Politique : le Mouvement pour l’Unité et le Renouveau barre la voie au terrorisme

Ce jeudi 14 février 2019, les partisans du parti politique, MUR (Mouvement pour l’Unité et le Renouveau) a organisé une marche de soutien au président de la République Idriss Deby Itno et aux forces de défense et de sécurité dans les rues du 4ème arrondissement de N’Djamena.

Comme une colonie de fourmis, ils étaient près de mille militants de ce parti, alliés du MPS, qui ont pris d’assaut l’avenue Omar Bongo au quartier Amriguébe dans le 4ème arrondissement de la ville de N’Djamena. « Non au terrorisme », « non à la guerre », « oui à la paix » sont là quelques messages qu’on pouvait lire de part et autre sur les tracts et les banderoles.

Cette manifestation intervient après les troubles qu’a connus le Nord du Tchad ces dernières semaines. « Nous voulons à travers cette marche dire non à toute tentative de prise du pouvoir par les armes. Le MUR réitère son engagement de soutenir le président Deby dans n’importe quelle situation », a affirmé le président du MUR, Saleh Bourma. Par ailleurs le parti MUR félicite la France pour son intervention auprès de l’aviation tchadienne.

Tchad : la HAMA se concerte avec les journalistes sur les nouveaux textes qui encadrent leur profession

Ce mardi 12 février 2019, la Haute autorité des médias et de l’audiovisuel (Hama) a organisé une journée d’échanges et d’imprégnation sur les nouveaux textes juridiques qui encadrent le secteur de la communication et des médias au Tchad, à la salle multimédia du CEFOD à N’Djamena.

La journée d’information et d’imprégnation était l’occasion pour la Hama de présenter les nouveaux textes et d’échanger avec les différents responsables et professionnels des médias ainsi que ceux  de la société civile. Le but étant de faciliter une compréhension et une appropriation des textes sur la communication pour un développement harmonieux des médias, de la liberté d’expression et de liberté de la presse.

Dr Ngatebaye Eugéne Le Yotha, consultant à la Hama, en présentant les nouveaux textes adoptés par l’Assemblée nationale, en novembre 2018, a fait une étude comparative avec les anciens. Il s’agit principalement de l’ordonnance portant régime de la presse écrite et média électronique au Tchad, et de l’ordonnance portant attributions, organisation et fonctionnement de la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel. Selon le consultant, l’ancien texte portant régime de la presse ne fait pas la distinction entre la presse privée et la presse publique, ce qui est corrigé dans le nouveau avec des définitions approfondies. La nouvelle loi s’attarde aussi longuement sur la qualité du journaliste.

La grande innovation de la nouvelle loi, il faut le préciser,  est la prise en compte de la presse en ligne et du blog. Pour ce qui est de la création des organes de presse l’ancien comme le nouveau texte exige une équipe d’au moins deux journalistes professionnels  par un régime déclaratif avec les mêmes conditions que la presse écrite.  Toutefois, la nouvelle loi précise qu’en plus d’être journalistes formés, le directeur de publication et le rédacteur en chef doivent avoir au moins bac+3. Au cours des échanges, les participants à la journée ont évoqué entre autres les questions de la carte de presse, de l’aide à la presse, du prix de l’excellence en journalisme, la censure des médias privés. Le président de la Hama, Dieudonné, Djonabaye, en clôturant les travaux a relevé que, son institution n’est pas contre les entreprises de presse mais plutôt pour leur épanouissement et leur promotion.

N’Djamena : un cadavre découvert derrière le Palais du 15 janvier

 

Un homme âgé d’une trentaine d’années a été retrouvé mort ce mardi 4 décembre derrière le Palais du 15 janvier, dans le 8ème arrondissement de la commune de N’Djamena. Une bagarre a éclaté hier nuit entre deux personnes et l’auteur des coups a sorti un couteau puis poignardé à mort sa victime.

La victime s’appellait Adoum Maki, a-t-on appris de source policière. L’assassin est actuellement en fuite.

La police s’est rendue aujourd’hui sur les lieux de l’assassinat pour faire un constat en présence de représentants de la justice. Elle a récupéré le corps de la victime qui a été déposé à la morgue de l’hôpital de la liberté.

Un espace urbain semi-forestier se trouve derrière le Palais du 15 janvier. Ce lieu est réputé pour être fréquenté par des délinquants.

Tchad : 16 affaires de viols inscrites à la session criminelle

La session s’est ouverte hier 03 décembre à la cour d’appel de N’Djamena. Il s’agit de la cinquième session depuis le début de l’année.

 

La session criminelle de la cour d’appel de N’Djamena s’est ouverte ce lundi 3 décembre à N’Djamena. Plusieurs dossiers ont été examinés au cours de cette 5ème session, dont 16 affaires de viols, deux cas d’assassinats, deux affaires d’associations de malfaiteurs, deux dossiers de participation à un mouvement insurrectionnel, un cas de meurtre, un cas de détournement de mineur et un cas d’enlèvement d’enfant.

A l’ouverture, le président de la cour d’appel de N’Djamena a demandé au procureur général près la cour d’appel de N’Djamena de prononcer son allocution

« La présente session criminelle permet ainsi d’apporter une pierre à l’édifice de la justice et de la lutte contre l’impunité, notamment dans les cas de violences faites aux femmes et aux filles », a expliqué le procureur général près la cour d’appel, Moukhtar Abdelhakim Doutoum.

Le leader du Front populaire pour le renouveau (FPR), Baba Laddé, accusé de plusieurs chefs d’accusation et incarcéré depuis plusieurs mois, doit être présenté aujourd’hui devant la justice.

 

N’Djamena : un nouveau centre de formation technique professionnelle

Sotem Formation est une initiative d’un jeune tchadien et a été inauguré ce lundi 19 novembre dans un quartier de la capitale.

 

Un centre de formation technique professionnelle dénommé Sotem Formation a été inauguré ce lundi 19 novembre à N’Djamena, au quartier Goz Attor dans la commune du 10ème arrondissement. Il vise à contribuer à l’encadrement des jeunes déscolarisés et à lutter contre le chômage.

Ce centre privé de formation est une initiative d’un jeune promoteur ingénieur, concepteur et diplômé de l’université anglaise Bradford, Mahamat Hangata. « Il a pour objectif de former 300 à 400 jeunes pour une durée de formation qui varie d’une filière à une autre », a précisé le promoteur.

La Première Dame a été représentée par la ministre de la Formation professionnelle et des Petits métiers, Madjidian Padja Ruth. « Sotem Formation est une initiative d’un jeune tchadien, entrepreneur dynamique, qui se soucie non seulement du chômage des autres jeunes tchadiens mais aussi et surtout de l’amélioration du tissu économique du pays », a relevé la ministre.

Le centre dispensa des formations dans les domaines liées à la construction métallique, la menuiserie, la soudure, le montage, l’électricité, le bâtiment, le froid et climatisation. Une formation en fabrication du charbon de bois est également prévue pour lutter contre la désertification.

Le ministère de la Formation professionnelle et des Petits métiers va étudier la possibilité de mettre en place des mécanismes de suivi des jeunes qui seront formés au sein de cette nouvelle structure privée.

 

Darussalam: les travaux de construction des canaux de rétention d’eau ont débuté

La cérémonie de lancement des travaux a eu lieu le 13 novembre en présence du ministre de l’aménagement du territoire, du développement de l’habitat et de l’urbanisme, Achta Mahamat Brémé.

 

Bientôt les inondations ne seront plus qu’un lointain souvenir pour les populations du 8e arrondissement de la ville de N’Djamena. En effet, depuis hier, les travaux de construction de canaux de drainage et des bassins de rétention d’eau ont été lancés à Darussalam.

Ce projet financé par l’Agence française pour le développement (AFD) et l’Union Européenne est estimé à  9,38 milliards de Fcfa. Les ingénieurs affectés à la réalisation de cet ouvrage auront 25 mois pour finir les travaux.

Concrètement, il sera question pour ces travaux inscrits entrant dans le « projet eau et assainissement à N’Djaména (PEAN) » d’aménager deux bassins de rétention visant à stocker provisoirement les eaux pluviales et de réaliser deux canaux de drainage.

S’agissant des Canaux de drainage, l’un mesurera environ 5 km vise et permettra l’acheminement les eaux refoulées entre les bassins sud et nord de la capitale. Et l’autre de 1,7 km servira à acheminer les eaux refoulées depuis le bassin nord vers le canal existant à N’Djari.

A côté de ça, il sera aussi question de construire et d’équiper une station de pompage au niveau de chaque bassin de rétention et le renforcement de l’actuelle station de Lamadji constituent le troisième objectif du projet.

Pour l’Ambassadeur de France au Tchad, Philippe Lacoste, à l’issue de ces travaux les impacts attendus pour la population sont multiples. « Les 200 habitants, des 7ème et 8ème arrondissements ciblés par le projet auront un environnement plus sain durant les saisons pluvieuses », précise-t-il.

Précisons que ce projet qui prend en compte la question sanitaire de la population. « Ces réalisations permettront de baisser les maladies hydriques, infectieuses et vectorielles grâce à la réduction des eaux stagnantes mais aussi d’atténuer les conséquences matérielles et financières des inondations au niveau des commerces. Les réalisations vont accroitre l’attractivité économique dans cette zone », annonce-t-il.

Selon le ministre de l’aménagement du territoire, du développement de l’habitat et de l’urbanisme, Achta Ahmat Brémé, « le plan est élaboré conforment aux normes internationales en matière de déplacement involontaire d’une tranche de la population. Des dispositions sont prises pour dédommager les personnes qui ont réalisé des investissements sur leurs terrains mais procéder à la réinstallation de tous ceux qui ont été impactés par les travaux sur des nouvelles parcelles à Adinew dans la commune du 7ème arrondissement », clarifie-t-elle.

 

 

Coupe d’Afrique du slam poésie : N’Djamena accueille la compétition

Depuis le 06 novembre 36 pays du continent s’affrontent avec comme pour seule arme les mots. Cette compétition est une initiation de l’association Coupe d’Afrique du Slam Poésie.

 

Cette première édition regroupe 36 pays africains représentés chacun par un candidat.   On cite entre autres le Cameroun, le Maroc, l’Egypte, la RDC, le Burkina Faso, l’Angola, le Tchad… La Coupe d’Afrique du Slam Poésie (CASP) a été initiée en réponse à une réelle volonté de renforcer les synergies et les collaborations panafricaines. Elle se tiendra sur une semaine, du 05 au 10 Novembre 2018 au village artistique sis à l’espace Talino Manu de N’Djamena.

Le CAPS est inspiré du festival « Ndjam S’enflamme en slam » organisé chaque année depuis 2014 par l’artiste Didier Lalaye alias Croquemort.

Le représentant du Ministre du développement touristique, de la culture et de l’artisanat Deyta Patrick, se réjouit de cette initiative qui, selon lui, est une première dans l’histoire de l’Afrique avant d’ouvrir les festivités de la coupe.

Le président du comité d’organisateur Didier Lalaye  a souligné le caractère important de l’histoire et les difficultés rencontrées par les organisateurs.

Le Slam est une branche musicale qui fait place aux mots, à la poésie et célèbre ces derniers. Il est devenu une expression culturelle très importante dans plusieurs pays d’Afrique. Il est la liaison entre l’art de la musique et la poésie.

Tchad : N’Djamena envahit par les eaux

Dans certains quartiers de la ville, les habitants sont obligés d’utiliser des pirogues pour se rendre d’un lieu à un autre.

 

Les pluies diluviennes qui se sont abattues ces derniers jours sur la capitale tchadienne ont fait au moins un mort et des dégâts matériels. A Walia le quartier sud dans le 9ème arrondissement, nombreuses sont les familles qui se retrouvent sans abris.

La montée des eaux des deux fleuves Chari et Logone ont rendu difficile la vie aux habitants du quartier qui ont du mal à se déplacer. Les eaux sont entrées jusque dans les maisons. Le quartier Dingangali, toujours dans le 9ème arrondissement, est lui aussi menacé par les eaux.

Pour le maire de la commune du 9ème arrondissement, Mahamat Kerimah Saleh, le problème c’est le manque d’infrastructures et selon lui la commune n’a pas de moyens.

Dans certains quartiers comme le 7ème et le premier arrondissement, les populations utilisent des pirogues pour accéder à leur maison. Le mois dernier une femme a été tuée à Walia suite à l’effondrement d’un mur qui n’a pas résisté aux eaux.

 

 

Commune : N’Djamena fait le grand nettoyage

La journée de jeudi 30 août a été consacrée au nettoyage et de mise en terre des plants dans la capitale tchadienne.

 

La délégation générale du gouvernement auprès de la commune de N’djamena a organisé une journée de nettoyage et de mise en terre des plants ce jeudi 30 août 2018. Ce sont l’enceinte de la délégation générale du gouvernement auprès de la commune de N’djamèna, les communes du 2e, 3e et 10e arrondissement qui ont bénéficié de cet acte citoyen.

Dans l’enceinte de la délégation générale du gouvernement auprès de la commune de N’djamèna et le local du 2e arrondissement, le délègue général du gouvernement auprès de la commune de N’djamena, Dago Yacoub, la Maire Mariam Djimet Ibet, le commandant de légion par intérim Abderaman Mahamat et le commissaire central, Achim Haroun, ont passé un coup de balai et mis en terre des plants. Un accueil très chaleureux a été réservé à la délégation.

« Il faut au moins 200 plantes par arrondissement »

Dans le 3e arrondissement, c’est devant l’hôtel Hilton que le délègue général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena et sa délégation ont mis en terre les plants et passé des coups de balais. Dans le 10e arrondissement, c’est au cimetière de Lamadi que la délégation a mis en terre des plants. Au retour du cimetière de Lamadi, la délégation s’est arrêtée à la station de pompage pour constater le fonctionnement de ladite station. Elle s’est également arrêtée au rond-point Hamama ; cet axe est dégradé par les conducteurs des gros porteurs qui transportent du sable. A cet effet, le délégué général du gouvernement leur a donné un délai d’une semaine pour arranger l’axe. Dans le cas contraire, ils seront délogés et installés hors de la ville de N’Djamena.

Animaux errants, eaux usées

Selon le délégué général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena, Dago Yacoub, la journée du 30 août est organisée pour accompagner l’initiative des jeunes et du couple présidentiel de planter des arbres et de nettoyer la ville. Selon lui, « ce geste doit être un exemple et il doit être suivi dans toutes les institutions du Tchad. Il doit également être suivi par tout le monde, chacun doit au moins planter deux arbres dans sa vie. Tout le monde a l’obligation de nettoyer sa maison et donc nettoyer autour de soi est aussi une obligation ».

« Chaque commune de N’Djamena doit accomplir ce geste citoyen, il faut au moins 200 plantes par arrondissement ; chaque maire, chaque chef de carré doit accomplir ce geste », a-t-il relevé.

Le délègue général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena a expliqué que le bétail ne doit plus errer dans la rue sinon il sera saisi. Par ailleurs, les citoyens qui versent de l’eau sale dans les rues doivent mettre fin à cette pratique. « La population a tendance à dire que c’est à la mairie de nettoyer la ville, mais la mairie c’est toute la population et donc chacun doit nettoyer son entourage pour rendre la ville propre », a-t-il souligné.

Hadj 2018 : les derniers pèlerins ont quittés N’Djamena

 

Ce mercredi 15 août, le dernier vol du Hadj 2018 a quitté N’Djamena pour la Mecque. Cette année, ce sont au total 5.000 Tchadiens, candidats au pélérinage, qui sont acheminés vers la Terre Sainte de l’Islam. Du 04 au 14 août, au total, 17 vols en raison de 2 à 3 par jour ont suffi pour évacuer tous les pélérins. Il a fallu l’appui du chef de l’Etat pour que 1.000 pélérins s’ajoutent aux 4.000 prévus au départ.

« Toute l’équipe qui m’a accompagné à travailler d’arrache-pied, nous n’avons connu aucune réticence du côté de ceux qui nous accompagnent et aussi tous les pélérins ont été disciplinés » se réjouit le président de la commission du Hadj Idriss Doukouni. Ainsi, Chaque pélérin tchadien a droit à 50 kilos en plus de 12 kilos de bagage à main. Pour bien accomplir le Hadj qui est l’un de cinq Piliers de l’Islam, le président de la commission demande aux pélérins d’être assidus à cette méditation et d’accomplir cet acte religieux avec beaucoup d’abnégation.

Afrique centrale : N’Djamena accueille une rencontre sur la dracunculose

Celle-ci a débuté depuis le mercredi 15 aout et a pour but de mettre sur pied des méthodes pour renforcer la surveillance contre la maladie dans cette partie du continent.

 

Le ministère tchadien de la Santé organise depuis mercredi à N’Djaména une réunion internationale transfrontalière sur le renforcement de la surveillance, l’intervention et l’éradication de la maladie du ver de Guinée en Afrique centrale.

Cette maladie demeure une préoccupation des systèmes de santé du Cameroun, de la Centrafrique et du Tchad, même si sur l’ensemble de ces trois pays, où la maladie est endémique, seul le Tchad a enregistré des cas humains. Au cours de l’année 2018, cinq cas humains, 841 infections chez les chiens et 17 autres chez les chats y ont été notifiés, selon des données du ministère de la Santé.

« Le risque de la réintroduction de la maladie du ver de Guinée (…) reste élevé en raison de la transmission en cours au Tchad. Ce risque est d’autant plus important que l’épidémie inexpliquée de la maladie (…) au Tchad est présente chez les humains et chez les animaux, principalement chez les chiens, mais aussi les chats », a déclaré le docteur Jean Bosco Ndihokubwago, représentant de l’OMS au Tchad.

« Il est donc urgent de renforcer la surveillance à la frontière commune entre le Tchad et ses voisins », a-t-il ajouté.

La rencontre de N’Djaména, organisée sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), vise à identifier les faiblesses et les défis liés à la réalisation des activités transfrontalières et à renforcer la surveillance de la dracunculose, tout en examinant, pays par pays, les activités spécifiques de lutte contre la maladie.

Tchad : N’Djamena ville sale ?

Plusieurs jours après l’ultimatum lancé par le Chef de l’Etat Idriss la situation en terme d’insalubrité ne semble pas améliorer.

 

N’Djamena, capitale tchadienne, est sale en cette saison des pluies. Dans les dix communes d’arrondissements et la mairie centrale, le constat est le même. Une situation déplorée par le président Déby au cours d’une rencontre qu’il a eu avec ces autorités communales. Il leur a donné 72 heures d’assainir la ville.

« La situation dans les communes des 10 arrondissements est en tout identique, sinon pire. Je ne comprendre pas pour quoi ? Je vous donne 72 heures pour réparer le mal. Pas d’ordures dans les caniveaux et pas d’ordures qui bouchent les rues bitumées », a déclaré le président tchadien.

Trois semaines après cette sévère mise en garde d’Idriss Déby Itno aux chefs des communes d’arrondissements de la ville de N’Djamena, rien n’est fait sur le terrain. Des ordures curées des caniveaux et des tas d’immondices ne sont pas dégagés et les rues ne sont pas aménagées. La situation rend la ville désagréable alors que les hautes autorités rêvent de faire de la capitale tchadienne, la vitrine de l’Afrique centrale.

Ironie du sort, ces élus locaux jouent la prolongation comme les députés de l’Assemblée nationale puisque leur mandat a pris fin depuis avril 2016. Ces élus locaux ne se rendent pas compte que la ville est sale. Il a fallu cette interpellation pour qu’ils organisent une tournée afin de s’enquérir des réalités du terrain.

« Ensemble avec les dix maires d’arrondissements et la mairie centrale, nous sommes tous aujourd’hui sur le terrain pour constater et donner des instructions fermes », explique Djimet Ibet, maire de la ville de N’Djamena.

« Nous allons continuer à fermer les dalles, enlever les terres curées parce que la ville est sale ».

Après la mise en scène de Mme le maire de la ville de N’Djamena et les 10 chefs des communes d’arrondissements, le constat est toujours le même.

Quelques citoyens interrogés par VOA Afrique, affirment que ces élus locaux sont défaillants.

« Je pense que l’ordre donné par le président n’a pas du tout été respecté. Le bassin de rétention dans le 7e arrondissement a débordé », témoigne un Tchadien.

« Quand il pleut, mon oncle n’arrive pas à sortir sa voiture. Il va au travail à pied », affirme cet autre citoyen.

Pour le maire de la commune du 7e arrondissement, l’un des plus vastes de la capitale, le travail est en train d’être fait sur le terrain avec les moyens de bord.

Allaïssem Siadmadji demande aux citoyens d’aider les autorités municipales dans l’assainissement de la ville, expliquant que « nous avons curé les caniveaux, nous avons également cassé l’embouchure entre les grands canaux et les bassins de rétention » et affirme que « parce qu’il y a des gens qui jettent les ordures dans les caniveaux, ils créent des problèmes ».

Selon la loi du 15 juillet 2005, portant statut particulier de la ville N’Djamena, toutes les communes d’arrondissements y compris la mairie centrale ont bénéficié chacune d’une autonomie de gestion.

Cette même loi définit les compétences entre les communes d’arrondissements et la mairie centrale.

Malheureusement, chaque période d’hivernage est considérée comme un cauchemar pour les habitants des quartiers périphériques de N’Djamena.

Tchad : 883 arbres plantés au cimetière de Toukra

Sur une initiative du botaniste tchadien Lagmet Hargueh, à travers le projet « Semaine verte », des jeunes de N’Djamena ont donné de peur temps pour l’environnement.

 

Rendre meilleur l’environnement du  cimetière, c’est le principal souci qui  a motivé ces jeunes de différents quartiers de N’Djamena. Environ 50 jeunes et personnes de bonne volonté sont sortis pour cette action et au total, 883 arbres sont plantés à cet effet. Pour le botaniste, Lagmet Hargueh, par ailleurs initiateur de cette semaine verte, « permettre aux gens qui viennent pour les enterrements d’avoir de l’ombre où s’asseoir est la principale raison qui a donné naissance à cette action citoyenne.»

Présent au lancement de ladite semaine, le chef du quartier de  Ngonba dans le 9ème arrondissement de la ville de N’Djamena, Betelem Jérémie a saisi l’occasion pour remercier ces jeunes et personnes de bonne volonté sortis massivement apporter leurs contributions pour la réussite de cette initiative. « Nous ne nous sommes pas bien préparés mais pour les prochains jours, nous ferons de notre mieux pour mobiliser plus de jeunes de notre quartier, car c’est nous les premiers bénéficiaires », rassure-t-il.

Comme le chef du quartier, quelques habitants du quartier Toukra ont également participé à cette noble action. « C’est une très bonne initiative et nous allons nous en approprier, parce que beaucoup qui sont là, ne sont pas de ce quartier….donc la responsabilité nous revient pour prendre soin de ces arbres », a déclaré l’un d’eux.

Bon à savoir, cette action citoyenne dénommée « Semaine verte » n’est qu’à sa première édition et prendra fin le 12 de ce mois.

N’Djamena : Mariam Djimet Ibet annonce des mesures dans son arrondissement

Ceci vient à la suite de la mise au point du Président de la république qui avait donné 72 heures aux maires pour se raviser.

 

La maire de N’Djaména a fait ce samedi 28 juillet 2018, à son bureau, un point de presse relatif à la mise en œuvre des points issues de la communication du président de la République à l’endroit des maires de la capitale. Mme Mariam Djimet Ibet a fait le bilan des 72 heures données par le chef de l’Etat et annoncé les mesures prises pour résoudre les problèmes.

La maire de N’Djaména indique qu’après une rencontre avec les 10 maires d’arrondissements autour du délégué général du Gouvernement, ils se sont mis très rapidement à traduire dans les faits les préoccupations du chef de l’Etat. Elle cite entre autres, l’enlèvement systématique des dépôts sauvages d’ordures, le curage des caniveaux, la mise en marche permanente des stations de pompage, l’éclairage public, la réduction de l’effectif du personnel et la libération des espaces et réserves appartenant à l’Etat.

Sur l’enlèvement des ordures, Mme Mariam Djimet Ibet renseigne que tous les maires des communes ont décidé de revoir la stratégie de collecte des déchets dans la ville de N’Djaména. « Plusieurs équipes ont été déployées dans les différentes communes pour enlever les ordures entassées dans certains endroits et éliminer également les dépôts sauvages. A long terme, la commune de N’Djaména envisage entreprendre une étude de faisabilité sur la gestion des déchets avec les partenaires afin de les résoudre de manière durable », annonce-t-elle.

Abordant l’aspect sur le curage des caniveaux, la maire de N’Djaména, reconnaît que le problème est bien réel, car certaines entreprises bénéficiaires du marché de curage, faute de paiement, n’ont pas pu honorer leur engagement.  Toutefois, elle assure que des instructions ont été données aux entrepreneurs de corriger les manquements. Jusqu’à ce matin, rassure-t-elle, les travaux avancent bien. « Les caniveaux non curés sont en train de l’être, les terres issues de ces curages sont enlevées, les stations de pompage fonctionnent normalement exceptées celle de Sabangali dont les travaux de réparation sont en cours », précise Mme Mariam Djimet Ibet.

Concernant la réduction de l’effectif du personnel communal, la maire de N’Djaména, informe qu’une commission est composée des représentants de l’administration et ceux des partenaires sociaux pour faire des propositions objectives aux fins de réduire l’effectif et partant la masse salariale. Les conclusions des travaux de cette commission ainsi que les recommandations seront exécutées comme telles, martèle Mme Mariam Djimet Ibet.

Sur les réserves de l’Etat occupées anarchiquement, le bourgmestre de N’Djaména rapporte que des décisions ont été également prises dans ce sens. Il s’agit entre autres de vérifier et recenser toutes les réserves, de renforcer les mesures tendant à la protection et à la conservation des réserves et interdire toute attribution.

Outre ces points, la maire de N’Djaména explique que d’autres préoccupations ont été soulevées, notamment la sécurité. A cet effet, rapporte-t-elle, un plan d’urgence pour l’éclairage public est en cours d’élaboration. « Avec la SNE, nous ferons de notre mieux pour que la ville soit éclairée » promet Mariam Djimet Ibet. D’après elle, des instructions ont été également données pour accroître le dispositif sécuritaire dans les différents marchés, mosquées, églises et autres lieux de rassemblement public.

 

 

N’Djamena : les enseignants appelés à ne pas reporter les notes des élevés

Le Syndicat des enseignants du Tchad a au cours d’une Assemblée générale tenu le 23 juillet dernier demandé aux enseignants de la capitale de ne pas remplir les bulletins de note.

 

C’est la cour de l’école du centre de N’Djamena qui a servi de cadre à la tenue de cette rencontre évaluative. A l’ordre du jour, la question de remplissage des bulletins des classes intermédiaires. Les enseignants fustigent l’attitude de leur ministère de tutelle qui a instruit les chefs d’établissement publics de remplir les bulletins de notes pour commencer une nouvelle année scolaire d’ici le 15 septembre prochain.

Le secrétaire général du SET pour la ville de N’Djamena appelle ses collègues qui ont désisté d’aller surveiller les différents examens de revenir à la légalité. Pour lui, la récréation est terminée.

Les enseignants présents à l’AG s’interrogent sur les notes avec lesquelles il faut remplir les bulletins. « Aucune composition de classe n’a été organisée et le ministère de l’éducation demande le remplissage des bulletins? » s’interroge dame Deneroh Ouldah enseignante du primaire. Un autre enseignant se demande si le conseil d’orientation s’est réuni pour orienter les élèves des classes littéraires ou scientifiques. Les élèves vont-ils passé en classe supérieur sans note? Des notes seront-elles attribuées à ses élèves? Ce sont des questions qui taraudent les esprits des enseignants en grève.

Pour le SET de la commune de N’Djamena, la lutte syndicale continue jusqu’à satisfaction totale. Il appelle au boycott du remplissage des bulletins de notes.

 

 

N’Djamena : Idriss Deby dénonce le mauvais travail des maires

Les maires des différents arrondissements de la capitale se sont réunis ce 23 juillet au Palais présidentiel.

Idriss Deby n’a pas fait dans la langue de bois. Il donne trois jours aux maires de la commune de N’Djamena pour régler tous les dysfonctionnement qu’on observe dans la capitale. D’entrée de jeu il a fait comprendre à ces élus ses intentions en les convoquant : « Je vous ai convoqué ce matin pour constater pour le déplorer, qu’aussi bien la commune de la ville que les dix communes d’Arrondissement de N’Djaména n’ont montré la pleine mesure de leur capacité à satisfaire les légitimes attentes des populations de notre cité capitale ».

Le Président de la République a utilisé un ton péremptoire pour faire comprendre aux maires le rôle important qu’ils doivent jouer auprès de leurs administrés. Il a énoncé un à un les problèmes que rencontre les populations des dix arrondissements de N’Djamena. « Les caniveaux et la plupart des canaux de drainage des eaux pluviales, les bassins de rétention d’eau, stations de pompage d’eau sont tous bouchés exposant ainsi, la population à toutes sortes de maladies dont notamment le paludisme et le choléra.

A côté de ça il dénonce aussi le fait que « le parc automobile et les matériels de la voirie municipale sont quasiment-inexistants », « les tracto-pelles, caterpillards, corbillards, bennes de ramassage de sable, camions poubelles de « N’Djamena Nadif  » bacs à ordures etc.…ont pratiquement disparu »,  « Les lampadaires ne sont pas du tout éclairés la nuit, plongeant N’Djamena dans une obscurité totale ».

Et tous ces problèmes surviennent parce que « les recettes de la mairie vont à 90% dans les poches des individus véreux bien identifiés dont le souci principal est de vider systématiquement, les caisses de la mairie ». Mais aussi à case d’un problème de communication entre personnel de mairie et les « relations souvent conflictuelles entre les maires et conseillers municipaux ».

Pour faire face à toutes ces difficultés, Idriss Deby Itno préconise entre autres, de diminuer de manière drastique les effectifs ; de revoir en baisse les indemnités et salaires ; de cesser avec les missions improductives à l’extérieur du pays, des responsables de la Mairie centrale et enfin toutes les niches de recettes de la Mairie doivent être visitées.

 

 

 

Tchad : les N’Djamenois, les pieds dans l’eau

Une forte pluie s’est abattue sur la capitale tchadienne vendredi dernier. Celle-ci a duré environ sept heures de temps.

 

N’Djamena a connu sa plus grande journée pluvieuse depuis bien longtemps vendredi dernier. La pluie a débuté très tôt dans la matinée. Elle a contraint plusieurs habitants à rester chez eux. La circulation était quasiment impossible.

C’est autour de huit heures du matin que les pluies diluviennes ont commencé, obligeant ainsi beaucoup des habitants à rester chez eux. La ville a repris son cours normal dans la mi-journée, mais les pieds dans l’eau. Beaucoup des quartiers et de principaux axes de la capitale sont inondés. Les rues sont remplies de boues argileuses et très glissantes.

Les risques de noyade étant importants, les tchadiens étaient obligés de rester à la maison. De toute façon, ils n’y pouvaient rien, puisque tout était dans l’eau. Tous les grands axes de la ville étaient envahis par les eaux. Le courant étant aussi coupé, certains quartiers ressemblaient à des marigots. Ce n’est que dans la soirée que la ville a repris petit à petit son cours normal. Le matin de samedi, les rues de N’Djamena étaient boueuses et glissantes.

Les routes bitumées ne disposent pas de caniveaux pour dégager les ruissellements. Résultat, l’eau stagne sur les grands axes. Plusieurs avenues de la capitale ressemblent à des marigots. Les quartiers périphériques sont eux coupés du centre-ville. Heureusement, aucune perte en vie humaine n’a été déclarée. On relève juste des dégâts matériels.

N’Djamena : la recrudescence de l’insécurité préoccupe le gouvernement

Le sujet a été au cœur de la rencontre qui a réuni le Délégué général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena et les chefs de service déconcentré de l’état ce 28 juin.

 

Une rencontre a réuni ce 28 juin 2018 au CEFOD, le Délégué général du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena et les chefs de service déconcentré de l’état. La recrudescence de l’insécurité a occupé une bonne place dans les échanges.

L’objectif de cette réunion est la recherche collective de solution aux problèmes de santé, d’éducation, de cohabitation pacifique et surtout de sécurité dont fait face la population tchadienne de N’Djamena. Pour le Délégué, c’est « ensemble que nous pouvons combattre l’insécurité qui sévit dans notre localité ».

Par ailleurs, cette rencontre était un appel à la population de s’impliquer. « Nous ne sommes pas diffèrent, la sécurité, les responsables de la sécurité, la police, la gendarmerie, les gardes nationales, les renseignements généraux, ils sont issus de cette population, ils sont des nôtres donc nous n’avons pas le droit de laisser faire. J’appelle les délégués des quartiers, les maires, les administrateurs délégués, les chefs de quartier de faire de la sécurité leur problème personnel, les victimes sont les nôtres » déclare Dago Yacouba.

À travers cette rencontre qui a également réuni les représentants de différentes couches socioprofessionnelles, le Délégué rappelle les recommandations de la 4e république que l’assistance doit s’approprier pour l’intérêt du peuple tchadien en général et celui de N’Djamena en particulier.

En effet, la ville de N’Djamena connait une recrudescence d’acte de violence, il ne se passe pas une journée sans qu’un acte d’insécurité ne soit signalé.

 

N’Djamena: les stations-services snobées

Depuis quelques mois déjà, les rues de la capitale sont envahies par l’essence venue des pays voisins et acheminé de manière illégale sur le sol tchadien.

 

Trois déjà que le phénomène dure. Des vendeurs  à la sauvette d’essence ont pris d’assaut les rues de N’Djamena. Ils vendent leur produits dans des bouteilles d’un ou d’un litre et demi. Et le prix plutôt alléchant attire de nombreux client.

En effet, au lieu de 590 FCFA (prix légal), il vous faut débourser la somme 500 FCFA pour avoir une litre d’essence chez ses vendeurs. Une réduction qui ne fait pas du tout les affaires des stations-service. En effet ceux-ci sont de plus en plus boudés par les clients. Si bien que leur principal produit en termes de vente aujourd’hui est devenu le gasoil. Et la nature plus tôt douteuse de la provenance de cet essence ne semble pas déranger les consommateurs.

C’est en début d’année que ce phénomène a connu un essor au Tchad. En effet, après l’application de finance de 2018, le prix du carburant à la pompe ont connu augmenté. Une hausse de l’ordre de 8,9% pour le super et de 3,8% pour ce qui est du gasoil. Toute chose qui n’avait pas plu aux automobilistes. D’ailleurs à la suite de ceci, les transporteurs avaient annoncé une grève de deux jours. Mais celle-ci n’avait finalement durée qu’une journée, après une rencontre les transporteurs et le gouvernement.

Mais le prix du carburant n’ayant pas baissé depuis, malgré les promesses du ministre du Pétrole et de l’Energie, Béchir Madet, les vendeurs à la sauvette ont vu là un filon à exploiter. Et bien que les forces de l’ordre et de sécurité en aient après eux rien n’y change.

En effet, depuis le 28 mai dernier, la police municipale, la gendarmerie et de la police nationale, ont décidé d’aller en guerre contre ses vendeur. Ils les pourchassent à travers la ville. Le maire, Mariam Djimet Ibet a d’ailleurs promis de sanctions sévères envers ceux qu’ont arrêtera.

« La vente du carburant à la sauvette a été interdite par un arrêté municipal de 2007. Le carburant est inflammable, et son exposition au soleil est un grand danger pour la population. Cette vente illicite menace les stations-services, la raffinerie et l’économie nationale », explique t-il.

 

N’Djaména: l’ADC sensibilise sur le tabagisme

L’association a animé le 19 juin dernier une réunion de sensibilisation sur la lutte anti-tabac. Celle s’adressait aux responsables des différentes mairies de la capitale tchadienne.

 

En partenariat avec la mairie centrale de N’Djaména, l’Association des Droits des Consommateurs (ADC) organisée une rencontre avec les responsables de toutes les mairies de la ville le 19 juin. Cette réunion avait pour but de les sensibiliser sur leur rôle dans la mise en œuvre de la lutte anti-tabac prévu par le gouvernement.

Cette lutte notamment par le combat des actions de l’industrie du tabac. En effet, le phénomène de tabagisme prend de plus e plus de l’ampleur au Tchad.  « De nos jours, le tabagisme est considéré comme la pandémie du 21e siècle. En effet, toutes les huit secondes, un nouveau décès est enregistré quelque part dans le monde à cause du tabagisme », souligne le maire adjoint de la ville de N’Djaména.

Pour le Secrétaire général de l’ADC, Daouda Alhadji Adam, le plus inquiétant  « c’est le phénomène de la consommation de chicha ». Et malgré les efforts du gouvernement, il va grandissant. D’ailleurs pour endiguer la consommation de tabac dans le pays, le Tchad  a été le premier pays d’Afrique sub-saharienne à avoir apposé des avertissements santé chocs composés d’une photo et d’un texte sur les 70% des deux faces principales des paquets autorisés à la vente au Tchad. Mais cela ne semble pas dissuader les fumeurs.

En outre en 2010, le gouvernement a élaboré une loi anti-tabac qui s’est fixé trois objectifs: réglementer la consommation des cigarettes et autres produits du tabac, ainsi que toutes autres matières y afférentes; déterminer l’étendue de l’interdiction de fumer dans les lieux publics ou recevant du public afin de protéger les populations tchadiennes, en particulier les jeunes, contre les effets nocifs liés à l’usage du tabac; et sensibiliser la population sur les dangers de l’usage du tabac et l’exposition à la fumée du tabac. Malgré cette loi les lieux publics sont toujours assaillis de fumeurs.

 

Circulation: l’anarchie sur nos routes

Il devient de plus en plus difficile de se déplacer sur les routes de la capitale tchadienne et ceci aussi bin qu’on soit piéton qu’automobiliste.

 

Dans la capitale tchadienne, N’Djamena, la conduite n’est pas une partie de plaisir. Piétons et conducteurs sont tous d’accord que l’usage des infrastructures routières donne des « maux de tête ». Des feux tricolores qui affichent orange pour tous les sens ou qui ne fonctionnent plus, des passages piétons devenus invisibles avec le temps, des indications sur la chaussée qui sont illisible.

Sur l’avenue Bokassa, au niveau des feux de signalisation. Ricardo Djasnadji, conducteur nous avoue que pour avoir une bonne circulation dans la ville, il faut du civisme, mais aussi des infrastructures adéquates. « C’est un véritable parcours du combattant la circulation à N’Djamena surtout aux heures de pointe. C’est énervant, les piétons traversent n’importe comment on dirait qu’ils n’ont plus peur des voitures. Et les conducteurs de moto, ah ils exagèrent. ». « Vous voyez ! avec ça vous parler de conduite facile dans cette ville » nous lance-t-il en montrant du doigt un piéton qui essaie de traverser alors que le feu pour piéton est rouge. Les feux de signalisation de plusieurs axes sont en panne ou endommagé.

Faut remarquer que ce feu de signalisation ne suffit pas, puisque ce piéton traversait hors des passages dédiés aux piétons. Un autre homme qui a fait la même chose nous confie qu’il ne savait pas qu’il y avait des passages pour les piétons sur le goudron. « Je n’ai pas vu des traces sur le goudron. Et les voitures étaient aux arrêts quand je voulais traverser je n’avais pas vu que le feu était vert pour eux » déclare-t-il.  Comme eux, certains Tchadiens traversent souvent le goudron n’importe où sur la chaussée, parfois à quelques mettre des passages pour piétons. Mais il faut noter que les passages piétons sont inexistants sur certains goudrons ou encore se sont effacés avec le temps.

N’Djamena: la grève largement suivie

La centrale syndicale revendicative a lancé un appel à la grève illimité dans tous les secteurs du service publique afin de protester au non-respect d’un accord signé avec le gouvernement.

 

Tôt ce matin à N’Djamena, aux heures des pointes, la circulation est fluide, pas assez des véhicules qui sont pressés à se rendre au boulot.

Les enseignants des écoles et lycées publics ne se sont pas présentés dans les salles de classe. Au lycée Felix Éboué, les élèves sont dans la cour, d’autres en train de jouer au basket.

Du côté de l’université de N’Djamena, les bus de transport des étudiants circulent, mais les enseignants aux premières heures des cours, ne sont pas là.

Dans les hôpitaux et centres de santé, un dispositif de service minimum est instauré. Ces services minimums sont dans les urgences, dans les services de réanimation et à la maternité, etc.

Les services de sécurité sont mobilisés à cet effet pour des éventuels débordements des étudiants et élèves. C’est le cas d’une petite manifestation des étudiants devant les facultés d’Ardepdjoumal et le lycée Brahim Itno de Farcha où la police a eu a tiré de lacrymogène pour les dispersés.

 

Quand les pluies donnent du travail aux jeunes !

Des jeunes sans emploi se livrent depuis une semaine, au curage des caniveaux dans la commune d’arrondissement du 2e

La saison pluvieuse est une bénédiction pour les jeunes sans emploi au Tchad. Elle leurs permet d’être recrutés pour le curage des caniveaux bouchés par toute sorte de débris entrainés par les eaux des pluies.  Munis des pelles, râteaux, pioches et autres, ils s’activent dans une ambiance joviale. On retrouve parmi ces jeunes des élèves, des étudiants et même des diplômés d’université. Ce travail de curage des caniveaux auquel ils se livrent à longueur de journée leur permet d’avoir de quoi survivre. « Nous gagnons notre vie grâce aux petits travaux par-ci par-là. Dès qu’on a constaté que les curages des caniveaux ont débuté nous nous sommes aussitôt lancés » disent-ils unanimement.

Le travail est payé à la fin de chaque curage et le prix dépend de la longueur et de la profondeur des caniveaux, selon ces jeunes travailleurs. Et l’un d’eux M. Barka Dividi  confie : « Si c’est 10 ou 20 caniveaux, on fait le prix de gros. Parfois le caniveau est très vaste, petit ou profond. Y’a aussi les caniveaux V non construits. Là on peut travailler peut-être 1 mètre à 600 f ou 1 mètre à 300 f. ça dépend de la négociation. Si c’est beaucoup bouché, le prix s’élève, si ce n’est pas assez bouché, le prix baisse aussi ».

Ils sont au nombre de 10 et ils habitent tous le neuvième arrondissement mais, tous les matins ils se rendent au 2e arrondissement pour travailler. Ils commencent aux environs de 7h et rentre le soir à 17h. Depuis une semaine, ils sont au four et au moulin. Ils nettoient les saletés engouffrées dans les caniveaux du 2e arrondissement, précisément au quartier Djambal Bahr, sur la rue Béhagle, ainsi que ceux de l’avenue Charles De Gaule. D’après leur chef de groupe, Biokandji Bidel, la voirie se chargera de ramasser les résidus des caniveaux mis de côté, dès qu’ils seront secs.

Par ailleurs, ce dernier explique qu’ils ne sont pas de ceux-là qui sont payés à la fin de chaque mois, mais ils sont plutôt payés à la fin de chaque contrat. « Nous on a l’habitude d’aller à la voirie chercher le travail là-bas. Nous cherchons les démarcheurs qui travaillent à la voirie, et puis ceux-là nous trouvent des contrats et ils font appel à nous pour travailler en nous donnant les matériels nécessaires de travaux ». Comme la plupart des jeunes sans-emploi à N’Djaména, ils sont contraints d’effectuer ces types de travaux depuis près de 10 ans, afin d’assurer leur survie.

 

Tchad-Cameroun-Centrafrique: vers un guichet unique pour gérer le transport routier

Un total de 655 millions de dollars a été mobilisé par la Banque Mondial ces dix dernières années concernant les corridors Douala-Bangui et Douala-N’Djamena

Les Etats camerounais, tchadien et centrafricain se préparent à mettre sur pied un guichet unique de gestion du transport. Exécuté avec l’appui de la Banque mondiale, ce projet devrait permettre de faciliter les flux sur les corridors routiers Douala-Bangui et Douala-N’Djamena et d’améliorer les solutions d’investissements et les capacités des administrations douanières des trois pays.

Les autorités camerounaises, tchadiennes et centrafricaines entreprennent des actions communes pour faciliter le déplacement de leurs concitoyens le long des corridors Douala-Bangui et Douala-N’Djamena. C’est dans ce cadre d’ailleurs que des représentants des trois pays et des experts de la Banque mondiale se sont réunis il ya quelqes jours à Douala au Cameroun, pour superviser sur le terrain les avancées du projet de guichet unique pour la gestion du transport entre les trois pays.

D’ailleurs, le projet a déjà bénéficié, tout au long des dix dernières années, d’une ligne de crédit de 655 millions de dollars de la Banque mondiale (environ 360 milliards 250 millions fcfa) devant permettre, dans les trois pays, d’améliorer la qualité des infrastructures, d’accroître les échanges et de renforcer l’intégration socio-économique par la libre circulation des biens et des personnes. Ce projet s’emploie aussi «à améliorer les capacités des administrations douanières du Tchad, de la Centrafrique et du Cameroun pour établir des marges plus aisées pour les transporteurs, pour la facilitation du transit», a expliqué Pierre Bonneau, un des experts de la Banque mondiale, dans une déclaration à l’agence Xinhua.

Par ailleurs, et dans le cadre de ce projet, la ville de Douala est un point stratégique : la métropole camerounaise permet au Tchad et à la Centrafrique d’avoir accès à la mer. Sauf que le port commercial de la ville présente encore quelques failles en termes de standards internationaux : de longs délais pour l’entreposage des marchandises sur les quais et des tarifs conséquents pour le stockage de ces dernières sur les sites d’exploitation. Des tarifs revus d’ailleurs à la baisse en janvier dernier pour aider à décongestionner le port.

Des travaux d’infrastructures routières importants

Pour ce projet de facilitation du transport et du commerce entre les trois pays, les infrastructures routières restent primordiales. «Nous étions principalement dans l’extrême-nord pour la reprise des travaux sur la route Mora-Dabanga-Kousseri qui est un élément important de ce corridor et qui sera le dernier chaînon manquant pour pouvoir retrouver l’entièreté de cette infrastructure logistique», a confié Pierre Bonneau.

Il s’agit d’une voie de 250 km reliant le Cameroun à la capitale tchadienne, N’Djamena. Longtemps entravés par les attaques répétées du groupe terroriste Boko Haram, les travaux sont désormais réalisés par le génie militaire camerounais pour un investissement de 61 milliards de francs CFA (environ 122 millions de dollars), dont 46 milliards (92 millions de dollars) apportés par la Banque mondiale et le reste, par l’Etat camerounais.

«Il y a déjà eu un progrès extrêmement important en termes de qualité de l’infrastructure. Que ce soit le long de Douala-N’Djamena ou de Douala-Bangui, on a maintenant des corridors qui ont quasiment entièrement été refaits. Il manque encore quelques sections, mais je dirais qu’on n’est plus très loin de l’objectif final d’avoir des corridors complètement intégrés», s’est réjoui Bonneau.

Le responsable a souligné que ces travaux ouvrent également la voie à des possibilités d’investissement. Le projet apporte «des solutions d’investissements sur les corridors routiers et ferroviaires entre Douala-Yaoundé-N’Djamena et Douala-Yaoundé-Bangui», a-t-il confié citant en exemple une route bitumée de 100 kilomètres entre N’Gaoundéré et Mbéré, dans le nord du Cameroun, qui vient d’être réceptionnée.

Hydrocarbure : prolifération de vente illicite d’essence à N’Djaména

Depuis près de deux mois, hommes, femmes et enfants vendent de l’essence à bas prix, dans les rues de N’Djamena. Ce carburant à bon prix provient des pays frontaliers au détriment de la raffinerie de Djarmaya et des stations-service.

En journée comme en soirée, ils abondent les bordures de routes, les entrées des hôpitaux, les marchés, les devantures des bars et même les ménages. D’aucuns sont alignés derrière la grande mosquée roi Fayçal de N’Djaména, sur l’axe du marché central menant au marché à mil. D’autres se placent sur la grande voie quittant le rond-point travaux en allant vers Farcha. D’autres encore se tiennent devant l’hôpital de la mère et de l’enfant, sans compter ceux-là qui se placent devant les bars dans les quartiers de la ville. Tenant en main des litres d’essences, chacun d’entre eux se démène pour avoir des clients. Des clients qui d’ailleurs, ne se font pas prier.

Ce sont, en général, des motos taximan communément appelés clandoman, des conducteurs des taxis et propriétaires d’engins à deux roues. Pour ce faire, ces vendeurs d’essence bon marché emportent avec eux les matériels nécessaires notamment un entonnoir et un tuyau leur permettant de tirer le liquide du bidon à l’engin. « Ces carburants proviennent du Nigeria et nous nous approvisionnons au niveau de la frontière du Tchad avec le Cameroun, à Kousséri ou encore au quartier travaux à Farcha » confie une vendeuse d’essence placée en face du marché à mil.

Cependant, à la question de savoir pourquoi les gens préfèrent-ils désormais acheter de l’essence avec ces vendeurs ambulants que dans les stations d’essence ? Mahmoud, un moto-taximan de la place fait savoir que cela est surtout dû au prix.  « Un litre d’essence vendu dans une station coûte 600fr, un litre et demi revient donc à 900fr, c’est cher. Tandis que les vendeurs ambulants eux, vendent un litre et demi d’essence à 750F pour 500F le litre, c’est tout bénéfique pour nous les clandomans et taximans » confie-t-il.

Néanmoins, certains vendeurs d’essence bon marché, témoignent que les tenanciers des stations-service d’essence se sentiraient menacés par eux. Ainsi, ils seraient de mèche avec les policiers voulant ainsi stopper cette vente illicite d’essence dans la ville. « La semaine dernière, les policiers nous ont chassés pendant que nous étions en train de vendre. Ils ont même réussi à arracher des bidons d’essence avec certaines vendeuses » confirme Adoumbeye, vendeuse d’essence. Toutefois, cela ne les empêche pas d’aller de ménage en ménage pour vendre leur essence.

Pour rappel, le gouvernement a augmenté le prix de carburants à la pompe sur toute l’étendue du territoire le 5 janvier 2018 en plein bras de fer social. En effet, le gouvernement tchadien dans la loi des finances 2018 a augmenté le prix du carburant. L’essence a augmenté de 50FCFA et le gasoil de 22FCFA. La nouvelle n’a pas fait l’unanimité, entrainant dans la foulée une grève.

Le Tchad a organisé la première édition de la foire internationale du rire

L’événement a eu lieu du 03 au 06 mai à N’Djamena.

N’Djamena a accueilli la première édition de la foire internationale du rire du 03 au 06 mai. Pendant quatre jours, des artistes comédiens nationaux et internationaux ont été réunis autour du rire (25 humoristes locaux et 06 étrangers). Une opportunité de détente pour une population tendue à cause de la crise au Tchad.

Cet événement a permis aux partenaires, opérateurs économiques, promoteurs et potentiels investisseurs d’échanger et de découvrir des opportunités autour du rire.

L’humoriste tchadien international, Mbaipou Dilapao Symphor, alias Kartsym, avait fait l’annonce de cet événement le 21 avril dernier au cours d’une conférence de presse. Il précisait alors que cette foire Internationale du rire vise à booster l’entrepreneuriat culturel, à renforcer les relations interpersonnelles, à guérir les cicatrices émotionnelles par le rire, et contribuer à améliorer le climat des affaires et l’investissement social au Tchad.

La foire a donc connu une couleur internationale grâce à la participation des groupes comme les Zinzins de l’art (Côte d’Ivoire).