Tchad : le CMT annonce une enquête sur les violences lors des manifestations

Le porte-parole du Conseil militaire de transition, Azem Bermandoa a fait savoir le 28 avril 2021, qu’une enquête sera ouverte en vue d’identifier les responsables des répressions qui ont entrainé la mort de plusieurs personnes pendant les manifestations du 27 avril 2021

Il a fait s’est exprimé dans un communiqué en ces termes le CMT : « déplore la destruction volontaire de quinze véhicules appartenant au corps de la police, quelques véhicules particuliers et deux stations appartenant à la société Total. A cela s’ajoute les coups et blessures volontaires aux agents de forces de l’ordre en mission commandée ».

Le porte-parole de l’armée regrette également que les manifestants aient : « extirpé une policière  à la retraite nommée Halima Hamodo d’un véhicule de transport en commun pour être lynchéee. Ce qui a entrainé sa mort quelques heures plus tard ».

Au vue de tout cela, le conseil militaire de transition a demandé aux meneurs de grève de recadrer leurs sympathisants et militants afin que  la marche s’inscrive dans un climat pacifique. « Cette marche ne devra être faite qu’après autorisation administrative accordée. », précise Azem Bermandoa

Pour l’instant six morts ont été enregistrés, informe le CMT qui adresse par la même, un message de condoléances aux familles endeuillées.

« Une enquête judiciaire sera ouverte pour élucider cette situation afin que les responsabilités soient pénalement situées, indique le communiqué », signe Azem Bermandoa, porte-parole du Conseil militaire de transition.

 

Tchad : 79 manifestants ont été arrêtés le jour de l’élection présidentielle

Elles ont été présentées ce 12 avril 2021 par les responsables de ma police nationale. Ces manifestants sont sortis le jour de la présidentielle pour riposter contre un 6ème mandat du président Idriss Deby

La police accusent les manifestants du 11 avril 2021, jour de la présidentielle de plusieurs infractions. Tous ont été arrêtés à N’Djamena, capitale du Tchad.

D’après le commissaire Paul Manga, porte-parole de la police, ces 79 personnes sont interpellées pour les faits de : « incendie volontaire et destruction des urnes, détention de cocktail Molotov, distribution de tracts et tee-shirts portant des inscriptions incitant à la haine et au soulèvement populaire, et menaces avec armes blanches ». Ces manifestants étaient vêtus des t-shirts sur lesquels il était écrit, « Deby dégage »

Le porte-parole de la police a laissé entendre que, les auteurs, co-auteurs et complices sont des personnes fichées par les services de la police nationale. Il fait savoir que ces derniers seront remis à la justice.

Tchad : la CTDDH exige la libération immédiate et sans conditions des manifestants arrêtés

La Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme dénonce l’arrestation injuste des manifestants pris lors des marches pour la démocratie, la justice et l’alternance les 05 et 06 février 2021

Dans un communiqué de presse parvenu ce 09 février à la rédaction de journaldutchad.com, l’organisation de défense des droits de l’Homme attire l’attention de l’opinion nationale et internationale sur l’arrestation arbitraire les 05 et 06 2021 de son secrétaire général, Mahamat Nour Ibedou. Egalement de la trésorière du parti les transformateurs, Fatime Abdelkerim Soumaila, le Coordonnateur du Mouvement des jeunes pour la paix et le développement, Mahamat Oumar Brahim, le président du Collectif des diplômés sans emploi, Cousin Aissadji Aimé et de dix autres jeunes.

La CTDDH s’insurge contre l’injustice constatée dans la mise de ces personnes sous mandat de dépôt par, M. Allahrassem Nodjiadé, 10ème substitut du procureur de la République près du tribunal de grande instance de N’Djamena.

« Aussitôt arrivés dans l’enceinte du Palais de la justice les avocats des patriotes avaient surpris les Gendarmes remplissant les mandats de dépôt de leurs clients. Alors que leurs clients n’avaient pas été auditionnés par le Procureur. Après vifs échanges avec les avocats, Le 10ème substitut du procureur reprend l’audition. Au cours de celle-ci, le 10ème substitut du Procureur avait laissé entendre que sa conscience ne lui permettrait pas d’envoyer les camarades en prison, mais après avoir reçu un coup de téléphone, il aurait été instruit par son Ministre de la Justice, de placer les vrais patriotes sous mandat de dépôt à la Maison d’arrêt d’Amsinéné », peut-on lire dans le communiqué.

D’après la note, la CTDDH affirme son engagement pour le respect des droits de l’homme tout en continuant par dénoncer la barbarie régnante au Tchad. « Elle condamne la Violation du sacro-saint principe de la présomption d’innocence et du droit de la défense commise respectivement par le 5ème ADAM MAHAMAT ZENE et le 10ème Allahrassem Nodjiadé substituts du Procureur de la République aux ordres du Ministre de la Justice Djimet Arabi. »

Enfin, la CTDDH rend le Gouvernement pour responsable pour toute éventuelle atteinte à l’intégrité physique de militants jetés arbitrairement en prison et exige leur libération immédiate et sans conditions.

Tchad : les manifestants arrêtés les 05 et 06 février ont été placés sous mandat de dépôt

Ils ont été envoyés à la maison d’arrêt de N’Djamena ce lundi 09 février 2021. Ils ont été arrêtés dans le cadre des manifestations des diplômés en instance d’intégration et certains partis politiques

Les personnes arrêtées dans le cadre des marches du 05 au 06 février répondront à l’audience le 15 février prochain. Elles ont été déposées pour une garde à vue à la maison d’arrêt de N’Djamena après un passage au palais de justice. Parmi ces manifestants placés sous mandat de dépôt,  s’y trouve le secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH), Mahamat Nour Ibedou. D’après la police, ils sont arrêtés pour troubles à l’ordre public, atteinte à l’intégrité des policiers et destructions des biens publics.

Les manifestants du 05 février sont entre autres les diplômés sans emplois en instance d’instance d’intégration à la Fonction publique. Ils sont sortis pour revendiquer l’intégration effective de 20.000 jeunes à la Fonction publique. Promesse faite par le président de la république, Idriss Deby Itno.

La marche du 06 février a été initiée par le parti les Transformateurs. Ils ont bénéficié de l’appui de certains partis politiques d’opposition et des organisations de la société civile. Ils protestent contre un sixième mandat du président en exercice et exige une alternance démocratique. Le leader de cette corporation politique, Succès Masra a trouvé refuge auprès de l’ambassade des Etats-Unis au Tchad. Il serait accompagné de certains manifestants.

 

 

Tchad : la police présente les manifestants arrêtés le week-end dernier

Les diplômés en instance d’intégration arrêtés le 05 février 2021 et les marcheurs du peuple pour  la justice et l’alternance du 06 février ont été présentés à la presse ce lundi 08 janvier 2021 au commissariat central de N’Djamena

Quatorze manifestants ont été présentés ce jour par la police. Il s’agit de 7 membres de la plateforme des diplômés en instance d’intégration et 7 autres des regroupements politiques et de la société civile. Ils ont été arrêtés dans le cadre des manifestations du week-end dernier.

Les diplômés sans emplois sont sortis pour revendiquer l’intégration effective des 20.000 jeunes à la fonction publique. Une promesse du chef de l’Etat refermé le 31 décembre 2021, sans que  le  quota de recrutement ne soit atteint.

Les partis politiques, avec en tête de prou, les Transformateurs et certains acteurs de la société civile ont organisé des marches pour la justice et l’alternance. Ils protestent contre un sixième mandat du président Idriss Deby Itno, investi le même jour par son parti politique.

D’après le 5ème substitut du procureur de la république, ces manifestants ont violé l’arrêté ministériel interdisant la marche.