Tchad : tout savoir sur les mouvements d’humeurs à Faya

Depuis quelques jours des tensions montent entrent autorités et civiles à Faya, dans la province du Borkou. Tout est parti d’une décision du gouverneur, interdisant aux véhicules similaires à ceux de l’armée de circuler.

Le 12 novembre 2021, le maire de la ville de Faya a exigé que tous les véhicules de marque Toyota soient peints de blanc. Ceci pour des raisons sécuritaires. Notamment pour que les véhicules ne soient pas confondus à ceux des militaires. Dans sa note, le maire précise qu’il agit sous instruction du gouverneur de la province. Un délai d’un mois a dès lors été accordé aux personnes directement concernés pour refaire la peinture du véhicule. Sauf que, le même jour, la décision est entrée vigueur et les forces de l’ordre ont commencé à saisir les véhicules.

Mécontents du non-respect du délai fixé par le maire, les usagers ont dans un premier temps, procédé à la fermeture des marchés. S’en suivent les manifestations. Les populations réclament la restitution immédiate des véhicules confisqués et le départ du gouverneur. Les manifestations ont continué toute la journée du 17 novembre. Des tirs à balles réelles ont mortellement atteint un manifestant. Des blessés ont également été enregistrés. Les habitants sont catégoriques, ‘’le maire doit partir’’.

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Un communiqué du secrétaire général de la province, Pargue Dieudonné Jacques, en date du 17 novembre vient contredire le maire et soulève une autre polémique. D’après ce dernier, le contrôle des véhicules concerne uniquement les véhicules sans pièces. Il botte en touche l’information selon laquelle, le contrôle est relatif au rafle des véhicules à vitres teintées et des couleurs similaires aux véhicules militaires. Le SG également note qu’il vient au nom du gouverneur.

Malgré la clarification, la population exige le départ du gouverneur de la province du Borkou, Ismat Issack. Les manifestations se poursuivent.