Tchad : une petite fille se donne la mort pour contester un mariage forcé

L’incident s’est produit dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 mai 2022. Une gamine d’environ 14 ans s’est donné la mort par suicide pour s’opposer un à un mariage forcé.

Les faits se déroulent dans le village, Miner, localité située à 35 kilomètres d’Amtiman, dans la province du Salamat. La jeune fille qui se donne la mort par suicide, a été contrainte d’épouser un homme plus âgé. Ce dernier revient du Soudan.

Dans un premier temps, la jeune fille a fui pour trouver refuge chez son oncle à Delebay, un village proche de Miner. Malheureusement, elle a été ramenée de force pour regagner le « foyer ». Ne pouvant plus supporter sa condition de vie, la fille de loin de 15 ans décide de se suicider sur un arbre.

Ce n’est que dans la matinée du lundi 30 mai que les forces de maintien de l’ordre se sont rendus sur le site du drame. Après vérification, le prétendu mari a été arrêté. La dépouille a été remise à la famille pour inhumation.

Tchad : les 44 membres présumés de Boko Haram ne sont pas morts de suicide (CNDH)

La Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), a rendu public ce vendredi 7 août, le rapport d’enquête sur la mort des 44 présumés membres de la secte Boko Haram

D’après le rapport de 55 pages, ces hommes décèdent suite aux mauvaises conditions de détention. Le président de la CNDH, Djidda Oumar Mahamat a demandé d’exclure l’hypothèse de suicide. Il explique que : « d’après la tradition, les membres d Boko Haram ne se suicident pas. Parce qu’ils sont les partisans d’un islam beaucoup plus rigoriste que celui qui est pratiqué dans cette zone. L’idéologie de Boko Haram dit à ceux qui partagent les opérations kamikazes qu’ils vont aller au paradis ». Il ajoute que ces derniers ont été placés dans une cellule dans laquelle la température s’élève à 46°c.

La CNDH fait savoir que dans le cadre de cette affaire, elle a collecté les informations précises et pertinentes, vérifier et documenter toutes les arrestations, établi la réalité des faits, fourni des éléments cruciaux d’éventuelles procédures judiciaires et fait des recommandations.

Pour rappel, 58 membres présumés de la secte islamiste Boko Haram ont été arrêtés et transférés dans une cellule. 44 d’entre eux ont été retrouvés morts quelques temps après. Les autorités avaient annoncé qu’ils seraient morts par suicide.