Tchad : le MPCL s’insurge contre la suspension de 12 journaux par la HAMA

Dans une lettre adressée à la Haute autorité des médias et l’audiovisuel ce 15 octobre, le mouvement citoyen pour la préservation des libertés (MPCL) proteste contre la suspension de 12 organes de presse

La lettre est signée de Mbernodji Sosthène, coordonnateur du mouvement citoyen pour la préservation des libertés. Il note que, la liberte de presse est un principe universel consacré. Il remet en cause la décision de l’autorité des régulations portant suspension de 12 organes de presse.

Le président du MPCL précise que cette, le mouvement entend organiser une batterie d’actions en protestation si la mesure n’est pas levée. Ce en collaboration avec les directeurs de publications des journaux imputés, les activistes et les militants des droits de l’Homme.

Il sied de préciser que la Haute autorité des médias a suspendu 12 titres, le 7 septembre dernier. Elle demande à ces journaux de se conformer à l’article 17 de la loi N°31/PR/2018, portant ratification de l’Ordonnance N°025/PR/2018 relative à la presse écrite et aux médias électroniques au Tchad. Ces journaux doivent avoir des rédacteurs en chef et directeurs de publications de ces journaux doivent être diplômés des écoles de journalisme.

Tchad-Assemblée nationale : « le gouvernement ne nous respecte pas!» (Saleh Kebzabo)

Le président de l’UNDR a manifesté son mécontentement au cours de la plénière de ce 24 juin au Palais de la démocratie. Il a jugé irrecevable les excuses du ministre de la sécurité adressées aux parlementaires

Le ministre de la sécurité publique était absent ce jour à l’Assemblée nationale alors qu’il devait répondre aux problèmes d’insécurité. Il a envoyé une lettre pour demander les excuses aux députés. C’est sa collègue la ministre sécretaire générale du gouvernement, chargée des relations avec l’Assemblée nationale, Mahamat Mariam Nour qui a acheminé la lettre d’excuse. Le député Saleh Kebzabo a jugé « irrecevables » les excuses. Il fait savoir que l’absence du ministre de la défense pose problème. « Ce n’est pas la première fois qu’il est absent quand il est appelé », apprend le président de l’Union nationale pour la démocratie et  le renouveau (UNDR). Je crois que ces répétitions posent le problème des relations entre l’assemblée nationale et le pouvoir exécutif, a-t-il poursuivi. Il estime que l’attitude du membre du gouvernement est « inconvenante ».

Le député de l’opposition pense que le gouvernement manque de respect aux élus du peuple. Il a rappelé que l’article 109 de la constitution donne aux parlementaires le pouvoir de suggérer des sanctions contre les ministres. « Nous devons contrôler l’action gouvernemental de façon précise », a-t-il déclaré d’un ton ferme.

En effet, le ministre de la sécurité, Mahamat Abali Salah était attendu ce jour à l’assemblée nationale pour répondre aux questions relatives aux problèmes d’insécurité dans le pays. Précisément les cas d’enlèvement contre rançon observés dans les provinces du Mayo Kebbi et la banalisation des grades attribués de façon anarchique au sein des forces de sécurité. Egalement les faits de corruption dans le processus de délivrances des cartes nationales d’identités.