Tchad : l’ATNOR essaye de se faire connaitre des populations

L’Agence tchadienne de normalisation (ATNOR) a organisé le 20 juin 2022 une séance de sensibilisation des opérateurs économiques du secteur privé et publique sur l’importance de la normalisation.

La journée portes ouvertes a vu la participation du président de la chambre du Commerce Ali Adji, des responsables de l’ATNOR, des opérateurs économiques et les chefs de services des institutions publiques.

Lançant officiellement les travaux de cette journée, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Ali Djadda Kampard a souligné l’engagement du gouvernement de transition en faveur du développement socio-économique, qui se traduit par la mise en oeuvre de plusieurs projets et programmes y afférents, notamment l’opérationnalisation de l’Agence Tchadienne de Normalisation, créée par la Loi n°044/PR/2014 du 31 décembre 2014.

« L’ ATNOR doit participer activement aux activités visant à améliorer la qualité des produits et services en général et de nos produits locaux en particulier. Pour cela, il est important de continuer à renforcer ses capacités institutionnelles et opérationnelles afin d’assurer sa mission combien noble mais sacrée, dans toutes les provinces et d’affirmer son ambition d’instrument de référence nationale en matière de certification et d’évaluation de la conformité », a déclaré le ministre Ali Djadda Kampard.

Les participants ont échangé sur la présentation de l’ATNOR, l’importance du Commerce International, les procédures d’élaboration des normes, le lien entre la Normalisation et la ZLECAF.

Pour rappel, l’ATNOR est un établissement public à caractère administratif, dotée de la personnalité juridique, de l’autonomie financière et de gestion. Elle est placée sous la tutelle du ministère du Commerce et de l’Industrie.

En tant qu’organisme National de Normalisation et d’évaluation de la conformité, l’ATNOR a pour mission de contribuer à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans le domaine de la normalisation et de la qualité au Tchad.

Tchad : l’Etat réduit sa dette intérieure de 9 milliards de FCFA

Le ministre des Finances, Tahir Hamid Nguilin, dans une déclaration de ce 12 avril, annonce le payement de 9 milliards de FCFA aux fournisseurs de l’Etat, en guise de remboursement d’une partie de la dette intérieure.

En décembre dernier, le président du Conseil militaire de transition a instruit au gouvernement de débloquer 15 milliards pour les opérateurs économiques. Cet argent est accordé dans le processus de paiement de la dette intérieure.  Après un travail entre une équipe mixte du ministère des Finances et l’Inspection général d’Etat, il a été décidé que dans un premier temps, 9 milliards soient payés aux fournisseurs de l’Etat.

«Pour ceux qui disposent des avis de crédit, qui ont respecté tout le processus d’engagement de prise en charge d’une dette par l’État, il y aura un total de paiement de 9 milliards » indique le ministre des Finances, Tahir Hamid Nguilin. «S’en suivront 6 milliard », promet-il.

Pour le ministre, l’Etat a déjà remboursé la majeure partie de sa dette. « Entre 2020 et 2021, on était aux environs de 450 milliards, aujourd’hui on est dans les 170 milliards à payer », explique Tahir Hamid Nguilin.

Il est important de rappeler que les opérateurs économiques ont organisé un sit-in devant la primature, la semaine dernière pour revendiquer cet argent.

Tchad : les opérateurs économiques lancent un préavis de grève de 72 heures

Dans une communication faite le 13 juillet 2021, les opérateurs économiques du Tchad ont donné un préavis de grève de 72 heures, allant du 14 au 16 juillet 2021.

 

Après évaluation de la situation qui prévaut actuellement au niveau de la plateforme de Nguéli et de la concurrence déloyale qu’impose la Douane, les organisations des corporations syndicales des opérateurs économiques menacent entrer en grève.

Le porte-parole des opérateurs économiques, Ousmane Moussa regrette que, de nouveaux badges d’entrée à la plateforme de Nguéli leurs sont imposés pendant que les badges pour l’année 2021 sont encore valides. De plus, les camions de transport des marchandises sont immobilisés au niveau de Toukra et à Nguéli pour des raisons non fondées, causant des pertes énormes.

A cela s’ajoute l’augmentation récurrente des valeurs en douanes des marchandes des consommations courantes et la multiplicité des décisions du ministre de tutelle, de la direction générale de la douane et du système de SYDONIA créant une confusion chez les opérateurs. Ousmane Moussa note également, le manque de considération à l’endroit des commissionnaires et les poursuites faites par les éléments de la brigade mobile dans nos villes et les différents marchés, engendrant d’énormes pertes en vie humaine. Et une augmentation  récurrente  des valeurs en douanes des marchandes des consommations courantes.

La plateforme des opérateurs économiques regrettent également que la direction générale des douanes ait, leurs propres sociétés de transit, ce qui crée une « concurrence déloyale », vis-à-vis des transitaires. Pour le porte-parole des opérateurs économiques ce procédé est illégale et est source des : « déperdition de recettes de l’Etat».

Tchad : vers de nouvelles bases entre la douane et les opérateurs économiques

Le Directeur général de la douane et des droits indirects Mahamat Abdelkarim Charfadine, a eu un échange avec les opérateurs économiques, jeudi 09 janvier 2020.

Tracasseries douanières, retard dans le traitement des déclarations en douane, déchargement des véhicules après traitement et paiement de la fiscalité exigée par le service de douane mobile, les intermédiaires dans la déclaration des marchandises, et le comportement de la brigade mobile sont des sujets qui ont été à l’ordre du jour de la rencontre.

La rencontre a aussi permis d’évoquer pendant trois heures de temps les différentes doléances des opérateurs économiques. Mahamat Abdelkarim Charfadine a affirmé que sa direction entend résoudre ces difficultés. Il a tenu à souligner le lien indissociable entre la douane et les opérateurs économiques, et a expliqué que des solutions seront apportées à leurs doléances.

Le Tchad entend payer la dette des opérateurs économiques en 2020

L’Assemblée nationale a adopté le budget 2020 à hauteur de 1 210 milliards de francs CFA en recettes contre 1 326 milliards de dépenses, soit un déficit de 117 milliards.

Le texte a été élaboré sous assistance du FMI qui annonce un retour de la croissance grâce aux efforts dans la gestion des finances publiques mais aussi de la remontée des cours du pétrole. Pour l’année prochaine, l’Etat tchadien entend payer au maximum la dette des opérateurs économiques pour relancer l’économie.

La dette intérieure que le Trésor public doit au secteur privé était estimée il y a quelques mois à 1 000 milliards de francs CFA. Un montant que l’Etat Tchadien n’a pas admis. Il a commandé un audit des factures. Mais en attendant, un effort a été fait pour soulager les opérateurs économiques.

« Pour la dette intérieure, une cagnotte avait été prévue, explique Tahir Hamid Nguilign, ministre des Finances et du budget. De 30 milliards, on avait payé 12 milliards. Le travail continue pour que nous arrivions à ce montant de 30 milliards au titre des arriérés intérieurs. Mais, en même temps, la dette intérieure a fait l’objet d’un audit et d’un plan d’apurement qui a été présenté au conseil des ministres qui va l’examiner. »

Le montant de la dette examinée n’est toujours pas connu. Il sera publié après son adoption par le conseil de ministres en même temps que l’échéancier de paiement. Mais en attendant, le député d’opposition, Madtoïngué Benelngar, qui n’a pas voté pour la loi de finances, conseille au gouvernement de privilégier le secteur des bâtiments et travaux publics qui sont un bon levier pour relancer l’économie.

« Il y a un montant important concernant les entreprises dans les BTP et c’est ces entreprises qui tirent l’économie vers le haut. Il faut aussi aider les entrepreneurs à créer des emplois. Et s’il y a cette conscience et que le gouvernement est sérieux cette fois-ci, je crois que ça nous permettrait de sortir de l’ornière. »

Le paiement de la dette intérieure a été le cheval de bataille du secteur privé ces dernières années au point où le patronat tchadien en a fait le sujet principal de sa rentrée économique.