Tchad : six présumés bandits arrêtés à Iriba remis à la justice

Six présumés coupeurs de route arrêtés par les forces de défense et de sécurité à province du Waddi Fira Iriba, ont été remis à la justice le 08 juin 2022. Ils opéraient entre le Batha, Waddi Fira et Faya.

Pour le ministre, Porte-parole du gouvernement, à Kouri Bougoudi tout comme à Iriba, l’autorité de l’Etat doit s’imposer. « Je suis venu vous transmettre un message d’espoir du président du Conseil militaire de transition (PCMT) », a déclaré Abderaman Koulamallah. Il réagissait au nom du ministre de la Justice.

Le porte-parole du gouvernement met en garde : « ceux qui veulent créer le désordre à l’intérieur de notre territoire national sachent qu’ils seront traqués jusqu’à leur dernier retranchement et répondront de leurs actes devant la justice. La kermesse du désordre est terminée. Force est la loi et la loi sera appliquée dans toute sa rigueur », a insisté le ministre.

Selon le Procureur Général de la Cour d’appel d’Abéché, des faits graves ont été commis à Iriba mais les preuves sont là. « En dépit de tout cela, la loi leur accorde la présomption d’innocence. Dès aujourd’hui, une procédure va être enclenchée et on soumettra tous ces cas aux juridictions compétentes et les responsabilités seront situées. L’opinion saura ce que la justice va décider », a affirmé Louapambé Mahouli Bruno.

Ce sont au total trois (3) véhicules de marque Land Cruiser, des armes de guerre, des billets de banque et autres objets récupérés des mains des coupeurs de route qui ont été présentés à la presse.

Parmi les six présumés coupeurs de route transférés à la Coordination générale de la police judiciaire (CGPJ) à N’Djaména pour besoin d’enquêtes, un (1) d’entre eux est grièvement blessé suite aux échanges de tirs et se trouve à l’hôpital d’Abéché.

Tchad: le procureur d’Iriba menacé de mort

C’est après l’assassinat de deux accusés dans l’enceinte du tribunal de celle ville lundi dernier.

 

Le procureur de la République d’Iriba, dans l’est du Tchad, a été menacé de mort après l’assassinat lundi de deux accusés au sein même du tribunal de cette ville, a appris mercredi l’AFP auprès du ministre tchadien de la Justice. Alors que le procureur était « en train d’auditionner un présumé criminel dans son bureau, des hommes sont entrés pour abattre » l’accusé, a déclaré à l’AFP le ministre, Djimet Arabi.

« Ensuite ils sont sortis pour abattre un deuxième (accusé) qui venait également pour être auditionné », selon le ministre. Menacé par les proches des deux victimes, « le procureur a trouvé refuge chez le préfet à qui nous avons demandé de le protéger », a affirmé Djimet Arabi. Les parents des victimes ont également « tenté de s’en prendre au président du tribunal », a-t-il ajouté.

Le ministre de la Sécurité publique, Ahmad Bachir, doit effectuer mercredi un déplacement dans la région. « Nous déplorons et condamnons les menaces qui pèsent sur les magistrats » tchadiens, a réagi Djonga Arafi, secrétaire général du Syndicat des Magistrats du Tchad.

Les avocats, notaires, magistrats et huissiers de justice sont en grève illimitée depuis fin mai après qu’un avocat eut affirmé que lui et ses clients relaxés avaient été pris pour cibles de tirs par des gendarmes à Doba, dans le Logone oriental (sud du Tchad).

Ils exigent le jugement du gouverneur du Logone oriental (sud) relevé de ses fonctions début juin ainsi que d’un commandant régional de la gendarmerie, interpellés le 14 juin.

Une mission d’enquête du ministère de la Justice avait été envoyée à Doba et avait recommandé le départ du gouverneur et du commandant de gendarmerie de la région du Logone oriental.