Tchad : 312 000 personnes en insécurité alimentaire sévère

Le Tchad a été représenté du 5 au 6 août 2019 à Kigali, à la rencontre des dirigeants sur la sécurité alimentaire en Afrique.

Plus de 820 millions de personnes souffrent aujourd’hui de la faim dans le monde. Au Tchad ce sont 2,5 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire dont 312 000 en insécurité alimentaire sévère soit 16% de la population tchadienne. Ces chiffres ont été enregistrés pendant la période allant de mars en mai 2019.

Il faut le dire la situation est préoccupante. Pour trouver des solutions, une rencontre de dialogue a été organisée à Kigali du 5 au 6 août 2019, par des dirigeants sur la sécurité alimentaire en Afrique.

La rencontre de Kigali au Rwanda, était en rapport avec l’agenda 2063 de l’Union africaine, de la déclaration de Malabo sur l’accélération de la croissance et la transformation de l’agriculture pour une prospérité partagée et des meilleures conditions de vie.

Il s’est agi de faire une adaptation de l’agriculture africaine au changement climatique et de renforcer les partenariats pour aider les pays à faire face à l’insécurité alimentaire en Afrique.

En sa qualité de ministre de la Production, de l’Irrigation et des Equipements agricoles d’un pays qui est sous les menaces de l’insécurité alimentaire, Lydie Béassoumda a aussi pris part à ces assises de Kigali. Des grandes décisions vont voir le jour à la suite de ces assises pour encourager l’éradication de la faim en Afrique.

 

Sahel : 8 millions de personnes concernées par l’insécurité alimentaire en 2019

C’est une prévision de l’Organisation des Nation Unies (ONU). Celle-ci vise à éveiller les consciences et faire tomber la tendance.

 

Plus de huit millions de personnes pourraient être en situation d’insécurité alimentaire en 2019 au Sahel, l’une des régions les moins développées du monde, a averti, jeudi, l’organisation des Nations Unies. « Si la situation humanitaire au Sahel a connu une légère amélioration en 2018, grâce notamment à une relativement bonne saison pluvieuse, les besoins restent élevés », a déploré devant le Conseil de sécurité, le Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahel, Ibrahim Thiaw.

En 2018, a-t-il rappelé, environ 10 millions de personnes étaient en situation d’insécurité alimentaire au Sahel, dont 5,8 millions se trouvent au Burkina Faso, au Mali, en Mauritanie, au Niger, au Sénégal et au Tchad. Des pays qui ont connu une sécheresse aiguë dès la fin 2017. « La malnutrition sévère aiguë a atteint des niveaux inégalés dans six pays et risque de perdurer », a encore averti le Conseiller onusien, lors de cette réunion du Conseil de sécurité consacrée au plan de soutien des Nations-Unies au Sahel.

Thiaw a également souligné que la communauté internationale se trouve aujourd’hui « à une conjoncture critique pour la stabilité de l’ensemble de la région du Sahel ». En raison de la position géographique de cette région et de la géopolitique, « il ressort que la paix, la stabilité et le développement dans la région ont une incidence directe non seulement pour les pays voisins africains, mais aussi pour l’Europe et le reste du monde », a-t-il relevé.

Et de noter à cet égard que le Sahel est l’une des régions les moins développées du monde, qui fait face aux défis simultanées de l’extrême pauvreté, des effets néfastes des changements climatiques, l’insécurité alimentaire, une croissance démographique rapide, une gouvernance fragile, en plus des menaces terroristes. Évoquant la mise en œuvre du plan de soutien de l’ONU au Sahel, Thiaw a estimé que pour assurer une paix et une sécurité durables au Sahel, il faudra d’abord traiter « les causes profondes de l’instabilité ».

« L’approche tout-sécuritaire à elle seule ne suffira pas à stabiliser le Sahel. Il faut parvenir à une paix durable, et concomitamment lancer un vaste programme de développement durable qui permettra de transformer positivement les économies, améliorer le cadre de vie des populations et rendre l’espoir aux jeunes », a conclu le Conseiller onusien.

 

Crise alimentaire : au Tchad 4 millions de personnes concernées ?

Ceci est le chiffre prévisionnel qui a été rendu public à l’issu des travaux mené par le Cadre harmonisé. Il pourrait être atteint durant la période allant de juin à aout 2018.

 

Quatre million ! C’est le nombre de personnes qui seront touchées par la crise alimentaire au Tchad. L’information vient du Cadre Harmonisé d’identification des zones à risque et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l’Ouest (CH). Le cadre fait également état de 991 000 sévèrement touchées par l’insécurité alimentaire.

La période au cours de laquelle le pays est plus susceptible d’enregistrer ces chiffres est comprise en juin et aout 2018, durant la période dite de soudure.

« Les zones les plus touchées par cette situation d’insécurité alimentaire se situent essentiellement dans la bande sahélienne, où réside la quasi-totalité des personnes affectées par l’insécurité alimentaire sévère. Précisément, 27% de la population se trouvent en insécurité alimentaire dans les régions du wadi-fira et du Lac, 25% au Kanem, 24% dans le Bahr El gazal et 18% dans le Guera » peut-on lire sur tchadinfo.

Les résultats de l’analyse de la situation alimentaire et nutritionnelle révèlent ce pendant qu’aucun département et aucune population ne serait en « phase Famine ». Cependant, près de 304 038 personnes seront dans cette phase, et en situation de déficit considérable, avec des taux de malnutrition supérieurs au seuil d’urgence.

Ces populations nécessitent une assistance humanitaire y compris une aide alimentaire gratuite, de compléments aliments bétail, et autres activités de relèvement et de renforcement de la nutrition, de la santé, des moyens d’existence et des capacités de résilience.