nouveaux malades ».

De son côté, Le Soleil indique que le Professeur Moussa Seydi « salue la volonté de Macky Sall (pour) le relèvement du plateau technique des hôpitaux ». Poursuivant dans le quotidien national, le chef du service des maladies infectieuses du Centre Hospitalier et Universitaire de Fann, à Dakar, soutient : « Si les praticiens de santé travaillent main dans la main avec le ministère (de tutelle), le président de la République fera le nécessaire pour que des avancées surprenantes puissent être faites au Sénégal dans le domaine de la santé. C’est ma conviction ».

EnQuête fait un focus sur « le plan de l’espoir (pour) l’économie (sénégalaise) sinistrée par la Covid-19 ». Ce journal fait savoir que « malgré les incertitudes, le gouvernement se veut très optimiste pour la relance de l’économie dès 2021. Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, a présenté hier (mardi) à l’Assemblée nationale le document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle » dans lequel on table sur une croissance de 5,7 % l’année prochaine.

Dans L’AS, « Moustapha Niasse vante les mérites de son Assemblée nationale fortement critiquée ». L’ancien Premier ministre, à la fin de la session ordinaire unique de l’année 2019-2020, s’est félicité de « la qualité (du) travail des députés qui, dit-il, malgré la crise sanitaire se sont investis pour participer à l’effort national ».

Enfin, Stades sous le titre « Des Lions trentenaires au Cameroun ? », s’interroge sur les conséquences du report, à janvier 2022, de la Coupe d’Afrique des Nations initialement prévue l’année prochaine.

Cité par ce quotidien sportif, le journaliste spécialisé Salif Diallo affirme : « L’âge idéal pour jouer au football, c’est entre 27 et 29 ans. On risque de subir le même sort qu’en 1992 et 2008 ». Durant ces deux éditions de la plus grande compétition sur le continent, les Lions vieillissants (génération de feu Jules François Bocandé puis celle d’El Hadj Ousseynou Diouf) ont été éliminés en quarts de finale et au premier tour.

A l’issue d’une réunion tenue par visioconférence, hier mardi, le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (Caf) a décidé de reporter d’une année la Can en raison de la pandémie qui bouleverse le monde entier.

Côte d’Ivoire: le prix du carburant en hausse de 20 Fcfa pour le mois de juillet

Le prix du carburant est en hausse de 20 Fcfa pour le mois de juillet 2020 en Côte d’Ivoire, a appris APA, mardi, de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.Le prix maxima de détail des produits pétroliers, arrêté par la direction générale des hydrocarbures, pour la période du 1er au 31 juillet 2020, montre une légère hausse des coûts du carburant. Le super sans plomb passe de 580 Fcfa le litre à 600 Fcfa/litre. Le prix du gasoil affiche également 600 Fcfa/litre contre 580 Fcfa/litre pour le mois de juin 2020.

Le pétrole lampant, lui, reste inchangé à 555 Fcfa le litre à l’ambiant. Ce produit, en raison du manque de couverture de l’électricité dans certaines zones rurales du pays, est beaucoup utilisé dans des campagnes et des villages. 

Les prix du gaz butane, pour le mois de juillet 2020, enregistrent également une légère augmentation. Mais, la bouteille de gaz de 6 Kg (B6), elle, demeure stable à 2 000 Fcfa, alors que toutes les autres bouteilles connaissent un relèvement de prix.

La bouteille de gaz de 12,5 Kg (B12,5) passe de  4 750 Fcfa à 5200 Fcfa, en hausse de 450 Fcfa, la B15 Kg de  5 700 Fcfa à 6 275 Fcfa, en hausse de 575 Fcfa, la B17,5 Kg de 6 650 Fcfa à 7325 Fcfa, en hausse de 675 Fcfa, la B25 Kg de 9 500 Fcfa à 10 450 Fcfa, en hausse de 950 Fcfa. 

L’ajustement des prix des produits pétroliers en Côte d’Ivoire se fait chaque mois conformément aux dispositions du mécanisme automatique des prix des hydrocarbures sur le marché mondial.

L’explosion d’un dépôt de gaz à Abidjan cause d’énormes dégâts et fait deux blessés graves

Une forte explosion d’un dépôt de gaz sur un site « clandestin », au milieu d’habitations à Yopougon Koweït, un quartier populaire à l’Ouest d’Abidjan, a causé d’énormes dégâts, faisant deux blessés graves.Au regard de l’ampleur des dégâts matériels, le directeur de Cabinet du ministre du Pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables, Jean Baptiste Aka, s’est rendu sur le lieu du sinistre, où il a fait un « constat triste et amère ».

Il a déploré le fait que le dépôt de gaz ayant explosé soit érigé sur un site illégal, notant qu’il est interdit de manipuler dangereusement le gaz sans agrément. L’incident s’est produit lors d’un transvasement du gaz butane. 

Deux personnes, dira-t-il, ayant subi « une brûlure à un niveau élevé, ont été transférées » au centre des grands brûlés d’Abidjan. Malheureusement, on rapporte que le propriétaire du magasin de gaz est à Man, la métropole de l’Ouest ivoirien.    

Patrice Depo Ayé, dont la maison était contiguë au dépôt de gaz,  a cramé dans l’explosion. Cet homme à la retraite, a perdu tout dans les flammes. Sa compagne, elle, une couturière, indique que les tissus et habits de ses clients ont brûlé. 

Selon M. Ayé, l’explosion a eu lieu ce marin, entre 9h et 10h (GMT). Alors qu’il était chez lui, il a entendu une forte détonation et sortant de sa maison, il voit un attroupement autour du magasin, en feu. Il s’affaire à sauver son petit fils de deux ans et sa fille de 16 ans, avec succès. 

L’explosion, raconte-t-il était indescriptible et même les pompiers ne pouvaient pas s’approcher des bouteilles de 12 Kg qui se sont éparpillées dans le quartier, assistant « impuissant » ses affaires brûler jusqu’à ce que tout soit calciné. 

Le dépôt de gaz qui existe depuis à peu près quatre mois est une activité qui n’était pas réglementaire. M. Aka a fait savoir qu’il y a un danger lorsque le gaz sort de son cadre d’utilisation approprié, regrettant que par des « agissements irresponsables » des gens mettent en danger la vie d’autrui.  

Le gaz est un produit pétrolier et est dangereux quand on l’utilise dans des circonstances qui ne sont pas adéquates, a insisté M. Aka qui a rappelé qu’en 2019, le ministère a organisé une tournée sur Abidjan pour sensibiliser les femmes sur l’utilisation appropriée du gaz butane. 

Il « ne faut pas faire de transvasement hors des dépôts qui sont autorisés », a-t-il conseillé,  avant d’ajouter que le gaz butane ne devrait pas être utilisé comme carburant automobile, une pratique de certains chauffeurs de taxis en Côte d’Ivoire.     

Un vaste plan de régularisation des dépôts et stations services a d’ailleurs été entrepris pour permettre à tous les dépôts dans ce cadre de venir régulariser leur situation, a fait savoir M. Aka, annonçant que passée la phase de sensibilisation, il y aura bientôt une phase de répression. 

Il a en outre invité les populations à signaler ce genres de dépôts gaz installés illégalement. L’installation d’un magasin de depôt de gaz requiert plusieurs démarches. Le site doit être autorisé par les services compétents et doté d’extincteurs.  

Côte d’Ivoire/Justice: la procédure des contentieux liés à la Covid-19 expliquée aux entreprises

Des entreprises du secteur privé ivoirien ont été instruites par le ministère de la justice sur la procédure judiciaire des contentieux liés à la crise sanitaire de la Covid-19, a-t-on appris mardi sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon une note d’information transmise à APA, cette procédure a été expliquée au secteur privé par Waota Koné, le Conseiller technique du garde des sceaux, ministre de la justice lors de la septième réunion du comité paritaire technique sur la Covid-19 (CPT/Covid-19).

«C’est un élément imprévisible qui ne peut être invoqué que de deux façons. La première est la façon consensuelle. C’est-à-dire que vous êtes deux entreprises, victimes de la Covid 19. Dans l’exécution consensuelle de façon contractuelle, vous pouvez vous entendre en faisant intervenir vos conseils, qu’en raison de la clause de force majeure, l’exécution de votre contrat sera suspendue, sera révisée ou tout simplement annulée» a fait savoir M. Koné parlant du premier scénario de l’invocation de la force majeure par les entreprises en raison de la Covid-19.

Pour lui, dans ce premier schéma, l’État n’a pas à s’y investir. Le second scénario, a poursuivi M. Koné, est que la force majeure ne peut s’invoquer que dans le cadre d’une procédure judiciaire. Des explications du magistrat, il ressort que c’est la partie qui invoque la force majeure qui doit les relever afin de permettre au juge d’apprécier que les conditions sont réunies.

« L’Etat n’a donc rien à y voir. En revanche, toutes les entreprises qui veulent invoquer la force majeure, ont la pleine latitude de saisir leur adversaire de façon consensuelle. A défaut, de saisir les juridictions pour que le juge apprécie si les 3 caractéristiques qui fondent la force majeure sont respectées», a souligné le conseiller technique du ministre Sansan Kambilé.

Auparavant, le secteur privé a formulé plusieurs autres préoccupations au nombre desquelles la question des Assemblées générales (AG) sur les affectations des résultats des bilans devant se tenir avant le 30 juin 2020.

«Au plan normatif, la question des AG et tout ce qui concerne le secteur privé et commercial sont régis par le traité OHADA, qui regroupe les dispositions supra nationales. Ce sont des textes sous régionaux. Et donc de ce fait, aucun texte national ne peut les abroger», a  poursuivi M. Koné à ce sujet.

 Cette réunion du CPT/Covid-19 a été présidée par MM. Georges Copré, le  Conseiller technique du Secrétaire exécutif du Comité de concertation État-secteur privé (CCESP) et Félix Yenan, Directeur des commissions des études et de la prospective (DCEP) de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI).

BAD: l’avocat Souley Amadou nommé conseiller et directeur juridique par intérim

Souley Amadou, avocat spécialisé dans les transactions, a été nommé conseiller juridique général et directeur du Département des services juridiques par intérim de la Banque africaine de développement (BAD), avec effet au 1er juillet 2020, annonce une note de l’institution.Avocat spécialisé dans les transactions, Souley Amadou est titulaire d’un doctorat en droit bancaire et financier de l’université de Clermont-Ferrand (France). Il possède plus de 24 ans d’expérience dans le domaine juridique, dont 20 ans passés au sein du Groupe de la BAD.  

Au sein de la Banque, Souley Amadou a également assumé, de 2015 à 2018, les fonctions de secrétaire général et de directeur des services juridiques par intérim d’Africa50. Praticien chevronné des questions juridiques, il occupe un poste dont il connaît déjà les rouages. 

Reconnu pour son leadership stratégique et ses compétences managériales dans des environnements multiculturels, cet avocat est un soutien juridique à la Banque, et jouit d’une solide expérience en matière de conseil dans le secteur public que privé. 

Précédemment, chef de la division des opérations du secteur privé au sein du Département des services juridiques, poste qu’il occupe depuis 2009, Souley Amadou a mené avec efficacité l’ensemble des activités portant sur les aspects juridiques de toutes les opérations non souveraines de la Banque.

 Selon l’institution bancaire, il a fait preuve d’innovation en matière de gestion du personnel et de mentorat, avec le soutien appuyé d’une solide équipe de juristes qu’il a mise en place, démontrant sa capacité à relever les défis opérationnels et à concevoir des solutions pratiques.

Il s’affichait comme le conseiller juridique principal de la Banque, en charge des opérations des secteurs public et privé, fonction qu’ il assumera de 1999 à 2019. Il a contribué à mobiliser des financements extérieurs auprès d’entités souveraines et d’institutions non souveraines. 

Avant d’être recruté par la BAD en 1999, Souley avait occupé différents postes dans le domaine de la réglementation des marchés à terme à Washington DC et à Paris, en tant qu’avocat et consultant pour la Commodity Future Trading Commission (CFTC) et pour Euronext, en France.  

Juriste d’entreprise senior dans de grands cabinets d’avocats, tels que le Cabinet Tonini, Souley Amadou a mené des activités axées principalement sur le soutien juridique dans le domaine des privatisations, des titrisations et des opérations de financement de projets d’infrastructures. 

M. Amadou a décroché son doctorat en droit des affaires à l’Université d’Auvergne, Clermont-Ferrand I (1993), en France. Il est titulaire d’un DEA en fiscalité et droit des affaires, de la même Université (1990) et du Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA) obtenu en 1995 au Centre de formation du Barreau d’Auvergne.

Ghana : début des inscriptions sur les listes électorales à Accra

De nombreux Ghanéens sont sortis en grand nombre pour s’inscrire sur les listes électorales à l’échelle nationale, qui a débuté ce mardi à 7 heures, indiquent les médias locauxDes membres du personnel d’inscription ont déclaré aux journalistes que l’exercice se déroule dans le calme et que les protocoles de distanciation sociale, de lavage des mains et autres protocoles sanitaires étaient respectés.   

 La Commission électorale (CE) a déclaré que plus de 44000 agents  avaient été recrutés pour l’exercice d’inscription des électeurs en masse.

 La présidente de la Commission, Mme Jean Adukwei Mensa, a déclaré lors d’une conférence de presse lundi à Accra que tous les agents avaient été bien formés pour assurer le succès de l’exercice.

 Par ailleurs, le président Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a exhorté toutes les personnes en âge de s’inscrire sur les listes électorales tout en observant les protocoles de sécurité du coronavirus (Covid-19) dans les centres d’enregistrement.

 Dans un discours télévisé adressé à la nation lundi soir, le président Akufo Addo a appelé les Ghanéens à ne pas laisser la peur de la pandémie les empêcher de participer à l’exercice qui leur donnera le droit de voter aux élections générales du 7 décembre 2020.

Inondations: l’Etat ivoirien approuve un prêt de 188,7 milliards Fcfa pour des projets d’assainissement

Le gouvernement ivoirien a adopté mardi, en Conseil des ministres extraordinaire, un décret portant ratification d’un accord de prêt d’un montant de 188,7 milliards Fcfa en vue du financement d »un Projet d’assainissement et de résilience urbaine dénommé «PARU».Selon le porte-parole du gouvernement ivoirien, Sidi Touré, cet accord de prêt d’une valeur de 188,7 milliards Fcfa a été conclu le 19 juin 2020 entre l’Association internationale de développement et l’Etat de Côte d’Ivoire en vue du financement du Projet d’assainissement et de résilience urbaine (PARU).

Ce projet vise d’une part, à réduire les risques d’inondation dans les zones vulnérables du District autonome d’Abidjan ainsi que les principales villes de l’intérieur du pays et d’autre part, à améliorer la gestion des déchets solides dans les municipalités, a-t-il indiqué. 

Il comprend notamment la construction de nouveaux systèmes de drainage primaires et secondaires et la réalisation de ceux existant, ainsi que la réalisation de travaux routiers associés au drainage et le réaménagement de certaines zones de rétention d’eau.   

La projet « PARU » devrait permettre également de développer et de mettre en œuvre les meilleures pratiques en matière de réduction de déchets, de recyclage et d’économie circulaire. Il vise aussi à élaborer un programme de formation afin de développer des compétences des PME portant sur des outils et techniques de recyclage. 

La Côte d’Ivoire traverse actuellement une saison de pluie. De fortes averses ont fait ces dernières semaines au moins une vingtaine de morts. Le chef de l’Etat a ordonné la destruction « par la force publique » de toutes les constructions installées sur les bassins d’orage. 

Abidjan produit chaque jour plus de 288 tonnes de déchets plastiques (Entreprise)

La capitale économique ivoirienne produit chaque jour 288 tonnes de déchets plastiques dont 95% se retrouvent dans les canalisations et dans la lagunes, a-t-on appris mardi auprès de la société agroalimentaire « Nestle Côte d’Ivoire».Dans un communiqué transmis à APA, cette entreprise qui s’est engagée à accompagner les communes d’Abidjan avec des industries de recyclage des déchets plastiques,  indique que selon le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (UNICEF),  la ville d’Abidjan produit chaque jour 288 tonnes de déchets plastiques dont 95% se retrouvent  dans les canalisations et la lagune.

«Seulement 5% de ces déchets sont recyclés. Ce sont des facteurs de pollution et d’inondation. Le défi qui se pose est d’arriver à une gestion optimale des déchets plastiques à travers la mise en place d’une industrie de recyclage et une campagne de sensibilisation sur le tri des déchets», a estimé le communiqué. 

Poursuivant, cette société qui dit vouloir contribuer à la « qualité de vie» des populations abidjanaises, s’est déjà engagée auprès de plusieurs communes d’Abidjan dont Yopougon, Treichville et Port-Bouët pour la gestion des déchets plastiques.  Ainsi , à Treichville et Yopougon depuis 2019, rapporte le communiqué,  le projet « Au marché je trie mon plastique » collecte les déchets plastiques auprès des commerçants dans les marchés. 

Ces derniers sont sensibilisés au préalable au tri des déchets. Quant à la commune de Port-Bouët au sud d’Abidjan, le projet «Plastock» permettra l’installation d’une dizaine de box destinés à recevoir les déchets plastiques des riverains. Cette société agro-alimentaire « ne compte pas s’arrêter là» puisque qu’elle entend investir, au-delà d’Abidjan,  toute la Côte d’Ivoire « afin d’insuffler ce même dynamisme dans la gestion des déchets plastiques», conclut le communiqué.

Côte d’Ivoire : 90 journalistes radio formés sur la Covid-19 pour mieux sensibiliser les populations

Quelque quatre-vingt-dix journalistes, animateurs, producteurs et réalisateurs d’émissions de santé sur les radios de proximité ivoiriennes ont pris part du 15 au 24 juin dernier à une session de formation, au cours de laquelle leurs capacités techniques ont été renforcées pour mieux sensibiliser les populations et les communautés sur la pandémie de la Covid-19, indique un communiqué transmis mardi à APA.Organisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de concert avec le ministère ivoirien de la santé et de l’hygiène publique et la plateforme « Radio Santé Côte d’Ivoire », cette formation s’est déroulée dans cinq régions ivoiriennes à savoir le Poro ( Nord),  le Tonkpi (Ouest), le Haut-Sassandra (Centre-Ouest), le Gbêkê (Centre) et les Grands ponts (Sud).

« Cette session de formation visait à renforcer les compétences des journalistes, animateurs, producteurs et réalisateurs des émissions de santé pour une meilleure couverture de la pandémie liée au Covid-19, ainsi qu’une meilleure sensibilisation des communautés», explique le communiqué.

De façon plus spécifique, il s’agissait de fournir des informations actualisées sur la riposte contre la Covid-19 au niveau mondial, régional et national, de fournir quelques orientations sur le rôle des médias (radios) dans la communication de risques lors des urgences de santé publique.

Dans le cadre de ce projet qui bénéficie d’un financement de l’agence américaine d’aide internationale (USAID), a conclu le communiqué, l’OMS mettra à la disposition des 11 sections de la plateforme Radio Santé Côte d’Ivoire, des équipements (un ordinateur portable et un enregistreur professionnel) en vue de booster et renforcer la réalisation des émissions de santé en synergie sur la Covid-19 en Côte d’Ivoire.

La Côte d’Ivoire enregistre à ce jour, 9214 cas confirmés de maladie à Covid-19 dont 3996 guéris et 66 décès.

Le Sénégal pour un renforcement de la coopération énergétique en Afrique

Les pays africains doivent renforcer leur coopération et assistance mutuelle dans le cadre des pools énergétiques régionaux pour développer davantage les interconnexions électriques, a déclaré, mardi à Dakar, Mouhamadou Makhtar Cissé.« Dans le domaine de l’électricité, nos pays sont confrontés déjà à un problème de disponibilité, notamment en milieu rural, malgré les énormes potentialités de ressources énergétiques dont dispose l’Afrique (solaire, hydroélectricité, biomasse, éolien, gaz naturel) », a fait remarquer d’entrée le ministre sénégalais du Pétrole et des Energies.

S’exprimant lors d’une table ronde internationale, en visioconférence, sur l’impact de la Covid-19 sur le système énergétique africain, M. Cissé a souligné que la crise économique mondiale liée à cette pandémie risque d’aggraver cette situation et compromettre l’atteinte de l’objectif de développement durable N°7 (ODD 7) fixé par la Communauté internationale à l’horizon 2030, à savoir l’accès de tous à des services énergétiques fiables, durables, modernes et à un coût abordable.

Partant de là, il estime qu’il faut donc investir davantage dans la production, les réseaux de transport et de distribution, mais également dans les énergies renouvelables, pour amener l’électricité dans les hameaux les plus reculés, les centres et les postes de santé.

Car, dit-il, « la pandémie de la COVID-19, nous a renseigné sur l’urgence à fournir de l’électricité aux centres de prise en charge des personnes infectées qui se trouvent dans des zones isolées et hors de portée du réseau électrique national, grâce à l’énergie solaire ». 

Evoquant les défis à relever dans ce secteur, le ministre du Pétrole et des Energies a indiqué que le premier est d’assurer l’accès universel à l’électricité des populations notamment en milieu rural.

Il faudra ensuite, selon lui, continuer à sécuriser l’approvisionnement en électricité de nos pays en assurant un service énergétique de qualité aux usagers, garantir l’équilibre financier du secteur à court terme, et accompagner la reprise à moyen et long terme des investissements déjà ciblés tout en maintenant le pouvoir d’achat  des ménages pour qu’ils puissent payer les services de l’électricité.

« Les investissements dans le secteur de l’énergie sont très lourds. Pour cela, nous avons besoin de l’engagement, de la détermination des investisseurs, aussi bien internationaux que nationaux, pour réussir le pari de l’accès universel à l’électricité qui est à notre portée, malgré les contrecoups subis avec la pandémie de la COVID-19 », a-t-il dit.

« Nous avons également besoin de plus d’intégration régionale à travers les cinq (5) power pools africains, pour harmoniser nos cadres légaux et réglementaires, renforcer le contenu local pour créer des emplois, des entreprises locales capables de mener ces projets, pour lutter contre le chômage de jeunes et endiguer ainsi l’exode vers l’occident », a-t-il martelé. 

Le secteur des hydrocarbures lourdement affecté

Mouhamadou Makhtar Cissé a par ailleurs rappelé que le secteur des hydrocarbures est l’un des domaines les plus affectés par la crise du coronavirus à cause notamment des mesures prises pour endiguer la propagation du virus. 

Celles-ci ont eu, entres autres conséquences, un ralentissement, voire un arrêt des travaux dans les pays où la plupart des équipements de production nécessaires aux projets pétroliers et gaziers sont construits. 

Elle a également eu un impact significatif sur les marchés pétroliers, exacerbé par la guerre des prix, qui a fait que le prix du baril a subi des évolutions jamais observées dans l’histoire du secteur pétrolier, atteignant même un cours négatif le 20 avril dernier.

Poursuivant, il a rappelé qu’une baisse importante de la consommation d’énergie à l’échelle mondiale liée aux différentes perturbations provoquées par la pandémie du Covid-19 a été constatée. Cette baisse a fortement ébranlé les marchés pétroliers et impacté l’ensemble de la chaîne de valeur pétrolière et gazière. 

A l’en croire, ces impacts ont eu des conséquences aussi bien au niveau des pays producteurs qu’au niveau des pays importateurs.

Et c’est pourquoi, il suggère, en guise de réponse, de partager les meilleures pratiques pour une bonne résilience du secteur des hydrocarbures, de résoudre les problèmes structurels de la chaîne logistique pour assurer un bon stock de sécurité.

Aussi, poursuit le ministre, il importe d’assurer l’autosuffisance énergétique via les échanges intra-africains, d’élaborer un plan de financement robuste pour le secteur O&G (raffineries, terminaux d’importation et de stockage, réseau de transport et de distribution) en vue de la transition énergétique avec le bas carbone (gas to power). 

Enfin, conclut Makhtar Cissé, il sera nécessaire de repenser la réglementation et la politique tarifaire dans le secteur des hydrocarbures pour favoriser l’accès, maintenir un climat ouvert à la discussion avec les compagnies pétrolières dans le but de favoriser une reprise rapide des activités à la fin de la crise, etc.

Sur ce dernier aspect, il estime « souhaitable » que les Etats et Gouvernements accompagnent les compagnies dans la recherche de solutions durables en vue de répondre à la crise économique liée au pétrole et ainsi éviter un impact irréversible sur les projets pétroliers et gaziers sur le continent. 

« Nous devons donc interagir et se soutenir mutuellement pour réaliser ensemble les investissements nécessaires pour développer l’énergie en Afrique. C’est comme cela que nous allons réussir la transition énergétique vers laquelle le monde est contraint, et cela ne pourra se réaliser sans l’Afrique », a-t-il encore dit. 

Listing électoral ivoirien: l’enrôlement prorogé à nouveau jusqu’au 5 juillet 2020

Le gouvernement ivoirien a prorogé mardi, à nouveau, la période d’inscription sur la liste électorale, du 30 juin au 5 juillet 2020 à 12 heures, a annoncé son porte-parole Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres extraordinaire.Le Conseil des ministres, sur proposition de la Commission électorale indépendante (CEI), a décidé de proroger à nouveau la période de révision de la liste électorale jusqu’au dimanche 5 juillet 2020 à 12h, pour permettre aux Ivoiriens de s’inscrire massivement sur le listing électoral, a dit M. Sidi Touré.  

Vu que de nombreux Ivoiriens ne s’inscriront pas sur la liste électorale si cette opération s’arrêtait définitivement le 30 juin 2020, le Conseil a adopté un décret de prorogation, au moment où arrive à échéance le deuxième délai accordé aux populations, a ajouté M. Sidi Touré. 

Cette prorogation de l’inscription sur le listing électoral intervient en outre, à la demande des parties prenantes au processus électoral, en vue d’une participation accrue à l’élection présidentielle ivoirienne du 31 octobre 2020, a fait remarquer le porte-parole du gouvernement. 

La première période fixée par l’Etat de Côte d’Ivoire sur proposition de la CEI, pour la révision de la liste électorale, était du 10 au 24 juin 2020, avant que le délai ne soit repoussé au 30 juin 2020. Ce report se justifie aussi par les récentes pluies diluviennes qui ont créé des inondations notamment à Abidjan.  

Le gouvernement annonce la «destruction immédiate» des maisons construites sur les voies d’eau à Abidjan

Le gouvernement ivoirien a annoncé mercredi au terme d’un Conseil des ministres extraordinaire, la destruction «immédiate par la force publique» des maisons et infrastructures installées sur les voies d’eau, notamment à Abidjan où plusieurs personnes ont trouvé la mort récemment dans des inondations.« Le chef de l’État a instruit les ministres concernés à l’effet de procéder à la destruction par la force publique de toutes les infrastructures qui persistent sur les voies d’eau. Il y a un minimum de procédures qui seront respectées pour les destructions, mais pour les cas les plus flagrants, nous procéderons par une destruction immédiate», a indiqué Sidi Tiémoko Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien à l’issue de cette réunion extraordinaire de l’exécutif ivoirien.

Poursuivant, M. Touré qui est également le ministre de la Communication et des médias a regretté que certaines personnes usant de leur qualité font de la résistance ou profitent de la faiblesses des procédures judiciaires pour faire perdurer leur incivisme. 

« Il faut définitivement arrêter ces actes d’incivilité et enjoindre ces personnes qui ont des maisons sur les voies d’eau à les faire détruire où elles seront détruites par la force publique », a-t-il prévenu, ajoutant que les propriétaires de ces maisons installées sur ces voies d’eau  ont été « certainement» déjà informés de leurs destructions. 

Les fortes précipitations qui ont arrosé ces derniers jours, le district d’Abidjan ont fait une vingtaine de morts, plusieurs disparus et de nombreux dégâts matériels.

Sommet G5 Sahel : Macron en vedette à Nouakchott

Le président français se rend ce mardi 30 juin dans la capitale mauritanienne pour faire le bilan de la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel avec ses homologues de la région. Les succès militaires enregistrés ces derniers mois sur le terrain sont menacés par les abus des armées locales et la fragilité des pouvoirs locaux. Éclairage.Emmanuel Macron a bonne mémoire, dit-on. Si cela est vrai, dans l’avion qui le conduira mardi 30 juin à Nouakchott, pour une réunion avec ses homologues du G5 Sahel (Mauritanie, Mali,Burkina Faso, Niger et Tchad), le président français se souviendra sans doute que son dernier séjour en Mauritanie ne s’était pas franchement bien passé. 

C’était du 1er au 2 juillet 2018. A l’époque, invité par Mohamed Ould Abdelaziz, alors au pouvoir en Mauritanie, le chef de l’Etat français devait assister au sommet annuel de l’Union Africaine (UA) que son hôte organisait. Mais accueilli sans enthousiasme par nombre de ses pairs africains, le président français avait vu sa présence jugée « inopportune » par une partie d’entre eux. Macron qui devait surtout prendre part à une « importante » rencontre de haut niveau consacrée au Sahel et à la menace jihadiste dans la région, avait aussi été contraint de voir le dossier, objet majeur de sa visite, traité de manière expéditive et marginale lors d’une discrète session dont rien n’était d’ailleurs sorti d’important.

En retournant à Nouakchott deux ans après ce fameux sommet, Emmanuel Macron risque t-il un déplacement pour rien ?

« Ce sommet est important pour tout le monde. Macron, les Sahéliens mais aussi leurs partenaires étrangers. Il s’agit de faire le bilan des opérations menées sur le terrain depuis les décisions prises lors du sommet franco-sahélien tenu début janvier dernier à Pau, en France. En raison des succès militaires importants réalisés depuis cette rencontre sur le terrain, ce sommet de Nouakchott sera justement l’occasion de se réjouir des résultats importants obtenus ces derniers mois face aux groupes jihadistes », explique Ibrahim Yahaya, chercheur spécialisé sur le Sahel au bureau ouest-africain de l’ONG International Crisis Group (ICG). 

Lors de leur dernière rencontre à Pau, Macron et les présidents sahéliens avaient décidé de renforcer et d’accélérer le rythme de la guerre lancée depuis 2013 contre les groupes jihadistes qui semble alors s’enliser. A l’époque, en dépit de quelques coups portés aux groupes jihadistes, parmi lesquels l’élimination de certains chefs, l’armée française et ses alliés africains paraissent en grande difficulté. Les armées locales et les 4500 éléments français de l’opération « Barkhane » lancée durant l’été 2014 pour succéder à « Serval » qui avait réussi en 2013 à chasser les islamistes des villes du nord du Mali qu’ils occupaient, collectionnent les revers. Les critiques fusent. Les capitales de la région sont le théâtre de manifestations publiques régulières réclamant le départ des militaires tricolores, pourtant accueillis avec une grande ferveur quelques années avant. Paris voit aussi ses soldats subir des pertes parfois importantes, comme en novembre dernier où 13 militaires de Barkhane sont tués lors d’un accident d’hélicoptère. 

Censées progresser et monter en puissance pour remplacer à terme les soldats français, après avoir théoriquement subies des restructurations et mises à niveau, les armées locales font preuve d’une pitoyable incapacité à tenir le moindre rôle, surtout au Mali et au Burkina. 

Dans ces deux pays, maillons faibles dans la crise sahélienne, mais aussi au Niger voisin, les armées locales essuient régulièrement de lourdes défaites, parfois sans même combattre, avec souvent des dizaines de morts lors de chaque attaque jihadiste. Selon des statistiques américaines, entre 2018 et 2019, les attaques jihadistes ont augmenté dans le Sahel de plus de 250 %. 

Au nord et au centre du Mali, mais aussi au Burkina-Faso, ce sont surtout des groupes liés à Al-Qaïda à travers sa filiale locale du GSIM ( Groupe de soutien pour l’Islam et les Musulmans) qui sont à l’œuvre. Dans la zone des « trois frontières », qui réunit des portions des territoires malien, burkinabè et nigérien, c’est l’Etat Islamique dans le Grand Sahara (EIGS) qui donne du fil à retordre aux Français et à leurs alliés locaux. Alors en pleine montée en puissance, l’EIGS se montre si dangereux qu’il paraît imposer son propre agenda à ses adversaires dont la supériorité technologique est pourtant évidente. 

A défaut d’admettre publiquement ce qui est aux yeux de nombre d’observateurs comme un enlisement manifeste, l’état-major des armées françaises est brusquement contraint de revoir ses plans. Les groupes armés touaregs locaux sur lesquels Barkhane s’appuient jusqu’à alors dans certaines zones sont mis à l’écart. Une réflexion est menée à Paris et des discussions avec les plus hautes autorités militaires de la région sont conduites au pas de course, parfois, par le chef d’état-major français en personne. 

Le résultat est sans appel : la France et ses alliés sahéliens doivent changer de méthode et…vite. 

Le sommet de Pau, « convoqué » par Macron le 13 janvier 2020, est l’occasion d’entériner la nouvelle stratégie. 

Ce jour-là, le président français et ses homologues sahéliens décident de réorganiser l’ensemble du dispositif militaire en regroupant Barkhane et la force militaire du G5 Sahel sous un commandement conjoint basé à Niamey, au Niger. Un renfort de quelques 220 soldats français est aussi immédiatement annoncé, avant d’être relevé dès février à 600 hommes pour porter les effectifs de la force Barkhane à un total de près de 5100 éléments. 

A Pau, Macron et les cinq chefs d’Etat du Sahel décident aussi de concentrer les efforts militaires sur les « trois frontières » que les combattants de l’Etat islamique ont transformé en bastion après en avoir chassé les armées locales à l’issue d’opérations souvent aussi audacieuses que meurtrières. 

Encouragés par les premiers résultats obtenus par le nouveau dispositif sur le terrain, les français et leurs alliés s’engagent dans une course contre la montre pour inverser le rapport de force avec les jihadistes. 

L’État islamique, qui doit aussi se battre contre ses anciens alliés liés à Al-Qaïda avec lequel il est depuis peu en guerre ouverte, essuie ses premiers revers. Des zones entières sont arrachées à son emprise. Dans le nord et le centre du Mali, terrain d’action privilégié du GSIM, la filiale locale d’Al-Qaïda, la nouvelle stratégie arrêtée à Pau porte aussi ses fruits. 

Plusieurs chefs islamistes de premier rang sont éliminés. Parmi eux un des hommes les plus recherchés au monde : Abdelmalek Droukdel. Ce vétéran algérien du jihad afghan contre les Soviétiques dans les années 1980, puis de la guerre civile déclenchée au début des années 1990 en Algérie, était l’émir général d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). A ce titre, il fait figure de chef suprême de tous les groupes jihadistes maghrébins et sahéliens affiliés à l’organisation fondée par Oussama Ben Laden.

Officiellement réfugié depuis le début des années 2000 dans les montagnes de Kabylie, dans le nord de l’Algérie, Droukdel est surpris début juin par un commando des forces spéciales françaises dans le désert malien, non loin de la frontière algérienne. 

« Sa mort est un succès indéniable dans la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel. Mais elle ne peut justifier que le sommet de Nouakchott se termine par un jet de fleur entre chefs d’Etat », avertit Ibrahim Yahaya en allusion aux nombreux « ratés » qui ont accompagné la montée en puissance epuis le sommet de Pau dans la lutte contre les groupes jihadistes. 

En janvier dernier, Macron et ses hôtes avaient annoncé la création d’une Coalition pour le Sahel censée rassembler tous les pays, organisations internationales et institutions engagées dans lutte contre l’insécurité dans cette région parmi les plus démunis du monde. En dehors d’un lancement officiel en avril et une première conférence ministérielle par vidéoconférence le 12 juin, la nouvelle entité n’a pas à ce jour réalisé grand chose. 

L’accélération promise à Pau de la mise en place de la task force Takuba (sabre en langue touarègue), annoncée par Paris depuis juin 2019 et qui doit être composée d’éléments d’élite des armées européennes, n’a pas non plus eu lieu. 

L’atmosphère générale dans les différents pays du Sahel ne s’est pas améliorée aussi. Au Mali, l’application de l’accord de paix signé en 2015 entre Bamako et les principaux groupes armés non jihadistes du nord du pays traîne. Abus, exactions et exécutions extrajudiciaires attribués aux forces armées et de sécurité locales ou à des milices pro-gouvernementales, y sont régulièrement recensés. Plus de 200 civils auraient été tués illégalement dans le centre du pays par l’armée ou ses milices alliées selon l’Organisation des Nations Unies (Onu). 

Pire, le président Ibrahim Boubacar Keïta fait face à un large mouvement de contestation qui exige son départ. 

Au Burkina, où l’Etat a perdu depuis longtemps le contrôle d’une grande partie du territoire, les violences contre les civils attribuées par les organisations des droits humains aux forces régulières se poursuivent aussi. Au Niger, où l’armée est pourtant réputée plus professionnelle que chez les voisins malien et burkinabè, les mêmes forfaits sont dénoncés alors que « la crédibilité du pouvoir est désormais sapée par un scandale de corruption dans l’achat de matériels et équipements militaires », rappelle Ibrahim Yahaya. 

Autant d’écarts sur lesquels le président français est aussi attendu à Nouakchott, mais que ses pairs sahéliens concernés voudraient sans doute bien passer sous silence.

« La France continue à marcher sur des œufs » au Sahel (chercheur)

Ibrahim Maïga est chercheur à l’Institut d’études de sécurité (ISS) chargé du G5 Sahel. Il analyse pour APA les enjeux du sommet de l’organisation sahélienne qui se tient ce mardi 30 juin en présence du président français à Nouakchott.Quel est l’enjeu du sommet du G5 Sahel qui se tient à présence de Macron à Nouakchott ce mardi ?

Cette rencontre est avant tout symbolique. Son principal objectif est de montrer que le sommet de Pau, dans le sud-ouest de la France, qui s’est tenu en janvier 2020, n’était pas juste un moment comme un autre. Ce n’était pas une petite parenthèse. C’est un moment qui peut presque s’apparenter à un nouveau départ. Je crois que c’est le message que les dirigeants du G5 Sahel et surtout la France veulent faire passer.

Il s’agit d’un nouveau départ notamment dans la façon dont on conçoit et on intervient dans le Sahel. Et d’ailleurs, les présidents français et sahéliens qui étaient à Pau ont voulu, et l’ont bien signifié dans le communiqué final de la rencontre, très rapidement des résultats forts, démontrables et vérifiables. 

Ils voulaient non seulement éviter cette image d’enlisement qui commence à leur coller à la peau, mais aussi faire taire les critiques lancées notamment contre la France par une partie de la population sahélienne.

C’est un point extrêmement important pour les dirigeants du G5 Sahel et la France pour montrer que le sommet de Pau n’était pas juste un moment dans le processus mais une véritable étape fondatrice des relations et de la façon dont on intervient dans le Sahel. 

Quel est le climat qui prévaut dans la région à la veille de ce sommet ?

Le sommet de Nouakchott intervient six mois après celui de Pau. C’est donc un sommet de suivi des engagements de Pau parce que l’une des critiques, qui est régulièrement faite aux chefs d’Etat du G5 Sahel et à d’autres, c’est souvent d’organiser des sommets internationaux sans qu’il y ait de suivi des recommandations prises. 

C’est une façon de rompre avec cette habitude de grands sommets sans lendemain. Le contexte actuel est particulier. Il est caractérisé par la persistance de l’insécurité, par l’intensification des opérations militaires dans la zone dite des trois frontières entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Il y a aussi la mort du chef historique d’Aqmi (Al-Qaïda au maghreb islamique), Abdelmalek Droukdel, tué début juin par l’armée française près de la frontière entre le Mali et l’Algérie. C’est un fait majeur qui va sans doute être mis en avant dans le communiqué final. Il y aura au moins une référence à ce coup d’éclat de la force Barkhane.

Il y a aussi des éléments qui n’étaient pas prévisibles comme la crise du coronavirus. Il ne faut pas oublier qu’au moment où se tient le sommet à Pau, on ne parlait pas de la Covid-19 ou en tout cas très peu. Quand on n’en parlait, c’était pour faire référence à la Chine. C’était donc très loin.

La Covid-19 n’a pas, à mon avis, eu un impact. Certains l’affirment mais les officiers sont clairs : il n’y a pas eu d’impact sur la façon dont ils mènent les opérations sur le terrain. Quand on regarde les statistiques des attaques perpétrées par les groupes armés, il n’y a pas non plus d’effet Covid pour l’instant.

Mais en termes de mobilisation des énergies et des ressources humaines, le coronavirus a eu un impact certain sur les finances publiques des pays du G5 Sahel. Plus précisément, je pense qu’à l’issue de ce sommet, on va davantage faire le bilan de ces six derniers mois en prenant soin de mettre en avant dans le communiqué final les succès pour se rassurer et dégager des perspectives. 

Quelles sont les mesures éventuellement attendues ? 

Je ne pense pas qu’on doit nécessairement s’attendre à des annonces chocs. Je crois qu’il y aura un certain nombre de rappels comme le déploiement prochain de la Task-force européenne Takouba, la nouvelle force de l’Union Africaine (UA) et peut être quelques annonces sur le volet développement de l’action de la Coalition pour le Sahel.

Le sommet sera aussi une occasion pour aborder certains sujets qui ont quand même aussi beaucoup marqué l’actualité au cours de ces six derniers mois. Le premier, ce sont les exactions contre les populations civiles qui, malgré les rapports et les alertes, continuent à s’intensifier. Je pense qu’il y a près de 500 morts dont une partie attribuée aux forces de défense et sécurité et près de la moitié à des milices. C’est un véritable problème.

On sait, sur la base des études de certains instituts dont l’ISS où je travaille, que ces exactions contribuent davantage à grossir les rangs des groupes extrémistes. A un moment ou à un autre, il faut en discuter. Il faut que les Français sentent qu’ils sont pressés de toutes parts pour au moins aborder le sujet. Je crois que c’est un sujet qui va revenir sur la table dans le communiqué final. Reste à savoir quelle formule il faut employer pour éviter de froisser les Sahéliens.

Le sommet intervient au moment où au Mali une large coalition d’associations et de partis politiques demande le départ du président. Est-ce qu’une initiative pour aider les Maliens à sortir de cette crise est possible ? 

Il est clair que la situation au Mali sera en partie au cœur des échanges entre les chefs d’Etat. Il est normal que l’extrême gravité de la situation dans ce pays inquiète et suscite aussi des réactions au-delà des frontières maliennes. Un Mali à nouveau déstabilisé comporte d’énormes risques pour les pays voisins mais aussi pour toute la région ouest-africaine.

La récente attaque à la frontière ivoirienne montre que les pays côtiers de l’Afrique de l’ouest ne sont absolument pas à l’abri d’éventuelles incursions de ces groupes et même d’un risque d’expansion de cette menace dans cette partie de l’Afrique.

Le Mali inquiète, et cette question sera sans doute à l’ordre du jour en plénière ou en coulisses pour tenter de voir comment appuyer les autorités afin d’apaiser le climat politique dans le pays. Les succès militaires, mêmes importantes, ne sont visibles que dans un contexte politique apaisé, favorable aux réformes qui permettent de les bonifier ou de les mettre en exergue.

A la veille du sommet de Pau en janvier dernier, un vaste mouvement avait gagné certaines capitales de la région réclamant la fin de la présence militaire française. Ce mouvement existe-t-il encore ? 

Je crois qu’il y a surtout d’autres urgences comme le coronavirus et son impact sur le quotidien des populations qui ont supplanté la question de la présence française dans le Sahel. Cela ne veut pas dire que tout est réglé. Au contraire, les choses peuvent à nouveau dérailler à la faveur d’un geste de la France, d’une phrase de la France qui pourraient être perçus comme intrusifs ou attentatoires à la souveraineté des pays sahéliens. La France continue à marcher sur des œufs. Je ne pense pas que la page soit définitivement tournée.

Sahel : « Il faut laisser l’initiative aux Sahéliens » (expert)

En raison de sa pertinence, nous rééditons cet entretien, avec le Général à la retraite, Bruno Clément-Bollée, ancien Directeur de la Coopération de sécurité et de défense au ministère français des Affaires étrangères, initialement publié le 15 janvier dernier. Il y estime qu’« il ne faut pas essayer de trouver une solution » au Sahel sans les Sahéliens.L’armée française s’est initialement engagée contre les groupes jihadistes au Sahel le 11 janvier 2013. Sept ans plus tard, le président Macron reçoit ce lundi 13 janvier 2020 à Pau, les cinq chefs d’Etat des pays sahéliens où l’armée française est engagée. Est-ce la preuve d’un engagement grandissant de Paris au Sahel ?

La France est dans l’impasse au Sahel et elle a besoin de trouver une solution urgente pour éviter un échec total de l’opération Barkhane qui depuis 2014 a pris le relais de Serval. Cette opération au Mali avait inauguré en 2013 l’engagement militaire français actuellement en cours dans cette région. Serval puis Barkhane ont permis d’obtenir des succès indéniables sur le terrain : la libération des villes du nord du Mali qui, jusqu’en janvier 2013, étaient occupées par les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et l’élimination de certains chefs importants de ces groupes. Mais à mesure que cette présence se prolonge, les groupes jihadistes se sont reconstitués, adaptés et arrivent même aujourd’hui à imposer leur agenda aux soldats français et à leurs alliés africains sur le terrain. La plupart des grandes attaques les plus spectaculaires et meurtrières leur reviennent. Désormais, ce sont les jihadistes qui décident de quand, où et comment frapper sur les armées engagées au Sahel.

Quand l’armée française était arrivée au Mali en 2013, les Maliens et les opinions sahéliennes de manière générale avaient largement apprécié et soutenu ce déploiement des militaires français. L’incapacité de Barkhane et de ses alliés africains à venir à bout des groupes jihadistes et l’extension de la menace jihadiste un peu partout dans la région a conduit à un changement dans la perception des opinions locales sur cette présence militaire étrangère. D’une armée de libération en quelque sorte, les soldats français au Sahel sont de plus en plus considérés comme une armée d’occupation.

Comment interprétez-vous ces critiques de plus en plus hostiles à la présence française et étrangère dans le Sahel ?

Quand on se met à la place de populations qui chaque jour voient la violence s’amplifier et s’étendre dans toute la région où des milliers de soldats étrangers et locaux sont engagés sur le terrain, il est normal qu’on se pose des questions. Les Sahéliens ont largement approuvé l’intervention française au Mali en 2013 pour chasser les groupes jihadistes qui avaient occupé la moitié nord du pays et qui menaçaient les pays voisins. Sept ans plus tard, ces mêmes Sahéliens voient leur sécurité menacée quotidiennement. Or, cette présence massive de militaires étrangers parmi les meilleurs du monde ne parvient pas à prévenir ou empêcher les attentats, les assassinats, les massacres de civils et les attaques de garnisons. Comment ne pas comprendre ce changement de perception chez les populations locales ? Si une amélioration notable n’est pas enregistrée rapidement sur le terrain, il ne faut pas s’étonner que ces critiques actuellement limitées, se transforment en une pression populaire massive réclamant le départ des forces étrangères, françaises en tête.

Le sommet de Pau organisé lundi 13 et mardi 14 janvier par le président français autour des cinq chefs d’Etat du Sahel peut-il être l’occasion de calmer les opinions africaines critiques à l’égard de la présence militaire française au Sahel ?

La manière avec laquelle ce sommet a été décidé est maladroite. Cette rencontre a été programmée au lendemain de la mort de treize soldats français au Mali en décembre dernier. En l’annonçant, le président français, Emmanuel Macron avait déclaré qu’il voulait obtenir des chefs d’Etat du Sahel une clarification de leur position sur la présence française dans la région alors que les critiques se multiplient dans ces pays contre Barkhane. Le ton utilisé par Macron a donné à ses propos des allures de convocation qui passe très mal au sein des opinions africaines. Il fallait certes rendre hommage aux militaires français qui ont perdu la vie en décembre au Mali. Mais il fallait adopter un ton moins arrogant que celui avec lequel avait parlé le président Macron, dont les propos ont été ressentis comme très arrogants au Sahel où les populations civiles et les militaires locaux sont les premières victimes des groupes jihadistes.

Tenir ce sommet à Pau est aussi une erreur. La guerre contre les groupes jihadistes se déroule au Sahel et pas en France. Le sommet devait donc avoir lieu dans un des pays du Sahel.

Le contexte international actuel ne plaide pas non plus pour la tenue de cette rencontre en France. S’il y a un message à adresser à l’opinion française ou internationale, la date n’est pas la bonne. Le monde entier est aujourd’hui préoccupé par la situation au Moyen-Orient où un risque de guerre entre les Etats-Unis et l’Iran est perceptible. Il y aussi l’Australie où les incendies gigantesques menacent de ravager ce pays-continent et enfin les grèves qui paralysent la vie des Français sans qu’une solution en soit visible pour le moment.

Le sommet de Pau risque donc de passer inaperçu en France alors qu’en Afrique, il est très suivi, commenté et surtout très critiqué.

Que faut-il faire alors ?

La situation au Sahel concerne avant tout les Sahéliens. Il ne faut pas essayer de trouver une solution sans eux. Les concepts élaborés à New-York, Paris ou Bruxelles ne peuvent pas être appliqués au Sahel sans que les Sahéliens eux-mêmes aient leur mot à dire. Ils connaissent mieux l’environnement local, les problèmes et les populations.

L’idée d’une force conjointe sous-régionale imaginée dans le cadre du G5 Sahel constitue un dispositif sur lequel la France et ses alliés peuvent s’appuyer quitte à pousser à un remodelage du concept originel. Au lieu de bataillons qui patrouillent le long des frontières entre deux des cinq pays, il faudrait envisager des unités sahéliennes composées de soldats des différents pays, intégrées et opérationnelles sur le terrain. Le mode actuel qui est essentiellement bilatéral a prouvé ses limites.

Mais cela ne peut marcher sans certains prérequis : faire confiance aux Africains, les aider sérieusement à élever le niveau de leurs armées pour qu’elles puissent être aussi professionnelles que les armées étrangères, cesser de leur imposer des solutions conçues ailleurs, et enfin donner le temps à ces armées pour se mettre à niveau et être opérationnelles. La situation s’est tellement dégradée au Sahel, qu’il faut au moins une génération pour que la stabilité y revienne. Croire qu’une solution rapide est possible, est illusoire.

Comment faire confiance à des pays dont les gouvernements sont presque tous considérés par leurs propres populations comme peu vertueux ?

Le déficit de confiance qui existe entre certains régimes et leurs populations est un problème urgent à résoudre. Comment faire confiance à un gouvernement dont le pays est amputé de sa moitié, avec une armée en cours de reconstruction, qui se permet d’acheter un avion présidentiel et en plus dans des conditions jugées obscures par tous ?

Le silence sur ce genre de pratiques des partenaires internationaux, dont la France, crée une situation très gênante. En se taisant sur ce genre d’actes, la France paraît aujourd’hui aux yeux de certains Africains comme complice, ne serait-ce que selon l’adage « qui ne dit mot consent ».

Il faut absolument que la France et ses alliés au Sahel se montrent plus regardants sur la qualité de la gouvernance et le respect des lois. La France n’a pas intérêt à être accusée une nouvelle fois d’avoir failli à son devoir moral comme elle l’a été au Rwanda en 1994 lors de l’opération Turquoise.

Des initiatives locales émanant d’Africains sont en cours dans la région. Elles méritent d’être appuyées par la communauté internationale. Au Mali, la plateforme de lutte contre la corruption et le chômage du professeur Clément Dembélé fait un excellent travail qui doit être soutenu. Au Sénégal, la société Transvie qui propose des couvertures médicales très adaptées aux pratiquants des petits métiers en Afrique de l’ouest est à encourager. Au Tchad et en Mauritanie, les forces de défense et de sécurité ont montré qu’elles sont capables d’inventer des solutions adaptées aux réalités sahéliennes en matière militaire. Ces deux pays disposent aujourd’hui d’outils sécuritaires qui ont fait leur preuve avec les unités méharistes mobiles dotées de dromadaires et de véhicules légers très efficaces pour la collecte du renseignement sur le terrain et même le combat. Ce genre d’initiatives locales montre que les Sahéliens sont capables de proposer des solutions adaptées au terrain. Il suffit de les encourager et de leur fournir les moyens nécessaires pour qu’ils puissent être plus performants. Ce qui n’est pas le cas, hélas. C’est scandaleux aujourd’hui, sept ans après le début de la guerre contre les jihadistes au Sahel de voir les chefs d’états-majors des armées sahéliennes obligés de mendier auprès de la communauté internationale du matériel et des armes.

La fin de l’état d’urgence au menu de la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus mardi à APA, traitent essentiellement des nouvelles décisions prises par le président de la République dans le cadre de la gestion de l’épidémie de coronavirus.« Macky Sall décrète la fin de l’état d’urgence et du couvre-feu » à compter de ce mardi 30 juin, annonce Le Soleil. Le quotidien national rapporte les propos du chef de l’Etat qui s’est adressé hier soir à la nation : « Depuis trois mois que nous luttons contre la pandémie de la Covid-19, nous en mesurons pleinement les effets, par les êtres chers perdus, nos malades hospitalisés, notre vie sociale et notre économie profondément perturbées. Malgré toutes ces difficultés, nous devons rester debout, combatifs et compter sur nos propres forces d’abord dans une lutte sur deux fronts (celui de la santé et celui de l’économie) ».

Vox Populi en conclut que « Macky (Sall) lâche le virus pour sauver l’économie ». Pour le chef de l’Etat cité par ce journal, « nous ne pouvons pas laisser au virus nos vies et notre santé. Nous ne pouvons pas non plus lui laisser la vie et la santé de notre économie ».

Cela fait dire à EnQuête que « Macky Sall déconfine l’économie ». Poursuivant, ce quotidien souligne que « le chef de l’Etat, comme attendu, a pris des mesures allant dans le sens de la relance de l’activité économique durement touchée par les (décisions) contre la pandémie de coronavirus. Cela se traduit par une responsabilisation des citoyens dans la lutte contre le virus et un retour à la normale du fonctionnement de l’administration ».

A en croire L’Observateur, « Macky Sall (est) piégé entre deux os ». Et ce journal d’expliquer : « Un discours pour arrêter, un discours pour repartir. Trois mois après avoir mis partiellement à l’arrêt le Sénégal pour des raisons sanitaires, (le président de la République) sonne la relance pour des raisons économiques ».  

De son côté, L’AS indique que « Macky met les Sénégalais devant leurs responsabilités (en déconfinant) le pays et le virus ». Le président de la République n’a pas manqué de prodiguer des conseils aux citoyens. « Il nous faut redoubler d’efforts dans les attitudes qui empêchent la propagation du virus : se laver fréquemment les mains, respecter la distanciation physique, éviter les rassemblements non nécessaires, limiter les déplacements et porter correctement le masque », dit-il dans ce journal.

Le Quotidien, sous le titre « Le dernier geste barrière », fait savoir que l’ « on s’achemine vers un retour normal à la vie sociale et économique après près de trois mois de lutte contre le coronavirus ayant imposé un certain nombre de restrictions ».

Par conséquent, des présidents de clubs de football « veulent jouer avec le virus », informe Stades. Ce quotidien d’informations sportives précise que « la reprise des championnats de football professionnel revient au cœur des débats à la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) et à la Ligue Sénégalaise de Football Professionnel (LSFP). Si certains présidents louent l’idée, d’autres la trouvent ahurissante et même indécente ».

Enfin, note Sud Quotidien, le chef de l’Etat a annoncé le recrutement entre 2020 et 2021 de « 500 médecins et 1000 agents professionnels de la santé, notamment infirmiers, sages-femmes, ainsi que des personnels de soutien ». En outre, ce journal renseigne que « le gouvernement mettra en place, sur la période 2020-2024, une ambitieuse stratégie de modernisation du secteur de la santé ».

LafargeHolcim Côte d’Ivoire organise une collecte de sang pour soutenir le CNTS

L’entreprise de fabrication de ciment, LafargeHolcim Côte d’Ivoire a organisé, jeudi à Abidjan, une collecte de sang pour soutenir le Centre national de transfusion sanguine (CNTS) qui souffre d’un manque important de sang pendant cette période de la crise sanitaire mondiale (Covid-19).Organisée sur les deux sites de l’entreprise à Abidjan, à savoir au sein de son usine, boulevard du port, et de son siège au Plateau, « cette activité de collecte de sang a pris une importance toute particulière cette année », se félicite LafargeHolcim dans un communiqué transmis à APA, lundi.

Le mois de juin est le mois des donneurs de sang avec la date du 14 juin,  érigée en journée mondiale du don de sang.  Au total, ce sont 47 poches de sang qui ont été recueillies lors de cette collecte de jeudi. Un second tour est prévu pour le mois juillet.

La campagne 2020 est notamment marquée par la participation d’autres entreprises solidaires de cette mission, et notamment la compagnie Willis-Towers-Watson.

Ce fut l’occasion de sensibiliser les employés, sous-traitants, clients et partenaires sur l’importance du don de sang, dans un pays ou les besoins sont estimés à plus de 200 000 poches par an contre 168 000 poches collectées, selon les chiffres 2017 du CNTS.

LafargeHolcim Côte d’Ivoire, filiale du groupe LafargeHolcim, leader mondial des matériaux de construction, est le producteur du Ciment Bélier. Avec plus de 270 points de vente LafargeHolcim assure la distribution du ciment Bélier et de 400 autres références produits à travers son réseau de franchise Binastore.

Sénégal: levée de l’état d’urgence et réouverture des frontières aériennes

Le président sénégalais Macky Sall a décidé lundi de lever l’état d’urgence dont le couvre-feu en vigueur depuis le 23 mars, tout en maintenant certaines restrictions.Cette mesure qui était très attendue prendra effet demain 30 juin à partir de 23 heures, a précisé le chef de l’Etat qui s’adressait lundi soir à la nation. 

La levée de l’état d’urgence tient compte d’une « double nécessité vitale », explique Macky Sall. Il souligne qu’il faut « lutter pour préserver nos vies et notre santé, et reprendre toutes nos activités productives pour remettre pleinement notre économie en marche. De la même manière que nous ne pouvons pas laisser au virus nos vies et notre santé, nous ne pouvons, non plus, lui laisser la vie et la santé de notre économie ».

Par ailleurs, la réouverture des frontières aériennes se fera « à partir du 15 juillet prochain » et les vols internationaux reprendront « selon un protocole sanitaire défini ».

Toutefois, les frontières terrestres et maritimes « restent fermées jusqu’à nouvel ordre » de même que les lieux accueillant des activités de loisirs à huis clos « en raison du risque élevé de propagation du virus », explique le chef d’Etat

Le Sénégal enregistre depuis le 2 mars, date de la découverte du premier cas de coronavirus, 6698 personnes infectées dont 4341 guéris, 108 décès et 2101 malades sous traitement.

Ainsi, Macky Sall salue les « performances » de son pays dans la riposte à la pandémie.            Le taux de létalité y est de 1,5% contre 2,5% pour la moyenne africaine, souligne-t-il. Les principaux foyers de transmission sont la capitale Dakar (dont 54% pour le département dakarois) et les régions de Diourbel et Thiès. Il demande ainsi à « redoubler la vigilance » sur ces localités.

Appelant à une mobilisation de tous pour le respect des mesures barrières, il a insisté sur le port « obligatoire » du masque et « correctement ». Parce que « c’est une mesure de protection de soi-même et de son prochain », surtout les « personnes âgées » et celles souffrant de « certaines pathologies ».

En outre, il appelé à « ne pas stigmatiser les malades » de la Covid-19, car ce serait « faire offense aux valeurs culturelles et religieuses » du pays.

La levée de l’état d’urgence est motivée également par la relance de l’économie nationale que « la pandémie affecte durement ». En effet, le taux de croissance passera de 6,80% à 1,1%, a-t-il noté. Ainsi dans le but de préparer l’ère post-Covid-19, « le gouvernement soumettra prochainement un programme de relance de l’économie nationale », a-t-il fait savoir.

Sur les mesures sociales, Macky Sall a informé que la distribution des vivres a été effectuée à 79,34%. Elle sera achevée « le 15 juillet prochain au plus tard ».

Présidentielle 2020: un pro-Gbagbo appelle Bédié à faire de Billon le candidat de l’opposition

Le diplomate ivoirien Paul Ayomam Ambohalé, un « affidé » de Laurent Gbagbo, par ailleurs militant du Front populaire ivoirien (FPI), appelle Henri Konan Bédié, chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire à faire de Jean-Louis Billon, le candidat de l’opposition pour l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, dans une lettre ouverte.M. Ayoman invite notamment Henri Konan Bédié, candidat à l’investiture du Pdci, à « commuer cet honneur » que lui ont fait les militants du parti en faisant « une passe décisive » à Jean-Louis Billon, lors de la convention en proposant à la Côte d’Ivoire cette « candidature entrainante, joyeuse et fière ».

Pour lui, l’appel des organes et militants de base du Pdci, le 20 juin 2020, réunis à l’ « Olympe de Daoukro », afin que M. Bédié soit candidat de la formation, s’il est un acte politique qui mérite d’être salué, c’est bien celui de l’ex-ministre du Commerce, Jean-Louis Billon.

M. Bédié a accepté, ce 20 juin 2020, la demande des militants à travers les différents organes du Pdci, à être candidat à l’investiture et briguer la magistrature suprême. Il a déposé sa candidature le 23 juin 2020, de manière officielle.

Cette lettre, selon le diplomate Ayoman, se veut « l’émoi des Ivoiriens » cosignée avec plusieurs concitoyens qui, depuis quelques mois, se sont réunis au sein de la plateforme Priorité Alternance et Transition Active Générationnelle en Côte d’Ivoire, dénommée « Patage-Côte d’Ivoire ».  

A l’instar de l’ « Appel de Daoukro » en faveur de Alassane Ouattara à l’élection présidentielle de 2015, il souhaite un acte similaire dénommé l’«Appel de Daoukro de Jean-Louis Billon », qui constituerait « le plus beau cadeau politique » qu’il puisse faire à « un fils ».

« S’il avait voulu être impétueux, aussi déterminé qu’il était à proposer à vous et au Pdci sa candidature restée sans réponse ; votre fils Jean-Louis, vous aurait offert votre énième émiettement de l’héritage du Pdci reçu  le 07 décembre 1993 », a-t-il fait observer. 

« Le cadre d’expression de cette lettre ouverte est hors-parti. Je ne parle donc pas au nom du FPI, encore moins au nom de  votre fils Jean-Louis Billon . Vous connaissez mieux que moi son élégance politique et son attachement au Pdci et à votre personne », précise-t-il.

« Votre fils  » Jean-Louis Billon a renoncé à la candidature d’investiture et appelé à ce que nul ne se dresse contre « votre obsessionnel secret désir de revanche cosmique et historique sur le coup d’arrêt en 1999 de votre gestion de la présidence héritée de Houphouët-Boigny », a-t-il poursuivi.

M. Ayoman qui revendique être du FPI «fidèle au Camarade Laurent », veut que le FPI et ses alliés proposent « une alliance fort exigeante au Pdci et la coalition de l’opposition en offrant à la Côte d’Ivoire, la candidature consensuelle du jeune Jean-Louis Billon ».

« Pour moi et mes amis qui portons ce message à la Nation, M. Jean-Louis Billon est la parfaite jonction entre le dépassement des fractures d’hier et les perspectives d’une nation d’espérance politique et sociale durable pour chaque personne vivant en Côte d’Ivoire », a-t-il soutenu. 

« Depuis 1995 jusqu’à 2015, le  don de soi » de M. Bédié, s’est toujours satisfait de l’écoute de ce que « vous avez toujours cru être bien et juste pour vous et pour le Pdci », écrit-il,  ajoutant  « il est temps que vous réunissiez dans votre Olympe de Daoukro, toute l’opposition ivoirienne de toute tendance ».

Il invite également M. Bédié à regrouper « Assoa Adou, Affi, Simone Gbagbo, l’ambassadeur Ouégnin et Mamadou Koulibaly, Daniel Boni-Claverie, Bamba Moriféré en passant par (…) Anaky Kobénan, Soro Guillaume et Mabri Toikeusse, etc ». 

Et ce, pour leur « proposer bien qu’il soit le meilleur politicien de sa génération, de son parti ou dans son militantisme, le ministre Jean-Louis Billon du Pdci comme base de convergence sérieuse pour une alternance belle et réussite en Côte d’Ivoire ». 

« Vous avez l’occasion de régénérer la démocratie ivoirienne » , conclut le diplomate Ayoman, qui a servi comme ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Cameroun, en Espagne. Militant du Front Populaire Ivoirien, il insiste que ce n’est pas en ces différentes qualités qu’il s’exprime.

Côte d’Ivoire : nouvelle proposition de prorogation de l’opération de recensement électoral jusqu’au 05 juillet

La Commission électorale indépendante (CEI), l’institution chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire a proposé, lundi, au gouvernement ivoirienne de proroger pour la deuxième fois, l’opération de révision de la liste électorale ivoirienne jusqu’au 05 juillet prochain à 12h ( heure locale et GMT), a-t-on appris lundi de source officielle.«  A la demande des partis politiques de tous bords, suite aux trois jours de pluie torrentielle, la CEI offre l’opportunité de se faire enrôler aux requérants qui ont manifesté par leur forte mobilisation leur intérêt pour cette opération en Côte d’Ivoire comme dans les centres d’enrôlement de nos représentations diplomatiques», a justifié la CEI dans un communiqué transmis à APA.

 Ainsi, conformément à la pratique électorale, a précisé l’organe électoral ivoirien, les centres seront exceptionnellement ouverts dès 07h et ne fermeront qu’à la réception du dernier requérant dans le centre à sa clôture le 05 juillet à 12h00.

 Initialement fixée au 24 juin dernier, la clôture du recensement électoral avait été prorogée une première fois au 30 juin prochain ( demain mardi) pour satisfaire à une requête des acteurs du processus électoral en Côte d’Ivoire. 

L’opération de révision de la liste électorale ivoirienne pour laquelle sont attendus environ 5 millions de nouveaux électeurs, a débuté le 10 juin dernier et devrait s’achever initialement le 24 juin dernier. La prochaine élection présidentielle ivoirienne est prévue le 31 octobre prochain.

Ghana: les agents de santé exonérés d’impôts pour trois mois (président)

Le président ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo a annoncé la prolongation du programme d’incitation pour les agents de santé sur la ligne de front dans la lutte contre le coronavirus, pour une nouvelle période de trois mois.S’exprimant dimanche soir dans sa 13ème allocution télévisée sur les mesures renforcées contre la pandémie de Covid-19, le président Akufo Addo a exhorté les agents de santé à rester professionnels et compatissants dans l’exécution de leur mandat de sauver des vies.

Selon le président, tous les agents de santé ne paieront aucun impôt sur le revenu pour les trois prochains mois, « c’est-à-dire juillet, août et septembre ».

Les médias locaux ont rapporté lundi que le président Akufo Addo aurait déclaré que tous les agents de santé en première ligne, tels que définis par le ministère de la Santé, continueraient de recevoir l’allocation supplémentaire de 50% de leur salaire de base par mois, pour juillet, août et septembre.

Il a également exhorté ceux qui présentent des symptômes de l’infection virale tels que la toux ou les éternuements avec perte d’odeur et de goût à se présenter immédiatement au poste de santé le plus proche pour un traitement.

Le Ghana Health Service, selon lui, a rapporté que la plupart des patients, perdus à cause du virus, sont décédés soit à leur arrivée à l’hôpital, soit dans les 48 heures après leur arrivée au centre de santé.

Le leader ghanéen avait annoncé lors de son cinquième discours présidentiel, le dimanche 5 avril, un ensemble d’incitations pour les agents de santé en première ligne afin de motiver et d’apprécier leurs efforts et leurs sacrifices pour lutter contre la maladie respiratoire d’avril, mai et juin.

Il a noté que le Ghana comptait 4.245 cas actifs avec 294.867 tests réalisés et 12.994 guérisons à la date du dimanche 28 juin, décrivant ces chiffres comme étant parmi les plus élevés en Afrique.

Présidentielle ivoirienne : des femmes leaders formées pour participer au débat politique

Des femmes leaders de la société civile ivoirienne ont entamé lundi à Abidjan une formation de soixante douze heures pour renforcer leur participation au débat politique en Côte d’Ivoire, notamment la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Cet atelier de formation en direction d’une quinzaine de femmes leaders qui est organisé par la Convention de la société civile ivoirienne ( CSCI) avec l’appui de l’Institut Panos Afrique de l’ouest, vise  à renforcer les capacités des participantes pour qu’elles communiquent davantage dans les médias de grande audience sur les problématiques de la prise en compte des femmes dans le programme politique des candidats à la prochaine présidentielle ivoirienne et la question du viol des enfants. 

« Cette formation est organisée pour  renforcer les capacités des femmes pour qu’elles puissent être suffisamment outillées afin de prendre part aux  questions importantes concernant la vie de la nation, mais aussi concernant les femmes», a expliqué Mahamadou Kouma, le coordonnateur de la CSCI.

 Poursuivant, il a appelé les femmes à prendre leur place dans la vie de la nation estimant que « si l’humanité va si mal, c’est parce qu’elle s’ingénie à banaliser les femmes ». 

De son avis, les femmes « doivent prendre la parole» pour se faire entendre dans tous les grands débats de la nation. En ce qui concerne la problématique du viol des mineures qui constitue le second axe de cet atelier, M. Kouma a déploré une recrudescence de ce phénomène en Côte d’Ivoire surtout pendant cette crise sanitaire de la Covid-19.  

« L’une des violences faites aux femmes, c’est la question du viol. Les chiffres sont alarmants. Il y’a une recrudescence en la matière en Côte d’Ivoire surtout en cette période de Covid-19. Il nous est revenu que beaucoup de femmes, de jeunes filles ont été victimes de viols avec le confinement», a regretté le coordonnateur  de la CSCI. 

Cet atelier qui durera trois jours, sera meublé par une série de communications animées par des experts. Plusieurs thématiques seront abordées dont celles des « femmes dans les programmes politiques des candidats à la présidentielle ivoirienne d’octobre prochain » et « la Covid-19 et ses implications sur les droits des femmes ».

Prix Marc-Vivien Foé 2020: le Nigérian Victor Osimhen sacré

L’attaquant de Lille LOSC Victor Osimhen, 21 ans, est élumeilleur joueur africain du championnat de France (Ligue 1)de la saison 2019-2020 après avoir remporté le Prix Marc-Vivien Foé.L’international nigérian succède à un ancien Lillois, l’Ivoirien Nicolas Pépé, mais devient du coup le plus jeune vainqueur de ce prix organisé par les médias RFI et France 24 et décerné depuis 2009.

Au classement, Osimhen devance l’Algérien Islam Slimani (Monaco) et le Marocain Yunis Abdelhamid (Stade de Reims).Il a récolté 284 points, très loin devant ces deux poursuivants directs, plus expérimentés que lui (32 ans chacun). Ils ont respectivement obtenu 95 et 89 points.

Victor Osimhen est en revanche le cinquième Lillois vainqueur de ce vote, après Gervinho (2010, 2011), Vincent Enyeama (2014), Sofiane Boufal (2016) et Nicolas Pépé (2019). 

Auteur de 13 buts et 4 passes décisives en 27 matches de Ligue 1, Victor Osimhen a su remplacer convenablement Pépé, vendu l’année dernière pour près de 80 millions d’eurosà Arsenal (Angleterre). Par ailleurs, son « résultat confirme la qualité du recrutement » du club nordiste, souligne RFI, qui rappelle que le Nigérian évoluait la saison d’avant à Charleroi,en Belgique, « où il a laissé un très bon souvenir ».

Mais s’il en est arrivé là, c’est parce que le natif de Lagos « dispose d’une force mentale exceptionnelle, en plus de qualités athlétiques et techniques très au-dessus de la moyenne ».

Meilleur buteur et deuxième meilleur joueur de la Coupe du monde 2015 des moins de 17 ans remportée avec le Nigeria, Osimhen a passé dix-huit mois très discrets, entre 2017 et 2018, du côté de Wolfsburg (Allemagne).

Grand fan de Didier, il a grandi dans la misère d’Olusosun et a perdu sa mère lorsqu’il était petit. Son père a tout fait pour subvenir à ses besoins mais il est « décédé subitement, fin mai ».

Ayant d’abord vécu ce deuil loin des siens à cause du coronavirus et de la fermeture des frontières, il s’apprête à rentrer en Europe « pour confirmer ses belles performances. À Lille ou ailleurs ».

Le Prix Marc-Vivien Foé ne concerne que les joueurs de Ligue 1 qui défendent les couleurs d’une équipe nationale africaine. Soixante-dix-neuf personnes – journalistes, consultants, anciens joueurs, etc. – ont voté pour l’édition 2020. Chaque juré devait choisir trois joueurs. Le premier choisi recevait 5 points, le deuxième 3, et le troisième 1 point. Le finaliste totalisant le plus de points a donc succédé à Nicolas Pépé.

PRIX MARC-VIVIEN FOÉ 2020 : LE CLASSEMENT FINAL

1. Victor OSIMHEN (Nigeria/Lille LOSC) – 284 points

2. Islam SLIMANI (Algérie/AS Monaco) – 95 points

3. Yunis ABDELHAMID (Maroc/Stade de Reims) – 89 points

4. Habib DIALLO (Sénégal/FC Metz) – 52 points

5. M’Baye NIANG (Sénégal/Stade rennais) – 43 points

6. Idrissa GUEYE (Sénégal/Paris SG) – 37 points

-. Hamari TRAORÉ (Mali/Stade rennais) – 37 points

8. Denis BOUANGA (Gabon/AS Saint-Etienne) – 27 points

9. Edouard MENDY (Sénégal/Stade rennais) – 24 points

10. Andy DELORT (Algérie/Montpellier HSC) – 13 points

11. Moses SIMON (Nigeria/FC Nantes) – 10 points

 PRIX MARC-VIVIEN FOÉ : LE PALMARÈS

2009*: Marouane Chamakh (Bordeaux/Maroc)

2010*: Gervinho (Lille/Côte d’Ivoire)

2011 : Gervinho (Lille/Côte d’Ivoire)

2012 : Younès Belhanda (Montpellier/Maroc)

2013 : Pierre-Emerick Aubameyang (Saint-Étienne/Gabon)

2014 : Vincent Enyeama (Lille/Nigeria)

2015 : André Ayew (Marseille/Ghana)

2016 : Sofiane Boufal (Lille/Maroc)

2017 : Jean Michaël Seri (Nice/Côte d’Ivoire)

2018 : Karl Toko Ekambi (Angers SCO/Cameroun)

2019 : Nicolas Pépé (Lille/Côte d’Ivoire)

2020 : Victor Osimhen (Lille/Nigeria)

Côte d’Ivoire/formation professionnelle: la session 2020 des examens prévue du 7 juillet au 14 août

La session 2020 des examens de la formation professionnelle en Côte d’Ivoire est prévue, du 7 juillet au 14 août 2020, avec 17 084 candidats enregistrés contre 12 423 l’année précédente, soit une augmentation de 39,54%.Cette session des examens de la formation professionnelle, a été annoncée par M. Bertin Yao Kouassi, le directeur des examens et concours, chargé de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, lors du lancement des examens à grand tirage des examens professionnels. 

M. Yao Kouassi a indiqué qu’au terme des enseignements, les examens de fin d’année se dérouleront du mardi 7 juillet au mardi 14 août 2020, et mettront en compétition 17 084 candidats contre 12 423 pour la session 2019, soit une progression de 39,54%.

Ces candidats, dira-t-il, comprennent 8 863 garçons représentant 51,88% de l’effectif et 8221 filles, estimées à un taux de 48,12%. Concernant le statut des candidats, l’on note 14796 candidats officiels soit 86,61% contre 2288 candidats libres, soit 13,39%.

En majorité, ces candidats composent dans les spécialités du BT (69,1%) et du CAP (27,3%). En outre, 39,51% des candidats sont issus du secteur industriel contre 60,49% dans les filières du secteur tertiaire. Pour les filières industrielles, l’on a 13,4% de filles contre 70,8% pour le secteur tertiaire. 

Le calendrier des examens, ressort un déroulement des épreuves physiques et sportives du 7 juillet au 10 juillet 2020, les travaux pratiques et épreuves orales du 14 au 17 juillet, les épreuves écrites du 21 au 24 juillet. La publication des résultats en ligne est fixée au 14 août 2020.

En raison de la pandémie de la Covid-19, le Secrétariat d’Etat auprès du ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, chargé de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, a arrêté des dispositions spéciales. 

Ces mesures devraient être exécutées par la Direction des examens et concours (DEXC), chargée de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Il est requis une déconcentration de l’organisation des épreuves physiques et sportives (EPS) au niveau des directions régionales.

La déconcentration de l’EPS vise à éviter les regroupements importants des candidats dans les centres, où ces épreuves ne porteront que sur les sports individuels. Quant aux stages d’immersion en  entreprises, ils se feront apr7s les épreuves orales, pratiques et écrites.

Il a été arrêté un réaménagement des ateliers et l’allègement des travaux pratiques, avec des dispositions respectant les mesures de distanciation physique  pour la bonne tenue des épreuves de travaux pratiques, qui ne porteront que sur une seule épreuve au lieu de deux. 

La session 2020 des examens de la formation professionnelle concerne 117 spécialités de formation regroupées au sein de quatre diplômes, notamment le CAP (Certificat d’aptitude professionnelle), BEP (Brevet d’études professionnelle), le BT (Brevet de technicien) et le BP (Brevet professionnel). 

L’année académique 2019-2020, en cours, a débuté le 9 septembre 2019. Celle-ci devrait s’achever le 31 juillet 2020, mais a été réaménagée suite à la fermeture des établissements du 16 au 8 mai 2020 du fait de la crise sanitaire de la Covid-19. 

A la réouverture des établissements, le 11 mai 2020, il a été adopté un nouveau calendrier fixant la fin de l’année scolaire au 14 août 2020. Et ce, en vue d’achever les programmes tout en respectant le quantum horaire requis pour valider l’année académique. 

Nigeria: 10 soldats tués dans une embuscade de Boko Haram

Dix soldats nigérians sont tués dans une embuscade tendue samedi par des insurgés de Boko Haram le long de la route Maiduguri-Damboa-Biu, dans l’Etat de Borno (nord du pays).Dans sa parution de ce lundi, le journal nigérian Vanguard a indiqué que 20 combattants de la secte Boko Haram ont également été tués dans les accrochages.

Le journal a ajouté qu’un des soldats avait perdu la vie le long de la route Pulka-Ngoshe, lors d’une autre opération.

Le journal qui cite plusieurs sources, a affirmé que dix soldats ont été blessés lors de l’attaque, tandis que d’autres sont toujours portés disparus. Il indique qu’un passager, Ali Isa, qui a réussi à échapper à l’attaque, a déclaré que plusieurs membres de la secte Boko Haram avaient tendu une embuscade le long de la route de Damboa vers 14 heures et ouvert le feu sur les véhicules d’escorte militaire, entraînant un violent échange de coups de feu et forçant de nombreuses personnes à fuir dans la brousse pour sauver leur peau.

Les autorités militaires nigérianes n’ont publié aucune déclaration sur cette attaque.

Décès à Abidjan de l’acteur et comédien ivoirien «Lance Touré» (famille)

L’acteur et comédien ivoirien Lanciné Touré dit « Lance Touré » a tiré dimanche à Abidjan sa révérence, entre 22h et 23h (GMT), des suites d’une longue maladie, a appris lundi APA auprès de sa famille.Le décès est survenu, entre 22h et 23h (GMT) à son « domicile » à Abidjan, des suites d’une longue maladie, a rapporté à APA un des fils biologiques du comédien ivoirien, qui n’était pas aperçu depuis un bon moment dans de nouveaux tournages télés.

Il a incarné des rôles dans des séries à succès telles « Sida dans la cité » qui a révélé son génie et son talent au grand public. Dans « les coups de la vie », une autre série diffusée sur des chaînes africaines, il a fait montre d’une maturité sur la planche. 

Lance Touré était conseiller pédagogique et alliait cette fonction avec le métier d’acteur qui l’éloignait parfois de sa famille. Né en 1955 à Bouaké, la métropole du cente ivoirien, ce comédien chevronné laisse derrière lui six enfants. 

Le coronavirus en vedette dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus lundi à APA, se font principalement l’écho de la déclaration crue de Serigne Babacar Sy Mansour sur la gestion de l’épidémie par le gouvernement.« L’heure est grave » déclare, dans EnQuête, le khalife général des Tidianes (l’une des confréries musulmanes du Sénégal). Ce dernier, qui « n’est pas content » de la gestion de la Covid-19 dans son pays, « a enjoint le ministre de la Santé et de l’Action sociale (Abdoulaye Diouf Sarr) à organiser une large concertation pour la prise en charge de la maladie ».

Cela fait dire à Sud Quotidien que le khalife « sermonne » l’Etat. Pour le guide religieux, qui s’est exprimé le 27 juin dernier à Tivaoune (ouest) devant des milliers de fidèles à l’occasion du 3e jour du décès de Serigne Pape Malick Sy, « l’Etat a démissionné ».

Dans Vox Populi, Serigne Babacar Sy Mansour soutient qu’ « un responsable ne démissionne pas face à un drame qui menace son peuple ». Partant de là, il a exhorté les pouvoirs publics à « dire aux Sénégalais qu’il n’y a pas de remède contre cette maladie. Il faut se (protéger) ou mourir ».

Poursuivant, le khalife général des Tidianes estime que « l’Etat est allé au-delà de ses prérogatives en voulant instaurer la distanciation physique dans les mosquées. Ce qui est absurde » puisque « l’Islam exige des rangs serrés dans une mosquée ».

De son côté, L’AS fait savoir que « Serigne Babacar Sy Mansour s’interroge sur la pertinence d’assouplir les mesures de protection au moment où la Covid-19 se propage à un rythme exponentiel dans le pays ».

Pendant ce temps, L’Observateur indique que le président « Macky Sall (fait) face à un dilemme » à 48 heures de l’expiration de la loi d’habilitation assortie de l’état d’urgence. Cité par ce journal, Docteur Abdoul Aziz Mbodj, enseignant-chercheur en Droit public à l’Université Alioune Diop de Bambey (centre) explique que « la loi d’habilitation ne peut pas être prorogée, à moins que l’Assemblée nationale vote une nouvelle loi d’habilitation, après avoir été saisie par le président de la République ».

Toutefois, précise le juriste, « si les conditions qui ont (justifié) l’état d’urgence sont toujours là, rien n’empêche au (chef de l’Etat) de le proroger ». En tout cas, à l’hémicycle, des députés ont un avis tranché sur la question. C’est le cas de Mamadou Diop Decroix (non inscrit) qui déclare : « Aujourd’hui, tout le monde constate que la population a levé elle-même l’état d’urgence. Il n’y a pas de raison de solliciter une nouvelle loi d’habilitation ».

Le Quotidien informe que « l’Etat test(e) une autre stratégie » pour le dépistage des cas contacts suivis. Désormais, renseigne ce journal, « seuls (ceux) qui présentent des symptômes et les asymptomatiques jugés vulnérables dont l’âge est supérieur à 50 ans et (ayant) des comorbidités seront testés ».

« Un virage à 360 dégrés » pour Le Quotidien au moment où « à Dakar, la situation liée (à la) Covid-19 nécessite un réajustement de la stratégie pour essayer de couper la chaîne de contamination. (Du 23 au 28 juin, le Sénégal a enregistré) 616 cas positifs et 19 décès ».

Pour sa part, Le Soleil rapporte qu’ « Aly Ngouille Ndiaye sort de sa quatorzaine ». Le quotidien national rappelle que le ministre de l’Intérieur était en « auto-confinement après l’infection au coronavirus d’un membre de son cabinet ».

Dans un message posté sur sa page Facebook et relayé par Le Soleil, Aly Ngouille Ndiaye rassure : « Chers amis, parents et sympathisants, je suis heureux de vous annoncer (que) j’ai effectué (samedi dernier) un test à la Covid-19 qui est revenu négatif ».

Sur un tout autre sujet, Le Quotidien affirme qu’avec le décès d’Abdoulaye Sèye Moreau, « le basket perd son pivot ». Premier Africain président de la Fédération internationale de basketball, il est « décédé à 90 ans samedi (dernier) ».

Selon Le Soleil, c’était « un dirigeant hors-pair ». Dans les colonnes du quotidien national, le président Macky Sall a rendu hommage au défunt : « Le Sénégal vient de perdre un de ses illustres fils, Abdoulaye Sèye Moreau. Il était un homme pétri d’humilité et d’intégrité ».

Covid-19 : le Maroc en tête de la riposte africaine

Le Royaume du Maroc a mis en œuvre une opération de solidarité de grande envergure permettant à quinze pays de toutes les sous-régions du continent et à l’Union Africaine (UA) de recevoir des équipements et matériels de lutte contre le coronavirus.Sur instructions du Roi Mohammed VI, des avions de Royal Air Maroc (RAM) ont sillonné l’Afrique de l’ouest à l’est, du nord au sud pour acheminer les dons dans les plus brefs délais.

Dans l’ensemble, ce sont près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine qui ont été distribués à quinze pays.

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Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, du Niger, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

Le Royaume chérifien a également intégré la Commission de l’Union Africaine (UA) dans cet élan de solidarité. Le 22 juin dernier, à l’aéroport d’Addis-Abeba (Ethiopie), l’exécutif de l’organisation panafricaine a réceptionné 500.000 masques, 60.000 visières, 40.000 charlottes, 4000 blouses et 2000 litres de gel hydroalcoolique.

Pour Amira Elfadil, Commissaire aux affaires sociales de l’Union Africaine, « ces dons représentent les valeurs de soutien et de solidarité entre les Etats membres de l’UA ».

Conformes aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), tous les produits et équipements de protection composant les aides médicales sont confectionnés au Maroc.

Dès lors, la Commissaire a souligné la bonne santé de l’industrie marocaine, non sans rapporter que « la Commission de l’UA appelle les Etats membres à renforcer leurs capacités de fabrication de produits médicaux ».

Selon Mohamed Arrouchi, le représentant permanent du Maroc auprès de l’UA, son pays « est au service de l’Afrique et des intérêts vitaux de ses citoyens ». En outre, le diplomate a déclaré que « le Maroc, en tant que pays fondateur de l’institution (UA), demeure fidèle à sa vision et à sa politique de coopération sud-sud ».

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De son côté, le Professeur Victor Harison, Commissaire aux affaires économiques de l’Union Africaine (UA) a présenté ses « sincères remerciements » au Roi Mohammed VI, au gouvernement et au peuple marocain pour « ce geste oh combien noble ».

Au plan mondial, la rudesse de la crise sanitaire a un tantinet entamé la solidarité avec des nations qui se battent en solitaire sans se soucier du sort de leurs voisins. Tout le contraire du Maroc qui « n’a pas laissé ses frères africains se débrouiller tout seuls », se réjouit M. Harison.

Poursuivant, le Commissaire aux affaires économiques de l’UA a fait savoir « qu’il faut développer cette solidarité que l’on n’a pas trouvé ailleurs ». Dans son analyse prospective, ce spécialiste des questions économiques soutient d’ores et déjà que « l’Afrique, avec 1,3 milliard d’habitants, doit se repositionner » dans le nouvel ordre mondial post-Covid comme « le Maroc est en train de le faire ». A en croire Victor Harison, l’Afrique de demain se prépare aujourd’hui, « et le Maroc fait partie des leaders » du continent.

Covid-19 : le leadership du Maroc reconnu en Afrique

L’aide médicale, apportée par le Maroc à quinze pays africains afin de juguler le nouveau coronavirus, suscite la satisfaction sur le continent.Résilient, le Royaume du Maroc affronte les difficultés nées de la pandémie et entraîne dans son élan tout le continent africain.

La vision panafricaine du Roi Mohammed VI s’est, une fois de plus, manifestée à travers des dons en équipements et matériels de santé au profit de pays frères.

Président du groupe d’amitié Niger-Maroc, Issaka Manzo a qualifié de « louable » l’initiative du Royaume chérifien dans ce contexte si particulier où toutes les économies sont frappées de plein fouet.

Globalement, ce sont près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine qui ont été offerts par le Maroc.

Tout comme le Niger, quatorze autres pays du continent sont concernés par cette opération de « solidarité agissante ». 

Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

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M. Manzo, parlementaire nigérien, est certain « qu’on reconnaît ses vrais amis dans les moments difficiles ». Pour ce dernier, « dans cette situation de pandémie qui n’épargne personne, c’est le moment le plus idéal pour que l’Afrique soit solidaire avec elle-même ».

Pour sa part, Filippe Savadogo, ancien ministre burkinabè de la Culture, du Tourisme et de la Communication a indiqué que le Maroc a impulsé « une nouvelle dynamique décomplexée ». En d’autres termes, poursuit-il, ce pays « a compris que le monde de demain appartient à ceux qui s’organisent et travaillent pour la paix et la solidarité en comptant sur leurs propres moyens, et sur (le soutien) de leurs amis ».

Un paradigme corroboré par Ahmed Tidiane Souaré, ancien Premier ministre de la Guinée qui affirme : « Les problèmes de l’Afrique doivent avoir, en premier lieu, des solutions (endogènes). Le combat contre la Covid-19 est une occasion pour que ce continent se prenne en charge ».

De l’avis de M. Souaré, le Roi Mohammed VI a tout simplement « joint un geste fort à la parole constante ».

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Enfin, Bakary Sambe, Directeur de Timbuktu Institute a rappelé que « les relations entre le Maroc et le reste de l’Afrique se sont toujours inscrites dans une forme de continuité. Mais la nouvelle vision du Roi Mohammed VI est d’aller au-delà des pays qui étaient des partenaires classiques (en s’ouvrant) à de nouvelles régions du continent ».

Dans son propos, M. Sambe a soutenu que les aides médicales marocaines sont « une manière d’appeler les États africains à croire en leur continent, en leur potentialité sachant que de plus en plus la coopération sud-sud va être fondamentale au regard de l’évolution des relations internationales, mais aussi du passé commun entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne ».

Le Sénégal prêt à accueillir le sommet des chefs d’Etat du CAMES en 2021 (ministre)

La République du Sénégal est disposée à abriter en 2021 le sommet des Chefs d’Etat du Conseil Africain et Malgache pour l’Enseignement Supérieur (CAMES), selon son ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Cheikh Oumar Anne.« Le président de la République du Sénégal prendra contact comme il se doit avec ses collègues pour que le sommet des Chefs d’Etats du Cames se tienne en 2021. Et notre pays est prêt à accueillir ce sommet », a affirmé, vendredi soir, le ministre Anne.

Il s’exprimait lors de la remise virtuelle de la première édition du Prix Macky Sall pour la Recherche (PMSR) du CAMES. Doté de 60 millions f cfa, ce prix est décerné au « Programme Thématique de Recherche-Santé » (PTR-Santé) d’un réseau de jeunes chercheurs sous la conduite du Professeur Fatou Bintou Sarr, pour son étude sur la pandémie de Covid-19

« Le Sénégal prendra en charge, chaque année, la récompense qui accompagne ce prix Macky Sall pour la recherche », a promis le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation de la République, Cheikh Oumar Anne.

Car, à son avis, « le Prix Macky Sall pour la Recherche contribuera de façon pérenne à donner corps à la vision panafricaniste de son illustre parrain et à soutenir ses efforts pour unifier l’Afrique et la bâtir grâce aussi à la production et à la diffusion de connaissances ».

« Ce Prix, a-t-il poursuivi, permettra aux enseignant-chercheurs et aux chercheurs de l’espace CAMES de travailler en réseaux multi-pays et à fédérer les différents projets des programmes thématiques de recherche du CAMES (PTRC) pour la prise en charge de la pandémie du Covid-19 ».