Tchad : au moins 2 morts et des dizaines d’évadés dans une mutinerie

Deux détenus ont été tués au cours d’une mutinerie à la maison d’arrêt de N’Djamena, qui a éclaté après la suppression des parloirs pour empêcher la propagation du coronavirus dans des prisons surpeuplées.

« Il y a eu une tentative d’évasion d’une vingtaine de prisonniers à la suite du transfert d’un Egyptien à la maison d’arrêt de N’Djamena qui a créé la panique au sein des détenus », mais aussi le soulèvement de certains « après la décision de suspendre les visites familiales  pour empêcher la propagation du virus », a indiqué le ministre de la Justice du Tchad, Djimet Arabi. L’Egypte est l’un des pays du continent les plus touchés par le virus.

« Deux prisonniers ont été tués par balle réelle parce qu’ils tentaient de s’évader », a-t-il ajouté, précisant que « quatre avaient été blessés et quatre  s’étaient évadés ».

« Cinq détenus ont été tués par des forces de l’ordre », affirme de son côté, le secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme, Mahamat Nour Ahmed Ibedou. En outre, « une trentaine s’est évadée », affirme le responsable de cette ONG tchadienne, qui demande l’ouverture d’une enquête indépendante.

Avant même l’annonce officielle d’un premier cas de nouveau coronavirus jeudi, le Tchad a pris des mesures drastiques pour empêcher la propagation du virus sur son territoire. Notamment la restriction des visites dans les prisons, souvent surpeuplées et où « l’on craint une contamination générale », a précisé le ministre.

Dans cette maison d’arrêt, on dénombre « plus de 2.000 prisonniers », explique-t-il, pour une capacité « d’environ 500 détenus ».

Plus largement au Tchad, la propagation du virus est particulièrement redoutée alors que le pays manque cruellement de structures hospitalières, de matériel et de personnels soignants.

La suppression ces dernières semaines des parloirs dans les prisons de plusieurs pays à travers le monde, a entraîné des mutineries violentes, parfois meurtrières, comme en Italie ou en Jordanie.

Tchad : 201 prisonniers quittent Abéché pour Mongo

Ils sont environ 201 prisonniers qui ont été transférés de la prison d’Abéché pour celle de Mongo, mardi 08 octobre 2019.

Ces prisonniers transférés sont accusés d’avoir posés des « actes graves », et pour possession d’armes à feu pendant leur séjour à la prison d’Abéché. Des responsables de la province du Ouaddaï ont fait une déclaration à la presse locale mardi, pour annoncer le transfèrement de ces prisonniers.

Cette décision est arrivée à la suite de la mutinerie qui a eu lieu dans cette prison. C’est dans un gros porteur que ces 201 détenus ont quitté la ville d’Abéché avec un peu de retard car le débarquement de certains prisonniers n’avait pas encore été terminé. Il faut le dire, jusqu’à présent, l’accès à la maison d’arrêt d’Abéché reste impossible.

Dans un communiqué officiel du procureur de la République près le Tribunal de grande instance d’Abéché, le bilan de la mutinerie fait état d’au moins un mort et 16 blessés. Mais d’autres sources parlent de 6 détenus tués et 23 autres blessés.

Tchad : surpopulation à la prison d’Abéché

Les conditions d’incarcération étaient donc au cœur d’une mutinerie qui s’est produite ce lundi 07 octobre 2019, dans la prison d’Abéché.

Deux morts et au moins onze blessés, c’est le bilan d’une mutinerie qui a eu lieu le 07 octobre dans la prison d’Abéché. Cette situation serait la conséquence de la surpopulation de cette maison carcérale.

La prison d’Abéché, aujourd’hui abrite plus de 500 détenus en plein centre-ville. Selon un défenseur des droits de l’homme, des cellules conçues pour 40 personnes en accueillent deux fois plus. Le nombre de latrines est insuffisant, les repas peu variés, et certains détenus sont enchaînés alors que la loi l’interdit.

Les conditions d’incarcération pas terribles qui crée des tensions. Certains détenus ne conçoivent pas que certains dossiers avancent plus vite que d’autres. Ils se sont donc mutinés ce lundi, pour protester.

Prison d’Abéché : 2 prisonniers trouvent la mort lors d’une mutinerie

Ce lundi 07 octobre 2019, il y a eu des échange des coups de feu entre les forces de sécurité et les détenus à la prison d’Abéché.

Au moins 2 détenus tués et 11 autres blessés, c’est le bilan donné par une source judiciaire suite à la mutinerie qui a eu lieu le 07 octobre dans une prison à Abéché, dans l’est du Tchad. Il a fallu plusieurs heures à l’armée pour en reprendre le contrôle.

La mutinerie a commencé vers 9h30 (heure locale), et des coups de feu ont été entendus. Des témoins racontent que ces coups de feu ont été tirés par les forces de sécurité, mais également par des détenus à l’intérieur de la prison.

« Au total, on a entendu une vingtaine de coups de feu venus des deux côtés. Les militaires tirent ainsi que les prisonniers. Les militaires n’arrivent pas à maîtriser la situation », ajoute un témoin.

L’armée a été vite déployée et est parvenue à reprendre le contrôle de la maison d’arrêt au bout de plusieurs heures. Des détenus auraient également déclenché un incendie, peut-être un feu de poubelles, pour ajouter à la confusion. Cela aurait permis à quelques-uns de s’évader. Les évasions sont monnaie courante à la maison d’arrêt d’Abéché, où les prisonniers se plaignent souvent de leurs conditions de détention.