Tchad : une information judiciaire ouverte suite à l’attaque de Kouri Bougri

C’est par une sortie radiophonique que le procureur de la République, Youssouf Tom, en a fait l’annonce hier soir sur les ondes de la radio nationale.

 

« Suite à l’attaque de la localité de Kouri Bougri par des mercenaires, une information judiciaire a été ouverte contre X », a annoncé le procureur de la République Youssouf Tom. Selon lui des mandats d’arrêt internationaux seraient lancés dès que « les auteurs, co-auteurs et les complices seront identifiés ».

En effet, en cas de crime ou de délit pénal (affaire complexe), le procureur de la République déclenche l’action publique et ouvre une information judiciaire, confiée à un juge d’instruction.

L’information judiciaire est la phase de la procédure pénale qui précède un jugement et au cours de laquelle le juge d’instruction, sous le contrôle de la Chambre de l’instruction, procède aux recherches permettant la manifestation de la vérité, rassemble et apprécie les preuves, entend les personnes impliquées ou poursuivies et les témoins, décide de mettre en examen une personne et de la suite à donner à l’action publique.

Selon l’AFP, une « centaine de véhicules dont certains équipés de mitrailleuses 14,5 et 12,7 mm ont attaqué Kouri Bougri », samedi dernier. Toujours selon l’agence de presse française, l’attaque de ce groupe armé se réclamant du Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République (CCMSR), a fait trois morts chez les éléments de l’armée tchadienne dont un colonel.

Information qui va dans le sens contraire des déclarations du Tchad. Dans un communiqué, l’Armée nationale tchadienne parle juste d’un accrochage avec un groupe des trafiquants armés.

Né en 2016 et basé en Libye, le CCMSR se définit comme une opposition politico-militaire au pouvoir du président tchadien Idriss Déby et revendique plusieurs milliers de combattants. L’armée tchadienne a annoncé que les poursuites ont été lancées contre ces rebelles.