Tchad : le ministre de la Sécurité publique interdit la manifestation prévue le 24 février

Le ministre de la Sécurité Publique et de l’Immigration, Mahamat Charfadine Margui, par arrêté du 22 février 2024, interdit la manifestation du Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP).

La manifestation du GCAP contre l’augmentation des produits pétroliers vient d’être interdite. D’après le ministre en charge de la Sécurité publique, il s’agit des : « appels insurrectionnels.» Le motif d’interdiction évoquée par Mahamat Charfadine Margui, sont entre autres : le non-respect des dispositions portant manifestations sur la voie publique et le risque de trouble à l’ordre public.

Le ministre de la sécurité met les organisateurs en garde : « en cas de non-respect des termes du présent arrêté, les organisateurs seront tenus pour responsables devant les Juridictions de la République des éventuelles casses, d’effractions, de toute autre infraction ou de débordements. »

Pour rappel, les partis politiques membres du GCAP ont invité les populations à sortir massivement manifester le samedi 24 février 2024, si l’arrêté portant augmentation du prix des produits pétroliers n’est pas retiré.

Tchad : mise au point de la présidence sur le départ du ministre de la Sécurité

La présidence de la république a produit un communiqué ce 1er mars pour inviter  la population à éviter la manipulation qui circule depuis le remplacement du ministre de la Sécurité.

A travers un communiqué de presse de ce 1er mars, la présidence de la république du Tchad dément les : « supputations, les unes plus saugrenues que les autres » qui entourent le départ du général Idriss Dokony Adiker. Il invite la population à la vigilance afin d’éviter les manipulations de ceux qui véhiculent des fausses informations. Il précise que, c’est le président de transition qui a décidé de remplacer le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration, le général Idriss Dokoni Adiker par Mahamat Charfadine Margui, alors conseiller à la sécurité nationale.

« Cette démarche, au demeurant, normale et courante dans l’administration, a malheureusement donné lieu à des supputations, les unes plus saugrenues que les autres. Le Ministre sortant, appelé, il ya une année, pour une mission bien déterminée, a remplie celle-ci avec dévouement, ce qui lui a valu même des félicitations; il est et demeure, entant que haut cadre de l’armée, à la disposition de la République ; toute autre interprétation de ce qui est advenu, n’est que baliverne, savamment distillé par les adeptes du sensationnel. »

La Présidence de la République demande à la population de s’évertuer à s’informer via les sources officielles pour éviter d’être manipulée.

Tchad : le ministre de la Sécurité publique remplacé

 

Tchad : le ministre de la Sécurité publique remplacé

A travers un décret du dimanche 26 février 2023, ministre de la Sécurité publique, Idriss Dokony Adiker est remplacé par Mahamat Charfadine Marguié.

La décision a été lue sur les ondes de la télévision à capitaux publics par le secrétaire général du gouvernement. Le nouveau ministre en charge de la Sécurité publique, le général Mahamat Charfadine Margui est âgé de 47 ans. Il a été haut cadre onusien, magistrat, procédurier, point focal de la CPI, médaillé des nations unies, spécialiste de la sécurité et de l’anti-terrorisme. Il a été directeur adjoint de la police judiciaire.

Mahamat Charfadine Marguié a 04 médailles des nations unies pour le maintien de la paix (2005-2006).  Il a bénéficié de la distinction du mérite militaire avec palme d’or pour les actes héroïques rendus à la nation (février 2008). Et un certificat d’excellence pour les services rendus dans la mission des Nations unies.

Tchad : Wakit Tamma maintient sa marche malgré l’interdiction ministérielle

La Coordination des actions citoyennes Wakit Tamma a décidé de maintenir son ordre de marche de ce mercredi 21 septembre 2022, malgré l’arrêté du ministre de la Sécurité publique.

Par un arrêté signé le 20 septembre 2022, le ministre de la Sécurité Publique, Idriss Dokony Adiker interdit la marche pacifique de « quelques organisations de la société civile » prévue pour ce mercredi 21 et le samedi 24 septembre 2022 au motif qu’il n’a reçu de demande de marche ou de manifestation publique . L’arrêté de préciser qu’en cas de non-respect de ces termes, « les organisateurs seront tenus pour responsables devant les juridictions de la République de tout ce qui adviendra. »

Pour la plateforme, la décision ministérielle est une comédie : «Que cette comédie du ministère de la Sécurité publique ne vous décourage pas, chers tchadiens. Il est vraiment temps pour nous de prouver aux yeux du monde entier que le pouvoir est au peuple.» Peut-on lire sur la page Facebook de Wakit Tamma « Il n’y a rien à attendre de ce système. Tous les tchadiens sont appelés à sortir massivement demain dès 7 heures à la Place de la nation pour lutter contre le régime qui n’a de respect pour personne.»

Ainsi la coordination des actions citoyennes invite le peuple à : «braver la peur pour faire valoir ses droits et libertés fondamentaux qui leurs sont garantis par les textes de la République. N’admettons pas qu’ils soient bafoués par ce groupe de militaires au pouvoir. N’acceptons pas d’être esclaves dans notre propre pays en obligeant le pouvoir à respecter et écouter le peuple. En effet, il ne peut jamais y avoir du pouvoir sans l’existence du peuple. »

 

Tchad : grosse polémique sur la mort du colonel Nousradine Khamis

Alors que le ministre de la Sécurité déclare que le colonel Nousradine Khamis, s’est donné la mort, la famille riposte en apportant un démenti. Les deux parties se sont respectivement exprimées le 10 janvier 2021.

Le ministre e la Sécurité a fait une communication relative à la mort du colonel Nousradine Khamis, décédé en décembre 2020. Pour Souleyman Abakar Adam, le défunt est l’auteur de sa propre mort, il s’est tiré dessus. « Il est mort des suites de ses blessures après avoir été transporté à l’hôpital moderne pour des soins intensifs ».  Le défunt a monté le scénario où il s’est blessé par arme à feu à l’épaule droite pour faire comprendre aux gens qu’on lui a tiré dessus et gagner la maison objet du litige. Le membre du gouvernement ajoute que, « cette action est faite tout juste pour faire croire à l’opinion que des inconnus lui ont tiré dessus pour gagner la maison objet du litige. »

Bien que le ministre confirme que le compagnon du colonel a reconnu les faits, la famille du défunt apporte un démenti et n’entend pas abandonner l’affaire. « Nous apportons un démenti formel aux allégations du ministre et condamnons avec la dernière énergie la mise en scène voilée du gouvernement», clament les proches de Nousradine Khamis.

Il est important de préciser que 50.000.000fcfa étaient mis en jeu pour toute personne rapportant des informations concrètes liées à cet assassinat. Interpellé sur la situation, le ministre de la Sécurité se défend : « « Nous n’avons pas fait ça parce que c’est tel ou tel tchadien. C’est pour la protection de tous les tchadiens. Demain, s’il y a un cas pareil et qu’on n’arrive pas à mettre la main sur le criminel dans les 48 à 72 heures, nous allons faire la même chose. Nous sommes là pour travailler au profit de tous les tchadiens, nous ne faisons pas la différence »