Tchad : le leader du Mouvement Iyina en guerre contre le repli identitaire

Nadjo Kaïna a exposé un projet à la Première dame le 23 octobre dernier au cours d’une audience à la Présidence. Ce projet porte sur le renforcement de l’esprit citoyen chez les jeunes.

 

Une heure et demie. C’est le temps qu’a duré l’entretien entre Hinda Deby Itno, épouse du Président de la République du Tchad, et Nadjo Kaïna, dirigeant du Mouvement Iyina.

Les échanges ont porté essentielle sur la solidarité. En effet le commandant en chef du Mouvement Iyina est venu présenter son projet, qui vise à la sensibilisation de la jeunesse sur les concepts de solidarité et de citoyenneté.

Il a donc rencontré la Première Dame afin de recevoir des conseils, des orientations et aussi un appui de sa part. Ainsi, il lui sera possible d’aider la jeunesse tchadienne à poser des actions citoyennes.

« Aujourd’hui, nous nous sommes dit qu’il faut penser beaucoup plus à dialoguer avec toutes les couches pour faire des propositions concrètes. Et surtout au niveau de la jeunesse, essayer de mettre l’accent sur la citoyenneté participative et efficace, par cette citoyenneté de folklore », a expliqué Nadjo Kaïna.

A travers ce projet, le Mouvement Iyina voudrait « qu’à un moment donné, au-delà de toutes nos considérations ethniques et religieuses, que les tchadiens se parlent franchement et sérieusement et voient quels sont les problèmes qui minent la société et en trouver des solutions dans l’intérêt du pays ».

Selon le leader du mouvement, les réseaux sociaux sont devenus des plateformes de valorisation du repli identitaire.  « Aujourd’hui quand vous voyez les débats sur les réseaux sociaux, il y a un repli identitaire presque partout. Les gens se regroupent par ethnie, par religion pour évoquer certaines situations et c’est un danger pour ce pays ».

Alors que : « Nous sommes tous des tchadiens. Nous sommes appelés à vivre ensemble et s’il y a un problème nous devons parler franchement. Nous devons essayer d’être tolérants dans nos comportements, dans nos paroles », ajoute-t-il.