Tchad : le fervent défenseur des droits humains Mahamat Nour Ibédou sera au dialogue

Le défenseur des droits de l’Homme entend participer au dialogue national inclusif. Mahamat Nour Ibédou veut être acteur dans la gestion du pays. Prendre part aux assises y afférentes serait un grand pas, après plus de 10 ans de contestation du système

« La CTDDH compte participer au Dialogue national inclusif. Et à ce titre, entend désormais s’impliquer dans tout le processus de transition. Ainsi que dans les institutions et instances de notre pays. » Ainsi s’est exprimé,  Mahamat Nour Ibédou, secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH).  L’organisation  ne veut plus subir, mais être actrice de la gestion du Tchad. « Car ce pays est notre patrimoine commun et tous les tchadiens doivent participer à sa gestion », note Nour Ibédou.

Le SG de la CTDDH se refuse d’être un éternel contestataire. Mahamat Nour Ibédou, met fin à la lutte en dehors du système. «Nous refusons désormais de subir et nous avons décidé, cette fois-ci, de lutter de l’intérieur, c’est-à-dire, aller au dialogue » laisse-t-il entendre. Cette décision d’intégrer les instances de décisions du pays est irréversible. Des membres de la CTDDH peuvent dès lors être représentés au Conseil national de transition.

Mahamat Nour Ibédou est un fervent dénonciateur des tares du gouvernement depuis une dizaine d’années. Il a plusieurs fois été arrêté avant d’être remis en liberté. Ce défenseur des droits de l’Homme est une figure active de la plateforme de revendication Wakit Tamma. Il a participé à plusieurs manifestations aux côté s des autres membres de la plateforme.

La CTDDH a manifesté contre la succession dynastique, contre la gestion du pays contre les militaires, l’ingérence de la France dans les affaires internes, la mal gouvernance…Elle décide d’intégrer le processus de reconstruction sans quitter le mouvement des actions citoyennes, Wakit Tamma.

Tchad : la CTDDH s’insurge contre la suspension de Mahamat Nour Ibedou

La Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH) a fait un point de presse ce lundi 17 août 2020 pour dénoncer les complots à l’origine de la suspension de leur secrétaire général, Mahamat Nour Ahmed Ibedou

La communication de la convention fait suite à l’ordonnance du Tribunal de grande instance (TGI)  du 12 août dernier, suspendant le secrétaire général Mahamat Nour Ahmed Ibedou de son poste. La CTDDH dénonce les manœuvres du gouvernement qui ont conduit à l’adoption de cette mesure. Elle indique que : « toutes ces manœuvres sordides ne pourront en aucune manière empêcher la CTDDH de continuer à se tenir aux côtés des opprimés et de continuer à défendre les plus faibles, les plus démunis et les victimes de l’arbitraire érigé en système de gouvernement ».

Les défenseurs de Droits l’Homme précisent que le pouvoir à plusieurs fois essayer de neutraliser et de museler leur organisation à travers son secrétaire général suspendu. Ils en veulent pour exemple, le cas « Abba Daoud Nandjede, assistant auprès des conseillers spéciaux à la présidence, responsable de l’ADHET », le comité exécutif fait savoir que ce dernier a tenté de nuire à l’image de Mahamat Nour Ahmed Ibedou, en lui attribuant : « la paternité d’une fausse correspondance », l’accusant de vouloir déstabiliser le pays. Le comité exécutif de la CTDDH, regrette que le Tribunal de grande instance s’appuie sur la requête déposée le 12 août par un ancien membre de l’organisation, Ahmat Hassaballah pour prendre des mesures.

En effet, font savoir les avocats, Ahmat Hassaballah est un traitre qui a éjecté de de CTDDH pour traitrise et connivence avec le gouvernement. Il a été sanctionné à l’issue d’une réunion tenue le 27 juillet pour : « haute trahison »

L’ordonnance fixant suspension de Mahamat Nour Ibedou : « comporte plusieurs irrégularités » relève le comité exécutif. La CTDDH martèle qu’elle condamne avec la dernière énergie ce complot lâche et odieux orchestré par les plus hautes autorités du pays avec l’aide de la justice tchadienne qui est en fait le bras armé du pouvoir.

Tchad : les actions pour la défense de Mahamat Nour Ibedou se poursuivent

Le secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme, Mahamat Nour Ibedou, est emprisonné depuis deux semaines désormais à la maison d’arrêt d’Amsinéné.

Initialement poursuivi pour diffamation, le défenseur des droits humains tchadien Mahamat Nour Ibedou a été placé sous mandat de dépôt pour meurtre et complicité de meurtre. Depuis, politiques et militants des droits de l’homme ne cessent de protester.

Communiqués, conférence de presse, publication sur les réseaux sociaux, la mobilisation contre l’emprisonnement du défenseur des droits humains reste intacte depuis deux semaines. Pour le chef de parti d’opposition, Brice Guedmbaye Mbaimon, la police judiciaire a fait preuve de zèle.

De diffamation à complicité d’assassinat

« Puisqu’il est convoqué pour avoir diffamé un citoyen, il doit répondre de ses actes et il est capable de se défendre, déclare-t-il. Malheureusement, ce qui s’est produit au parquet ressemble un peu à une mise en scène. On est passé de la convocation pour diffamation, à complicité d’assassinat, et directement à l’incarcération ».

Pour certains, l’honneur et l’image du Tchad sont en jeu. Le coordonnateur du Comité de suivi de l’appel à la paix et à la réconciliation, un regroupement d’associations de la société civile, Adberamane Goussoumian, appelle à la libération du militant.

« Tout le monde est d’accord que les procédures n’ont pas été respectées, qu’Ibedou sera purement et simplement relâché, déclare-t-il. Nous, Tchadiens, nous avons toujours dit que notre pays est d’abord la construction d’un état de droit. Un état de droit signifie que les procédures en matière de justice doivent être respectées ».

Alors que sur le plan judiciaire, l’instruction n’évolue que très lentement, sur les réseaux sociaux, la mobilisation en soutien à Mahamat Nour Ibedou se fait de plus en plus forte.

Affaire Mahamat Nour Ibedou : Amnesty demande le respect des droits

La procédure ayant conduit à l’inculpation pour crime d’un défenseur des droits humains au Tchad est émaillée d’irrégularités, a déclaré Amnesty International mardi 10 décembre.

Mahamat Nour Ibédou, Secrétaire Général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’Homme (CTTDH), a été convoqué le 3 décembre dernier par la Police Judiciaire à N’Djaména la capitale.

Entendu dans un premier temps sur un dossier de plainte pour diffamation, une infraction pour laquelle l’on n’encourt pas une peine privative de liberté au Tchad, Ibedou a ensuite été maintenu dans les locaux de la police. Il lui a alors été signifié qu’il devait être entendu sur une affaire criminelle dont la nature ne lui a pas été précisée. Refusant de signer le procès-verbal dont il ne reconnaissait pas le contenu, Mahamat Nour Ibédou a passé une nuit en garde à vue avant d’être présenté, le 4 décembre, devant un juge d’instruction qui l’a informé de sa mise en cause pour meurtre et complicité de meurtre.

Le juge a versé au dossier comme élément à charge des courriers électroniques qui auraient été échangés entre Ibedou et un jeune membre de son association mis en cause pour le meurtre d’une jeune femme survenu en 2014. Ses avocats contestent l’authenticité de ces échanges.

Placé sous mandat de dépôt sans avoir été régulièrement convoqué et auditionné, Ibedou a été placé en détention provisoire le 5 décembre dernier après une seconde nuit en garde à vue.

Activiste très connu au Tchad, Mahamat Nour Ibedou avait fait l’objet d’une arrestation en mars 2016 à N’Djaména avec trois autres pour avoir prévu d’organiser une manifestation publique pacifique contre la candidature du président Idriss Déby à sa réélection. Déclarés coupables de trouble à l’ordre public et de désobéissance à un ordre légitime, ils ont passé plus de trois semaines en détention avant d’être libérés. Ils ont été condamnés à quatre mois de prison avec sursis et à une interdiction de s’engager dans toute activité subversive.

Amnesty International demande aux autorités du Tchad de cesser le harcèlement y compris judiciaire contre les défenseurs des droits humains dont fait partie Mahamat Nour Ibedou.

L’organisation dénonce les irrégularités de procédure et appelle les autorités judiciaires à garantir l’application juste et égale de la loi. Durant sa détention provisoire, Ibedou doit être assuré du plein exercice de ses droits, notamment les droits de visite et le droit de ne pas subir de mauvais traitements.

Affaire Mahamat Nour Ibedou : le collectif d’avocat s’agrandit

Deux avocats de l’association pour la promotion des libertés fondamentales au Tchad (APLFT) vont rejoindre le collectif d’avocats qui assureront la défense de  Mahamat Nour Ibedou.

Mbayanbé Ndoletar et Lauyamaye Topinanty se joignent à l’équipe de défense de Mahamat Nour Ibedou, secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH). Cette information a été donnée au cours d’une rencontre de l’APLFT. Il s’est agi au cours de cette rencontre d’échanger sur la lutte contre les violences sexuelles et sexistes (SGBV).

Le président du conseil de gouvernement associatif de l’APLFT, Ali Mahamat Modou, a exprimé son indignation suite à l’arrestation et la détention de Mahamat Nour Ibedou.

Cette détention est « malheureusement une mauvaise publicité de la justice tchadienne car elle intervient pendant que les avocats du monde francophone tiennent leur conférence internationale du barreau à N’Djamena, avec justement l’appui et la volonté des plus hauts autorités de notre pays », a-t-il indiqué

Tout en exigeant la libération immédiate de Mahamat Nour Ibedou, l’APLFT s’engage à suivre avec attention cette procédure et en tirera toutes les conséquences en matière de respect des normes nationales et internationales de protection des droits de l’Homme au Tchad.

Tchad : le secrétaire général de la CTDDH en garde à vue

Mahamat Nour Ibedou a été arrêté suite à une plainte déposée par Bokhit Bahar Mahamat Itno, qui l’accuse de l’avoir diffamé.

C’est à la section de la police judiciaire de N’Djamena que Mahamat Nour Ibedou a été mis en garde. L’arrestation du secrétaire général de la convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme fait suite à une plainte de Bokhit Bahar Mahamat Itno. Ce cousin Chef de l’Etat accuse la convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme de l’avoir calomnié. La CTDDH avait déclaré que Bokhit Bahar Mahamat Itno avait torturé trois personnes dans son jardin, à quelque kilomètre d’Abéché.

La CTDDH avait écrit « Se prévalant de son statut de frère cadet du commandant de la force mixte Tchad-Soudan, et de son appartenance à la famille Itno, Bokhit s’est permis sans vergogne d’avoir une prison et de torturer à sa guise des citoyens. »

Mahamat Nour Ibedou attend d’être jugé par le paquet de grande instance de N’Djamena.

Etat d’urgence à Ouaddai : la CTDDH accuse les militaires d’abuser de leur pouvoir

Dans un communiqué, le secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme (CTDDH), Mahamat Nour Ibedou, reproche les militaires d’être à l’origine des exactions dans la province d’Ouaddai.

Mahamat Nour Ibedou a informé dans un communiqué que « les exactions des militaires suite à l’état d’urgence décrété par Idriss Déby continuent à se perpétrer à l’Est du pays, plus précisément dans les villages de Chikchika et de Tiré, dans le département de Ouara, la province du Ouaddai. ».

La CTDDH a lancé une « alerte pour une mobilisation générale des associations des droits de l’Homme au niveau international pour que ces atteintes graves des droits de l’Homme soient stoppées d’urgence. Par ailleurs, elle affirme tenir pour responsables les autorités militaires, auteurs de ces exactions, et le Président Idriss Déby pour avoir permis ces exactions en donnant un sauf conduit aux militaires pour « tuer » sans ménagement d’éventuels belligérants. »

Selon elle, « les dernières informations recoupées et confirmées par nos points focaux font état d’une descente des militaires dans ces deux localités : en effet, plus de sept véhicules de militaires armés jusqu’aux dents, (avec) à leur tête le commandant de compagnie Abderrahmane Mahamat ont investi le 3 Septembre 2019 les deux villages et se sont aussitôt mis à arrêter tous les hommes valides sans discernement ne laissant que les femmes et les enfants ; ces hommes arrêtés ont été soumis à d’atroces tortures au point où trois d’entre eux sont dans un état critique ».