Tchad : fin de formation pour 55 étudiants de la Faculté des Sciences de la Santé humaine

La cérémonie de remise de parchemins aux étudiants de la 19ème promotion de la Faculté des Sciences de la Santé humaine (FSSH) s’est tenue jeudi 1er août à l’amphithéâtre de ladite Faculté.

Ils étaient 55 étudiants au total de la FSSH à avoir reçu leurs diplômes de fin de formation. Une autre cérémonie qui entrera dans l’histoire de cette faculté. Une montée d’adrénaline tant pour les étudiants que pour les enseignants.

Ils ont d’ailleurs exprimé leur satisfaction quant à l’issue de cette formation qui a duré 10 ans.  « C’est un moment d’émotion et de fierté, un sentiment du devoir accompli, celui d’avoir préparé les citoyens pour être au service d’une noble mission, celle de soulager des personnes et sauver des vies. », un enseignant.

Pour le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Houdeingar David Ngarimaden : « Depuis 1999, année de la première promotion des médecins entièrement formés sur le territoire national, nous sommes aujourd’hui avec la sortie de 55 médecins de cette promotion à 550 médecins formés par la Faculté des Sciences de la Santé Humaine »

En cette année 2019, le Tchad a eu 188 médecins formés au Cuba et au Tchad. Les nouveaux médecins bénéficieront de l’intégration à titre exceptionnel à la fonction publique ordonnée par le Chef de l’Etat Idriss Déby Itno.

Tchad : plus de médecins tchadiens seront formés à Cuba

Un protocole d’accord a été signé entre les autorités tchadiennes et cubaines.

Le ministre tchadien de la Santé publique, Aziz Mahamat Saleh, et celui de l’Enseignement supérieur, Dr David Houdeingar, ont signé avec le ministre cubain de la santé, la semaine dernière, un protocole d’accord dans le domaine sanitaire.

Le protocole d’accord a pour objet de poursuivre la formation des médecins et des spécialistes en science médicale ainsi que de renforcer les relations de coopération dans le domaine de la santé et de la biotechnologie au bénéfice de la République du Tchad et celle du Cuba. Cet accord entre le Tchad et le Cuba s’inscrit dans le cadre de l’internationalisme médical, mis en place par ce pays pour soutenir plusieurs pays du continent africain.

C’est dans cette dynamique que le ministre de la Santé publique cubain, Dr José Angel Portal Miranda, le ministre de la Santé publique, Aziz Mahamat Saleh, et le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr David Houdeingar ont signé un protocole d’accord portant sur la formation des médecins et des spécialistes en science médicale.

Ce protocole d’accord entre en vigueur à compter de la date de sa signature pour une période de trois ans.

Tchad : Idriss Déby ordonne l’intégration à titre exceptionnel à la fonction publique des médecins

A cette demande, le ministre d’Etat, ministre secrétaire général à la présidence, Kalzeubé Payimi Deubet a signé le 18 juillet, une correspondance adressée à quatre départements ministériels.

Le chef de l’État, Idriss Déby Itno a instruit à titre exceptionnel l’intégration des médecins à la fonction publique. C’est sur cette instruction du président de la République  que ministre d’Etat, ministre secrétaire général à la présidence, Kalzeubé Payimi Deubet a signé le 18 juillet, une correspondance quatre ministres.

Il a ainsi demandé au ministre de la Fonction publique et ceux des Finances, de l’Enseignement supérieur et de la Santé publique de prendre des dispositions nécessaires pour « immédiatement » intégrer à titre exceptionnel des médecins formés aussi bien au Tchad qu’à l’extérieur notamment les 133 jeunes diplômés de Cuba.

Tchad : les pharmaciens et les médecins contre les récentes nominations

L’ordre des pharmaciens a donné un point de presse le 13 juillet à la Maison des médias au cours duquel il a manifesté son mécontentement.

 

L’ordre national des médecins du Tchad et celui des Pharmaciens relèvent les incongruités que portent les décrets 1414 et 1415  du 06 juillet 2018 portant nominations aux postes de responsabilités au ministère de la santé publique. C’est à travers un point de presse fait par Dr Haroun Badawi Mahamat, vice –président de l’Ordre national des Pharmaciens du Tchad.

Selon l’ordre national des Médecins  et Pharmaciens du Tchad, ces deux décrets pris par le Chef de l’Etat pour nommer certaines personnes à des postes de responsabilité au Ministère de la santé publique portent d’énormes incongruités.  Pour les médecins et pharmaciens, cette nomination sape les efforts consentis pour le bien être sanitaire du peuple tchadien.

D’abord, il y a « l’usurpation des titres de Docteur en faveur de certaines personnes occupant  les postes d’inspecteur  chargé des finances et ressources humaines, sous-directeur de statistiques et informations sanitaires, directeur de la santé de la Reproduction et de la vaccination et le délégué sanitaire régionale de N’Djaména », cite le vice-président de l’Ordre national des Pharmaciens Dr Haroun Badawi Mahamat qui a  parlé au nom des Médecins et Pharmaciens.

Pour Dr Haroun Badawi Mahamat, ces deux décrets  font « la promotion des personnes étrangères au ministère de la santé qui ne répondent pas au profil de poste (Directeur de ressources humaines et de la Formation, sous-directeur de la planification, inspecteur chargé des établissements pharmaceutiques et laboratoires ». « Ce qui est contraire à la politique prônée et axée sur la promotion des cadres internes », martèle Dr Haroun Badawi.  En  conclusion, la nomination de ces agents ne répond pas au profil de leurs postes, estiment les Médecins et les Pharmaciens tchadiens.

« La nomination de feue Dr Nambatigué Sainta, décédée en 2017 au poste de sous directrice de la pharmacopée illustrant la légèreté avec laquelle le chef de département a procédé aux propositions des candidats à la promotion », déplore le vice-président de l’ordre national des Pharmaciens du Tchad.  En outre, les médecins et pharmaciens constatent la non-représentativité  des femmes au niveau des délégations sanitaires régionales. De ce fait, elle est contraire aussi à la politique du chef de l’Etat qui consiste à mettre un accent particulier sur l’équité à travers la 4ème République.

« Au-delà des frustrations  qu’ils engendrent au sein de l’ordre national des médecins du Tchad et celui des Pharmaciens, ces deux décrets violent et remettent en cause les principes fondamentaux de l’administration. Ainsi, cette mauvaise gouvernance des ressources humaines pourrait constituer, si des mesures correctives ne sont pas prises, une source de démotivation du personnel et partant du corps médical », notent les pharmaciens et médecins du Tchad.  C’est pourquoi, une demande à l’annulation de ces deux décrets est déposée auprès du Chef de l’Etat. « Sous d’autres cieux, le ministère de la santé publique doit démissionner », souligne Dr Haroun Badawi Mahamat.