Tchad : 30 milliards de francs CFA pour contenir la malnutrition dans 3 provinces

Le gouvernement tchadien et la Banque africaine de développement ont signé le 07 août 2023, le protocole d’accord du Projet d’appui à la résilience à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel.

Le document a été paraphé par le ministre de la Prospective économique et des Partenariats internationaux, Ramadan Abakar, et le représentant de la BAD, Ali Lamine Zeine. D’après le ministère tchadien de la Prospective économique et des partenariats internationaux, il s’agit d’un projet ambitieux, qui bénéficie du soutien déterminant de la Banque Africaine de Développement(BAD). Ledit projet : « marque une étape importante dans la lutte contre la faim et la malnutrition qui frappent encore durement les populations rurales. »

D’un montant de plus de 30 milliards de francs CFA le projet intervient dans trois provinces du pays. Et  s’inscrit dans le cadre du raffermissement des liens bilatéraux entre le Tchad et la BAD.

Le Tchad et l’UNICEF en quête des solutions contre la malnutrition

Le ministre de la santé publique et de la solidarité nationale Dr Abdel-madjid Abderahim a reçu ce vendredi 19 août 2022, le représentant de l’Unicef au Tchad Jacques Boyer.

Les échanges ont porté sur le renforcement de la coopération entre les deux institutions.

La vaccination, la lutte contre la malnutrition, les perspectives de la consolidation des actions et la promptitude dans la réalisation des activités ont dominé l’entrevue.

Le représentant de l’Unicef a rassuré le ministre que son organisation est disposée à accompagner les services de santé dans l’accomplissement de leurs taches selon les accords établis.

Dr Abdel-madjid Abderahim a pour sa part mis l’accent sur la franche collaboration, le suivi régulier des activités et le respect des engagements pour plus de succès dans le partenariat.

Le ministre de la santé publique et de la solidarité nationale a exigé des techniciens la célérité et la rationalité dans la réalisation des activités.

Il a encouragé les services concernés à raffermir les liens pour mieux communiquer afin de répondre aux sollicitations des populations.

Source : ministère de la Santé

Le Tchad s’active dans la lutte contre la malnutrition

Le Conseil national de nutrition et d’alimentation (CNNA) s’est réuni le 25 septembre dernier pour réfléchir sur la qualité de nutrition afin de barrer la route à la malnutrition

La rencontré a été conduite par le ministre d’Etat, secrétaire général à la présidence, Kalzeubé Payimi Deubet. Etaient présents les membres du CNNA, certains membres du gouvernement et les partenaires techniques et financiers. Les participants ont présenté les contraintes auxquelles sont confrontés les enfants qi souffrent de malnutrition. Des pistes de résolutions ont également été évoquées.

A l’issue des concertations, les participants ont adoptés deux de loi. Le premier sur la fortification des farines de maïs et de blé en fer et en blé complexe et le deuxième pour la fortification des huiles en vitamines A. Le Dr Mahamat Béchir, président du Conseil nation de nutrition et d’alimentation a souligné que le Tchad est autour de 32% autour de la malnutrition, un taux très élevé, souligne-t-il.

Les assises ont permis de s’intéresser à la situation nutritionnelle et faire le suivi des recommandations de la rencontre précédente.

Les Nations Unies épaulent le Tchad dans la lutte contre la malnutrition

Ce jeudi 20 août, des matériels de travail ont été remis au ministère de la Santé publique pour contrer la malnutrition, par les Nations Unies via son agence REACH. Ces outils sont destinés aux services en charge de la lutte contre la malnutrition

Le montant de l’offre dans le cadre de la lutte contre la malnutrition est évalué à 50 millions de FCFA. Il est composé de 10 tables de bureau, 10 armoires, 10 chaises de bureau, 20 chaises pour visiteurs, 10 ordinateurs portables, 10 imprimantes et 14 motos. Lesquels seront utilisés dans les points focaux des comités provinciaux  de nutrition et d’alimentation (CPNA). Ce, à travers la Direction de la nutrition et de la technologie alimentaire (DNTA) et le Comité technique permanent de nutrition et d’alimentation (CTPNA).

Les matériels ont été remis à l’entrepôt du Programme alimentaire mondial (PAM), situé à Farcha en présence du chargé des affaires politiques de l’Union européenne, Zissimos Vergos et du représentant du FAO au Tchad, Mahamadou Mansour N’Diaye. Cet acte a été posé dans l’optique de renforcer l’approche multisectorielle et multi-acteurs dans le cadre de la lutte contre la malnutrition.

Pour une meilleure implémentation, des missions de prospection et des rencontres avec les autorités des provinces se tiendront.

 

 

Tchad : le plumpy en vente dans les marchés

Ce complément alimentaire est destiné à la lutte contre la malnutrition et est distribué gratuitement par les structures sanitaires aux femmes qui allaitent.

Le plumpy, est utilisé à des fins commerciales à N’Djamena. Cet aliment doit être distribué gratuitement par les structures sanitaires aux femmes allaitantes pour lutter contre la malnutrition. Il faut le dire il y a des notifications qui interdisent la vente du plumpy.

Le plumpy appelé communément « plimpilim » à N’Djamena, ou Aliment thérapeutique prêt  à employer (ATPE) est un aliment qui contient du sucre, d’arachide, d’huile végétale et de poudre de lait écrémé très riche en lipide et en matière grasse. Cet aliment de valeur nutritionnelle est octroyé par le ministère de la santé publique et ses partenaires tels que l’OMS et d’autres, aux différents centres de santé, hôpitaux publics et privés.

Il est distribué gratuitement par ces structures sanitaires aux femmes allaitantes et aux enfants malnutris ou qui présentent des déficits de la malnutrition afin de combattre la malnutrition et les maladies liées à celle-là, qui reste encore l’une des causes de la mort enfantine au Tchad.

Le plumpy donne du poids aux enfants et leur épargne des maladies. Malheureusement au Tchad, cet aliment est utilisé à des fins commerciales. Il est revendu dans des marchés par certains individus. Du marché de Dembé, de Diguel et passant par le marché central, le constat est le même. Il fait l’objet d’une vente à vil prix, 150f le petit format, et 200f le grand format. Selon nos informations, la plupart des vendeurs sont des bénéficiaires (femmes allaitantes) de ce supplément nutritionnel. D’autres en font un objet de tontine.

Les causes de la vente de cet aliment sont liées au niveau d’instruction, le statut social et économique des bénéficiaires. Mais sa vente au marché laisse des conséquences psychologiques et humaines.

Selon le nutritionniste et responsable de volet nutrition de l’Agence du développement économique et social (ADES-UNHCR), Abdelhakim Hassan Borgou,  ces femmes encourent des risques grandissants en vendant ce produit qui est destiné aux enfants selon leurs poids et qui présentent des déficits de malnutrition. «  Un enfant qui a un poids faible doit prendre deux sachets par jour. Mais si la maman lui donne un sachet et revend les autres au marché, l’enfant ne sera jamais guéri complètement, il présentera une faible capacité de réflexion et va rechuter à chaque fois,  ce qui à la longue pourra causer sa mort », déplore-t-il.

Lutte contre la malnutrition : l’association Urgence contre la faim fait une descente sur le terrain

Les membres de l’association Urgence contre la faim ont effectué une descente dans le village Mourkou pour sensibiliser la population sur la malnutrition.

La population de Mourkou dans la sous-préfecture de Linia a reçu la visite des membres de l’association Urgence contre la faim. Les entre les villageois et ladite association ont porté sur tout ce qui concerne la malnutrition. A côté de cela, cette population a eu droits à des séances de tests de dépistage des enfants, elle a aussi reçu quelques conseils et orientations.

Pour le président de l’association Urgence contre la faim, Mahamat Alifa Abouna, la lutte contre la faim est le cheval de bataille de sa structure.

Ces moments d’échange ont été l’occasion pour la population de formuler ses doléances, notamment des besoins en structures sanitaires, en éducatives aux machines agricoles.

Le président de l’Urgence contre la faim et son staff ont promis plaider auprès des autres ONG et des gouvernements pour répondre à ces préoccupations.

Tchad : 15 000 enfants concernés par la malnutrition sévère aiguë

Voilà déjà trois ans que ce fléau sévit dans le pays. De nombreuses actions sont menées sur le terrain mais le nombre de personnes touchées par la crise alimentaire est de plus en plus grand.

 

5 kilos, c’est le poids du petit Saleh, 6 mois. À cet âge, l’enfant devrait peser 6,8 kilos selon les normes de croissances établies par l’Organisation mondiale de la Santé. Comme lui, ce sont 15 000 petits Tchadiens qui ont été pris en charge par l’organisation humanitaire ALIMA rien qu’à N’Djamena. « C’est énorme 15 000 ! C’est une situation d’urgence absolue », s’inquiète le docteur Jean-Claude Djoumessi.

Le praticien exerce au sein d’un hôpital gouvernemental à N’Djamena, la capitale du pays. Là-bas, les médecins sont débordés par l’afflux croissant d’enfants souffrant de malnutrition sévère aiguë, la forme la plus grave de cet état nutritionnel.

 

Des prévisions catastrophiques

Depuis trois ans, le Tchad traverse une grave crise économique causée par la baisse du prix du pétrole. Des milliers de familles pâtissent de cette situation et peinent à subvenir à leurs besoins. Sur place, les médecins appellent à l’aide. « On a le pouvoir d’achat des mamans qui a baissé. Les mamans n’arrivent plus à se procurer de quoi nourrir leurs enfants », continue le docteur Djoumessi. À cette impossibilité de se nourrir, s’ajoute une grève du système de santé, qui ne permet pas aux enfants d’être soignés convenablement.

Les prévisions des acteurs de la santé tchadiens s’annoncent catastrophiques. Sur une population de 14,5 millions d’habitants, ils estiment qu’en 2018, environ 287 000 enfants entre 0 et 5 ans souffriront de malnutrition sévère aiguë.

N’Djamena: MSF ouvre un centre nutritionnel thérapeutique

Le centre a été inauguré ce 26 juillet. Il a été créé en partenariat avec le ministère tchadien de la Santé publique.

 

L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a ouvert jeudi un centre nutritionnel thérapeutique dans la capitale tchadienne, N’Djamena.

Cette nouvelle unité nutritionnelle hospitalière a une capacité initiale de 50 lits et prévoit de développer plusieurs centres nutritionnels ambulatoires à N’Djamena, afin que les enfants puissent suivre leur traitement à domicile et bénéficier d’un suivi adapté, selon un communiqué de presse de MSF dont a obtenu copie.

La malnutrition aiguë atteint actuellement des proportions alarmantes dans la capitale, sous l’effet cumulé de la crise du pouvoir d’achat, d’une insécurité alimentaire saisonnière particulièrement sévère cette année et d’une grève de la fonction publique qui touche le secteur de la santé, a précisé MSF.

La dernière enquête coordonnée par le ministère tchadien de la Santé publique, en juillet 2017, avait pointé des taux de malnutrition infantile au-delà des seuils d’urgence à N’Djamena. Or cette année, le nombre d’enfants sévèrement mal nourris hospitalisés depuis janvier dans l’hôpital de l’Amitié Tchad-Chine a augmenté de 45% par rapport à la même période en 2017. Le centre a admis jusqu’à 170 enfants sévèrement mal nourris et malades, débordant sa capacité d’hospitalisation initiale de 80 lits.

« A N’Djamena, où l’accès à des soins pédiatriques d’urgence est limité, il faut à tout prix éviter que les enfants soient si mal en point qu’il faille les hospitaliser. Une mobilisation urgente est nécessaire pour augmenter le nombre et la couverture d’unités nutritionnelles ambulatoires, et garantir qu’elles ont les moyens de fonctionner », a déclaré Natalie Roberts, responsable des urgences à MSF.

MSF a promis d’intégrer, dans les semaines à venir, la distribution de compléments alimentaires fournis par le Programme alimentaire mondial pour les enfants modérément mal nourris dans ses activités ambulatoires.

Tchad: la malnutrition progresse dans le pays

Selon l’ONG Alima le nombre d’enfant frappé par cette pandémie est de plus en plus croissant et atteint désormais « un nombre alarmant ».

 

Les enfants tchadiens souffrant de malnutrition sévère a atteint « un nombre alarmant » dans les établissements hospitaliers de N’Djamena, selon l’ONG Alima (Alliance pour l’action médicale internationale). « Le nombre d’enfants sévèrement malnutris hospitalisés entre le 1er janvier et la mi-juillet a augmenté de 45% comparé à la même période en 2017 à l’hôpital Tchad-Chine » de la capitale tchadienne, affirme Alima dans un communiqué transmis à l’AFP à Libreville.

« On observe également une croissance de 60% sur les admissions dans les programmes de traitement ambulatoire soutenus par Alima », ajoute l’ONG. « Les médecins et les infirmières font de leur mieux pour prodiguer des soins de qualité à chaque patient, mais cela implique souvent d’assigner deux à trois enfants par lit », affirme Alima. Selon le Dr Moumouni Kinda, responsable d’Alima au Tchad, « la diminution de la production agricole dans la région du Sahel a entraîné une augmentation du nombre de personnes qui migrent des zones rurales vers les zones urbaines où elles vivent dans des conditions précaires ». « De plus, la crise économique, la pauvreté et le chômage affectent la capacité des gens à acheter de la nourriture », souligne-t-il.

 

Famine au Sahel : l’ONU débloque 30 millions de dollars

Cette somme a été mise à disposition, par le Fonds d’urgence des Nations Unies afin de prévenir la faim et la malnutrition dans le Sahel

 

Le Coordonnateur des secours d’urgence, Mark Lowcock, a débloqué aujourd’hui 30 millions de dollars du Fonds central d’intervention d’urgence des Nations unies (CERF) pour intensifier les opérations de secours dans le Sahel, en Afrique de l’ouest, où une sécheresse aiguë, combinée à des prix exceptionnellement élevés des denrées alimentaires et à une aggravation de l’insécurité, ont augmenté les besoins humanitaires. Des milliers de familles ont épuisé leurs réserves alimentaires et réduisent leurs repas quotidiens. Jusqu’à 1,6 million d’enfants risquent de souffrir de malnutrition sévère et cinq millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire ou de moyens de subsistance pour traverser la pire période de soudure connue depuis des années, quand les stocks de nourriture s’épuisent avant la prochaine récolte.

“Pour éviter une catastrophe, nous devons agir vite pour assister les personnes les plus vulnérables. La fenêtre d’opportunité pour aider ces communautés pendant la période de soudure et les mois difficiles à venir se fermera bientôt “, a déclaré M. Lowcock. “Le CERF est sans aucun doute l’un des moyens les plus efficaces pour apporter une aide d’urgence aux personnes qui en ont le plus besoin.”

Les financements du CERF permettront aux partenaires humanitaires d’atteindre les populations touchées dans les communautés les plus durement affectées, en particulier dans les zones pastorales et agropastorales, au Burkina Faso, au Tchad, au Mali et en Mauritanie. Au Tchad, où le nombre d’enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère a plus que doublé ces derniers mois, une allocation de 10 millions de dollars assurera une sécurité alimentaire et une assistance nutritionnelle à près d’un demi-million de personnes. Le Burkina Faso est confronté à une recrudescence de l’insécurité et à la pire insécurité alimentaire depuis des années. Une allocation de 9 millions de dollars permettra la fourniture d’une assistance alimentaire et le traitement de la malnutrition aiguë dans les zones les plus touchées. En Mauritanie, le CERF a alloué 4 millions de dollars pour commencer à fournir une aide alimentaire, nutritionnelle et d’élevage ainsi que de services aériens humanitaires. Les 7 millions restants soutiendront des activités vitales dans les zones les plus touchées du Mali, où l’insécurité alimentaire a également augmenté de 50%, aggravée par l’impact du conflit en cours.

Des fonds supplémentaires sont nécessaires d’urgence pour soutenir les communautés affectées. “Je remercie tous les donateurs pour leurs généreuses contributions au CERF sans lesquelles nous n’aurions pas été en mesure de fournir ce soutien urgent”, a déclaré M. Lowcock. “Mais les financements du CERF seuls sont insuffisants pour faire face à cette crise. J’en appelle donc à tous les donateurs pour en faire encore plus et aider à prévenir une nouvelle détérioration de cette situation. Alors que nous répondons aux besoins immédiats des femmes, des enfants et des hommes en termes de survie, nous devons en même temps veiller à ce que notre réponse soutienne des solutions à plus long terme et la résilience des populations du Sahel.”

Un total de 1,37 milliard de dollars est nécessaire pour venir en aide aux personnes les plus vulnérables dans les régions du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Sénégal touchées par la sécheresse. En cette fin du mois de mai, les appels conjoints dans ces pays n’ont encore recueilli que moins de 20% de financement. L’insécurité croissante, y compris les conflits de longue durée autour du bassin du lac Tchad et au Mali, ont déraciné des centaines de milliers de familles dans le Sahel, en faisant le théâtre de crises humanitaires parmi les plus graves au monde. Environ une personne sur cinq ayant besoin d’aide humanitaire à travers le monde réside dans le Sahel.

Depuis 2017, le CERF a alloué plus de 100 millions de dollars pour une intervention humanitaire vitale dans la région.