Les braqueurs du Consulat du Tchad au Cameroun aux arrêts

Le Consulat du Tchad au Cameroun-Douala a connu une attaque la nuit du 27 au 28 novembre 2022.

Les forces de sécurité camerounaises ont inetrpellé quatre assaillants suite au braquage du Consulat du Tchad à Douala.

Après avoir forcé l’entrée, les assaillants ont ligoté le gardien et l’ont poignardé mortellement à cinq reprises. Les individus ont emporté la somme de 28 millions de Francs CFA. Elle se trouvait dans un coffre-fort qui n’a pas été forcé. Selon la chaine de télévision camerounaise Equinoxe TV, l’un des hommes a été appréhendé dans la ville de Maroua.

Rappel

Cinq présumés braqueurs âgés entre 28 et 34 ans escaladent la barrière du Consulat général du Tchad. Dans leur mouvement, relatent les enquêteurs qui ont exploité la vidéo du cambriolage, ils prennent de court le vigile en faction, le ligotent et le poignardent à mort.

Ils s’introduisent ensuite dans le bureau du Consul général adjoint du Tchad, où se trouvait le coffre-fort dans lequel ils dévalisent 28 millions de FCFA. Informés, les fins limiers de la compagnie de gendarmerie de Douala 1er ouvrent une enquête qui permet d’interpeller les suspects. Ces derniers passent aux aveux après la reconstitution des faits, et révèlent au passage que le commanditaire du forfait est un agent dudit consulat. Ils seront traduits dans les prochains jours devant la justice pour jugement.

 

 

 

 

Tchad : avocats, huissiers et notaires manifestent contre l’injustice et les tueries

Les hommes en toge noire disent non à la prolifération des armes et aux massacres des citoyens au Tchad. Ils ont organisé, ce lundi 21 février 2022, une marche de protestation pour à cet effet.

Ils sont partis de la Cour suprême pour le ministère de la Justice. Les avocats, les huissiers de justice et les notaires revendiquent respect des droits humains et la justice au Tchad. Cette marche fait suite aux évènements sanglants d’Abéché, dans la province du Ouaddaï, le massacre de Sandana dans la province du Moyen Chari, et toutes les autres formes d’insécurité et de justice. « Nous, avocats, huissiers de justice et notaire exigeons le respect des droits humains et la justice au Tchad », peut-on lire.

Dans le listing des exigences, on peut lire entre autres,

  • Nous exigeons une justice indépendante et impartiale ;
  • Non à la prolifération des armes ;
  • La personne humaine est sacrée et inviolable ;
  • L’exécution des décisions de justice est un droit fondamental et un gage de la paix sociale ;
  • Non à la restriction des libertés publiques ;
  • Non, aux sévices, à la torture, aux traitements cruels, inhumains et dégradants ;
  • Non à l’esclavage et à la traite des êtres humains ;
  • Nous exigeons la poursuite et la condamnation pénale des auteurs et complices des tueries d’Abéché ;
  • Justice aux victimes de Sandana ;
  • justice aux victimes d’Abéché ;
  • non aux bavures et brutalités policières ;
  • non aux bavures et brutalités policières.

Les manifestants dénoncent également à l’ingérence de l’exécutif, l’incompétence des magistrats et la corruption.

Tchad : une autre bavure militaire sur magistrat dénoncée dans le Lac

Une fois de plus, le personnel judicaire du Tribunal de Bol, dans la province du Lac a été la cible des manœuvres des militaires tchadiens. Les hommes en tenue sont entrés par effraction chez le président du tribunal et ont emporté son arme

Les magistrats, greffiers et le personnel d’appui du tribunal de grande instance de Bol s’insurgent contre : « les exactions inadmissibles causées par un groupe de militaires qui serait venu de Ndjamena dans le cadre d’une mission de fouille domiciliaire. » Le 20 août 2021, les éléments de force de sécurité ont fait irruption chez le président du Tribunal.

Sans décliner leurs identités, les hommes en tenue ont menacé leur victime et ont emporté son arme de protection.

Le personnel judiciaire de Bol regrette également que les éléments de force de défense entre par effraction dans la chambre d’un juge, profères des menaces et emportent une somme de 50.000 FCFA en espèce.
Les magistrats, greffiers et le personnel craignent pour leur sécurité, interpellent le directeur général de la gendarmerie. Ils demandent urgemment aux plus hautes autorités du pays, de renforcer le dispositif de sécurité autour des juridictions de la province du Lac, et enfin, que l’arme de protection du président du tribunal de Bol lui soit restituée.

Il est important de préciser que les cas de menaces sur le personnel militaire sont récurrents au Tchad. Le président du Tribunal du Hadjer Lamis a récemment et froidement été abattu dans son bureau par un justiciable.

Tchad: Saleh Kebzabo est poursuivi en justice

 

Le ministre de la justice, garde des sceaux, chargé des droits humains, Djimet Arabi a adressé au président de l’assemblée nationale le 28 décembre 2020, la mise en mouvement de l’action publique contre le député UNDR, Saleh Kebzabo pour usage des propos incendiaires vis-à-vis des jeunes du Sud du pays 

Dans son document adressé au patron de la chambre des représentants, le ministre de la justice évoque cite les chefs d’accusation qui pèserait contre le président du parti politique, Union national pour la démocratie et le renouveau, Saleh Kebzabo. Ci dessous, l’intégralité de la note

En déplacement dans le sud du pays, le député Saleh Kebzabo, avait tenu, le 22 décembre 2020, devant un auditoire composé essentiellement des jeunes, des propos incendiaires constitutifs d’atteintes à la paix et à la tranquillité publique faits prévus et punis par les art. 181 ou 183 du code pénal.

Face à cette situation et respectueux des contraintes de l’état de droit, le ministère public entend mette en mouvement l’action public contre ce député qui doit répondre de ses actes.

 

Tchad : 15 véhicules ont été offerts au ministère de la justice

Ce mercredi 19 août 2020, le ministre de la justice, Djimet Arabi a reçu 15 véhicules offerts par l’Union européenne, dans le cadre du Projet d’Appui à la Justice (Prajust 2)

La cérémonie de remise s’est fait en présence du ministre de l’Economie et de la Planification du Développement, Issa Doubragne. Les clés des véhicules lui ont été remis par le l’ambassadeur, chef de délégation de l’union européenne, Bertrand Soret. Les véhicules sont de différentes marques. Parmi lesquels, un qui servira au transport des prisonniers. Le coût de ces engins est estimé à plus de 360 millions de FCFA. « Ils viennent renforcer les capacités du ministère de la justice», souligne Bertrand Soret. Il ajoute que « ces véhicules étaient attendus depuis bien longtemps par les services du ministère », les besoins du ministère de la justice sont nombreux  qu’il est important d’établir les priorités pour une affectation et une utilisation, poursuit-il. « Ce qui est important que ces matériels puissent vous aider dans les nombreuses tâches qui sont les vôtres, et faciliter l’atteinte de vos objectifs », dit-il en s’adressant au ministère de l’Economie et de la Planification du Développement.

Recevant les clés des engins, Issa Doubragne a indiqué que « l’union européenne,  parmi les plus grands partenaires du Tchad fait de son mieux et dans les secteurs stratégiques. Tel que le secteur judiciaire qui demeure une priorité dans les axes stratégiques que nous sommes en train de travailler ensemble ». Il explique que le PRAJUST vient renforcer ce qui a déjà été fait, en matière de gouvernance, de droits de l’Homme et de justice. « Je suis heureux que ces fourgons puissent porter les clients, dans les meilleurs conditions, parce que cela devrait respecter les droits qui sont les leurs, bien que prisonniers », se réjoui le ministre en charge de l’économie. Les prisonniers doivent être traités comme il se doit, précise Issa Doubragne.

Le prajust a toujours soutenu le ministère de la justice et contribué au renforcement du droit et à la protection de droits de l’Homme

 

 

 

Tchad : des trafiquants de drogue face à la justice

Six mois d’enquête, et les services de renseignements ont finalement réussi à mettre la main sur un vaste réseau de trafiquants de drogue en provenance du Tchad qui alimentait la Libye.

Les services de renseignements ont démantelé un réseau de trafiquants de drogue. Ces malfaiteurs sont face à la justice tchadienne ce vendredi 26 juin 2020. Ils sont constitués, de hauts gradés, des agents de renseignement et autres petites mains. Ils sont inculpés de trafic de drogue, complicité de trafic et tentative de corruption.

Il faut relever que c’est début le mois de janvier 2020 que, les douanes tchadiennes saisissent plus de deux cents cartons de Tramadol dédouanés au Cameroun comme des produits pharmaceutiques. Cette marchandise qui devrait être livrée en Libye est estimée à plusieurs dizaines de milliards de FCFA.

Depuis la Libye où ils se trouvent, les barons du trafic tentent d’intimider ou de corrompre dans toute la chaîne judiciaire par l’entremise des officiers proches du pouvoir impliqués dans le trafic. Le procureur de la République de Ndjamena par exemple a été démarché pour faciliter la tâche aux mis en cause en échange de un milliards de FCFA.

Tchad : le gouverneur du Wadi-Fira reproché d’outrage à magistrat et d’intimidation

Le bureau exécutif du Syndicat des magistrats du Tchad (SMT) à travers un communiqué rendu public ce 20 mai, accuse le gouverneur d’immixtion dans les affaires juridiques à Guéréda

D’après la note signé par Moussa Wade Djibring président du SMT, le gouverneur aurait taxé un magistrat de Guéréda, de ‘’vendeur de sang’’.  Le gouverneur aurait dit que désormais, les juges de cette circonscription ne bénéficieront plus de protection, apprend le communiqué. D’après le communiqué le gouverneur aurait décidé que désormais les litiges seront traités à la gendarmerie en lieu et place de la justice.

Toute chose que le président du bureau exécutif du SMT condamne. Il juge cela « des immixtions et intimidations dans le cours normal de la justice exercées par le gouverneur de Wadi-Fira ».

Le président du syndicat estime que ces faits sont constitutifs d’outrage à magistrat, d’empiétement sur les fonctions judiciaires, des menaces et exposent les magistrats à toutes formes d’insécurité. Il sollicite l’intervention du Chef de l’Etat, du ministère de tutelle et du conseil supérieur de la magistrature pour résoudre la situation qui oppose le gouverneur et la justice.

Toutefois, le personnel des juridictions de Guéréda est retranché à Abéché dans l’attente d’une solution, précise le communiqué.  

Rappelons que Guéréda une sous-préfecture du Dar Tama dans la province du Wadi-Fira

 

Midaye Guérimbaye : « la Justice n’est valable que dans une partie du pays »

Lors d’un déjeuner de presse, le président de la Ligue tchadienne des droits de l’homme, Midaye Guérimbaye est revenu sur la situation des droits de l’homme au Tchad et sur  l’affaire Ibedou.

« Notre pays court un grand risque », s’offusque Midaye Guérimbaye, président de la Ligue tchadienne des droits de l’homme (LDTH), lors d’un déjeuner de presse organisé ce week-end au sein de la radio Fm Liberté. Inviter les hommes des médias à méditer sur la situation sur des droits des humains au Tchad est l’objectif de cette rencontre.

Pour ce défenseur tchadien des droits humains, « aujourd’hui le Tchad a deux gros problèmes » qui obstruent la réalisation des droits de l’homme.

Une Justice tchadienne partielle

Si le juge est indépendant, il n’est malheureusement pas le cas au Tchad, regrette Midaye Guérimbaye. Ces jugements sont constamment influencés par les autorités du pays. Ce qui fait que « la justice la justice est valable que dans une partie du Tchad et l’autre partie est cédée aux autorités traditionnelles, militaires coutumières ».

Dans son intervention, cet acteur de la justice n’a pas manqué de revenir sur l’affaire Ibedou qui alimente les médias nationaux et internationaux depuis des semaines. « Au Tchad, tout le monde n’a pas droit au débat politique », constate-t-il. Midaye a fait remarquer que si Ibedou est aujourd’hui en prison, c’est parce qu’il informe constamment le public sur les cas des violations des droits de l’homme dans le nord du pays. « L’affaire Ibedou n’est pas une affaire de justice, c’est une affaire politique », s’indigne le président de la LTDH.

Les trois pouvoirs du pays sont en panne

Le pouvoir législatif, le pouvoir judiciaire et le pouvoir exécutif qui sont les forces de la République ne tiennent pratiquement pas débout. Les députés qui sont élus pour porter la voix des populations ignorent les problèmes des localités qui leur ont élus. Le pouvoir judicaire qui doit être autonome se trouve incapable de faire entendre sa voix. Au vu de tout cela, Midaye Guérimbaye pense avec un pincement au cœur que « le pouvoir exécutif du pays est infantilisé, le pouvoir législatif a de gros problèmes et le pouvoir judicaire a démissionné ».

Makaila Nguebla devant la justice française

Dans un article rédigé et publié le 10 novembre 2017 sans signature sur son blog, il incrimine le gouverneur de la Béac par ailleurs neveu du président tchadien Idriss Deby Itno.

Le journaliste et blogueur tchadien, Makaila Nguebla comparait demain mardi 17 septembre devant la justice française pour avoir diffusé un article dénonçant « des dérives financières et clientélisme » supposés de la part de l’actuel gouverneur de la banque des États de l’Afrique centrale, Abbas Mahamat Tolli.

Dans un article rédigé et publié le 10 novembre 2017 sans signature sur son blog, il incrimine le gouverneur de la Béac par ailleurs neveu du président tchadien Idriss Deby Itno. Dans cette publication, Abbas Tolli aurait accumulé de l’argent et contribué au détournement des biens de l’Etat tchadien. Le gouverneur serait impliqué dans des pratiques clientélistes, selon la publication.

Il serait aussi l’auteur des nominations de ses proches à la tête de deux banques locales selon le même article. En plus de cela, le gouverneur aurait encouragé le favoritisme en nommant des proches dans son secrétariat. Ce que le journaliste qualifie « des abus ».

L’affaire prend une toute autre ampleur

La réaction du gouverneur n’a pas tardé et un droit de réponse a été diffusé. Malgré cela, le 20 novembre 2017 le blogueur a reçu une mise en demeure de la part de l’avocat d’Abbas Tolli. Avec cette injonction, 48 heures pour retirer l’article de son blog.

Les deux publications ont été supprimées du blog en temps et en heure. Le 28 novembre 2018, le journaliste sera de nouveau convoqué à la brigade de délinquance contre la personne. Makaila Nguebla sera auditionnée pour la première fois en « qualité de suspect » pour diffamation publique envers un particulier et risque une amende.

Makaila quitte la brigade de répression de la délinquance pour être auditionné le 3 juin 2019 au tribunal de grande instance de paris. Les accusations « d’injure publique envers particulier » s’ajoutent aux charges retenues contre lui.

Plusieurs soutiens

Depuis l’annonce de son inculpation et sa comparution, plusieurs voix dans les rangs d’activistes africains, journalistes et politiques ont témoigné de leurs soutiens et appeler au respect de la liberté de la presse.

Tchad : les rebelles de l’UFR entre les mains de la justice, devront répondre pour « terrorisme »

Les 250 éléments de l’Union des Forces de la Résistance (UFR) faits prisonniers lors de l’offensive de la semaine dernière sont confiés à la justice. C’est ce qu’annoncent les autorités qui indiquent cependant qu’ils ne seront pas jugés par un tribunal militaire, mais devront répondre pour « terrorisme ».

Selon les sources judiciaires, le parquet de Ndjamena a été saisi et une procédure judiciaire pour terrorisme sera ouverte contre les prisonniers et leurs commanditaires. En effet, les éléments du mouvement rebelle, rassemblés à Amdjarass, dans le nord-est du Tchad, ont été menottés et transportés pendant le week-end au bagne de Koro Toro, en plein désert tchadien. C’est là qu’ils attendront les enquêteurs qui viendront les interroger dans le cadre de l’enquête ouverte sur la tentative de renversement du régime, stoppée par les avions de combat tchadiens et français la semaine dernière.

Les mêmes sources révèlent que les insurgés passeront devant un tribunal civil, quand bien même ils ont été interpellés sur un théâtre d’opérations militaires. « Ce sont des terroristes et nous allons les soumettre à la législation existante », précisent nos sources.

La loi portant sur la lutte contre le terrorisme, adoptée au plus fort des attaques de Boko Haram, fait du procureur de la République du tribunal de Ndjamena l’autorité de poursuite pour tout acte de terrorisme commis sur le territoire national.

Tchad : les juristes durcissent la grève

Notaires, avocats et huissier ont décidé de passer à une grève illimitée sur toute l’étendue du territoire nationale. C’était au cours d’une assemblée générale qui a eu lieu le 13 juin.

 

La grogne est montée d’n cran. Les professionnels des métiers libéraux de la justice se sont réunis en Assemblée générale le 13 juin dernier au Palais de justice de N’Djamena. Ils dont décidé de donner un nouveau ton à la grève qu’ils ont débutés depuis le 31 mai. Elle sera désormais sans limites et s’étendra au l’ensemble du pays.

Leurs revendications restent les mêmes. La traduction devant la justice de l’ex gouverneur de la région du Logone Orientale et du commandant de légion de gendarmerie de Doba. Et jusqu’ici des interrogations subsistent. « On ne sait pas encore si réellement le commandant de la gendarmerie de Doba est démis de ses fonctions », avance un avocat.

Pendant ce temps, un notaire déclare : « le gouverneur déjà relevé de ses fonctions n’a pas d’immunité donc qu’est-ce qui empêche sa traduction en justice ? ». Toute chose de nature à  ne pas calmer la colère des hommes en robes. Et ce malgré les discussions avec le ministre de la défense. Ministre qui a d’ailleurs affirmé récemment que les militaires impliqués dans l’agression de l’avocat devant le palais de justice de Doba seront présentés à la justice. Rappelons que c’est cet incident qui est à l’origine de la colère des juristes tchadiens.

En plus de durcir la grève, les avocats, notaires et huissiers du Tchad ont décidé de faire fi de la décision du ministre en charge de la sécurité d’interdire la marche « judiciaire ». En effet, selon le secrétaire de l’Ordre des avocats, Me Emmanuel Koumtog, « Dans l’ampliation l’ordre des avocats n’apparaît pas donc on ne nous a pas encore notifié que notre marche est interdite ». la marche est prévue pour le 16 juin prochain.

 

 

 

 

 

Tchad: l’ex gouverneur du Logone Oriental pourrait être entendu

Les professionnels des métiers de la justice ont été reçu le 11 juin dernier pas le conseiller juridique de la présidence.

 

Les professions libérales judiciaires ont eu une rencontre avec le conseiller juridique du président de la République, le 11 juin 2018 au palais présidentiel. C’est suite à leur grève déclenchée il y  a environ deux semaines.

Le conseiller juridique, Philippe Houssine a rassuré ses collègues de l’engagement du chef de l’Etat pour que la session criminelle ouverte et suspendue le 11 juin dernier se déroule afin que les auteurs des actes criminels soient jugés et condamnés. Il faut le préciser, les professions libérales judiciaires ont entamé leur grève suite à la tentative d’assassinat d’un avocat et de ses clients au Palais de justice de Doba, chef-lieu de la région du Logone oriental.

Les professions judiciaires ont donc demandé la destitution et la traduction en justice de l’ancien gouverneur de la région du Logone Oriental, Adam Charfadine Noucky, de l’ancien commandant de la légion de gendarmerie du Logone oriental et de son adjoint. Après la rencontre, il a été assuré aux représentants des corporations judiciaires libérales que les auteurs et complices de la tentative d’assassinat seront mis à la disposition de la justice.

Les professions libérales judiciaires ont eu aussi à s’entretenir avec le ministre de la défense qui les a rassurés que les militaires impliqués dans cette affaire seront remis à la justice dès cette semaine.

Selon nos sources, l’ancien gouverneur du Logone oriental, Adam Charfadine Noucky qui a fait la passation de service ce matin du 12 juin à son successeur sera auditionné par la police judiciaire de Moundou. Il en sera de même pour le commandant de la légion de gendarmerie du Logone oriental et son adjoint qui sont aussi demis de leurs fonctions.

Justice : les professionnels des métiers libéraux prolongent la grève

C’est depuis le 31 mai dernier que ceux-ci sont entrés en grève en solidarité en vers l’un des leurs qui a été victime d’une agression

 

La colère des professionnels des métiers libéraux de la justice ne semblent pas se calmer. Malgré le fait que le gouverneur de la région du Logone Oriental,  Adam Nouki Charfadine ait été relevé de ses fonction hier pas un décret de la présidence de la république ; ils ont décidé de prolongé d’une semaine la grève qu’ils mènent depuis le 31 mai dernier.

Ils rejoignaient ainsi, dans la manifestation les magistrats qui eux, avaient débuté une grève quelques jours plutôt. Ceux-ci n’ont d’ailleurs jamais mi de limite de temps à leur grève. Tous ces corps de métiers de la justice manifeste pour réclamer la même chose : la destitution et la comparution en justice de l’ex-gouverneur du Logone oriental, Adam Noki Charfadine et du commandant de légion de la gendarmerie, Ahmat Djamal Nimir de cette région.

Les deux individus sont accusés d’être des complices de l’agression qu’a subie par un avocat et ses clients le 22 mai dernier devant le Palais de justice de Doba, dans le sud du pays. « Si le gouverneur n’est pas remis entre les mains de la justice, nous allons faire une marche judiciaire la semaine prochaine. Tous les jours, pendant la grève, nous, nous retrouvons de 10 à 12 heures au Palais de justice de N’Djamena », a déclaré le secrétaire général de l’Ordre des Avocats du Tchad, Emmanuel DJimadoum Koumtog.

On comprend donc que la destitution du gouverner de la région du Logone n’arrange pas ces hommes en tenu. En effet, celui-ci n’a pas été radié de la fonction publique mais plutôt appelé à d’autres fonctions. D’ailleurs selon Me DJimadoum Koumtog ce n’est que  « si (les) revendications sont satisfaites, une assemblée générale sera convoquée pour lever le mot d’ordre de grève ».

Selon une source du site alwihda info, « la mission d’inspection des services judiciaires effectuée à Doba aurait déjà transmis ce matin (6 juin ndlr) son rapport au ministre de la justice qui aurait à son tour saisi le président Idriss Déby ». Dans ce rapport, il est question de poursuites à l’encontre de l’ex gouverneur du Logone Oriental pour rébellion et arrestation arbitraire. Et commandant de la légion de la gendarmerie de Doba devrait être inculpé pour extorsion de fonds et recel, toujours selon le même rapport.

 

 

Administration : le Logone Oriental a un nouveau gouverneur

Adam Nouki Charfadine a été relevé de ses fonctions par un décret présidentiel rendu publique hier 06 juin

 

Les professionnels des métiers libéraux de la justice auront eu gain de cause. Le gouverneur de la région du Logone Oriental Adam Nouki Charfadine a été viré. Le président de la république a signé dans l’après-midi du 6 juin un décret nommant un nouveau gouverneur dans cette région. Celui-ci se nomme Ahmat Taha Ahmat. Adam Nouki Charfadine, li a été appelé à d’autres fonctions.

Le limogeage de l’ancien gouverneur du Logone était une exigence des magistrats, avocats, huissiers et notaires qui sont entré en grève depuis le 31 mai. L’origine de la grève est l’agression il y a quelques jours d’un avocat devant le palais de juste de Doba.

Selon la version des faits du site Tchadinfos, le « 22 mai 2018, le tribunal de grande instance de Doba, vient de relaxer trois prévenus présumés malfaiteurs à défaut des charges retenues contre eux. L’avocat est allé chercher ses clients à la maison d’arrêt de cette ville. Sur son chemin de retour, il a été intercepté par le commandant adjoint de la Légion de Gendarmerie qui lui a intimé l’ordre de lui livrer ces clients. L’avocat n’a pas obtempéré. Il a foncé au Palais de Justice de Doba. Les trois véhicules des gendarmes l’ont poursuivi jusqu’à l’enceinte du Palais, et ont tiré des balles réelles. Ensuite ils ont bastonné les trois individus avant de les embarquer pour les garder dans des cachots ».

Mais ce n’est pas seulement le départ du gouverneur qui était réclamé par les professionnels des métiers de la justice. En effet, ils réclament également le limogeage du commandant de la légion de la gendarmerie de la région du Logone Orientale.

Justice : les professionnels en grève vont décider de la suite

C’est ce mercredi 06 juin que l’ultimatum qu’il avait posé aux personnes en charge de la justice dans la région de Logone prend fin.

 

Lors d’une conférence de presse le 30 mai dernier, les avocats, huissiers et notaires du Tchad annonçaient leur entrée en grève. Et celle-ci devait durer jusqu’à ce mercredi 6 juin. Seulement, ces hommes en robes avaient émis un certain nombre de requête avant que leur colère ne s’apaise. Il était question en effet, que durant cette période le gouverneur de la région du Logone Oriental et le commandant de la légion de la gendarmerie de cette même localité ne sont pas relevés de leurs fonctions.

Voilà ! Le date line est arrivé et leurs doléances ne semblent pas avoir été reçues. On saura donc aujourd’hui qu’elle est la suite qu’ils ont décidé de donner à leur manifestation. Encore qu’ils aient promis de descendre dans la rue en robe si leur demande n’avait été respectée durant la période énoncée. Donc une possible manifestation pourrait avoir lieu demain jeudi 7 juin 2018.

En attendant de connaitre le tour que prendra les choses, la grève continue de paralyser les tchadiens. On peut écouter dans un reportage diffuser sur RFI, un jeune homme se plaindre. « Il y a un projet au ministère du Plan. On a besoin d’un responsable et c’est mon profil. [Mais] je ne peux pas me faire délivrer le casier judiciaire. Si la grève n’est pas levée avant le 11, je ne serai plus candidat ».

Toujours dans le même reportage, un autre jeune homme s’inquiète lui, pour les personnes en attendent de jugement. « Cela crée déjà un sentiment de désespoir. Et c’est tout le système du pays qui est touché. Donc, j’exhorte vivement les magistrats ainsi que le gouvernement à trouver rapidement un [accord] pour que cette situation puisse être décantée ».

Rappelons que cette situation a pour origine l’agression subie par leur confrère Me. Doumra. Celui-ci s’est fait surprendre par des tirs d’un élément de la gendarmerie alors qu’il transportait trois de ses clients relaxés par la justice.