Tchad : liberté provisoire du journaliste Martin Inoua Doulgué

La cour d’appel de N’Djaména a accordé ce mardi 21 avril 2020, la mise en liberté provisoire au journaliste Martin Inoua Doulgué.

La 5e chambre de la cour d’appel de N’Djaména vient de délibérer ce mardi sur la demande de mise en liberté provisoire du directeur de publication du journal Salam Infos, Martin Inoua Doulgué.

La cour d’appel de N’Djaména vient d’accorder la mise en liberté provisoire au journaliste Martin Inoua Doulgué ce jour 21 avril 2020. Cette décision de la justice est motivée par des besoins de soin du directeur de publication de Salam Infos.

La mise en liberté intervient au moment où l’ONG Reporter sans Frontières a rendu public son classement annuel en matière de liberté dans le monde. Le Tchad est en effet placé 123ème, perdant ainsi une place par rapport à l’année dernière.

Tchad : Martin Inoua Doulgué entame la grève de la faim

Alors que son procès en appel devait s’ouvre ce lundi 02 mars, le journaliste a entamé une grève de la faim.

C’est ce lundi 02 mars 2020, que la chambre spéciale devait examiner le dossier de Martin Inoua Doulgué, condamné à 3 ans de prison ferme, par le tribunal de N’Djaména. Mais le procès n’a plus eu lieu parce qu’il n’y était pas. Martin Inoua Doulgué a entamé la grève de faim ce 02 mars. Il dénonce un certain nombre d' »injustices ».

Dans une correspondance transmise  au régisseur de la maison d’arrêt de d’Amsinéné le 1er mars, l’accusé précise les raisons de sa grève. Il est mentionné dans ce document qu’il proteste contre les manipulations diverses liées à son dossier judiciaire. Ce journaliste évoque le traitement inhumain dont il subit en prison et la restriction des visites familiales par le procureur. Martin Inoua Doulgué  juge  non fondé, la décision du procureur de restreindre ses visites. Selon lui, c’est la chambre correctionnelle qui doit statuer sur son dossier.

Mis sur mandant de dépôt le 16 août 2019, le directeur de publication de Salam Info a été condamné en septembre dernier, à 3 ans d’emprisonnement ferme. Il est accusé de « diffamations et de dénonciateurs calomnieuses ».