Tchad : les éléments de l’armée ont tué par pendaison 11 personnes (LTDH)

La Ligue tchadienne des Droits de l’Homme (LTDH), fait savoir que les éléments de l’armée nationale tchadienne (ANT), ont procédé à la pendaison de onze (11) paisibles citoyens.

«   Les éléments de l’Armée Nationale Tchadienne (ANT) en opération dans le Lac ont procédé à la pendaison de onze (11) paisibles citoyens dont quatre (4) membres du comité d’autodéfense du village Barkarom dans la sous-préfecture de Ngouboua/Département de Kaya. », peut-on lire dans le communiqué de la LTDH du 1er février 2023.

La ligue d’ajouter que c’est sur instruction du Commandant de Régiment, Colonel Alhadji Brahim Alias Takoul-Takoul que c’est : « les victimes ont été soumises à des actes de tortures après leur arrestation et détention au camp militaire pendant dix-sept (17) jours. »

« Après leur exécution par pendaison, les corps des victimes ont été enterrés clandestinement dans un charnier. »

Alertés par l’attroupement et les cris des hyènes, les parents des victimes ont découvert cinq (5) corps dévorés. Les six (6) autres ont été exhumés et inhumés dans un cimetière du village sur autorisation dudit Commandant de Régiment.

La LTDH promet la publication d’un rapport détaillé sur ce massacre dans un bref délai. Et exige du gouvernement la poursuite des auteurs et leurs complices afin que justice soit rendue; demande une enquête indépendante et impartiale pour faire toute la lumière sur les violations graves des droits de l’Homme en lien avec la lutte contre le terrorisme au Tchad.

Tchad : la multiplication des conflits sanglants inquiète la LTDH

La ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH), à travers un communiqué du 21 septembre 2022, propose des pistes de résolutions des conflits intercommunautaires qui se muliplient.

Suite aux différents conflits intercommunautaires observés dans le pays, la Ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH), se prononce. Adoum Mahamat Boukar, président intérimaire de la ligue demande, le retrait immédiat des forces de troisième degré présents dans les villages. Egalement la suspension immédiate des activités de transhumance qui sont le prétexte  pour détruire les communautés. Pour la LTDH, les auteurs des perpétrés sur les populations doivent être poursuivis en justice. Et les victimes pris en charge. Quant aux déplacés forcés, la ligue tchadienne des droits de l’Homme demande une assistance.

D’après le communiqué, ces propositions sont faites après l’analyse de la situation dégradante des droits humains dans la majorité des provinces. En l’occurrence, à Kyabbé, dans le Moyen Chari, avec les tueries du Lac Iro. Le conflit dans le Mayo Kebbi et dans la capitale.

Dans le Lac Iro, une vingtaine de morts a été enregistrés, à l’issue des affrontements sanglants entre agriculteurs et éleveurs. Le conflit a démarré le 14 septembre. Au moins 114 cases brûlés et des champs ravagés. « Non loin là,  à Korbol dans le Barh-Koh, les attaques continuent sur les paisibles citoyens dont 4 personnes abattues par les militaires, 15 cases brûlées, l’interdiction formelle de la circulation des motos et vente de carburant.» Pour la LTDH, toutes les propositions doivent être prises en compte afin que cesse les conflits armés et sanglants.

 

Tchad : la LTDH conteste la nomination de Dobian Assingar au CODNI

La Ligue Tchadienne des Droits de I ‘Homme (LTDH), dans un communiqué du 30 août 2021, déclare qu’elle n’a pas désigné un représentant au Comité d’organisation du Dialogue national inclusif

L’arrêté N°1032/PCMT/PMT/2021 du 30 août 2021, portant nomination de Dobian Assingar au Comité d’Organisation du Dialogue National Inclusif au titre de la LTDH est contesté. Le président de la Ligue tchadienne des droits de l’Homme, Me Loalngar Yogangan Max, fait savoir que l’organisation n’a pas désigné de représentant au Comité  d’Organisation du Dialogue National Inclusif.

« Aucune instance de la LTDH n’ayant procédé à cette nomination, le Président d’honneur ne pourrait y figurer qu’en son nom propre », le président de la ligue.

Il explique que, suivant les dispositions des Statuts et Règlement Intérieur de la LTDH, une telle décision ne pourrait être actée que par le Conseil d’Orientation et de Contrôle ou encore de son Président qui est habilité à représenter l’association à tous les échelons de la vie  publique. « Or n’ayant ni désigné de représentant, ni convoqué et présidé une session devant désigné de représentant, toute décision contraire est nulle et de nul effet », insiste Me Loalngar Yogangan Max

« Sous réserve d’une session ordinaire ou extraordinaire, régulière du Conseil d’Orientation et de Contrôle, la LTDH réaffirme son attachement à la position de Wakit Tamma et de ses partenaires traditionnels, notamment de I’UST, qui ont rejeté toute participation à un dialogue qui n’en serait pas un. »

La LIDH rappelle que loin de refuser le dialogue, I ‘abstention ou le refus d’un dialogue insincère est aussi un mode d’expression pour la défense des populations sauraient faire l’objet de marchandage.

Tchad : la ligue des droits de l’Homme dénonce une cacophonie dans le décret qui confine N’Djamena

La ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH) dit non à la prolongation de la mesure fixant, confinement de la ville de N’Djamena. Elle estime que le décret est osé et un frein à l’épanouissement des populations

Les termes du décret 2585/PR/2020 du 31 décembre 2020, portant confinement de la ville de N’Djamena et renforcement des mesures sanitaires fait l’objet de plusieurs contestations depuis sa publication. Après certaines organisations de la société civile et les partis politiques, c’est autour de la Ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH). Elle trouve les mobiles du décret infondés et en inconformité avec la réalité sociale des habitants de la capitale. La ligue s’oppose aux termes de ce décret et demande au gouvernement de ne pas le prolonger.

Dans un communiqué, le président de la LTDH, Me Max Lalngar, dénonce une cacophonie dans l’interprétation du décret par les autorités administratives et sanitaires. Notamment, entre le Secrétaire général à la présidence et le ministre de la Santé publique. Il exhorte le chef d’Etat à ne plus proroger cette mesure plus qu’injustifiée et antipopulaire. D’après le président de la Ligue, ledit décret violerait le principe de séparation des pouvoirs.

Rappelons que cette décision a un rendu public le 31 décembre 2020. Elle fixe le confinement de la ville de N’Djamena du 1er au 07 janvier renouvelable. Depuis lors, des contestations fusent de tout bord.

Tchad : les artistes collectent 1 million FCFA pour les soins de Dobian Assingar

Plusieurs artistes tchadiens se sont réunis sur la scène du centre Don Bosco, le 24 novembre dernier. Au cours de ce concert, un peu plus d’un millions de FCFA a été collecté.

 

Selon un bilan du chargé des finances  du comité d’organisation du concert, Dariustone Blaise, « Nous avons trouvé 242 800 francs Cfa pour la cotisation et 79 000 francs pour les entrées. La cotisation de la diaspora est de 715 000 francs. Ce qui nous fait au total une somme de 1 036 800 francs Cfa ».

Bien que les organisateurs soient heureux d’avoir pu lever une telle somme, il déplore tout de même le manque de mobilisation des Tchadiens quant au soutien de cette cause. « Quand une personne n’est plus, même ceux qui n’ont pas le moyens s’endettent pour acheter de linceul. Les gens se mobiliseront de tous côtés. C’est une forme d’hypocrisie », regrette le président du comité, François Djekombé.

Le fonds ainsi collecté sera remis à la famille de Dobian Assingar, afin que le défenseur des droits de l’homme puisse avoir les soins médicaux qu’il faut.

Dobian Assingar est le  cofondateur de la Ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH) en 1991. Il rentre au Tchad à partir de  1991 après ses études en France. Le jeune haut fonctionnaire devient alors l’un des artisans du renouveau démocratique. Créée la même année, la LTDH jouera  un rôle-clé dans la mise en place, en 1993, d’une conférence nationale souveraine chargée de sortir le pays de la dictature.

Parmi les artistes qui ont participé à ce concert on peut citer : Danapih, Béral Mbaïkoubou, Hadre Dounia, Sultan, Razzolo, Ray’s Kim, N2A et Masta fredy.

Tchad : soutien à Dobian Assingar au travers d’un concert

Dobian Assingar ne va pas bien. Voilà des mois déjà que ce défenseur des droits de l’homme est malade. Il devient urgent pour lui de suivre un traitement adéquat à son mal. Mais les difficultés financières auxquelles il fait face l’en empêche. Sa vie pourrait donc être en danger.

Au regard de l’urgence d’un traitement qui se fait sentir, les Tchadiens aussi bien résidents que de la diaspora ont décidé de passer à l’action. Un concert sera donné le 24 novembre prochain dès 14 heures, au centre Don Bosco, afin de collecter et levée des fonds qui lui serviront à se faire soigner.

Au nombre des artistes qui presteront ce jours, on peut citer : Sultan, Rays Kim, N2A Téguil, Décibel Hadre Dounia et Razzolo et bien d’autres. Et pour y avoir accès il faudra débourser la somme de 1000 CFA.

Dobian Assingar est le  cofondateur de la Ligue tchadienne des droits de l’Homme (LTDH) en 1991. Il rentre au Tchad à partir de  1991 après ses études en France. Le jeune haut fonctionnaire devient alors l’un des artisans du renouveau démocratique. Créée la même année, la LTDH jouera  un rôle-clé dans la mise en place, en 1993, d’une conférence nationale souveraine chargée de sortir le pays de la dictature.