Le Tchad entend collaborer avec le bureau de recherche géologique et minière de France

En marge de la conférence minière internationale dénommée « Mining Indaba » de 2024 à Cape organisée à Cape Town en Afrique du Sud, les délégations des deux pays ont discuté de la question.

 

Le ministre tchadien des Mines et de la Géologie, Abdelkerim Mahamat Abdelkerim, conduit une délégation à la conférence minière internationale dénommée « Mining Indaba » de 2024 à Cape Town. La conférence internationale sur l’investissement minier en Afrique (Mining Indaba) se consacre à la capitalisation et au développement des intérêts miniers en Afrique.  Avec au centre des discussions : « les métaux, essentiels pour assurer la transition énergétique et les technologies vertes ».

La conférence cible entre autres, les fabricants d’équipement, les services professionnels, les revendeurs et les fournisseurs du secteur minier, le gouvernement, les organismes de réglementation, les institutions financières et les investisseurs.

D’après les observateurs, ‘’Mining Indaba est l’endroit par excellence pour profiter d’un réseautage incontournable et à fort impact’’.

Le Tchad a décidé de maximiser les concertations durant ces travaux. Ainsi, le ministre Mines et de la Géologie, Abdelkerim Mahamat Abdelkerim, chef de la délégation, accordé une audience à la délégation française du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères conduite par, Gallezot, délégué interministériel pour les mines de la France. Le ministre et son hôte ont discuté de la : « possibilité de travailler avec le Bureau de Recherche Géologique et Minière (BRGM) de France pour les travaux de recherches approfondis afin de valoriser les ressources minérales du Tchad. »

 

Tchad : le ministre des Mines et du Commerce rassure que l’économie nationale se porte bien

Le ministre des Mines, du Développement industriel, du Commerce et de la Promotion du secteur privé, Ahmat Mahamat Bachir a visité ce mardi 5 mars, plusieurs carrières en exploitation dans la province du Hadjer-Lamis Lamis. L’objectif était de s’assurer du respect des conditions d’exploitation par les sociétés, conformément aux cahiers des charges.

Accompagné dans sa visite du Gouverneur de la province du Hadjer-Lamis Lamis, Ali Haroun, le ministre a visité les carrières de Ngoura, Dandi et Karal.

Plusieurs sociétés étrangères en activités

A Ngoura, la société tchadienne rotative Granula est aux manoeuvres malgré un arrêt des activités depuis plus d’un an.  Un peu plus loin, la société égyptienne Arab Contractors exploite elle aussi des carrières. Les responsables du site d’exploitation ont donné des explications sur le fonctionnement de la chaine de traitement.

 

Les sites des sociétés tunisiennes Souroubat, société de route et de bâtiment, entreprise de travaux et des études des projets et celui de l’entreprise chinoise CGCOOC ont également été visités par la délégation ministérielle.  A Dandi, c’est la Société tchadienne d’exploitation des carrières (SOTEC) qui a un contrat d’exploitation. La délégation s’est dite satisfaite de la production de gravier sur ce site. A Karal, la société de concassage du Hadjer-Lamis est en charge de l’exploitation.

 

Respect du cahier des charges

A chaque étape de sa visite, le ministre a rappelé aux sociétés leur obligation de respect du cahier des charges et des normes environnementales.

« Le gouvernement est entrain de mettre des dispositions pour que les ressources minières alimentent le trésor public et fassent bouger l’économie de notre pays. Le Tchad peut compter sur les ressources minières et non seulement ça, notre pays est très riche, il y a l’agriculture, l’élevage, les mines, et que sais-je. L’ensemble de ces ressources seront exploitées et feront bouger l’économie de notre pays », a déclaré à la presse le ministre Ahmat Mahamat Bachir.

La préservation de l’environnement

Le ministre des Mines, du Développement industriel, du Commerce et de la Promotion du secteur privé a insisté sur le respect des normes environnementales. D’après lui, « une société avant de s’installer doit déposer les études d’impact environnementales. Dans ces études, la population est prise en compte. Comme vous le savez, les sociétés gagnent, la population environnante gagne et le trésor public aussi gagne. C’est une histoire de gagnant-gagnant ».

Le Gouvernement mise sur le secteur minier pour le développement du Tchad. Il s’active à mettre en place un système de cadastre moderne pour renforcer le secteur et a réformé son Code minier devenu obsolète. Il mise également sur l’adoption d’un nouveau cadre juridique des investissements à travers des mesures de renforcement de la compétitivité, notamment relatives à l’accès au marché, au capital humain, aux compétences nécessaires entrepreneuriales, aux infrastructures et à la promotion des indices du développement humain.

Un « scandale géologique » : d’immenses richesses 

D’après l’Agence nationale des investissements et des exploitations (ANIE), « le Tchad est un« scandale géologique avec un sol et un sous-sol regorgeant d’immenses richesses qui n’attendent qu’à être exploitées ».

Le Tchad regorgerait de nombreux métaux précieux : or, argent et platine ; des minerais métalliques : cuivre, plomb, zinc, chrome, nickel, fer, titane, manganèse, tungstène, aluminium ; des pierres gemmes : diamant ; des substances minérales industrielles : calcaire, marbre et pierres ornementales ; et des matériaux de construction : graphite, talc schistes, kaolin, sable de verrerie, diatomites et gypse.

Tchad: des drones de Handicap International vont déminer le nord du pays

L’ONG a présenté ses drones ce matin à Bruxelles. Ceux-ci effectueront entre février et octobre 2019, des essais d’identification de mines dans la partie nord du Tchad.

 

L’ONG Handicap International (HI) a lancé à Tours & Taxis (ancien et vaste site industriel bruxellois) son projet « Drones » en présence d’acteurs spécialisés dans les nouvelles technologies. L’organisation y a présenté les drones qui mèneront des essais d’identification de mines de février à octobre 2019 dans le Nord du Tchad. Les drones survoleront rapidement de vastes zones et permettront de déterminer avec précision le périmètre d’intervention des démineurs.

Ces drones fourniront des preuves aériennes et des données de géolocalisation qui seront centralisées sur tablette. HI travaillera également sur le développement d’un drone muni d’un radar capable de détecter la présence de mines en sous-sol.

Le drone permettra de réduire la durée de ce que les professionnels du déminage appellent « l’enquête non technique » : « La phase non technique consiste à identifier et délimiter le zones potentiellement minées et qui nécessitent l’intervention d’équipes de déminage. Cette phase peut être longue et est même parfois la plus longue dans des opérations de déminage », explique Xavier Depreytere, responsable du projet « Drones » chez Handicap International.

Les opérations de déminage de Handicap International qui mettent plusieurs semaines dans certaines zones pourront être effectuées en quelques jours. A l’heure actuelle, un démineur peut déminer entre 4 et 8 m² par jour. « L’utilisation de drones peut apporter une aide considérablement en réduisant, on espère, par 10 la durée de cette phase et en étant plus précis dans la cartographie des zones qui nécessitent l’intervention de démineurs. Ce qui permettra à nos équipes de gagner en efficacité », conclut Xavier Depreytere.

Les mines et les restes explosifs de guerres sont un danger quotidien pour les populations civiles dans 61 pays dans le monde. Au Tchad, 100 millions de m² sont contaminés. Handicap International et ses partenaires ont prévu de déminer 3 millions de m² en 4 ans, soit 18 fois la superficie de la Belgique.

Le projet « Drones » sera financé pour une durée de 12 mois par la Direction Générale Coopération au Développement et Aide humanitaire du gouvernement belge. Quatre entreprises spécialisées dans les nouvelles technologies collaboreront avec Handicap International : Mobility Robotics (spécialisé dans le pilotage de drone), Third Element Aviation (fabricant de drones sur mesure et concepteur de capteurs), Inzentive (qui a développé un service gestion de données) et Dynergie (chargée de faire des propositions innovantes sur les méthodes de déminage).