Tchad : des soins gratuits pour 1328 détenus à la maison d’arrêt de Klessoum

Les ministères de la Santé et de la Justice ont initié une caravane médicale au profit de 1328 détenus dont 53 femmes. Les bénéficiaires sont les personnes incarcérées à la prison de Klessoum.

C’est une caravane de deux jours qui a démarré ce mardi 28 juin 2022. Le ton est donné par le ministre de la Santé publique, Dr Abdel-madjid Abderahim, et celui de la justice, Mahamat Ahmat Alhabo. Ils entendent étendre l’initiative aux 44 prisons du pays.

Cette opération consiste à consulter, prendre en charge et évacuer si la situation l’exige les détenus répertoriés. 6 médecins et 8 infirmiers  sont retenus pour la circonstance

Le ministre de la santé publique invite les agents de santé déployés au respect de l’éthique et de la déontologie pour mieux traiter les détenus.

Le ministre de la justice, garde des sceaux, chargé des droits humains Mahamat Ahmat Alhabo a souligné, l’intensification de cette caravane médicale au profit des détenus sur l’ensemble du territoire national. Il évoque également de la promiscuité qui occasionne les cas des maladies dans les lieux de détention.

Tchad : dix têtes de bœufs offerts aux détenus de la prison de Klessoum

C’est un don du ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale qui s’inscrit dans la logique d’appui qu’apporte le gouvernement aux personnes en conflit avec la loi.

 

Le 04 septembre 2021, une délégation du ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale a fait un don de 10 bœufs aux détenus de la maison d’arrêt de Klessoum. La Secrétaire Générale Adjointe du ministère a fait savoir que : « cette assistance du gouvernement s’inscrit dans la logique de l’appui apporté aux personnes en conflit avec la loi. ».

Le Directeur de l’administration et de réinsertion sociale pénitentiaire Madnangar Mbaissabé a, salué cet esprit d’humanisme qui anime le ministère de la santé pour répondre aux besoins les plus vitaux des prisonniers de la maison d’arrêt de Klessoum. Il relève que le soutien de ce département ministériel prouve à suffisance combien l’état tchadien se préoccupe des conditions de détention pendant cette période de transition.

la délégation du ministère a profité de l’instant pour visiter l’équipe médicale mobile déployée à la maison d’arrêt pour consulter les malades, procéder au dépistage du VIH- sida, de la tuberculose, la charge virale du VIH et la vaccination contre la covid19. L’engouement des détenus pour le dépistage et la vaccination contre la covid19 a été apprécié par les responsables.

Tchad : la CTDDH dénonce les sévices que subissent les prisonniers de guerre

Dans un communiqué du 23 mai 2021, la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’homme (CTDDH ) se dit profondément atterrée par les traitements inhumains dont sont victimes les détenus du bagne de Klessoum

L’organisation de défense des droits humains, CNDH accuse les autorités tchadiennes de priver les 496 détenus du Front pour l’alternance et la Concorde au Tchad (FACT) de : « nourriture et d’eau ». « Cette pratique a entraîné la mort de 27 d’entre eux évacués nuitamment des cellules par les gardiens à un rythme d’au moins 2 par jours » regrette la CTTDH.

Le secrétaire général de la CTTDH, Mahamat Nour Ibedou regrette que les plaies de certains prisonniers blessés se soient dangereusement infectées suite à la privation de soins. « Tous ces prisonniers au vu de ces traitements sont devenus des squelettes décharnés et donc méconnaissables. », déplore le SG.

« La Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’homme (CTDDH ) estime qu’il est urgent d’agir et n’entend pas laisser se perpétrer le scénario des 44 détenus de Boko Haram morts en prison à N’Djamena en avril 2020 par suite de mauvais traitements », poursuit le communiqué

Pour le CTTDH, le gouvernement méprise, les Conventions de Genève ratifiées par le TCHAD notamment celles relatives aux traitements à réserver aux prisonniers de guerre

Tchad : plus de 2000 détenus ont été transférés à la maison d’arrêt de Klessoum

Dans la nuit de mercredi dernier, les prisonniers de la prison d’Amsinéné ont été transférés à la nouvelle maison d’arrêt de Klessoum, le ministre de la justice est allé s’assurer de l’opération ce 18 février 2021

Le ministre de la Justice, chargé des droits humains, Djimet Arabi a signalé ce jour que la maison d’arrêt de Klessoum, enregistre 2040 détenus. Ces prisonniers ont été transférés de la maison d’arrêt d’Amsinéné. Au cours de cette opération de suivi, le ministre de tutelle a indiqué les bagages des détenus seront progressivement acheminés. Il assure que l’administration pénitentiaire a mis à la disposition des détenus,

Le ministre en charge de la justice apprécie les conditions de détention et les possibilités de réinsertion des prisonniers. Il souligne que ce centre pénitencier offre toutes les conditions favorables à l’épanouissement des détenus. Pour Djimet Arabi, toutes les conditions indispensables pour que les droits des personnes incarcérés soient respectés sont prévues. La maison d’arrêt de Klessoum respecte les standards internationaux, fait-il savoir.

« Nous avons visité les prisonniers qui étaient dans de très bonnes conditions », poursuit le chargé des droits humains. Il regrette que deux détenus aient perdu la vie au cours de l’opération de transfert d’Amsinéné vers Klessoum.

Tchad : une incursion policière fait trois morts à la maison d’arrêt d’Amsinéné

Dans la nuit du mardi 16 au mercredi 17 février, trois prisonniers ont perdu la vie et plusieurs autres ont été blessés au cours d’une tentative de déplacement forcé des détenus pour la prison de Klessoum.

Le secrétaire général de la Convention tchadienne de défense des droits de l’Homme, Mahamat Nour Ibédou fait savoir qu’une tentative de déplacement forcé des prisonniers de la maison d’arrêt d’Amsinéné pour Klessoum a dégénéré en morts d’hommes. Il accuse la direction générale de service de sécurité des institutions de de l’Etat (DGSSIE) et le Groupement mobile d’intervention de la police (GMIP) d’être à l’origine de cet incident.

« LE GMIP ET LA DGSSIE ont fait irruption à 1heure du matin à la prison d’Amsinéné en vue du déplacement des prisonniers vers la nouvelle prison de Klessum. », déclare Mahamat Nour Ibédou. Il ajoute que : «  A cette occasion des brutalités inouïes dont des bastonnades, des tirs à balles réelles et des grenades lacrymogènes furent exercés sur les détenus. »

« Il leur était exigé de laisser leurs effets personnels sur place; ayant voulu refusé, les détenus furent soumis à des violences dignes des camps de concentrations nazis. », regrette le défenseur des droits de l’Homme. Mahamat Nour Ibédou affirme que : « le bilan provisoire s’élèverait à trois morts et plus d’une centaine de blessés dont dix graves. Une barbarie inexplicable ! »

Tchad : Kalzeubet Pahimi Deubet a inauguré la maison d’arrêt et de correction de Klessoum

Le ministre d’Etat,  secrétaire général à la présidence, Kalzeubet Pahimi Deubet, a coupé ce 05 février 2021, le ruban inaugural de la maison d’arrêt et de correction de Klessoum à N’Djamena

L’inauguration de cet établissement correctionnel s’est fait en présence du ministre de la Justice, Garde des sceaux, Chargé des droits humains, Djimet Arabi. Cette maison d’arrêt construite aux normes modernes sur une superficie de 34 000 mètres carrés. Soit une capacité de 1200 places. Il est segmenté des quartiers hommes, femmes et mineurs. Un quartier de haute sécurité a également été aménagé.

Des  espaces de jeux, une église, une mosquée et l’infirmerie ont également été prévu dans cet établissement qui se veut moderne. Le Secrétaire général à la présidence à propos de ce nouveau centre pénitencier : « ce bâtiment est un centre de correction. Les détenus doivent refaire une nouvelle vie, ils n’auront plus à aller casser les boutiques, ni arracher les sacs des femmes ».

Le ministre de la justice, a déclaré que : « la maison d’arrêt et  correctionnelle de Klessoum répond aux normes en matière internationale. Elle est l’accomplissement d’une politique pénitentiaire plus moderne, efficace et digne. Elle va accueillir la population carcérale de N’Djamena ainsi que celle d’autres provinces du Tchad ». Cet établissement vient concrétiser le projet portant modernisation de l’administration pénitentiaire, poursuit-il. C’est un projet annoncé en 2003 par les états généraux de la justice.