Mali : Ibrahim Boubacar Keita est libre, annonce la junte

L’ancien président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita a été libéré dans la nuit de mercredi à jeudi, annonce la junte. Il a été conduit à sa résidence et surveillée par les militaires.

L’annonce de sa libération a été faite ce 27 août par le porte-parole de la junte, Djibrila Maïga. Il fait savoir que le président IBK, est chez lui et libre de ses mouvements. Des sources proches du l’ancien président ont également indiqué qu’il est à sa résidence. Sa libération intervient quelques heures après la suspension de la francophonie. L’organisation a décidé de retirer le Mali de son équipe le 26 août. Quelques jours avant la Cedeao avait déjà organisé des négociations avec les militaires pour la libération de l’ancien homme fort du Mali. L’injonction leur avait été donnée de libérer avant la prochaine réunion des chefs d’Etats prévue le 28 août.

Agé de 75 ans, Ibrahim Boubacar Keita a été arrêté le 18 août dernier par les putschistes. Il a été contraint à démissionner après sept ans à la tête du Mali.

Un Comité national pour le salut du peuple a été mis en place par les officiers pour diriger le pays en attendant la transition.

 

Mali : le président Ibrahim Boubacar Keita a finalement démissionné

Il a annoncé sa démission le 19 août 2020 sur les ondes de l’Office de radiodiffusion télévisé du Mali (ORTM). La déclaration a été faite depuis le camp militaire dans lequel il a été conduit par l’armée après son arrestation

« Je ne souhaite qu’aucun sang ne soit versé », clame IBK devant les caméras de l’ORTM. « J’ai décidé de quitter mes fonctions et toutes mes fonctions à partir de ce moment ». Il a annoncé sa démission et la dissolution du Parlement et du gouvernement. Ibrahim Boubacar Keita était vêtu d’un boubou blanc, de son bonnet habituel et d’un masque de protection contre la Covid-19 au moment de la déclaration.

La démission du président malien fait suite aux mutineries observées dans la base militaire de Kati. Il s’est avéré que l’armée voulait prendre le pouvoir par les armes dans la journée du 18 août 2020. Les putschistes ont annoncé l’arrestation d’IBK et son premier ministre, Boubou Cissé. La nouvelle de la prise de pouvoir par le colonel Malick Diaw s’est vite répandu dans les nouveaux médias, les médias traditionnels et dans les réseaux sociaux. C’est alors que la CEDEAO a très vite condamné l’acte et demandé aux militaires de regagner les casernes.

Prenant acte de tout cela : IBK décide se retirer pour éviter un bain de sang : « Si aujourd’hui il a plu à certains éléments de nos forces armées de conclure que cela devait se terminer par leur intervention, ai-je réellement le choix ? M’y soumettre, car je ne souhaite qu’aucun sang ne soit versé pour mon maintien aux affaires », annonce le président. « C’est pourquoi je voudrais en ce moment précis, tout en remerciant le peuple malien de son accompagnement au long de ces longues années et la chaleur de son affection, vous dire ma décision de quitter mes fonctions, toutes mes fonctions, à partir de ce moment », ajoute-t-il.

Au pouvoir depuis 2013, le président malien IBK est contesté depuis 2018 par son peuple, on lui reproche d’être un président impuissant.