Tchad : l’INSEED renforce la capacité des journalistes sur la gestion des données statistiques

Un atelier en faveur des hommes de médias a été ouvert ce 13 juillet. C’est une initiative l’institut national de la statistique, des études économiques et démographiques (INSEED), en vue d’outiller les techniciens de la communication

La formation, a fait savoir le directeur général de l’INSEED, Baradine Zakaria Moursal porte sur « l’importance des statistiques dans le processus de planification du développement ». Elle vise à donner aux bénéficiaires les rudiments en matière de données statistiques. Le directeur de l’institution formatrice estime que toute qualification du développement socio-économique dans un pays passe par la production du système statistique. C’est alors que, explique-t-il, son institution a entrepris de renforcer les capacités des journalistes comme techniciens de la communication. Le patron de l’INSEED indique que les journalistes doivent maitriser les principes fondamentaux de la communication. Notamment l’élaboration, le traitement et l’analyse des données statistiques.

Ainsi, ils pourront accompagner l’institution dans les services de statistiques sectorielles par la collecte des données statistiques des ménages, notamment pour la campagne 2019-2023.

« La contribution des hommes de médias à la diffusion des données statistiques ne pourrait être correctement faite si les hommes de médias ne disposent pas de quelques éléments fondamentaux en notion de statistiques », fait savoir Baradine Zakaria Moursal. Il ajoute que ladite formation marque le début de coopération entre l’INSEED et les hommes de médias.

Tchad : validation du bilan des activités économiques présenté par l’INSEED

L’Institut national de la statistique, des études économiques et démographiques a présenté, au cours d’un atelier, le bilan des activités économiques des trois  dernières années du Tchad. Ce bilan des comptes nationaux 2017 a été validé par l’assemblée.

Ouverts par le directeur général du ministère de l’Economie et de la Planification du développement, Houlé Djonkamla, les travaux de l’atelier de validation des comptes nationaux définitifs 2017, présentés par l’INSEED, visent  à dresser le bilan des activités économiques des trois dernières années afin de mettre en balance les avancées, les failles, les perspectives, et d’avoir un regard prospectif dans le processus entamé par l’INSEED depuis quelques années.

« Un grand chantier est ouvert dans le cadre de la production des fonds nationaux. Ces travaux exigent des données de qualité par branche d’activité, secteur institutionnel en terme de production, de consommation, d’investissement, d’importation, d’exportation et d’emploi », a déclaré Nour Goukouni Nour, directeur général de l’INSEED. Une baisse de 1,9% de l’économie tchadienne a été constatée en 2017, après une décroissance de 2,6% enregistrée en 2016. Cette situation s’explique en partie par les faibles performances du secteur primaire (-4,1%) et tertiaire (-1,1%). En revanche, le secteur secondaire a enregistré une croissance de 2,5%.

« L’INSEED s’est engagé à rattraper le retard accusé dans la production de ces comptes. Cet engagement soutenu par les plus hautes autorités du pays a permis d’arriver à ces résultats », a souligné le directeur général du ministère de l’Economie et de la Planification du développement, Houlé Djonkamla. D’après lui, pour mieux estimer la contribution de chaque secteur à l’économie, il est indispensable que tous les secteurs puissent fournir les données nécessaires. Les techniciens en charge de la comptabilité des différents ministères sectoriels ont apporté des éclaircissements afin de parvenir à une meilleure harmonisation des comptes.

Des défis en matière de comptabilité 

D’après le ministère de l’Economie et de la Planification du développement, plusieurs chantiers s’inscrivant dans un schéma de la maitrise du contexte macroéconomique sont actuellement en cours. Il s’agit notamment des travaux liés au changement de l’année de base et du passage au système de comptabilité national. Ces travaux qui sont soutenus  techniquement et financièrement par la Banque mondiale et le FMI demandent la participation de tous les acteurs fournisseurs et utilisateurs des données.

Tchad : Enquête sur les conditions de vie de ménages et la pauvreté

Menée par l’INSEED, cette quatrième enquête a débuté hier 18 juin 2018 et s’adresse aux populations de l’ensemble du territoire tchadien.

 

Pour évaluer et suivre la qualité de vie de la population, il est indispensable de disposer des indicateurs fiables et à jour. C’est dans ce sens que, le gouvernement tchadien lance ce 18 juin 2018, la 4ème Enquête sur les conditions de vie des ménages et la pauvreté au Tchad (ECOSIT4). C’est à travers l’Institut national de la statistique des études économiques et démographiques (INSEED).

ECOSIT 4 a la particularité cette année de prendre en compte les réfugiés et c’est aussi la première fois qu’une enquête couvre cette catégorie particulière de la population. « Ce module additionnel permettra essentiellement d’élaborer les caractéristiques socio-démographiques des réfugiés mais aussi de mesurer le bien-être des réfugiés par rapport aux communautés hôtes et à la population tchadienne en général », a indiqué le représentant résident de la Banque mondiale au Tchad, Dr François Nankobogo.

Il informe également que, le financement total de l’ECOSIT 4 s’élève à hauteur de 3,5 millions de dollar américain. Cette enquête constitue un élément important de l’appui global de la Banque mondiale au système statistique qui s’élève à 13,5 millions de dollar américain à travers le projet de développement de la statistique au Tchad.Selon le directeur général de l’INSEED, Nour Goukouni Nour, il s’agit d’une grande opération d’intérêt national. Pour sa réussite, l’INSEED compte sur la contribution des uns et des autres pour relever les défis de la collaboration des populations cibles et de la sécurité des agents sur le terrain. « Pour cela, deux mots magiques suffisent : sensibilisation et protection », précise M. Nour Goukouni Nour.

La réalisation de l’ECOSIT4 s’inscrit dans un processus comportant plusieurs phases dont certaines ont déjà été exécutées. Il s’agit notamment de : l’enquête sur les unités non standards qui visent à garantir une meilleure mesure de la consommation des ménages ; les enquêtes pilotes qui ont permis de tester les outils de collecte ;  ainsi que l’approche méthodologique de la première phase de la collecte principale lancé ce 18 juin avec l’utilisation des nouvelles technologies de communication. Il s’agit en particulier des tablettes comme support de collecte de données et l’internet comme moyen de transmission des données à partir du terrain. « Ceci permet de répondre au défi de disposer des données fiables en temps réel pour assurer le suivi et l’évaluation du PND 2017-2021 », a relevé M. Houlé Djonkamla,  directeur général du ministère de l’économie et de la planification  du développement.

Pour lui, c’est la quatrième enquête sur les conditions de vie des ménages et la pauvreté que le Tchad organise, mais la toute première à utiliser les technologies de l’information pour assurer la qualité des données collectées et minimiser le temps de traitement. Il faut le rappeler, ECOSIT 3 qui a été la dernière enquête a permis au Tchad de connaitre la réduction du niveau de pauvreté qui passe de 55 % à 46 % soit une baisse substantielle de 8,3 %.

Nour Goukouni Nour : « le pays a besoin des données fiables et à jour »

L’Institut National des Statistiques pour les Etudes Economiques et de Développement (INSEED) a lancée le 05 juin 2018 une enquête sur les budgets communaux.

 

Monsieur le directeur général de l’INSEED, en quoi consiste cette enquête sur les budgets communaux ?

L’enquête sur les budgets communaux, est une opération qui vise à renforcer le processus de consolidation et de mise en norme des comptes nationaux du Tchad. C’est une première du genre au Tchad qui intervient dans un contexte où, le pays a besoin des données fiables et à jour pour permettre de construire des indicateurs, pour orienter les actions et les prises de décisions. Cette enquête est étendue sur l’ensemble du territoire national, c’est-à-dire les 42 Communes que compte le pays. Nos équipes sont déjà sur le terrain.

 

Quelle sera la méthodologie de collecte des données pour la réalisation de cette enquête ?

La méthodologie est très simple. Elle consiste à se rapprocher des maires d’arrondissements et des communes, pour collecter les informations sur leurs réelles recettes, les recouvrements, les dépenses, et mesurer leurs performances par rapport aux réalisations sur le terrain. Ce n’est pas une enquête pour contrôler les actions des communes, mais plutôt une opération qui permettra à l’INSEED de disposer des données mises à jour pour orienter les actions de développement et d’avoir une idée sur l’indicateur de développement local.

 

A quoi doit aboutir l’enquête ?

L’utilité est en fait de disposer des données fiables et mises à jour. Il permettra aussi de mesurer les performances en termes de gestion des mairies. Ces performances varient de 0 à 1. Par exemple si dans un arrondissement on a 75% de performance, c’est une moyenne satisfaisante. L’objectif global est d’avoir une visibilité des actions des mairies. Cette enquête permettra aussi aux usagers de voir quelle est la performance de leur mairie par rapport à une autre.

 

Donc c’est une enquête pour mesurer, planifier et orienter les actions de développement alors ?

Bien sûr ! C’est une opération qui permettra d’estimer les recettes et les dépenses des mairies. Elle permettra aussi de dresser un profil de développement économique et social, de cerner les facteurs déterminants de la production des richesses locales, d’évaluer le niveau de désenclavement des mairies, et de déterminer l’accessibilité de l’information, et l’accessibilité aux services sociaux de base.

 

Pensez-vous vraiment que, les maires seront disposés à mettre à la disposition de vos équipes les données nécessaires et justes ou bien vous avez d’autres techniques pour accéder à certaines informations pour la réalisation de cette enquête ?

Comme je disais tantôt, nous ne procéderons pas à un contrôle sur la gestion des communes. Nous voulons justes avoir des données fiables pour permettre aux communes elles-mêmes de savoir ce qui est fait et reste à faire par rapport aux recettes et aux dépenses. Pour dérouler les objectifs de l’enquête, nous avons en amont organisé des séances de sensibilisation à l’attention des maires. D’autres équipes seront déployées sur le terrain pour expliquer, informer et sensibiliser davantage les maires sur cette enquête. Sans la participation des maires et des leurs services, à cette enquête, elle n’aboutira pas. C’est vrai il y a des réticences, mais nous espérons qu’à travers les sensibilisations nous allons nous faire comprendre pour pouvoir réaliser cette enquête.