Tchad : MSF appuie la campagne de vaccination au sein de 15 campements

Le ministère de la Santé a initié avec l’appui de MSF une campagne de renforcement de la vaccination de routine au sein de 15 ferricks (campements) de nomades dans la ville de N’Djamena.

L’objectif est d’augmenter la couverture vaccinale au sein des populations nomades qui sont susceptibles de contenir un nombre important d’enfants ayant reçu zéro dose de vaccins et sous immunisés.

« Selon leurs habitudes de mobilité, ils arrivent en général à Ndjamena autour du mois d’Octobre, à la fin de la saison des pluies et repartent autour du mois de Juillet, après le début de la saison des pluies. Ces contraintes liées à la transhumance compliquent leurs accès aux soins de santé et services sociaux de bases », explique Jean Patrick Ouamba, Coordonnateur Médical de Médecins Sans Frontières au Tchad.

Cette campagne de vaccination de routine qui inclut le vaccin contre le tétanos pour les femmes entre 14 à 49 ans, permettra d’augmenter l’immunité collective et réduira le risque de transmission des maladies évitables par la vaccination telle que la rougeole dans la province N’Djaména.

Les équipes de MSF profitent aussi de cette occasion pour faire la distribution des moustiquaires aux populations nomades afin de lutter contre les piqures de moustiques et le paludisme au sein des campements nomades.

Enfin, la campagne est couplée avec le dépistage de la malnutrition chez les enfants en bas âge et l’orientation vers les centres nutritionnels existants.

En effet, depuis 2018, le Tchad fait face à une recrudescence des cas de rougeole dans son territoire. En réponse à la propagation de cette maladie, MSF a lancé une campagne de vaccination en appui aux autorités sanitaires régionales au mois de Janvier 2023. Au total 955 673 enfants de 06 mois à 14 ans ont été vaccinés contre la rougeole dans 3 Districts de Santé de Ndjamena avec le support de MSF.

N’Djamena: MSF ouvre un centre nutritionnel thérapeutique

Le centre a été inauguré ce 26 juillet. Il a été créé en partenariat avec le ministère tchadien de la Santé publique.

 

L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a ouvert jeudi un centre nutritionnel thérapeutique dans la capitale tchadienne, N’Djamena.

Cette nouvelle unité nutritionnelle hospitalière a une capacité initiale de 50 lits et prévoit de développer plusieurs centres nutritionnels ambulatoires à N’Djamena, afin que les enfants puissent suivre leur traitement à domicile et bénéficier d’un suivi adapté, selon un communiqué de presse de MSF dont a obtenu copie.

La malnutrition aiguë atteint actuellement des proportions alarmantes dans la capitale, sous l’effet cumulé de la crise du pouvoir d’achat, d’une insécurité alimentaire saisonnière particulièrement sévère cette année et d’une grève de la fonction publique qui touche le secteur de la santé, a précisé MSF.

La dernière enquête coordonnée par le ministère tchadien de la Santé publique, en juillet 2017, avait pointé des taux de malnutrition infantile au-delà des seuils d’urgence à N’Djamena. Or cette année, le nombre d’enfants sévèrement mal nourris hospitalisés depuis janvier dans l’hôpital de l’Amitié Tchad-Chine a augmenté de 45% par rapport à la même période en 2017. Le centre a admis jusqu’à 170 enfants sévèrement mal nourris et malades, débordant sa capacité d’hospitalisation initiale de 80 lits.

« A N’Djamena, où l’accès à des soins pédiatriques d’urgence est limité, il faut à tout prix éviter que les enfants soient si mal en point qu’il faille les hospitaliser. Une mobilisation urgente est nécessaire pour augmenter le nombre et la couverture d’unités nutritionnelles ambulatoires, et garantir qu’elles ont les moyens de fonctionner », a déclaré Natalie Roberts, responsable des urgences à MSF.

MSF a promis d’intégrer, dans les semaines à venir, la distribution de compléments alimentaires fournis par le Programme alimentaire mondial pour les enfants modérément mal nourris dans ses activités ambulatoires.