Tchad : Laoukein Medard reprend les commandes de la mairie de Moundou

A l’issue d’une session extraordinaire de ce vendredi 22 avril 2022, Laoukein Kourayo Médard a été désigné maire de la commune de Moundou, dans la province du Logone occidental.

Une nouvelle qui enchante les habitants de la province du Logone occidental et au-delà. L’homme qu’on ne présente plus à Moundou, reprend les rênes de la commune. Laoukein Kourayo Médard ancien maire de Moundou, par ailleurs, président du parti Convention Tchadienne pour la Paix et le Développement (CTPD) a été désigné maire ce jour par consensus. Il revient aux commandes après 4 ans. Il a toujours clamé qu’il est parti de la commune à cause de sa lutte contre la corruption.

C’était au terme d’une session extraordinaire sous le thème : « Paix et réconciliation à la commune de Moundou ». Une cérémonie coordonnée par le gouverneur de la province de Moundou, Bachar Souleymane.

Il va cheminer avec Netoloum Julien, Balkas Djimaldé de l’UNDR et Adelmbaye Clément de l’URD.

Tchad : Laoukein Médard prêt à se remettre au service de la ville qui l’a vu naitre

L’ancien maire de la ville de Moundou, Laoukein Médard a laissé entendre qu’il est prêt à se remettre au service de la commune. Pour lui la capitale économique doit être redressée.

Depuis plus de cinq ans, la mairie de Moundou, dans le chef-lieu de la province du Logone occidental est à l’origine de plusieurs polémiques. Laquelle situation ne favorise pas l’épanouissement sur le plan sociétal, économique et culturel. Interpellé sur la question, l’ancien maire, par ailleurs président du parti Convention Tchadienne pour la Paix et le Développement, se dit prêt à reprendre la tête de la municipalité. Lui dont la gestion a été apprécié entre 2016-2017.

«Aujourd’hui, si on met dit va à la mairie redresse ta ville, je vais y aller. Je vais y aller mais pour combien de temps ? Car quand je vais serrer les boulons, ils seront peut-être avec un marteau derrière pour me taper encore sur la tête. Mais si aujourd’hui on me demande, je vais y aller. C’est ma ville natale, je ne peux pas l’abandonner », a déclaré Laoukein Médard.

Le candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016, lance qu’il n’est ni influençable, ni manipulable. «Je suis né dans cette ville, je ne peux pas accepter de voir cette ville sombrer. La mairie de Moundou est devenue une vache à lait pour certaines autorités de N’Djamena. Pour tirer profit de cette commune, ils choisissent des gens qu’ils peuvent maitriser. C’est pour cette raison que j’ai fait 4 mois et 16 jours gratuitement à la maison d’arrêt », déclare l’homme politique et ancien maire de Moundou.

Tchad: Laoukein Médard convoqué à la police

Il était question pour l’homme politique tchadien d’apporter des informations sur une affaire de détention d’arme.

 

Laoukein Kourayo Médard a reçu, ce lundi, une convocation lui demandant de se présenter à la section de la surveillance du territoire de Moundou. Sur place, les officiers de police l’ont interrogé sur la légalité de la détention du pistolet automatique qu’il portait sur lui.

Laoukein Médard a fourni le permis de port d’armes et l’autorisation signée par le ministre de l’Intérieur. Les policiers ont alors confisqué le pistolet en lui indiquant qu’ils se donnaient deux jours avant de le lui rendre. L’ancien maire de Moundou a immédiatement refusé se constituant prisonnier jusqu’à la restitution de son arme.

Pendant ce temps, de nombreux curieux alertés ont commencé à s’attrouper devant le poste de police. Les policiers ont fini par avouer à l’opposant qu’ils avaient reçu des instructions du préfet intérimaire du Logone afin de lui retirer son arme. Face à la foule en colère, l’homme politique dit avoir décidé de quitter le commissariat. Dès ce mardi, il doit contester cette action devant la justice, notamment pour comprendre les raisons de cet acharnement.

L’ancien maire de Moundou avait déjà eu des problèmes avec la justice en juillet 2017. Il avait été emprisonné pour « malversations financières ». Il avait retrouvé la liberté après qu’un juge ait reconnu une « détention abusive » en novembre 2017. Cette affaire avait suscitée beaucoup d’intérêt de l’opinion surtout parce qu’un procureur avait tenté de s’opposer à sa remise en liberté ordonnée par un juge.