Le Tchad abrite la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays limitrophes du Soudan

Les ministres des Affaires étrangères des pays voisins du Soudan séjournent à N’Djaména  depuis hier dimanche 6 août 2023. Une réunion consacrée sur la situation au Soudan est prévue de 7 août.

 

Lors du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays limitrophes du Soudan tenu au Caire en Egypte, le 13 juillet dernier, il a été décidé de la mise en place d’un Comité des ministres des Affaires étrangères avec pour mission : « proposer des pistes de sortie de crise ».

C’est dans cette logique que les ministres des Affaires étrangères des pays voisins du Soudan Sud sont arrivés à N’Djamena dans la journée du 6 août. Il s’agit entre autres de, Mayiik Ayii Deng, chef de la diplomatie du Sud Soudan, de Sameh Choukri, le ministre égyptien des Affaires Étrangères, et de Fathallah Abdel-Latif Al-Zini, ministre libyen de la jeunesse et des sports, représentant la ministre des Affaires Étrangères de la Libye et Sylvie Baïpo-Temon, ministre centrafricaine des Affaires étrangères. 

Cette initiative, indique le ministre tchadien des Affaires étrangères, s’inscrit dans l’esprit de complémentarité de celles déjà entreprises dans le cadre d’un retour durable de la paix au Soudan.

« La tenue de cette première réunion à N’Djaména vise également d’attirer l’attention des partenaires d’apporter de réponses urgentes à la crise humanitaire de plus en plus préoccupante. »

Torture d’un jeune tchadien en Lybie : le Tchad réclame justice

Une vidéo de torture d’un jeune tchadien est devenue virale depuis quelques jours. Les tortionnaires réclament une rançon de 35 000.000 (trente-cinq millions) de FCFA pour sa libération.

La victime est un jeune tchadien qui s’appelle, Nassour Mahamat Ishak. Dans la vidéo on voit clairement qu’il subit des violences physiques et des menaces plus graves. Le ministère tchadien des Affaires Etrangères dit avoir suivi avec consternation cette vidéo macabre de torture humaine.

Bien plus, ces milices libyennes qui réclament une rançon de 35 000.000 (trente-cinq millions) de FCFA pour sa libération.

« Ces images horribles qui circulent sur les réseaux sociaux ne peuvent laisser personne insensible ».  Le gouvernement tchadien interpelle, la communauté internationale dans son ensemble par rapport au : «  traitement inhumain et dégradant que subissent les migrants africains sur le territoire libyen. »

Le Tchad condamne avec la plus grande fermeté cet acte barbare et, « demande aux autorités libyennes compétentes d’identifier et de traduire devant la justice les auteurs de cet acte ignoble d’un autre âge. »

« Le Gouvernement à travers le Ministère des Affaires Etrangères, de l’intégration Africaine et des Tchadiens de l’Etranger mettra tout en œuvre pour obtenir la libération de ce jeune tchadien pris en otage. » Peut-on lire dans le communiqué de presse.

Le gouvernement tchadien appelle au soutien et à la mobilisation de toutes les organisations régionales et internationales de défense des droits humains pour le sauver.

Tchad : une force mixte pour la sécurité frontalière avec la Libye en voie d’être créée

Le gouvernement tchadien va créer une force de sécurité mixte dans la province du Tibesti, dans le nord du pays, afin de sécuriser la frontière avec la Libye, zone désertique où opèrent les trafiquants, les orpailleurs illégaux et les terroristes.

Cette force mixte sera composée de gendarmes, de policiers et de militaires de l’armée tchadienne. Son commandement sera basé à Kouri Bougoudi, une zone aurifère située dans le nord-ouest du Tchad.

Le nord du Tchad, frontalier du Soudan, de la Libye et du Niger, est une zone difficile à  contrôler, du fait de la topographie du terrain désertique.

Plusieurs groupes rebelles tchadiens ont établi leur campement dans le sud libyen voisin d’où ils mènent des incursions en territoire tchadien.

Libye-Tchad : quand la France lâche les Toubous et étend la guerre

L’offensive lancée fin janvier 2019 dans le Fezzan par le maréchal Khalifa Haftar n’a pas rencontré beaucoup de résistance, sauf chez les Toubous.

C’est une politique dictée par les pays du Golfe. En intervenant pour défendre le régime tchadien et en soutenant l’offensive récente du maréchal Khalifa Haftar dans le Fezzan, la France s’enfonce un peu plus dans le bourbier régional, dans une guerre sans fin. Elle n’a tiré aucune leçon des échecs de « la guerre contre le terrorisme » engagée par les Occidentaux depuis plus de quinze ans.

Elle vient rappeler la place stratégique occupée par cette communauté dans le sud de la Libye (voir carte ci-dessous). L’entrée à Morzouk – l’un des fiefs toubous — le mardi 19 février des forces de Haftar appuyées par des milices tribales et d’autres de l’opposition soudanaise s’est faite aux prix de durs combats. Elle a été suivie dès le lendemain de représailles. L’assassinat à son domicile du général Ibrahim Mohamad Kari, chef de la sécurité de la ville, alors même qu’il cherchait à apaiser les esprits en a donné le ton. Les députés toubous, qui furent pourtant des soutiens de Haftar, dénoncent un « nettoyage ethnique ».

L’implication directe de la France qui a mis au service de Haftar ses avions de surveillance et de reconnaissance vient confirmer le tournant de la politique française en Libye. C’est l’alliance stratégique dans laquelle la France est insérée avec les pays du Golfe qui détermine sa politique en Libye. Elle n’en a plus de véritablement spécifique, et endosse celle de l’axe Arabie saoudite-Émirats arabes unis-Égypte qui appuie Haftar et ses velléités putschistes et cautionne, voire encourage, ses méthodes brutales qui creusent encore plus les fractures de ce pays. Paris s’éloigne ainsi du rôle de médiateur entre les parties en conflit qui fut le sien, ce qui fragilise les perspectives d’une solution politique.

Sur le terrain libyen, l’implication de la France dans cette offensive interroge sur le devenir de ses rapports avec la communauté touboue avec laquelle elle a toujours entretenu des relations privilégiées, au point que les autres acteurs locaux les assimilaient à une ingérence. La rivalité franco-italienne a d’ailleurs pris les Toubous dans le jeu d’une sourde lutte d’influence qui a déstabilisé leurs structures, avec notamment un putsch destituant le chef de la communauté devenu trop proche des Italiens.

L’offensive de Haftar participe des enjeux de pouvoir en Libye. Mais elle inscrit ces enjeux dans la stratégie française dont l’objectif prioritaire est de sauver le régime tchadien. Cette stratégie commande la prise de contrôle des territoires d’une communauté touboue libyenne fondamentalement transnationale et fortement imbriquée avec le Tchad où se trouve son noyau de peuplement. De ce fait, le Tchad abrite une partie de l’opposition à ce régime, constituée de Toubous alliés avec des Zaghawas qui ont des attaches fortes et anciennes dans ces territoires.

 

Sécurité : pourquoi le Tchad ferme sa frontière avec la Libye ?

C’est la deuxième fois en deux ans que le gouvernement tchadien annonce la fermeture de la frontière avec la Libye.

Après un séjour dans la région du Tibesti, frontalière avec la Libye, le ministre de la Sécurité tchadien Mahamat Abali Salah a annoncé dimanche la fermeture de la frontière nord du pays pour faire face aux différentes menaces.

Cette fois-ci, l’annonce intervient quelques semaines après l’intervention de l’armée française pour stopper la progression d’une colonne rebelle venant de la Libye, qui menaçait de marcher sur la capitale.

Selon le ministre de l’Administration du territoire et de la Sécurité publique, Mahamat Abali Salah, il s’agit de prévenir les incursions rebelles, mais aussi de combattre l’orpaillage clandestin qui reste un problème dans cette partie du territoire.

De l’avis de plusieurs observateurs, après avoir éradiqué la colonne qui menaçait le nord-est du pays, le gouvernement semble avoir décidé de s’occuper de l’extrême-nord où deux, voire trois mouvements rebelles sont présents depuis un moment.

L’offensive des troupes du général Haftar pour pacifier le Sud libyen, qui a poussé des centaines de personnes à descendre vers le nord du Tchad, a facilité la tâche aux Tchadiens qui sont accusés d’avoir fait massacrer des rebelles qui cherchaient à faire reddition.

Politique : le Tchad ferme sa frontière avec la Libye

La frontière entre le Tchad et la Libye reste fermée jusqu’à nouvel ordre.  En effet, la déclaration est faite par le ministre de la Sécurité Mahamat Abba Ali Salahsur, sur la télévision nationale tchadienne.

Ainsi, il a annoncé cette décision depuis Kouri Bougoudi. En effet, c’est une localité située dans le nord-ouest du Tchad, où il était en déplacement. Et ce, un mois après l’intrusion d’une colonne rebelle venue du sud libyen.

« La zone est fréquentée par des malfrats, des terroristes et des rebelles, et tout individu qui se trouvera sur le site de Kouri Bougoudi sera considéré comme un terroriste« , a prévenu Mahamat Abba Ali Salah.

 

Tchad : 29 migrants devant la justice

Ils ont été appréhendés par la police alors qu’ils étaient en partance pour la Lybie. Le procureur de la République a donné un point de presse à cet effet.

 

Le procureur de la République Youssouf Tom a fait un point de presse ce mardi 11 décembre 2018 à la coordination de la Police Judiciaire, en présence du directeur général de la police nationale, Tahir Erda Tahiro. Il a annoncé l’interpellation de 29 migrants en partance pour la Libye. Ils ont été appréhendés par les forces de défense et de sécurité.

Les migrants vont être incessamment déférés à la justice, selon le procureur de la République. Youssouf Tom indique que le groupe de jeunes migrants est constitué majoritairement de mineurs, ce qui prouve que la société est sérieusement atteinte par ce phénomène et, est menacée par des comportements peu orthodoxes et nuisibles à la sécurité.

D’après lui, ces candidats à l’immigration n’ont pas tous la nationalité tchadienne, mais il y a aussi des libyens. Par ailleurs, il précise qu’il existe des individus qui viennent à l’intérieur du pays pour ramener ces mineurs vers la Libye dans l’objectif de les exploiter dans les zones d’orpaillages. D’autres sont entrainés dans des activités de mercenariats avec une condition de vie précaire.

Le procureur de la République a ajouté que cela constitue une menace pour la société. Il a précisé que ces types de réseaux opèrent dans plusieurs zones du Tchad à savoir Ati, Mongo, Moussoro et Bardai. Il prévient que ces atteintes à la dignité et à l’honneur sont sévèrement sanctionnées par les articles 325 et suivants du Code pénal. « La rigueur de la loi sera appliquée à la lettre », a-t-il mis en garde.