La reprise de l’activité économique fait la manchette des quotidiens et hebdomadaires marocains

La reprise de l’activité économique et la prolongation du confinement sanitaire retiennent l’attention des quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi.+La Nouvelle Tribune+ écrit que le Maroc, qui a réussi à contenir de façon exemplaire la propagation du Coronavirus ne peut se permettre une relance massive des infections alors que la première vague des contaminations n’est pas encore éteinte.

Il est clair qu’un sentiment de ras-le-bol étreint des millions de personnes après la prolongation du confinement sanitaire, ajoute l’hebdomadaire, soulignant que les résultats atteints dans la lutte contre la propagation du virus sont insuffisants pour déclarer la fin de l’épidémie.

«Acceptons, de bonne ou mauvaise grâce, cette nouvelle épreuve et mobilisons-nous pour élever la prise de conscience de nos concitoyens afin que le 10 juin, « Inch’ Allah », le confinement soit enfin levé sur tout le territoire national !», conclu-t-il.

Pour sa part, +la Vie éco+ relève que le retour à la vie normale ne sera pas possible de sitôt, notant qu’il y a forcément un équilibre à trouver entre l’urgence sanitaire et les impératifs socioéconomiques vitaux.

Au Maroc, pour ce qui reste de l’année 2020, mais aussi pour les deux années qui viennent, les finances publiques devront être réorientées vers un seul objectif : remettre rapidement sur pied l’économie en continuant de parer aux urgences sociales, explique la publication.

Mais une chose est sûre, il vaut mieux, dès aujourd’hui, une reprise bien préparée, organisée, structurée et encadrée que de laisser les opérateurs économiques, entreprises, commerçants, artisans et autres, procéder en rangs dispersés et incontrôlés, prévient-il, notant que cela pourrait déboucher sur une autre catastrophe sanitaire.

De son côté, +Challenge+ souligne que la reprise de l’activité pour certaines entreprises dès le début de la semaine prochaine permettra de limiter les effets du confinement sur l’activité économique.

Le ministre des Finances a signalé que les deux mois de confinement devraient coûter à l’économie marocaine 6 points de croissance de son PIB pour l’année 2020, ce qui signifie une perte de 1 milliard de dirhams par jour de confinement, rappelle l’hebdomadaire.

« Un déconfinement responsable est donc la meilleure option pour sauvegarder l’économie tout en luttant contre l’épidémie », préconise-t-il.

+Akhbar Al Yaoum+ rapporte que la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a présenté sa proposition relative au Plan de Relance de l’économie nationale.

Consolidé autour de 25 plans de relance sectoriels et de 508 propositions de mesures émanant des Fédérations professionnelles, ce plan s’articule autour de 3 principaux axes à savoir « la sauvegarde de l’Offre et de sortie saine de la crise », « la stimulation de la demande par un rôle plus interventionniste de l’État » et « la mise en place de mécanismes transverses pour l’accélération de la transformation de l’économie nationale ».

Ce plan, qui se veut intégré, massif, cohérent et équilibré entre l’État, le secteur privé et le citoyen, est « l’aboutissement d’un chantier de concertation lancé par la CGEM à la mi-avril dernier, rappelle le quotidien.

+Al Bayane+ s’intéresse à la reprise de l’activité agricole et de pêche  après l’Aid Al Fitr.

Selon le journal, l’activité des secteurs agricoles et de la pêche devra se poursuivre et se renforcer, auprès de l’ensemble des acteurs avec un regain d’activité au sein des différents maillons et unités de la chaine de valeur, à la fin de la période du Ramadan et d’Aid Al Fitr.

Dans le contexte de la crise sanitaire liée à la pandémie du Covid 19, les secteurs agricoles et de la pêche ont réussi, depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire au Maroc, à maintenir leurs activités et leurs productions, indique le ministère de l’agriculture, cité par le quotidien, rappelant que l’activité s’est ainsi poursuivie tout au long de la chaîne de valeur permettant un approvisionnement régulier et suffisant du marché en produits alimentaires agricoles et de la pêche.

+Telquel+ relève que la pandémie du Coronavirus a entraîné un fort ralentissement de l’offshoring. Les professionnels font face à une baisse de la demande de leur marché potentiel, à savoir l’Europe notamment la France, puisque 90% des entreprises concentrent leur activité avec ce pays.

«Depuis le début de la crise, nous avons réussi à limiter l’impact. Grâce à l’engagement et au professionnalisme des 80.000 collaborateurs du secteur, nous avons pu atténuer l’effet, surtout avec le basculement vers le télétravail. Toutefois, force est de reconnaître que notre activité est frappée de plein fouet. Sur le deuxième trimestre, la baisse d’activité peut atteindre les 40%», souligne Othman Serraj, président de l’Association marocaine de la relation client (AMRC), cité par l’hebdomadaire.

+Al Massae+ fait relarquer que l’interdiction des déplacements entre les villes compromet la reprise des activités économiques.

Si des entreprises ont reçu le feu vert pour reprendre leurs activités, la question qui continue de les préoccuper est celle du transport. En effet, au moment où les déplacements entre les villes sont interdits, et dans l’absence de moyens de transport public, les entreprises se demandent comment est-ce que les salariés pourront rejoindre les lieux de travail, rapporte le quotidien.

Maroc : Plus de 92.000 individus poursuivis pour violation de l’état d’urgence sanitaire

Quelque 91.623 individus ont été poursuivis par les parquets auprès des tribunaux du Maroc pour violation de l’état d’urgence depuis l’entrée en vigueur de ce texte jusqu’à vendredi 22 mai à 16H00, annonce un communiqué de la présidence du ministère public.Le taux de poursuites en état de détention préventive ne dépasse pas 4,76%, soit 4.362 individus sur l’ensemble des personnes poursuivies pour violation de l’état d’urgence sanitaire qui ont été déférées devant les tribunaux, précise la même source.

Ce sont 558 personnes qui ont été poursuivies pour transgression de l’état d’urgence sanitaire sur un total de 4.362 individus, alors que pour les 3.804 restants, une telle violation était associée à d’autres délits comme le trafic de drogue, le vol ou la violence, fait savoir la présidence du ministère public.

Le Maroc a pris une série de mesures drastiques pour enrayer la propagation du virus. Ainsi, un état d’urgence sanitaire a été décrété depuis le 20 mars et prorogé jusqu’au 10 juin prochain.

Aussi, les autorités publiques ont décrété un couvre-feu nocturne entre 19H00 à 05H00 à compter du 25 avril dernier dans le cadre du renforcement des mesures de l’état d’urgence sanitaire.

L’UNHCR et l’ordre des médecins au Maroc se joignent pour dispenser les soins de santé aux réfugiés dans le Royaume

Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) et le Conseil marocain de l’ordre des médecins (CNOM), vient de signer une convention de partenariat en vertu de laquelle les réfugiés et demandeurs d’asile étrangers au Maroc pourront bénéficier des soins de santé nécessaires.Selon le président du CNOM, Mohammadin Boubekri, cette convention va permettre de programmer des consultations au profit des réfugiés et demandeurs d’asile qui se trouvent sur le territoire marocain.

« Au début, on va commencer par une phase pilote concernant les régions de Rabat et Casablanca avant de passer à la généralisation de cette initiative qui revêt un caractère humain », a fait savoir le président du CNOM.

Pour sa part, le représentant de l’UNHCR au Maroc, François Reybet-Degat a précisé que  « les axes de cette convention s’articulent autour de trois points principaux : les dons de médicaments, l’accès aux soins de santé mentale et ceux de santé spécialisée ».

Pour lui, « les soins de santé mentale revêtent une importance primordiale en temps normal, mais plus particulièrement en ces temps de confinement dû au Covid-19 ».

Aux termes de cette convention, la prise en charge médicale des patients sera assurée dans un premier temps dans des structures de santé privées (cliniques et cabinets).

Le rein, une cible du Covid-19 (médecin spécialiste)

Propos recueillis par Hicham Alaoui – Il est établi que le coronavirus est un virus complexe avec un panel de symptômes variés. Les médecins décrivent des symptômes peu spécifiques pouvant laisser place à des symptômes respiratoires. Même si les complications sont majoritairement pulmonaires, différentes études indiquent que le Covid-19 est également à l’origine de complications complications rénales pouvant aboutir à une insuffisance rénale chronique dans les cas les plus graves.Selon Amal Bourquia, professeure marocaine de néphrologie et dialyse, experte en éthique et communication médicales, les informations sur la maladie rénale chez les patients atteints de Covid-19 sont limitées. L’atteinte rénale semble être fréquente chez les patients atteints de Covid-19 qui sont symptomatiques et est associée à la mortalité hospitalière.

« Certaines études ont montré un taux élevé d’anomalies rénales qui aurait une étiologie complexe. Les cliniciens devraient être plus vigilants à l’atteinte rénale chez les patients atteints de Covid-19 sévère », a-t-elle mis en garde dans une déclaration à APA.

Pour la présidente de l’association marocaine de lutte contre les maladies rénales, « REINS », le mécanisme exact de l’atteinte rénale n’est pas clair, on suggère la septicémie (infection grave, qui se propage dans l’organisme par voie sanguine à partir d’un foyer infectieux initial) conduisant à un syndrome de tempête de cytokines (substance élaborée par le système immunitaire, réglant la prolifération de cellules) ou des lésions cellulaires directes dues au virus.

Pr. Bourquia croit fermement qu’une atteinte directe du virus sur diverses cellules rénales est fort possible se référant ainsi à de nombreux articles ayant identifié le rein comme une cible possible du virus, après les poumons et le cœur.

Des autopsies ont détecté l’ARN (Acide nucléique essentiel dans le transport du message génétique et la synthèse des protéines) du virus dans les poumons à des concentrations élevées avec la présence du virus dans le sang (virémie) chez presque la moitié et des titres élevés d’ARN viral dans le foie, les reins ou le cœur.

Une surveillance fréquente et attentive de la fonction rénale chez les patients atteints de Covid-19 peut conduire à un diagnostic précoce des troubles rénaux, a recommandé membre fondateur de nombreuses sociétés et d’associations telles que la Société marocaine des maladies rénales, l’Association méditerranéenne des maladies rénales et la Société marocaine de néphrologie pédiatrique.

Aussi, selon elle, une attention particulière doit être accordée au contrôle des facteurs de risque classiques de lésions rénales, lesquelles peuvent altérer le métabolisme, l’excrétion, la posologie des médicaments, « ce qui peut augmenter le risque de toxicité de certains médicaments ».

Evoquant la prise en charge de ces patients, Pr. Bourquia indique que celle-ci comprend  la mise en route du traitement conservateur et le recours à la dialyse. La thérapie de remplacement rénal continu (CRRT) peut également être efficace pour traiter les patients atteints de Covid-19 et du syndrome de septicémie quelle que soit leur fonction rénale, a-t-elle ajouté.

Selon Pr. Amal Bourquia, également représentante de l’Afrique au sein de l’Association internationale de néphrologie pédiatrique, le besoin de dialyse survient généralement pendant la 2ème semaine d’infection et affecte 5% des patients en soins intensifs, la thérapie de remplacement rénal doit être choisie en fonction de ressources disponibles et l’expertise locale.

« A distance ces patients atteints d’insuffisance rénale aiguë doivent avoir un suivi néphrologique car le risque que ces patients développent une maladie rénale chronique est élevé », a-t-elle soutenu.

Etant donné l’implication des reins lors d’une infection à coronavirus, il est impératif également surveiller les patients qui n’ont pas développé d’AKI (Acute Kidney Injury – défaillance rénale aiguë), mais ont une de protéinurie (présence de protéines dans l’urine) et/ou d’hématurie (les urines sont rouges), a encore recommandé Pr. Bourquia, qui ajoute que les spécialistes craignent une vague d’atteinte rénale chronique après l’épidémie.

Impliquée depuis de nombreuses années dans la prise en charge des maladies rénales, Pr Amal Bourquia fait partie de la première génération des néphrologues au Maroc. Elle contribue activement à l’information du public et à la sensibilisation de la communauté médicale et des pouvoirs publics sur l’évolution des maladies rénales et les moyens de leur prise en charge.

Très active dans son domaine, Pr. Bourquia compte à son actif une quinzaine d’ouvrages sur la néphrologie qui sont venus enrichir la recherche dans les domaines de la dialyse et de la transplantation rénale.

Religieux, santé et sport alimentent les quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce vendredi traitent de nombreux sujets notamment la célébration de la fête d’Al Aïd Al Fitr à l’ère du Coronavirus, la gestion de la crise sanitaire et la présence des cadres marocains au sein de la CAF.+Aujourd’hui le Maroc+ relève que l’Aïd El fitr sera célébré cette année dans des conditions assez particulières, notant que cette crise sanitaire que traverse la planète entière aura complètement chamboulé le quotidien de l’humanité et le Maroc n’y déroge pas.

Au Maroc, des millions de ménages ont bénéficié de sommes d’argent pour subvenir à leurs besoins en ces temps difficiles, rappelle la publication, indiquant que d’autres familles qui se comptent par dizaine de milliers devraient également recevoir les aides avant l’Aïd.

Pour sa part +l’Opinion+ écrit que « crise ou pas crise, Ramadan a été comme toujours le mois par excellence de la piété certes, mais aussi de la surconsommation », relevant, dans cette fièvre acheteuse, une nouveauté dictée par le contexte actuel : la consommation des produits locaux.

Le quotidien qui soutient que les succès réalisés par le Maroc sur le front de la lutte contre la pandémie ont sensiblement changé notre perception du produit local, souligne qu’aujourd’hui, plus que jamais, le marocain est disposé à consommer des produits locaux. « Pourvu que nos producteurs sachent le fidéliser ».

+L’Économiste+, revient de son côté, sur l’évolution de la propagation du virus, faisant remarquer que les attaques du coronavirus vont bien naturellement là où il y a des concentrations d’hommes et d’activités, comme les marchés et les usines.

« On dirait que le virus, comme la culture marocaine, aime la proximité et la convivialité », ironise-t-il.

Côté usines, la publication estime qu’il incombe aux syndicats d’intervenir pour relever le niveau sanitaire des usines et protéger les ouvriers, tandis que pour les marchés plus ou moins sauvages, il rappelle qu’on a voté pour des élus locaux « pour s’occuper au plus près des villes et des quartiers ».

Côté sport, +Al Massae+ fait savoir que le Maroc a renforcé sa présence au sein de la Confédération africaine de football (CAF), à commencer par le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa qui a conservé son poste de vice-président de la CAF, président de la Commission des finances et vice-président de la Commission des compétitions interclubs et de la gestion de l’octroi des licences.

En plus, cinq autres cadres marocains intègrent les commissions permanentes de la Confédération pour les années 2020 et 2021. Il s’agit de Tarik Sijilmassi qui a été nommé président de la Commission contrôle de gestion et conformité, tandis que Mohammed El Mokhtari a été désigné membre de la Commission des finances, informe le quotidien.

Le Maroc sera représenté également par Hamza El Hajoui, qui sera chargé de la Commission du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), alors que Mustapha Hadji a été désigné membre de la Commission de l’organisation des Coupes d’Afrique (U17, U20, U23). Le Dr Abderazzak El Hifti, quant à lui, a intégré la Commission médicale de la CAF, ajoute l’instance dirigeante du football africain.

Mais trois Marocains, à savoir Said Naciri, Nawal El Moutawakil et Nasser Larguet quittent les instances de la CAF.

La Covid-19, un déclic pour concevoir le « nouvel ordre mondial » (économiste)

La crise inédite résultant de la pandémie du coronavirus devrait inciter les acteurs du monde globalisé à jeter les bases d’un « nouvel ordre mondial », a soutenu l’éminent économiste marocain, Fathallah Oualalou.Le monde essaie de se dégager de l’étreinte du nouveau coronavirus. Pendant ce temps, certains analystes répètent que rien ne sera plus comme avant. L’après Covid-19 représente donc un horizon incertain tant l’infime virus a bouleversé l’équilibre du village planétaire.

« Un ordre nouveau implique non seulement des changements dans le mode de gouvernance mondiale, mais aussi et surtout des refondations et des mutations pour y introduire de nouveaux centres d’intérêt : préservation de la vie, meilleur partage des ressources et sauvegarde de l’environnement », a expliqué le célèbre économiste Fathallah Oualalou dans une chronique intitulée « Mondialisation avancée et imprévisibilité ».

Dans cette réflexion transmise à APA, l’ex-ministre marocain de l’Economie et des Finances défend l’idée selon laquelle la sortie de la crise actuelle constitue « un moment de projection sur l’avenir pour en gérer, à court terme, les conséquences et, à partir de là, bâtir un monde nouveau ».

L’Afrique, au vu du rythme de circulation du virus dans le monde, n’est pas le continent le plus impacté. Pour ce penseur, elle doit s’affirmer au moment de la redistribution des cartes. En se présentant comme une opportunité et non un handicap pour un monde en refondation, ce continent pourrait, avec l’Europe, former un nouveau pôle.

A en croire Fathallah Oualalou, cela implique au préalable certains arbitrages, avec idéalisme mais aussi réalisme, entre les enjeux et les défis de l’heure. Pour lui, l’économie mondiale pourrait rebondir dès 2021 à condition que tous les pays réussissent leur déconfinement.

En clair, Oualalou, qui est aussi chercheur au très réputé Policy Center for the New South (PCNS), a fait remarquer que cette crise est unique en son genre puisqu’elle est le produit du confinement appliqué par de nombreux pays afin de juguler le virus dont le berceau est Wuhan (Chine).

« Contrairement à la crise de 2008, elle n’est née ni d’un déséquilibre au niveau de l’offre (pas de surproduction), ni de l’effondrement de la demande. De plus, la situation des banques est aujourd’hui beaucoup plus saine et les taux d’intérêt directeurs se situent à un niveau particulièrement bas », a-t-il ajouté.

Poursuivant son raisonnement, l’universitaire a rappelé que la crise économique de la précédente décennie « a révélé les dérives de la mondialisation par la financiarisation abusive de l’activité économique et l’accentuation des inégalités sociales produites par la suprématie du néo-libéralisme ».

Tout compte fait, M. Oualalou a souligné que le monde a désormais besoin « d’une réelle sérénité, d’un nouvel ordre, d’une nouvelle cohérence et d’une refondation en termes de mode de gouvernance et de centres d’intérêt ».

Toutefois, a-t-il avancé, ce changement de paradigme ne peut s’opérer que si « toutes les parties reconnaissent que le monde de demain doit devenir multipolaire. Son fonctionnement doit tenir compte de l’apport de tous les pays, de toutes les grandes cultures et de toutes les civilisations ».

Selon l’auteur de l’ouvrage « La Chine et nous », si l’on s’appuie sur les idéaux « de partage, de solidarité et d’équilibre », le monde nouveau sera débarrassé des inégalités et des injustices pour être capable « d’anticiper et de maîtriser l’imprévu ».

En outre, l’ancien ministre marocain a indiqué qu’ « en deux décennies, les deux premières du 21e siècle, le règne de l’imprévisible s’est installé, révélant la fragilité de notre monde mondialisé et incapable d’anticipation ».

Dans sa prospective, il a déduit que l’évolution des rapports de force sur notre planète permettra certainement au pôle asiatique d’améliorer sa position. Au sortir de cette crise sans précédent, a prévenu Fathallah Oualalou, les pays ayant démontré une grande cohérence dans la gestion de la pandémie, vont prendre une avance dans la construction du monde de demain.

Se penchant sur le cas de l’Afrique, il a fait savoir que la période post Covid- 19 posera le problème, à court terme, de l’endettement. M. Oualalou est convaincu que sa résolution passe inéluctablement par une concertation avec les pourvoyeurs occidentaux et chinois de financements extérieurs. Dans l’immédiat, le G20 a recommandé la suspension du remboursement des services de la dette. Mais pour une année seulement.

A moyen terme, l’Afrique doit également améliorer ses performances dans le domaine agricole, élargir ses marchés domestiques, mettre en marche la Zone de libre-échange continentale (Zlecaf), promouvoir l’électrification et réaliser de grands progrès en matière de formation.

Tout cela ne peut se faire sans un bond en avant dans la gouvernance politique des pays. Le challenge essentiel est d’arriver à diversifier les tissus productifs dans toutes les régions du continent avec le but d’avoir un meilleur positionnement dans les chaînes de valeur mondiales.

Dans le cadre de la multipolarité future, une approche de régionalisation avec l’Europe voisine est à explorer parce que la Méditerranée constitue un trait d’union naturel. « Le Maroc, qui appartient à cette aire afro-euro-méditerranéenne, aura certainement à être actif », a analysé M. Oualalou.

Maroc : Le ministère de la santé annonce une stratégie de dépistage de 1,8 million tests

Le ministère marocain de la Santé a annoncé une stratégie de dépistage de près de 1,8 million de tests, une action qui intervient dans le but de préparer la levée du confinement.Dans une circulaire adressée aux directeurs régionaux de la santé, le ministre de la Santé Khalid Ait Taleb a détaillé les contours de cette stratégie qui se fixe l’objectif de procéder à 1.790.000 tests de dépistage et 125.000 tests de diagnostic précoce.

Programmée sur une durée de trois mois, de mai à la fin du mois de juillet, cette campagne utilisera la technique de diagnostic moléculaire. Toutefois, le département de la santé explique que des tests de diagnostic rapide ne pourront être utilisés qu’après validation par un comité.

Selon le ministre, la situation épidémiologique au Maroc est caractérisée par une évolution temporelle en vagues successives, dont la plus importante serait celle du 16-17 avril, puis un ralentissement de la vitesse de la propagation de l’infection, une prédominance des formes bénignes avec une nette diminution de la létalité, et une baisse notable des cas confirmés.

Étant donné que « le confinement tel qu’il est mis en place actuellement » ne peut être prolongé indéfiniment, le ministre soutient que certaines études encouragent la détection précoce pendant le confinement, en vue de « réduire la période de transmission en identifiant rapidement les formes paucisymptomatique et les porteurs asymptomatiques ».

Par conséquent, cela permettrait d’éviter « les éclosions de clusters, l’allongement de la période de l’épidémie et l’augmentation du risque de propagation communautaire », estime le ministre dans sa circulaire.

Maroc : Plus de 4.900 tonnes de produits alimentaires impropres à la consommation détruites durant les 4 premiers mois de 2020

Un total de 4.935 tonnes de produits alimentaires impropres à la consommation ont été détruites ou refoulées durant les 4 premiers mois de l’année en cours, a indiqué jeudi l’Office marocain de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) dans un communiqué sur le bilan de ses activités.

 La destruction ou le refoulement de ces produits impropres à la consommation sont notamment dus à leur origine inconnue, au non-respect des conditions de conservation et de stockage, à l’expiration de la péremption ou au non-respect de l’étiquetage, ajoute la même source.

Les services de l’ONSSA ont procédé, durant cette même période, à 24.048 opérations de contrôle des produits alimentaires ayant concerné un total de plus de 8 millions de tonnes de produits alimentaires, fait savoir le communiqué, notant qu’au niveau de l’importation, plus de 5,6 millions de tonnes de produits alimentaires ont été contrôlées, dont 3.199 tonnes de produits non conformes ont été refoulées.

En ce qui concerne les plants importés, plus de 21,2 millions de plants ont été contrôlés, dont les plants des fruits rouges, les plants fruitiers et les plants d’ornement, poursuit l’Office.

Aussi, à l’importation, les services vétérinaires de l’ONSSA contrôlé tous les animaux importés, dont 19.117 têtes de bovins et plus de 3,2 millions de poussins et de dindonneaux d’un jour.

De même, plus de 1,1 million de tonnes de produits destinés à l’alimentation animale ont été contrôlés, selon le communiqué, qui relève qu’à l’exportation, plus de 1,7 million de tonnes de produits alimentaires ont été contrôlés et ont abouti à la délivrance de 77.156 certificats sanitaires et phytosanitaires.

Par ailleurs, et dans le cadre des campagnes préventives visant la préservation du patrimoine animal national des maladies, les services vétérinaires de l’ONSSA ont vacciné plus de 2,3 millions de bovins et près de 4,5 millions d’ovins et de caprins contre la fièvre aphteuse, ainsi qu’à la vaccination de plus de 19,8 millions d’ovins et caprins contre la clavelée et la peste des petits ruminants.

De même, un million de bovins et plus de 4.900 camelins ont été identifiés durant la même période. Aussi, plus de 2,8 millions de poules pondeuses ont été vaccinées contre la typhose aviaire durant la même période. Grâce à ces actions, l’état sanitaire du cheptel national est satisfaisant.

Social, économie et religieux au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce jeudi s’intéressent à l’impact de la pandémie de Covid-19 sur l’esprit de solidarité et la place de l’action solidaire au sein de la société, aux importations des céréales et à la nécessité d’accomplir la prière d’Al Aid El-fitr chez soi pour préserver la santé et la sécurité des citoyens.+Aujourd’hui le Maroc+ relève que la pandémie qui a eu un impact négatif sur l’économie entière a indéniablement touché le secteur des coopératives et de l’économie solidaire en général, faisant savoir que le ministère de tutelle a pris des actions louables pour minimiser l’impact de la crise sur les coopératives mais également préparer l’économie solidaire à la relance.

C’est ainsi que plusieurs coopératives dans plusieurs villes ont été impliquées dans l’effort national pour la fabrication des bavettes et masques de protection contre le coronavirus, indique la publication, estimant qu’il s’agit d’une prouesse importante puisque la reconversion des coopératives a été très rapide.

La publication, qui souligne que le ministère promet pour très bientôt le statut de l’artisan, explique qu’il s’agit d’un projet très important qui permettra à tout le secteur de l’artisanat de prendre un nouveau départ sur des bases solides.

+Al Bayane+ note, pour sa part, que la pandémie vient de faire resurgir une panoplie de conduites de haute valeur, évoquant à cet égard « le degré de confiance qui s’est tissé, avec ferveur, entre l’Etat et le Peuple pour contenir ensemble la propagation du virus ».

Une autre image du Maroc démocratique a dû être scellée, soutient-il, ajoutant qu’on aimerait si ardemment ancrer cette image dans l’avenir. Il s’agit également, selon lui, d’un nouvel indicateur qui appelle vivement à l’instauration du Maroc des valeurs de la justice et du progrès.

« Si les Marocains acceptent volontiers qu’on prolonge le confinement à une autre période, ils désirent aussi de prolonger ces vertus de confiance, de solidarité et de démocratie », conclut-il.

+Le Matin+ rapporte que le Conseil supérieur des ouléma (érudits) a souligné que la prière de l’Aid Al Fitr de cette année doit être accomplie à la maison pour préserver la santé et la sécurité des citoyens face à la propagation de la pandémie du coronavirus.

Le but étant de préserver la sécurité des citoyens et leur santé face à la propagation de la pandémie mortelle, conformément à la parole divine : « Ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction » » et à la règle religieuse : « La préservation de la vie humaine prime sur la préservation des religions ».

+L’Opinion+ écrit qu’en vue des perturbations annoncées sur le marché mondial, le Maroc est en train de sécuriser son stock en céréales. Ainsi, jusqu’à la fin du mois d’avril, le volume des importations s’est chiffré à 3,5 millions de tonnes.

Cette forte hausse des importations de 38% intervient après la liberté donnée aux importateurs de saisir les opportunités » sur les marchés internationaux, indique la publication, ajoutant qu’aujourd’hui, la moitié des besoins annuels des minotiers est déjà stockée dans les silos, et la tendance devrait encore s’accentuer puisque plusieurs grands bateaux céréaliers sont attendus les deux prochains mois.

Maroc/Covid-19 : Les entreprises appelées à reprendre leurs activités la semaine prochaine

Le ministre de l’économie et des finances, Mohamed Benchaâboun, a appelé, mardi, les entreprises à reprendre leurs activités « directement après les journées de la fête d’Aïd Al fitr (fin du mois du Ramadan)», soit le 26 mai courant.Intervenant devant la chambre haute du parlement, le ministre a expliqué que cet appel à la reprise de l’activité ne concerne pas les entreprises qui font l’objet de mesures administratives décidées par les autorités publiques.

Lors de son passage, le ministre a fait le point sur les recettes et les dépenses du Fonds spécial dédié à la lutte contre le coronavirus et rappelé toutes les mesures prises en faveur des entreprises, des salariés et de larges couches sociales.

Selon le ministre, les recettes dudit Fonds ont atteint près de 3 milliards d’euros (32,7 milliards de dirhams) à la date du 18 mai. Quant aux dépenses, plus de 2,2 milliards DH (1 euro = 10,7 DH) ont été réservés au secteur de la santé alors que 11,5 milliards ont été absorbés par les mesures prises par le comité de veille économique au profit des entreprises et des salariés.

 D’après lui, 950.000 salariés ont été déclarés à la caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) au mois d’avril, alors qu’au mois de mars, les personnes au chômage ou en chômage partiel à cause de la crise et déclarés à la CNSS sont au nombre de 701.000 salariés. En tout, les aides financières aux salariés coûtent 2 milliards de dirhams par mois au fonds Covid-19.

Environ 4 millions de ménages dont les chefs travaillent dans le secteur informel devraient bénéficier des aides prévues par le gouvernement. Des aides qui, en les cumulant, atteignent la somme de 4,2 milliards de dirhams. Depuis le 15 mai, date de lancement de l’opération, un million de ménages ont déjà pu en bénéficier, rassure le ministre.

Maroc/Covid-19 : Un plan de décollage économique à partir de la semaine prochaine

Un plan de décollage et de relance des différents secteurs économiques sera mis en place juste après la fête de l’Aïd Al-Fitr (fin du mois de Ramadan) au Maroc, annonce un communiqué conjoint des ministères de l’intérieur, de la santé et de l’industrie.

 En vue de réunir les conditions adéquates pour dynamiser l’économie nationale, les autorités publiques soulignent qu’elles sont soucieuses d’effectuer une évaluation régulière sur le terrain et un suivi minutieux de l’ensemble des développements quotidiens à même de mettre en place un plan de décollage économique et de relancer les différents secteurs économiques après l’Aïd el-Fitr, lit-on dans le communiqué.

Dans le cadre du renforcement des mesures préventives pour contrer la propagation du nouveau coronavirus et au vu de la conjoncture actuelle qui exige de veiller à l’adéquation des mesures prises avec le développement de la situation épidémiologique dans les différentes régions, préfectures et provinces du Royaume, et en vue de préserver la santé et la sécurité des citoyennes et citoyens, les autorités publiques annoncent la prolongation de « l’état d’urgence sanitaire » sur l’ensemble du territoire national jusqu’au 10 juin 2020 à 18h00, précise le communiqué.

De même, les autorités publiques exhortent tout un chacun à respecter toutes les mesures préventives en vigueur, y compris l’interdiction du déplacement entre les préfectures et les provinces sauf en cas de nécessité extrême ou dans le cadre des déplacements des personnes travaillant dans les secteurs économiques ouverts, outre le transport des marchandises et des produits de base.

Selon le communiqué, les autorités publiques affirment également que le niveau d’adhésion des citoyens demeure déterminant durant l’étape suivante pour revoir les différentes restrictions imposées par l’état d’urgence sanitaire.

Pour rappel, les deux mois de confinement (20 mars – 20 mai), imposé par le nouveau coronavirus (Covid-19), coûteraient à l’économie marocaine une perte de plus de 101 millions de dollars, soit 6 points de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB), selon le ministre de l’économie et des finances.

Les chiffres ne sont pas près de tourner au vert, d’après le ministre. Le confinement aura ainsi coûté environ 8,14 milliards de dollars (80 milliards DH) une fois à son terme, le 10 juin prochain. Ce déficit pourrait s‘aggraver si le confinement est de nouveau prolongé.

Economie et social au menu des quotidiens marocains

Les quotidiens marocains parus ce mercredi consacrent de larges commentaires à la loi de finances rectificative, à l’étude du HCP sur le comportement des ménages et la facture énergétique au Maroc.« A exercice spécial, dispositif spécial », lance +Aujourd’hui le Maroc+, qui revient sur l’élaboration d’une loi de finances rectificative, annoncée lundi par le chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani.

Il s’agit d’un dispositif qui n’a été que très rarement mis en application depuis l’indépendance, rappelle la publication, notant que cette loi de Finances rectificative doit être plus qu’un simple exercice de rééquilibrage comptable.

En effet, elle devrait surtout être une occasion pour les décideurs publics comme pour les élus de jeter les bases d’une nouvelle approche en matière d’utilisation des budgets, insiste le quotidien, notant que ces budgets doivent, en effet, être un outil au service d’une véritable politique économique.

+L’Économiste+ commente, pour sa part, l’étude du Haut Commissariat au Plan (HCP) sur le comportement des ménages au cours de la pandémie, soulignant que le HCP confirme bien que tout le monde est d’accord pour les mesures décidées par le gouvernement.

Reste à voir si la rallonge de trois semaines de confinement continuera de recueillir l’assentiment, toutes classes sociales confondues, note le journal. Par ailleurs, la partie la plus intéressante de l’étude est relative aux mécanismes d’aides, qui vont vraiment vers les ménages à aider. « La marge de mécontents est très faible », soutient la publication, estimant que le sentiment d’urgence et de solidarité nationale y est pour beaucoup.

+L’Opinion+ relève que face à la reprise des cours pétroliers sur le marché international, les prix des carburants au Maroc vont sûrement connaître une seconde hausse (après celle prévue du 16 au 31 mai), durant la période du 1er au 15 juin dans les stations-services.

La facture énergétique pourrait, à son tour, être affectée par la reprise des cours internationaux des hydrocarbures. Elle a baissé de 884 millions de dirhams (1 euro = 10,7 DH) en glissement annuel pour revenir à 15,51 milliards de dirhams à fin mars contre 18,39 milliards de dirhams une année auparavant.

+Libération+ écrit que le confinement, imposé par la pandémie du nouveau Coronavirus (Covid-19) va, sans nul doute, réduire un tant soit peu l’impact économique et social de la crise sanitaire au Maroc, et constituer une perte de sources de revenus pour bon nombre de ménages marocains.

Selon une enquête que vient de réaliser le Haut-commissariat au plan (HCP) sur l’impact du Coronavirus sur la situation économique, sociale et psychologique des ménages, plus d’un tiers d’entre eux (34%) affirme n’avoir aucune source de revenus en raison de l’arrêt de leurs activités au temps de confinement.

« Cette proportion est légèrement plus élevée parmi les ruraux (35%) que parmi les citadins (33%). Elle s’élève à 44% parmi les ménages pauvres, à 42% parmi les ménages de l’habitat précaire, à 54% parmi les artisans et ouvriers qualifiés, à 47% parmi les commerçants, et à 46% parmi les ouvriers et manœuvres agricoles », a souligné l’institution publique, citée par le journal.

Covid-19 : Le confinement coûterait à l’économie marocaine des pertes de près de 7,5 milliards d’euros

La période du confinement au Maroc (20 mars – 10 juin), imposé par le nouveau coronavirus (Covid-19), coûterait à l’économie nationale des pertes de près de 7,5 milliards d’euros (80 milliards DH), a précisé le ministre de l’économie et des finances, Mohamed Benchaaboun.Intervenant, mardi, à la chambre des conseillers, le ministre a indiqué que les deux mois de confinement (20 mars – 20 mai), entraîneraient à l’économie marocaine des pertes de 93 millions d’euros (1 milliard DH) par jour, soit 6 points de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB).

« La perte aurait été bien plus importante si le soutien financier n’avait pas été fourni par le Fonds spécial pour la gestion de la pandémie de Coronavirus (Covid-19) », a souligné le ministre, ajoutant que ce déficit pourrait s‘aggraver si le confinement est de nouveau prolongé.

Le ministre a relevé que le ralentissement économique devrait entraîner une baisse des recettes du trésor d’environ 500 millions de dirhams (1 euro = 10,7 DH) par jour durant la période de confinement sanitaire, soulignant que le Maroc, comme la plupart des pays, a été fortement impacté par les répercussions de la crise sanitaire sur les plans économique et financier.

Selon les statistiques pour les quatre premiers mois de l’année 2020, les exportations ont enregistré une forte baisse de 61,5%, contre 37,6% pour les importations, a t-il fait savoir, notant que les secteurs exportateurs les plus impactés sont les activités industrielles liées aux chaînes de valeur mondiales, notamment l’automobile (-96% en avril et -86% en mars), l’industrie aéronautique (-81% en avril et -52% en mars) et l’électronique (-93% en avril et -51% en mars).

Et enfin le textile avec -86,5 % en avril et -40 % en mars, il fait partie des secteurs les plus touchés par la crise, qu’il faudra redémarrer au plus vite.

En revanche, les exportations des phosphates et dérivés ont enregistré une évolution positive de 14% en avril, a ajouté le ministre.

L’argentier du royaume a, en outre, souligné que le ralentissement de l’activité économique s’est également reflété sur la croissance des recettes touristiques qui ont reculé de 60% en avril dernier, portant à -15% la baisse du secteur sur les quatre premiers mois de l’année.

Maroc : Les examens du baccalauréat auront lieu entre le 3 at le 8 juillet prochain (ministère)

La session ordinaire de l’examen national unifié du Baccalauréat 2020 se déroulera en deux pôles, les 03 et 04 juillet pour la littérature et l’enseignement originel et du 06 au 08 juillet pour les Sciences-techniques et le Bac professionnel, indique mardi un communiqué du ministère de l’éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.Les résultats de cette session seront annoncés le 15 juillet prochain, précise la même source, notant que la session de rattrapage aura lieu du 22 au 24 juillet pour toutes les branches confondues, tandis que les résultats finaux seront annoncés au plus tard le 29 juillet 2020.

Pour ce qui de l’examen régional unifié de la première année du baccalauréat, il est prévu les 4 et 5 septembre 2020 et les sujets des examens se baseront sur les cours dispensés en présentiel jusqu’à la date de la suspension des cours.

S’agissant des autres niveaux scolaires, seules les notes des contrôles organisés jusqu’au 14 mars dernier seront prises en compte, ainsi que les notes des examens locaux pour la 6ème année du primaire et la 3ème année du collège.

Les examens de la première année du baccalauréat pour les candidats libres se dérouleront les 1-er et 2 juillet et la session de rattrapage est prévue les 20 et 21 juillet. Quant à l’examen régional normalisé du cycle collégial et l’examen provincial normalisé pour l’obtention du certificat des études primaires auront lieu les 25 et 26 septembre.

L’examen national normalisé du Brevet de technicien supérieur (BTS) au titre de la session 2020, est programmé du 13 au 16 juillet.

Le ministère a, en outre, fait observer que le concours national d’accès aux écoles de management (CNAEM) se déroulera les 11, 13 et 14 juillet et le concours national commun pour accéder aux écoles d’ingénieurs est prévu du 16 au 18 juillet, a indiqué le communiqué, ajoutant qu’il ne s’agira que des concours écrits et que les examens du centre de formation des inspecteurs de l’enseignement, du centre d’orientation et de planification de l’éducation, des centres régionaux (enseignants cadres des académies, cadres éducatifs et des professeurs qualifiés) sont programmés à partir du 20 juillet. Les affectations seront effectuées en août.

En ce qui concerne l’enseignement supérieur, les examens de celui-ci auront lieu en septembre dans les établissements à accès ouvert et à partir de mi-juillet pour les établissements à accès limité, avec adoption du principe de flexibilité dans l’organisation des épreuves.

Le ministère a indiqué avoir décidé d’opter pour de multiples formules d’évaluation, en raison du nombre limité d’étudiants faisant partie de ces établissements, ajoutant que cette décision intervient dans le cadre de l’indépendance pédagogique des universités, sur proposition de la conférence des présidents d’université et en concertation avec les syndicats.

Pour les examens dans les établissements à accès ouvert, leur l’organisation aura lieu en septembre, compte tenu du nombre élevé d’étudiants et de la difficulté à gérer leur mobilité et leur hébergement dans les conditions actuelles d’urgence sanitaire.

Ainsi, les étudiants peuvent discuter à distance leurs projets de fin d’études ainsi que leurs thèses de doctorat, en veillant au respect des mesures de prévention et de sécurité sanitaires, pour réaliser leurs travaux de recherche scientifique nécessaires.

Maroc : Mise en garde contre l’utilisation de plantes herbales pour traiter le coronavirus

Le ministère de la Santé a mis en garde les Marocains contre l’utilisation de plantes herbales pour le traitement de l’épidémie du coronavirus.Dans un post publié sur sa page Facebook, le ministère a indiqué que la volonté de renforcer l’immunité contre le Covid-19 et de réduire la gravité de son infection a incité les citoyens à s’adonner à l’utilisation de médicaments contenant des mélanges de plantes, comme l’armoise, le clou de girofle et l’eucalyptus.

Selon le ministère, ces plantes peuvent nuire à la santé humaine en raison d’effets secondaires ou d’empoisonnement, tels qu’une insuffisance rénale, des lésions hépatiques ou une détresse respiratoire et d’autres symptômes.

 « Toute tentative de prévention ou de traitement du Covid-19 par l’utilisation d’herbes aurait des répercussions  graves sur la santé de la personne, chose que l’Organisation mondiale de la santé ait précédemment confirmé.

A ce jour, le Maroc  enregistre 7023 cas testés positifs au Covid-19, dont 193 décès et 3901 de patients entièrement guéris, soit 55,5% de l’ensemble des contaminations.

Maroc : Les recettes du Fonds dédié au coronavirus s’élèvent à plus de 3 milliards d’euros

Les recettes du Fonds spécial pour la lutte contre la pandémie du Coronavirus (Covid-19) au Maroc ont totalisé la somme de 3,05 milliards d’euros (32,7 milliards de dirhams à la date du 18 mai, tandis que les dépenses s’élèvent à 1,28 milliard d’euros (13,7 milliards DH), a fait savoir, mardi, le ministre de l’Économie, des finances, Mohamed Benchaâboun.Les dépenses au titre de ce Fonds ont été consacrée alloués à l’acquisition d’équipements médicaux nécessaires pour lutter contre la pandémie, avec plus de de 2,2 milliards DH (1 euro = 10,7 DH), a précisé le ministre dans son intervention devant la chambre haute du parlement.

A ce jour, a-t-il dit, 743 lits de réanimation, 664 lits d’hospitalisation et 348 respirateurs ont été acquis, en plus de plusieurs autres équipements médicaux, affirmant que le ministère veille à doter le département de la Santé des ressources financières nécessaires en fonction de l’évolution de la situation épidémiologique.

Le ministre a en outre souligné que 11,5 milliards DH ont été mobilisés pour financer les mesures prises dans le cadre du Comité de Veille Economique (CVE) notamment les salariés déclarés du secteur formel et les ménages opérant dans le secteur informel, en arrêt temporaire de travail à cause de la pandémie.

Il a, à cet égard, rappelé les différentes mesures et procédures prises en faveur des salariés déclarés à la Caisse Nationale de la Sécurité Sociale (CNSS), en arrêt temporaire de travail, ainsi que les ménages opérant dans le secteur informel.

Selon lui, 950.000 salariés ont été déclarés à la CNSS au mois d’avril, alors qu’au mois de mars, les personnes au chômage ou en chômage partiel à cause de la crise et déclarés à la CNSS sont au nombre de 701.000 salariés. En tout, les aides financières aux salariés coûtent 2 milliards de dirhams par mois au fonds Covid-19.

Environ 4 millions de ménages dont les chefs travaillent dans le secteur informel devraient bénéficier des aides prévues par le gouvernement. Des aides qui, en les cumulant, atteignent la somme de 4,2 milliards DH. Depuis le 15 mai, date de lancement de l’opération, un million de ménages ont déjà pu en bénéficier, rassure le ministre.

La prolongation de l’état d’urgence sanitaire décrypté par la presse marocaine

Les quotidiens marocains parus ce mardi se focalisent essentiellement sur la prolongation de l’état d’urgence et le confinement sanitaires.+L’Economiste+ soutient qu’il y a deux manières de regarder la future date du déconfinement, expliquant que la première est statique et consiste à aborder cette échéance comme un cap psychologique à franchir, avec l’espoir que nourrissent de nombreux pays, de tourner très vite la page.

La deuxième s’inscrit dans une vision plus dynamique qui certes adhère au processus de redémarrage du pays, mais n’occulte pas les réalités secondaires. C’est-à-dire le risque de résurgence de l’épidémie, ajoute le journal notant que « même si nous avons envie que nos vies redémarrent, nous avons tous des raisons de nous inquiéter pour les prochaines semaines, car tout peut rebasculer de nouveau ».

Une grande part de ce qui reste à faire incombe à la responsabilité citoyenne et à un sens de l’intérêt collectif, insiste-t-il.

Sous le titre « Prolongation », +Aujourd’hui le Maroc+ estime que la décision est on ne peut plus cohérente avec l’approche adoptée par le Maroc depuis le début de la pandémie et qui veut que la première et dernière priorité reste la protection des vies des citoyens.

Si la propagation du virus n’est pas encore suffisamment basse dans certaines villes et régions c’est la preuve que le confinement n’y a pas été totalement et scrupuleusement respecté, souligne la publication.

Pour les trois semaines décisives qui restent, les pouvoirs publics doivent veiller encore et davantage à faire respecter les mesures restrictives, notamment en matière de mobilité ou encore les mesures sanitaires sur les lieux du travail.

Pour +Al Bayane+ « on est donc parti pour au moins, trois mois de confinement d’affilée, sans avoir, pour autant, la certitude d’en finir », expliquant que le taux de contaminés ne cesse d’exploser sur des points précis du pays.

Toutefois, à notre sens, il va falloir déconfiner, certaines régions, par progressivité, tout en maintenant des mesures préventives et relevant des restrictions pour d’autres, préconise l’auteur, soulignant que les démarches prises à présent sur le plan sanitaire s’avèrent payantes.

+Al Ahdath Al Maghribia+ estime que cette prolongation de trois semaines s’explique par la nécessité de mieux préparer le déconfinement, devenu inéluctable à partir du 10 juin prochain. En effet, le gouvernement est en train de préparer une stratégie de déconfinement clairement définie, tant sur le plan logistique que médical, en vue de parer à toute augmentation éventuelle des contaminations au Covid-19 dans le pays.

En annonçant cette nouvelle prolongation de l’état d’urgence sanitaire, le chef du gouvernement Sâad-Eddine El Othmani, qui s’exprimait ce lundi devant les deux Chambres du parlement réunies, a précisé que 56% des contaminations au Covid-19 enregistrées au Maroc avaient été causées par des foyers familiaux, à l’occasion de mariages et funérailles. C’est pourquoi la fête d’El Fitr, prévue le week-end prochain, aurait pu constituer un vecteur d’explosion des contaminations.

 +Al Akhbar+ se félicite de la réaction rapide des autorités marocaines qui a permis d’éviter le pire. En effet, certains experts estiment que, n’aurait été sa vision anticipative, le Maroc aurait aujourd’hui sur les bras entre 300.000 et 500.000 personnes contaminées, dont 7.750 cas graves, et entre 9.000 et 15.000 morts de coronavirus.

Le quotidien ajoute également que le déconfinement, prévu à partir du 10 juin prochain, sera progressif pour les régions les plus touchées, alors que d’autres pourraient connaître une levée quasi-totale de l’état d’urgence sanitaire.

Maroc : Les examens de l’enseignement supérieur auront lieu en septembre

Les examens de l’enseignement supérieur auront lieu en septembre dans les établissements à accès ouvert et à partir de mi-juillet pour les établissements à accès limité, avec adoption du principe de flexibilité dans l’organisation des épreuves, a indiqué, lundi à Rabat, le ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Saaid Amzazi.Intervenant lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants, le ministre a indiqué que son département a décidé d’adopter une flexibilité pour les établissements à accès limité ainsi que pour certaines filières sélectives, à savoir les licences professionnelles et les masters dans l’organisation des examens, à partir de mi-juillet.

Le ministère a décidé d’opter pour de multiples formules d’évaluation, en raison du nombre limité d’étudiants faisant partie de ces établissements, a-t-il expliqué, ajoutant que cette décision intervient dans le cadre de l’indépendance pédagogique des universités, sur proposition de la conférence des présidents d’université et en concertation avec les syndicats.

« Il est possible pour ces établissements de reporter les examens de certains cycles et niveaux au mois de septembre prochain », a-t-il fait observer.

En ce qui concerne les examens dans les établissements à accès ouvert, il a souligné que l’organisation de ces derniers aura lieu en septembre, compte tenu du nombre élevé d’étudiants et de la difficulté à gérer leur mobilité et leur hébergement dans les conditions actuelles d’urgence sanitaire.

Le ministre a, en outre, souligné que les étudiants peuvent discuter à distance leurs projets de fin d’études (PFE) ainsi que leurs thèses de doctorat, en veillant au respect des mesures de prévention et de sécurité sanitaires, pour réaliser leurs travaux de recherche scientifique nécessaires.

S’agissant des étudiants marocains qui poursuivent leurs études à l’étranger, dans le cadre de la coopération internationale bilatérale entre le Royaume du Maroc et certains pays, et qui ont regagné leur pays pendant les vacances scolaires et n’ont pas pu rentrer dans les pays où ils poursuivent leurs études en raison des mesures de confinement sanitaire instaurées à cause de la propagation de la pandémie du Coronavirus, le ministre a souligné que son département s’est attelé, en coordination avec le ministère des Affaires étrangères et les ambassades des pays concernés, à leur organiser les examens au Maroc, en faisant la même chose pour les étudiants étrangers qui poursuivent leurs études au Maroc.

Maroc/Covid-19 : L’état d’urgence prorogé jusqu’au 10 juin prochain

L’état d’urgence sanitaire au Maroc a été prorogé pour trois semaines supplémentaires, soit jusqu’au 10 juin, a annoncé ce lundi le Chef du gouvernement, Saâd Dine El Otmani devant les deux chambres du Parlement.« Dès lors que notre pays a choisi de donner la priorité à la santé du citoyen au-dessus de toute autre considération, et au regard des acquis positifs réalisés, il a été décidé de prolonger l’état de santé et le confinement sanitaires de trois semaines supplémentaires », a-t-il déclaré au cours de cette séance commune du parlement.

Cette décision s’est fondée sur plusieurs indicateurs ayant démontré que la situation épidémique au Maroc, bien que stable, n’est entièrement rassurante eu égard à l’apparition de temps à autre de foyers familiaux et industriels du virus et à un certain relâchement observé dans le respect des dispositions du confinement.

Un tel constat risque de favoriser un retour en arrière à la fois insupportable et difficile à tolérer, a-t-il lancé.

« Il est inadmissible de mettre en péril les acquis et les sacrifices consentis depuis le début du confinement sanitaire », a insisté le chef de gouvernement, soulignant que l’exécutif a tracé les contours d’une vision globale pour la gestion du confinement dans la période à venir.

En effet, les chiffres du ministère de la Santé indiquent que le taux de reproduction du virus, qui est aujourd’hui de 0,9%, n’est pas encore retombé sous le seuil critique recommandé par les spécialistes pour avoir une marge de sécurité, à savoir 0,7%, sachant que le Maroc enregistrait un taux de 2,5% au début de l’épidémie. Le taux de létalité, fixé à 3%, n’a pas non plus atteint les résultats escomptés bien qu’il soit passé de plus de 7% au début de l’épidémie à 2,8% aujourd’hui.

L’autre indicateur qui inquiète le gouvernement est la multiplication des clusters épidémiques. Selon les chiffres dévoilés par le chef du gouvernement, le Maroc a recensé à ce jour 467 foyers épidémiques dans 10 régions. Ces foyers abritaient pas moins de 3.800 infections, soit 56% du total des contaminations enregistrées sur l’ensemble du territoire national. La moitié de ces clusters sont des foyers familiaux et 20% des foyers industriels, a-t-il précisé.

Pour ces raisons et d’autres, explique M. El Otmani, le processus de déconfinement ne sera amorcé que quand les conditions épidémiologique et logistiques seront réunies, soulignant au passage que les préparatifs sont déjà lancées dans ce sens.

Pour rappel, l’état d’urgence sanitaire a été décrété le 20 mars dernier té dans le cadre des mesures instaurées pour lutter contre la propagation de la pandémie du coronavirus qui a touché à ce jour pas moins de 6.952 citoyens et en a tué 192. 

L’état d’urgence a été prorogé une deuxième fois pour un autre mois supplémentaire, soit le 20 mai.

Maroc/Covid-19 : l’exécutif annonce une loi de finances rectificative

Le chef de gouvernement, Saad Eddine El Otmani, a annoncé, lundi, l’élaboration, dans les prochains jours, d’une loi de finances rectificative qui prendra en considération l’impact de la pandémie du coronavirus sur différents secteurs de la vie active dans le Royaume.Intervenant lors d’une séance commune des deux chambres du parlement, il a précisé que cette loi de finances rectificative, prendra essentiellement en compte les prévisions de régression du taux de croissance et la baisse des recettes fiscales.

Ce nouveau texte, destiné à activer le plan de relance de l’économie nationale, fixera de nouvelles priorités, relatives notamment à l’enseignement, la recherche scientifique, la santé, l’emploi et la transformation numérique en tant que levier de développement.

Cette loi rectificative sera soumise d’abord au conseil des ministres avant d’atterrir au parlement, a-t-il rappelé, annonçant le lancement à partir de la semaine prochaine, d’un débat national avec toutes forces vives du pays sur les secteurs clés de cette loi de finances rectificative.

Lors de cette séance, le chef de gouvernement a annoncé la prorogation de l’état d’urgence sanitaire pour trois semaines supplémentaires, soit jusqu’au 10 juin.

« Dès lors que notre pays a choisi de donner la priorité à la santé du citoyen au-dessus de toute autre considération, et au regard des acquis positifs réalisés, il a été décidé de prolonger l’état de santé et le confinement sanitaires de trois semaines supplémentaires », a-t-il déclaré.

La presse marocaine fait le point sur l’actualité du coronavirus

Les quotidiens marocains parus ce lundi traitent de nombreux sujets notamment les opportunités que présente l’après-Covid-19, l’élan de solidarité lié à cette épidémie et les cas de contamination chez les enfants et au sein des prisons. +Aujourd’hui le Maroc+ écrit que l’après-Covid va être porteur de beaucoup de nouveautés, d’évolutions et d’opportunités, soulignant que pour les saisir, il faudra s’y préparer dès aujourd’hui au risque de les voir captées par d’autres pays de la région.

L’économie de la santé et de la vie, la mobilité et les transports, les loisirs, le voyage et les activités distractives, les nouvelles technologies, les télécoms, les équipements domestiques… tous ces domaines et d’autres ne seront et ne fonctionneront plus comme avant dans le monde et en Europe qui est notre premier partenaire, fait observer le journal.

Le Maroc aura inévitablement un rôle à jouer et des bénéfices à en tirer à condition de savoir et surtout de décider de vite se reconvertir, note-t-il, estimant que « ce n’est pas impossible.

+L’Opinion+, note pour sa part, que l’Europe, aussi meurtrie et exsangue soit-elle, a démontré qu’elle n’avait pas perdu son sens du devoir, de la générosité et de la coopération en octroyant au Maroc une aide substantielle de 450 millions d’euros pour alimenter son fonds spécial de lutte contre le coronavirus.

Ce geste significatif persistera, sans nul doute, longtemps dans les mémoires, poursuit le quotidien, qui estime que la même compassion doit-être dirigée vers nos voisins du Sud de l’Afrique Subsaharienne où l’hécatombe guette les populations selon plusieurs observateurs.

« Car s’il y a une défaite à ne pas concéder à l’épidémie mondiale du coronavirus qui est en train de mettre à genoux l’ensemble de l’humanité, c’est celle de céder à la tentation du nationalisme, de l’isolationnisme et du protectionnisme », soutient-il.

+Al Alam+ écrit que c’est un lundi décisif dans l’évaluation de la situation épidémiologique que vit le Maroc depuis début mars dernier. En effet, tout le monde attend les décisions et les scénarios que pourrait annoncer le chef du gouvernement Saâd Dine El Otmani, devant les Parlementaires des deux chambres lors d’une séance commune qui se tient aujourd’hui.

El Otmani devrait s’attarder sur l’évaluation des effets sociaux et économiques de la crise sanitaire et déciderait si le confinement va être levé ou prolongé une deuxième fois.

Si tous les indices vont vers une prolongation des mesures du confinement, le chef de l’Exécutif est amené à présenter un exposé qui répond aux aspirations des Marocains et communiquer de toutes les procédures qui doivent être mises en oeuvre pour assurer une sortie de crise avec le moins de dégâts possibles, estime-t-il.

+Assahra Al Maghribia+ se fait l’écho d’une déclaration du Directeur de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la Santé, Mohamed El Youbi qui a fait savoir que les cas sévères de nouveau coronavirus chez les enfants de moins de 14 ans « ne sont pas fréquents » au Maroc et ne constituent que 0,6% du total des contaminations.

Présentant l’état des lieux de la pandémie Covid-19 chez l’enfant au Maroc, lors d’un séminaire virtuel adressé au grand public et organisé par InfoVac-Maroc en coopération avec le ministère, M. El Youbi a fait savoir que 57,3% de cas chez l’enfant sont asymptomatiques -contre 41% au niveau national-, tandis que 39% de cas sont bénins et 3% modérés.

Au 15 mai 2020, on a enregistré 625 enfants de moins de 14 ans atteints de la maladie, dont 315 ont été déclarés guéris (50,4%), sur la base des critères préconisés au Maroc, à savoir une amélioration clinique nette en l’absence de signes d’aggravation et deux tests négatifs réalisés à 24 heures d’intervalle.

+Al Ahdath Al Maghribia+ rapporte qu’aucun nouveau cas de contamination au coronavirus (Covid-19) n’a été enregistré parmi les fonctionnaires ni parmi les détenus dans 74 établissements pénitentiaires sur les 76 que compte le Royaume.

La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) assure que par mesure de précaution, 3.972 fonctionnaires exerçant dans 74 établissements pénitentiaires ont été soumis au test de dépistage du Coronavirus avant de rejoindre leurs postes, dans le cadre du système de rotation adopté.

Aucun nouveau cas de contamination n’a été décelé suite aux analyses effectuées, à l’exception des cas de contamination précédemment signalés et qui ont été exclus du travail, précise la même source, citée par le quotidien.

Maroc : Arrestation de 4 individus accusés de trafic international de drogue, dont un officier de la DGST

La Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) au Maroc a annoncé que la Brigade nationale de la police judiciaire a procédé, ce dimanche, à l’arrestation de quatre individus, dont un officier de police relevant de la Direction régionale de DGST à Tanger, pour leurs liens présumés avec des réseaux internationaux de trafic de drogues et de psychotropes et divulgation du secret professionnel, complicité, corruption et dissimulation de personnes recherchées.Les premiers éléments de l’enquête ont révélé que les trois suspects s’activaient dans des réseaux de trafic international de drogues et de psychotropes en lien avec la cargaison de cocaïne récemment saisie au port Tanger-Med, tout en bénéficiant de la complicité de l’officier de police interpellé qui couvrait leurs activités criminelles, outre la divulgation de données relevant du secret professionnel en échange de sommes d’argent à titre de corruption pour s’abstenir de faire un travail qui relève de ses fonctions, indique un communiqué de la DGST.

Les quatre mis en cause, dont l’officier de police, ont été placés en garde à vue à la disposition de l’enquête confiée à la Brigade nationale de la police judiciaire, sous la supervision du parquet compétent, en vue de jeter la lumière sur les dessous de cette affaire affaire et déterminer ses ramifications nationales et ses liens internationaux présumés, fait savoir la même source.

Les perquisitions et opérations de recherches se poursuivent afin d’interpeller tous les complices et de saisir tous les revenus issus de ces activités criminelles, ajoute-t-on.

Covid-19 : La Banque mondiale approuve un financement de 50 millions de dollars à l’Egypte

Par Mohamed Fayed – Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque mondiale vient d’approuver  un financement, à titre d’urgence, de 50 millions de dollars à l’Egypte dans le cadre du programme de financement destiné à soutenir la riposte sanitaire des pays en développement pour faire face à la pandémie du Coronavirus.L’Egypte a pu bénéficier d’un financement de 50 millions dollars, le maximum disponible dans le cadre du financement rapide fixé en fonction de la population des pays. Ainsi, les pays peuplés de 20 millions d’habitants reçoivent 20 millions de dollars, ceux comptant 50 millions d’habitants, 35 millions de dollars, et les pays de 100 millions d’habitants et plus reçoivent un financement de 50 millions de dollars, dont l’Égypte fait partie.

Le programme de la banque mondiale vise à renforcer les mesures préventives et à détecter les cas d’infection et la réponse à la pandémie en Egypte. Il se concentrera sur les domaines vitaux identifiés par le plan national de lutte contre Covid-19 lancé par le gouvernement égyptien.

Ce financement sera destiné à l’achat et à la distribution du matériel médical et des fournitures nécessaires pour faire face au virus, à la formation du personnel médical, aux opérations de mise en quarantaine, aux centres de traitement spécialement préparés et à la mobilisation d’équipes d’intervention rapide pour suivre les cas contacts, ainsi qu’au développement de plateformes et d’outils de diffusion de contenu pour améliorer la sensibilisation et la prévention.

Le 20 mars dernier, la Banque mondiale avait octroyé un financement supplémentaire de 500 millions de dollars à l’Égypte pour soutenir les efforts visant à faciliter l’accès à des logements abordables sur le marché en faveur des familles à faible revenu en Égypte.

Il y a quelques jours, l’Egypte a bénéficié d’un prêt du Fonds monétaire international (FMI), d’un montant de 2,8 milliards de dollars, pour faire face aux impacts de la crise sanitaires liée au Covid-19.

Pour rappel, les Conseils des administrateurs de la Banque mondiale et de la Société financière internationale (IFC) ont approuvé en mars dernier une enveloppe de financement accéléré portée à 14 milliards de dollars afin d’accompagner les efforts déployés par les entreprises et les pays en vue de prévenir, détecter et faire face à la propagation rapide du Covid-19.

Cet appui permet de renforcer la préparation des systèmes nationaux aux urgences de santé publique, ce qui comprend notamment la lutte contre la diffusion de la maladie, le diagnostic et les traitements, mais aussi de soutenir le secteur privé.

Covid-19/Maroc : L’usine de la Gendarmerie Royale produit 17 millions de masques depuis février

L’Unité de fabrication des masques (UFM) de la Gendarmerie Royale tourne à plein régime depuis l’apparition du premier cas de la pandémie du coronavirus, produisant chaque semaine plus de 1 million de masques FFP2 et 200.000 masques chirurgicaux type II à 3 plis haute filtration.Entre février et mai 2020, l’usine, opérationnelle depuis 2009 dans la région de Benslimane (60 km de Rabat), a pu produire environ 14 millions masques FFP2 et 3 millions masques chirurgicaux, répondant aux normes internationales.

Labellisée de la certification CE (Communauté européenne), l’UFM a été conçue pour doter le Maroc d’un stock stratégique, produit localement et indépendant de l’étranger, qui lui permettrait de faire face à une éventuelle poussée épidémique, similaire à celle la grippe aviaire, à la grippe H1N1 ou encore Ebola.

« La production est également destinée à satisfaire certains besoins d’un nombre de départements publics, comme le ministère de la Santé et l’Inspection de la santé militaire », a expliqué le directeur de l’UFM, le lieutenant-colonel Charif El Ayadi.

Compte tenu de la demande grandissante engendrée par la crise sanitaire actuelle, les masques produits par l’UFM sont mis à la disposition du personnel médical engagé dans la prise en charge des malades du Covid-19. « En vue d’augmenter le nombre de masques produits chaque jour, un projet d’extension de l’UFM est en cours de réalisation, devant permettre de renforcer sa capacité de production », a assuré la même source.

Aujourd’hui, l’usine dispose d’infrastructures techniques à la pointe de la technologie, articulées en 3 lignes de production de masques FFP2 et 2 lignes de production de masques chirurgicaux. Elle est également dotée de son propre laboratoire de contrôle qualité, équipé des dernières technologies en matière de contrôle de conformité des masques et matières filtrantes.

Au total, plus de 80 techniciens, électromécaniciens et personnels administratifs assurent une production ininterrompue tous les jours de la semaine.

Maroc : Des associations appellent le gouvernement à émettre une licence d’office sur les médicaments liés au traitement du Covid-19

L’Association marocaine de lutte contre le sida (ALCS), l’Association marocaine des droits humains (AMDH) et ITPC-Mena ont appelé le gouvernement marocain à faire valoir son droit d’émettre une licence d’office sur tous les médicaments et technologies susceptibles de traiter le Covid-19.Cet appel intervient dans le sillage de l’annonce faite par laboratoire américain Gilead d’accorder des licences volontaires à cinq génériqueurs d’Inde et du Pakistan pour produire et vendre des versions génériques de son médicament le «Remdesivir» qui suscite beaucoup d’espoir dans la lutte contre le coronavirus.

« Même si le Maroc figure parmi les pays pouvant être approvisionnés par cette licence, la décision de Gilead n’est pas une bonne nouvelle pour notre pays,  déclare Dr Othoman Mellouk, expert en propriété intellectuelle et de l’accès aux médicaments et fondateur d’ITPC-Mena. « Si les essais du médicament « Remdesevir » s’avèrent concluants, une riposte nationale efficace contre la pandémie nécessitera une production locale », a-t-il ajouté.

Pour lui, la dépendance de sources étrangères d’approvisionnement en temps de crise sanitaire mondiale ne se fera pas sans problèmes. Rappelant à cet effet,  les saisies de produits de santé en transit dans de nombreux pays, ou encore avec les masques de protection.

« Ce qui nous a sauvés et qui a hissé le Maroc au rang d’exemple à suivre c’est que nous avons été rapides à produire ce dont nous avions besoin localement» précise dans sa déclaration citée par le quotidien marocain +L’Economiste+.

 Au Maroc, ce médicament est protégé par un brevet accordé par l’OMPIC, qui expire en 2031. Un autre brevet visant à prolonger la durée de protection a également été déposé par Gilead et est actuellement en cours d’examen. Si ce dernier est accordé, la durée de protection sera étendue jusqu’en 2036.

 Même son de cloche chez Pr Mehdi Karkouri, président de l’ALCS qui a exhorté à ce que le gouvernement marocain applique immédiatement la loi à la propriété industrielle relatif aux licences d’office au brevet du médicament « Remdesevir », mais également à tous les produits de santé susceptibles d’être nécessaires à la riposte au Covid-19.

Initialement développé contre le virus d’Ebola, par le laboratoire américain Gilead, le médicament « Remdesevir » est aujourd’hui également testé contre le covid-19. Ce traitement permettrait d’écourter la durée de rétablissement des patients atteints du Covid-19, selon une étude menée par les Instituts de santé américains, devenant le premier médicament ayant prouvé son efficacité contre le coronavirus.

Maroc : Déficit budgétaire de plus de 315 millions de dollars à fin avril

La situation des charges et ressources du Trésor au Maroc dégage un déficit budgétaire de 315,7 millions de dollars (3 milliards de dirhams) à fin avril 2020, contre un déficit budgétaire de 1,63 milliard de dollars (15,5 milliards DH) un an auparavant, selon la Trésorerie Générale du Royaume (TGR).Dans son bulletin mensuel de statistiques des finances publiques d’avril, la TGR attribue ce déficit au solde positif de 22,2 milliards DH (1 dollar = 9,5 DH) dégagé par les comptes spéciaux du trésor  et les services de l’Etat gérés de manière autonome.

Les recettes ordinaires brutes se sont établies à 92,4 milliards DU contre 80,2 milliards DH à fin avril 2019, soit une hausse de 15,2%, relève le bulletin, imputant cette hausse par l’augmentation des recettes non fiscales de 339,9% et des droits de douane de 4,8%, conjuguée à la baisse des impôts directs de 5,8%, des impôts indirects de 2,1% et des droits d’enregistrement et de timbre de 7,8%.

Par ailleurs, les dépenses émises au titre du budget général ont été de 135,6 milliards à fin avril 2020, en hausse de 3% par rapport à leur niveau à fin avril 2019, en raison de la hausse de 8,2% des dépenses de fonctionnement, de 23,5% des dépenses d’investissement et de la baisse de 21,7% des charges de la dette budgétisée.

Le bulletin fait également ressortir que le compte d’affectation spéciale intitulé « Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du coronavirus Covid-19 » a enregistré des recettes pour 32,2 milliards DH et des dépenses pour 6,7 milliards DH.

Royal Air Maroc perd plus de 5 millions de dollars par jour à cause du coronavirus

La compagnie marocaine de l’aviation civile, Royal Air Maroc (RAM) perd plus de 5 millions de dollars (50 millions DH) par jour en termes de chiffre d’affaires, à cause de la pandémie du Covid-19, a fait savoir le président-directeur général de la RAM, Abdelhamid Addou.Dans une lettre adressée au personnel de la compagnie nationale, le patron de la RAM a relevé que «la fermeture a concerné très rapidement l’ensemble du réseau, l’impact sur le trafic a été violent avec une baisse respective de 60% en mars et 100% en avril, par rapport à l’année dernière, après une forte croissance à deux chiffres, entre novembre et février».

Pour lui, la reprise se fera dans la durée, sur une période minimale de 36 mois, avant de retrouver un réseau comparable à 2019.

Dans sa lettre, le PDG reconnaît que «la route sera donc longue et pleine de turbulences, notamment en termes de contraction de la demande mondiale et des financements. Nous serons dès lors amenés à faire des sacrifices importants et réduire la voilure de manière drastique».

Afin d’être plus compétitif et plus agile, il signale que des changements seront opérés dans la manière de travailler et il faudra revoir les coûts et les charges fixes de manière forte et pérenne.

traverse la pire crise de son histoire à cause de la pandémie de coronavirus, le président-directeur général de la RAM, Abdelhamid Addou, a fait savoir que les pertes en chiffre d’affaires s’élèvent à 50 millions de dirhams par jour.

Selon lui. la reprise d’activité nécessitera un plan clair, basé sur les prévisions publiées par l’IATA ainsi que les cabinets de conseil mondiaux.

Le PDG a annoncé que plusieurs scenarii sont sur la table, en termes de niveau et de délais de redémarrage de l’activité. «Une direction sera validée par les actionnaires, à même de nous garantir leur soutien. Par la suite, nous mettrons en place des réunions de partage et de concertation avec les partenaires sociaux afin de finaliser au mieux le plan de reprise dans l’intérêt de nos employés et de notre entreprise», a-t-il souligné.

L’objectif étant de préserver au maximum l’emploi tout en garantissant la pérennité financière de RAM, dans un contexte marqué par une concurrence rude, entre low cost européennes et compagnies aériennes africaines, face à une demande en fort repli.

Pour rappel, l’Association internationale du transport aérien (IATA) prévoit une contraction de la demande de 55% en 2020. Les pertes sont évaluées au niveau mondial à 314 milliards de dollars, dont 6 milliards de dollars en Afrique, et 25 millions d’emplois sont menacés à travers le monde. Le transport aérien ne devrait pas retrouver son niveau de trafic avant 2023 avec d’abord un redémarrage sur les liaisons intérieures cet été, suivi d’une reprise beaucoup plus lente du trafic international, a estimé l’IATA.

Sécurité, déconfinement et enseignement à distance au menu des quotidiens et hebdomadaires marocains

Le rôle des forces de sécurité durant la crise pandémique, le déconfinement, les fake news, l’enseignement à distance et le respect de l’état d’urgence sanitaires sont les principaux sujets commentés par les quotidiens et hebdomadaires marocains parus ce samedi.+L’Observateur du Maroc et d’Afrique+ écrit que le Maroc est en admiration, très justifiée, devant ceux qui ont été et qui sont en première ligne face au Covid-19, notant que le corps médical et les forces de sécurité sont plébiscités.

Les forces de sécurité, qui célèbrent aujourd’hui leur anniversaire, ont joué un rôle important depuis deux mois à faire respecter les règles sanitaires, insiste l’hebdomadaire, soulignant qu’elles l’ont fait en privilégiant la pédagogie, le contact avec les citoyens, en jouant l’adhésion plutôt que la coercition. « Nous devrons tous chercher à convaincre l’ensemble des Marocains de leur faciliter la tâche. Parce que l’intérêt du pays et donc de chacun d’entre nous est dans le respect des règles prudentielles», préconise-t-il.

De son côté, +la Nouvelle Tribune+, souligne que l’épidémie n’a pas atteint ce fameux plateau qui permet de considérer que la progression de ce Coronavirus a été stoppée, notant que vu les réticences de certains officiels, le doute se fait de plus en plus fort. Au sein de la population et comme l’expriment les réseaux sociaux, une certaine lassitude se fait sentir, doublée de cette impatience que suscite l’approche de l’Aïd El Fitr, poursuit le journal, soulignant que les concitoyens aimeraient bien célébrer cette fête en état de « liberté relative ».

Comme cela a été le cas dès le premier jour de cette terrible crise sanitaire, économique et sociale, l’Etat et les pouvoirs publics sauront prendre la bonne décision, conclut-il.

Au sujet du déconfinement, +Al Ahdath Al Maghribiya+ rapporte que le ministère de la Santé semble pencher vers une prolongation des mesures de confinement pour une durée supplémentaire de 15 jours.

Le département de la Santé s’est montré prudent à cause de la fluctuation remarquable des chiffres de contamination qui enregistrent une hausse considérable depuis quelques jours, croit-il savoir.

Dans le même sillage, +Challenge+ fait savoir que la direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies au ministère de la Santé prévient contre « la résurgence de l’épidémie après la levée du confinement.

La feuille de route du ministère suggère que le maintien «d’un confinement strict jusqu’à l’extinction des nouveaux cas est impossible» et que «la sortie totale et brutale du confinement constitue un risque élevé de déclenchement d’une deuxième vague» de la pandémie.

Par conséquent, la direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies recommande qu’avec la levée du confinement, le système de santé s’adapte à la situation en maintenant des niveaux élevés de vigilance, précise le quotidien.

Pour sa part, +la Vie éco+ relève que depuis le début de l’épisode sanitaire, les phénomènes de la rumeur, l’intox, les fake news, déjà très répandus dans les réseaux sociaux au Maroc, ont littéralement explosé.

Face à tout cela, les pouvoirs publics, les administrations, les ministères et même les entreprises privées dépensent leur énergie et mobilisent leurs ressources à apporter des démentis à longueur de journée, poursuit la publication.

Si autant d’énergie était dépensée, non pas dans les démentis mais dans la production et la diffusion de l’information utile et authentique, les fake news seraient largement combattues, souligne-t-il, notant que les communicants savent pertinemment que la rumeur prend place quand il y a le vide.

Côte enseignement, +Al Massae+ se fait l’écho d’une étude menée par des professeurs universitaires qui a révélé que seuls 10% des étudiants sont satisfaits des résultats de l’opération d’enseignement à distance, en vigueur depuis le mois de mars dernier à cause de l’épidémie de Covid-19.

La même étude, poursuit le quotidien, montre que 79% de ces étudiants ne sont pas du tout satisfaits des résultats de cette opération, tandis que 8.3 ont affirmé avoir suivi les cours qu’ils ont reçus à distance. Par ailleurs, bon nombre d’étudiants ont fait état des difficultés qui les ont empêchés de suivre leurs cours convenablement, citant notamment des problèmes de raccordement au réseau Internet.

+Al Ittihad Al Ichtiraki+ fait savoir que les services du ministère de l’Intérieur ont donné son feu vert pour des opérations de tests de dépistage collectifs pour les employés de certaines unités industrielles et commerciales pour s’enquérir du taux de propagation du virus de Covid-19 et établir les listes des personnes éventuellement contaminées.

Ainsi, à Casablanca, des prélèvements ont été effectués dans une entreprise de textile qui emploi 400 personnes et dans une entreprise de bâtiment qui emploi 100 personnes. D’autre part, trois centres commerciaux qui emploient 530 personnes devraient bénéficier de ces analyses dans les prochains jours, informe le quotidien.

+Al Ayyam+ note que le nombre de personnes interpellées pour violation de l’état d’urgence sanitaire se chiffre à environ 100.000, soit 2500 à 4.000 arrestations par jour.

Cela peut paraître paradoxal, Ce chiffre est énorme si on le compare avec les tests de dépistage Covid-19 réalisés jusqu’au 13 mai sur pas moins de 74.208 personnes et ce, depuis de le début de l’épisode sanitaire, se demande-t-il.

Vaccin-Covid-19 : Le Marocain Moncef Slaoui nommé Directeur scientifique de l’opération « Warp Speed »

Le Docteur marocain Moncef Slaoui a été nommé, ce vendredi, par le président américain Donald Trump, au poste de Directeur scientifique de l’opération « Warp Speed », qui vise à préparer « très rapidement » un vaccin pour la Covid-19.« Nous sommes fiers d’annoncer (…) que le chef scientifique d’Operation Warp Speed sera le Dr Moncef Slaoui, un immunologiste de renommée mondiale qui a aidé à créer quatorze nouveaux vaccins (…) en dix ans pendant son passage dans le secteur privé », a annoncé le président Trump au Rose Garden.

Le président américain a qualifié Dr Slaoui de « l’un des hommes les plus respectés au monde dans la production et la formulation de vaccins », notant que l’objectif de l’opération Warp Speed était « d’achever le développement puis de fabriquer et de distribuer un vaccin anti-coronavirus éprouvé le plus rapidement possible ».*

Il s’agit d’une « gigantesque entreprise scientifique, industrielle et logistique d’une ampleur telle que notre pays n’a pas connu depuis le projet de Manhattan », a souligné le président américain.

De son côté, Dr. Slaoui s’est dit « très honoré et privilégié » de mener cette « entreprise extraordinaire » au service du monde entier, affirmant que les Etats-Unis seront capables de produire « quelque centaines de millions » de doses d’un vaccin contre la Covid-19 d’ici fin 2020.

« J’ai très récemment examiné des données préliminaires d’un essai clinique sur un vaccin pour le coronavirus. Ces données ont davantage renforcé ma confiance quant au fait que nous serons capables de produire quelque centaines de millions de doses d’ici la fin de 2020 », a souligné Dr Slaoui, qui s’exprimait depuis les jardins de la Maison Blanche suite à l’annonce officielle de sa nomination par le président américain Donald Trump pour conduire l’effort visant le développement d’un vaccin contre le coronavirus.

« Je crois que les objectifs de l’opération Warp Speed sont à la fois très crédibles et très difficiles », a-t-il dit. « Cependant, je suis très confiant que notre équipe intergouvernementale, avec le soutien de l’armée et nos partenaires du secteur privé, sera en mesure d’atteindre ces objectifs », a-t-il assuré.

« Nous allons également nous concentrer sur l’accélération du développement de médicaments pour ceux qui ont malheureusement déjà été contaminés par le virus tout en optimisant les tests de diagnostique », a ajouté l’immunologue marocain.

Le professeur Slaoui a dirigé l’activité mondiale des vaccins de la société pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK) de 2015 à 2017. Auparavant, il a agi en tant que président de longue date de la recherche et du développement mondiaux. Il a aidé à développer des vaccins pour prévenir la gastro-entérite à rotavirus infantile, le cancer du col utérin et le zona.

Il siège également au conseil d’administration de Moderna, l’une des premières sociétés à mener des essais cliniques sur un vaccin.

Maroc : Le conseil des droits de l’Homme lance une plateforme sur la liberté d’expression dans l’espace numérique

Le Conseil marocain des droits de l’Homme (CNDH) a lancé une plateforme interactive sur la liberté d’opinion et d’expression dans l’espace numérique, indique l’institution des droits de l’Homme dans un communiqué.Cette plateforme vise à interagir avec les spécialistes, les différentes parties prenantes et le grand public autour du droit à la liberté d’opinion et d’expression et de ses limites, en se basant sur les principes internationaux qui consacrent ce droit, explique le CNDH.

Cela implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit, ajoute-t-on de même source.

Citée par le communiqué, la présidente du CNDH, Mme Amina Bouayache a souligné que « le droit à la liberté d’expression est un droit fondamental en soi et un droit qui permet la réalisation d’autres droits et libertés. Sur cette base, la liberté d’expression est la pierre angulaire de toute société où règnent liberté et  démocratie ».

A travers cette plateforme, le Conseil se propose de contribuer au débat public sur la manière de relever les défis liés à la garantie de l’exercice de nouvelles formes de liberté d’opinion et d’expression et dans la réflexion collective sur les dimensions liées à l’éthique de l’utilisation des technologies numériques et des médias sociaux comme outils d’exercice des libertés.

Cette initiative tend aussi réfléchir à la manière de s’inspirer de certaines expériences et bonnes pratiques dans ce domaine, afin d’élaborer une charte déontologique nationale de l’utilisation de l’espace numérique dans l’espace public.