Tchad : les agents de TIGO Tchad revendiquent leurs droits sociaux dans un climat de grève

Le rachat de Millicom Tchad par une autre société de téléphonie inquiète ses employés qui déclenchent des mouvements de grève pour revendiquer des droits sociaux et autres avantages.

La direction générale de Tigo Tchad et son personnel sont à couteau tiré depuis l’annonce de rachat de cette société par la compagnie Maroc Télécom.  Une grève sèche et illimitée, lancée le lundi dernier, paralyse déjà les activités de cette société de téléphonie mobile. Les tentatives de négociations n’ont accouché jusque-là que de grosses souris. L’arbitrage de l’inspection du travail ne semble pas vite aboutir. A leur assemblée générale de ce mercredi 27 mars 2019, à la bourse du travail, les employés de Tigo Tchad reconduisent unanimement leur action.

Ils reprochent à la direction générale de ne pas faire de concession et ne pas faire des propositions concrètes. En effet, le personnel réclame le payement de ses droits sociaux ainsi que les avantages prévus par la convention collective. Les employés exigent que Maroc Télécom reprenne tous les employés pour une garantie minimale de deux ans et le remboursement de 10 millions Fcfa liés aux charges du conseil juridique des employés de Tigo.

La direction générale de Tigo Tchad contacté à cet effet, par le quotidien Le Progrès, dans sa parution de ce mercredi 27 mars 2019, a estimé tout simplement qu’il y aurait un problème d’interprétation des textes. Elle a assuré que : l’entité Tigo reste juridiquement la même, la garantie et les conditions d’emploi sont protégées.

 

Tchad : les enseignants vacataires du supérieur grèvent pour dénoncer l’attitude des responsables de leur ministère de tutelle

Le compte rendu de l’Assemblée Générale du Collectif National des Enseignants Vacataires du Supérieur (CONEVAS)  a été publié le 09 mars dernier. Il y est reproché à ces responsables, le fait de rester indifférent face aux revendications des enseignants vacataires.

En effet, les enseignants vacataires du supérieur ont fustigé le comportement non coopératif, méprisant et orgueilleux des responsables en charge de l’Enseignement supérieur.

Ainsi, face à ces comportements, les enseignants vacataires ont à l’unanimité, décidé d’arrêter toutes les activités académiques confiées aux vacataires. Il s’agit des cours, travaux dirigés, travaux pratiques, corrections des copies, jury, encadrements des mémoires, etc. Et ce,  à compter de ce lundi 11 jusqu’au lundi 25 mars, dans toutes les Universités et Instituts d’enseignement public du Tchad.

A l’expiration de cette grève de deux semaines, les enseignants vacataires  » se verront dans l’obligation d’entrer en grève sèche et illimitée avec d’autres actions de grandes envergures et tiennent pour seuls responsables les autorités en charge de l’enseignement supérieur « , peut-on lire.

Tchad : le personnel de la CCIAMA menace d’aller en grève

Par un point de presse donné ce mercredi 27 février, l’UST/CCIAMA a soumis plusieurs recommandations aux responsables de la CCIAMA  relatives au processus de licenciement d’une partie du personnel.

Dans une correspondance N°432/CCIAMA/P/DG/NDJ/2018 du 04 décembre 2018, le président de la CCIAMA, AMIR ADOUDOU ARTINE, a informé le collège des délégués du personnel du licenciement pour des raisons économiques de 54 agents et cadres confondus. La liste a été jointe à la correspondance sus référencée.

Conformément à la législation de travail, le 12 décembre dernier, le collège des délégués s’est exprimé en soumettant à la hiérarchie quelques propositions qu’il estime pouvoir contribuer à déboucher sur des solutions idoines. Ouvrant ainsi la voie aux négociations entre les deux parties.

En janvier 2019, par une décision du président de l’institution, une commission tripartite a été mise sur place pour examiner le processus de licenciement. Par courrier n°28/CCIAMA/P/DG/NDJ/2019, le directeur a notifié le refus de participer à la réunion du 12 février 2019 qui devait aboutir à  une conclusion des négociations. Une semaine plus tard, l’inspecteur de travail de la commune de N’Djamena, partie prenante aux négociations, produit  le procès-verbal de fin de négociation.

Par ailleurs le constat de la situation actuelle de la CCIAMA, parlant du personnel et du cadre de travail, mérite de se pencher surtout la communication entre la commission tripartite qui reste déficitaire. Selon le secrétaire général de l’UST/CCIAMA, Mong-Mian Taingam Nicolas, affirme que « c’est la mise en mal de la politique du social, de la promotion de l’emploi, de la femme et de la jeunesse prônée par les plus hautes autorités du pays, mais aucune garantie donnée quant à la prise en compte réelle des droits sociaux de toutes concernées par la mesure ».

Par ailleurs le personnel porte à la connaissance de la tutelle les recommandations suivantes : la suspension de la mesure de licenciement, l’implication urgente et accrue du ministère et la prise en main de la situation, la reprise des négociations avec une implication judicieuse et impartiale de l’inspection de travail. La CCIAMA est un établissement public sous tutelle du ministère des mines, du développement industriel, commercial et de la promotion du secteur privé.

Le personnel de l’institution reste convaincu de la responsabilité dudit département. Le personnel se réserve par ailleurs le droit d’engager toutes les voies de recours possibles à cet effet.  Ce présent point de presse tient lieu de préavis de grève, a souligné le secrétaire de l’UST/CCIAMA

 

Tchad : les étudiants entrent en grève

Ils ont décidé de manifesté ainsi,  leur mécontentement et leur colère après le décès en début de semaine dans un accident de la route

 

Durant les trois prochains jours les étudiants tchadiens observeront une grève générale dans les universités du pays. La raison de leur colère ? La mort mardi dernier dans un accident de la route de deux de leur camarade.

Les étudiants accusent donc une mauvaise gestion dans la circulation des bus de transport d’être à la cause de ses morts. Dans un communiqué, l’UNET déclare : « Nous avons toujours demandé au gouvernement de trouver une solution au problème du transport et surtout résoudre la grève des chauffeurs des bus ».

Selon cette association de défense des droits des étudiants, lorsque le bus des étudiants s’est renversé à Moundou, la capitale économique du Tchad, cela a causé la mort de deux passagers et une centaine des blessés.

 

Tchad: la plateforme syndicale revendicative annonce la fin de la grève

C’était lors de l’assemblée générale qui s’est tenu ce matin à a bourse du travail de N’Djamena.

 

La plateforme syndicale revendicative a tenu son assemblée générale aujourd’hui, 25 octobre, à la bourse du travail. Le bureau exécutif de ladite plateforme annonce a ses militants qu’il est en négociation depuis plus de trois semaines avec le gouvernement représenté par le Cadre national de dialogue social et le Cadre national de dialogue politique.

D’habitude, dès 8 heures du matin, la Bourse du travail est prise d’assaut mais en cette matinée, ce sont moins de travailleurs qui ont pris part à la rencontre. Les travailleurs en grève, majoritairement des enseignants ne se sont pas déplacés. Certains d’entre sont mécontents et disent être déçus par leurs représentants.

Le porte-parole de la plateforme syndicale revendicative, par ailleurs président de l’Union des syndicats du Tchad annonce aux grévistes la proposition du gouvernement : « Le gouvernement dit être bloqué pour les deux prochains mois mais en discutant une solution est proposé : 15% des AGS seront augmentés dès Janvier 2019 donc 65% des AGS seront effectives ». Le gouvernement propose en outre aux grévistes de se mettre ensemble pour nettoyer les fichiers de la solde dans un délai de 45 jours.

« Après 5 mois de grève, nous sommes en négociation depuis trois semaines  avec le gouvernement. Les discussions étaient difficiles » reconnaît le porte-parole de la plateforme, Barka Michel. La plateforme syndicale a rencontré le président du Cadre National de Dialogue Social (CNDS) et celui du  Cadre National de Dialogue Politique (CNDP). Les discussions se sont déroulées avec beaucoup de difficultés car pour les deux représentants du gouvernement, l’Etat est dans l’impasse pour ce dernier trimestre de l’année.

« Nous avons discuté pendant deux semaines pour qu’il y ait augmentation mais le gouvernement se trouve dans une situation d’impasse. Malgré la grève le gouvernement continue à payer le salaire des grévistes. Nous sommes arrivés à une étape où il faut  savoir marquer un arrêt », précise Barka Michel.

Les militants et militantes de la plateforme, pas convaincus de la situation a montré son désarroi. Des gestes d’humeur de la main, à la fin de l’assemblée ont montré à suffisance que la reprise sera très timide jusqu’en janvier 2019.

Tchad : vers une entente entre la syndicale revendicative et le gouvernement

Depuis plusieurs maintenant des rencontre ont lieu entre les deux parties. Une assemblée générale de la plateforme revendicative des syndicats et centrales syndicales du Tchad est prévue jeudi.

 

Vivons-nous les dernières heures de la grève générale au Tchad ? On connaîtra le fin mot de l’histoire demain. En effet, la plateforme revendicative des syndicats et centrales syndicales du Tchad a annoncé la tenue demain 25 octobre d’une assemblée générale à la bourse du travail de N’Djamena. Et de l’avis de plusieurs observateurs, cette assemblée sera une occasion pour les grévistes d’annonce la fin du mouvement.

Selon plusieurs sources, ils ont pu trouver un terrain d’entente avec le gouvernement. Ce dernier a proposé de reverser les augmentations générales spécifiques (AGS) coupées. Selon cette proposition, 15% des AGS seront payés à partir de fin janvier et le reste graduellement. Mais la plateforme a fait une contre-proposition qui consisterait au payement de 50% des AGS coupées et 25% de l’ensemble des AGS, une offre que le gouvernement semble avoir validé.

Pour montrer sa bonne foi, La plateforme syndicale revendicative aurait déjà pris l’engagement auprès du gouvernement de suspendre sa grève. Cependant, la grève ne sera que suspendue. Le temps de voir d’ici janvier 2019, la concrétisation des promesses du gouvernement.

La plateforme syndicale revendicative composée de l’Union des syndicats du Tchad(UST), de la Confédération Indépendante des Syndicats du Tchad(CIST), d’une partie du Syndicat national des enseignants chercheurs du supérieur (SYNECS) et du Syndicat des médecins du Tchad (SYMET)

 

Tchad : les agents communaux réclament le payement de leurs salaires

Justifiants de plusieurs mois d’arriérés de salaires, les employés des communes de la ville de N’Djamena avaient donné un préavis de grève afin que leur situation soit réglée.

 

La crise économique et financière que traverse le Tchad depuis bientôt quatre ans paralyse toute l’administration tchadienne y compris les différentes communes d’arrondissements du pays.

A N’Djamena, par exemple, les agents des 11 communes accusent plusieurs mois d’arriérés de salaire. Le syndicat national des agents des communes du Tchad a appelé par deux fois ses militants à aller en grève pour exiger le versement de leurs salaires, mais sans succès.

Les agents des 11 communes d’arrondissement de la ville de N’Djamena, y compris ceux de la mairie centrale, accusent aujourd’hui entre trois et quinze mois d’arriérés de salaires.

La situation a amené les responsables du Syndicat national des communes du Tchad à lancer pour la première fois une grève d’avertissement de trois jours puis une grève sèche illimitée.

Mais ces responsables ont capitulé sous les menaces et pressions des autorités communales. Quelques agents apprécient diversement ce revirement.

« Je suis contre parce que la dernière fois que l’on a suspendu la grève, ça n’a pas abouti à une solution. Au niveau du 7e arrondissement, on a 10 mois d’arriérés et donc supporter une semaine ce n’est pas grave », témoigne ce chef de service des sapeurs-pompiers.

Le président du Syndicat national des agents des communes du Tchad, Adoum Tchiéré, explique que « étant donné que le dialogue est l’arme d’un syndicaliste, nous leur accordons une semaine au moins. Il y a des menaces, mais nous ne cédons pas ».

Il poursuit : « Si les gens n’honorent pas leur engagement, nous irons jusqu’au bout. Si nous sommes arrivés à cette situation ça veut dire qu’il y a une mauvaise gestion que nous avons toujours décriée ».

Le maire de la commune du 7e arrondissement, Ahmat Mahamat Guemé, déclare que des « recouvrements » sont arrivés sur le terrain, estimant que « nous pourrons arriver à soulager nos employés, surtout de parvenir de transfert de nos subventions qui sont au niveau du Trésor« .

« Nous sommes en train d’autoriser les avances sur salaire à beaucoup de nos agents », ajoute-t-il.

La plupart des agents des 42 communes issues de la première élection locale de janvier 2012, dont le mandat a été prorogé en 2016 par le président de la République, sont dans la même situation. Ceux des communes de Bongor, Laï, et Pala au Sud du Tchad ont tenté également de répondre au mot d’ordre de grève lancé par leur syndicat.

Mais ils ont été dissuadés par les responsables exécutifs communaux de leurs localités. En revanche, la commune de Moundou capitale économique du Tchad retient son souffle.

Longtemps asphyxiée économiquement par le pouvoir, elle vient de recevoir exceptionnellement du chef de l’Etat, une somme de 500 millions de FCFA pour relancer ses activités. Un geste qui alimente les débats dans le milieu politique.

Tchad : le ministre de l’éducation fait la ronde des établissements

Il est question pour Aboubakar Assidick de vérifier l’effectivité de la rentrée scolaire dans les établissements scolaires du secteur public.

 

Au Tchad, le ministre de l’Education nationale menace les enseignants qui refusent de reprendre les cours alors que la rentrée a officiellement eu lieu le 1er octobre. Les enseignants tchadiens comme la plupart des travailleurs du secteur public sont en grève depuis plusieurs mois pour revendiquer le remboursement de leurs salaires coupés dans le cadre des mesures d’austérité.

Dans les sept établissements publics qu’il a visités, le ministre de l’Education nationale Aboubakar Assidick a constaté l’absence d’enseignants. Très peu d’élèves inscrits, mais la présence du personnel administratif.

Constatant la non-reprise des cours pour cause de grève, le ministre annonce qu’une liste sera dressée pour pointer les absents : « J’en appelle d’abord à leur sens des responsabilités, mais d’autre part, j’ai donné des instructions aux inspecteurs, aux délégués et aux chefs d’établissements, d’établir des listes de présence. Les enseignants qui ne seront pas là, on les considère comme des grévistes et on transmet la liste à qui de droit ».

Cela ne nous fait pas peur lui répondent les syndicats, qui estiment que le gouvernement devrait plutôt favoriser le dialogue pour le secrétaire général pour la ville de Ndjamena du Syndicat des enseignants du Tchad : « Nous sommes en grève, parce qu’on nous a coupé injustement le salaire. Cela ne nous permet plus de vivre. Cela ne nous permet même pas de mettre de l’essence dans les engins et d’aller au travail ».

Il y a deux semaines, le gouvernement a demandé aux travailleurs du secteur public de reprendre le travail en échange d’une promesse de rétablissement progressif de leur salaire amputé. Mais ceux-ci, échaudés par plusieurs promesses non tenues, ont décidé de poursuivre leur mouvement, enchaînant ainsi cinq mois d’interruption du secteur public.

Tchad : la rentrée scolaire sera-t-elle effective le 1er octobre ?

La centrale revendicative a annoncé sa décision de poursuivre la grève générale dans les secteurs publics. Ceci  remet en cause le respect de la date de reprise des cours.

 

Depuis le mois de janvier, les instituteurs ont entamé une grève illimitée. Ils demandent au gouvernement de leur payer leurs salaires qu’ils n’ont pas touchés en 2017. La rentrée doit avoir lieu le 1er octobre mais le bras de fer entre les syndicats et les autorités se poursuit. Peu de chance que la rentrée a lieu.

« Il faut que l’école reprenne pour que mes enfants puissent avoir une bonne éducation. À cause de cette grève, mes enfants n’ont pas les bases en lecture et en écriture. J’espère que l’école va reprendre pour qu’ils puissent apprendre et avoir un avenir », raconte Mariam Yamgoto, mère de 5 enfants. Mariam aimerait bien pouvoir inscrire ses enfants dans une école privée…. mais elle n’en a pas les moyens.

Dans la cour de l’école de Walia Goré, l’heure est à la distribution des carnets d’écriture aux écoliers. Juste pour la forme, car dans ce quartier aussi il n’y a pas eu cours depuis janvier. Les salles de classe sont vides. « Ça fait 5 mois que l’on a pas utilisé ce tableau », explique une institutrice.

Tous les professeurs de cette école primaire sont en grève. Et la nature commence à reprendre ses droits autour des bâtiments. « Mon salaire a été divisé par deux. C’est difficile car notre salaire ne couvre pas nos besoins quotidiens » argumente  Djonse Germaine, institutrice de CE2.

Comme tous les fonctionnaires, les enseignants réclament le paiement de leurs primes et indemnités. Elles ont été coupées en raison de la crise économique qui touche le pays. Cela fait des mois que les syndicats négocient avec le gouvernement, sans résultats jusqu’à présent.

« Dans le décret, on nous a coupé deux fois les salaires et on nous a enlevé la prime, cela dépasse l’entendement humain. On est prêt à accueillir la rentrée scolaire pourvue mais avant il faut nous régler nos comptes de l’année 2017-2018 », explique Mbaïriss Ngartoïde Blaise, secrétaire régional du syndicat des enseignants du Tchad

De son côté, le gouvernement, qui n’a pas souhaité réagir malgré nos sollicitations, demande la reprise du travail pour discuter de cette revendication.

 

Tchad : la plateforme revendicative décide de poursuivre la grève

Les syndicalistes ont annoncé la seule condition pour la reprise du travail. Il s’agit du rétablissement des augmentations générales spécifiques.

 

Les différents mouvements syndicaux constituant la plateforme revendicative se sont réunis hier 17septembre à la Bourse du travail de N’Djamena. Il était question pour eux de décider de la suite à donner à leur mouvement. Et quatre mois après le début de la grève, il a été décidé lors de cette assemblée générale que la grève continue.

La seule raison pour laquelle celle-ci pourrait s’arrêter est le retour du payement des augmentations générales spécifiques. « Nous réclamons que le gouvernement rétablisse les augmentations générales spécifiques pour reprendre le travail. Le gel des effets financiers d’avancements, le reclassement, les frais de transports, la loi 032, nous le suspendons en attendant l’accord de notre revendication principale », a déclaré le porte-parole de la plateforme, Barka Michel.

Le porte-parole des grévistes a affirmé avoir rencontré plusieurs membres du gouvernement afin de faire connaitre leur point de vue. Et de son entretien avec le ministre d’Etat secrétaire général de la présidence a été neutre. Selon ce membre du gouvernement, seul le Président a le droit de se prononcer sur le sujet.

Face à ce qui s’annonce être un statu quo, Barka Michel explique que « nous avons été plusieurs fois trompés par le gouvernement, nous ne sommes pas prêts à reprendre le travail tant que le gouvernement ne s’engage pas à payer nos AGS comme ont décidé unanimement les travailleurs ».

 

 

 

Tchad : « les jours non prestés par les grévistes ne seront pas rémunérés »

C’est qui ressort d’un communiqué du gouvernement tchadien publié mercredi 03 juillet 2018.

La loi n°032, portant sur le régime de la grève au Tchad en vigueur dans toutes ses dispositions depuis mercredi 4 juin 2018. C’est la quintessence d’un communiqué du gouvernement rendu publique dans la soirée du mardi 3 juillet.

Dans ce communiqué, le Gouvernement accuse la plateforme syndicale revendicative de maintenir les travailleurs dans une impasse totale par des propositions irréalistes et insoutenables. Pour le gouvernement, cette manière d’agir peu orthodoxe vise à saper le bon fonctionnement de l’Etat et à remettre en cause la trêve sociale issue de l’accord du 14 mars 2018.

Face à cette situation, le gouvernement informe l’opinion nationale de l’application stricte des dispositions législations, conventionnelles et règlementaires relatives à l’exercice du droit de grève et, notamment l’application de la loi 032/PR/2016 du 30 décembre 2016 selon les termes du communiqué. Aux termes de cette loi, “les journées non prestées pour cause de grève ne donnent pas lieu à la rémunération.

Toutefois dans le souci constant de préserver la paix sociale, le gouvernement reste ouvert pour un dialogue franc et constructif, précise le communiqué.

Tchad : le SET refuse de lever la grève

C’est ce qui ressort de l’Assemblé générale que ce syndicat a tenu hier mardi 26 juin à l’école du Centre de N’Djamena.

 

Visages serrés, c’est un brouhaha total qui a pris le dessus à cette assemblée. Les syndicalistes ne sont pas d’accords pour suspendre la grève conformément à ce que leur demande leur bureau exécutif. D’après les uns et les autres, le bureau exécutif aurait tenu une réunion le 25 juin avec le ministre de l’éducation nationale pour que les enseignants lèvent la grève afin d’organiser les examens qui se pointent à l’horizon. « Traitres, vous êtes tous des corrompus. On ne veut pas » lance un syndicaliste à l’un des représentants lors de son intervention.

En effet, les syndicalistes veulent une satisfaction à 100%, leur salaire intégral. La plupart d’entre eux ont même refusé d’entonner l’hymne des enseignants. Dogdaye Kogo, le chargé des revendications pour le bureau régional de la ville de N’Djaména pense qu’en principe, c’est la plateforme qui a lancé la grève, donc c’est à elle de la lever et non quelqu’un d’autre, du simple fait que le SET est affilié à la CISC. Cependant remarque-t-il: « Les enseignants ne peuvent pas empêcher au gouvernement d’organiser les examens comme ils ont l’habitude de ramasser les personnes de leur choix ». Toutefois, le chargé des revendications, Dogdaye trouve qu’il serait mieux que le gouvernement se concerte avec la plateforme. Ainsi, ils trouveront les modalités pour rattraper le temps perdu et fixer ensemble la date des examens.  « Ça ne sert à rien de se précipiter. Il est question de l’avenir des intellectuels » relève-t-il. En attendant, une assemblée générale de la plateforme revendicative va se tenir en matinée de ce 27 Juin 2018 à la bourse de travail.

 

Tchad: les juristes mettent fin à la grève

Ils estiment que leurs doléances ont été entendues. En effet, comme ils l’exigeaient, l’ex gouverneur de la région du Logone Oriental est en détention préventive.

 

Après un peu moins d’un mois de grève, les professionnels des métiers de la justice du Tchad ont repris le chemin du travail. Ils ont décidé hier 21 juin de mettre un terme à leur manifestation après la mise sur mandat de dépôt de l’ancien gouverneur du Logone Oriental.

C’était d’ailleurs l’une de leur réclamation. L’ancien administrateur de cette région de l’est du pays n’est pas le seul dont les juristes tchadiens voulaient « la tête ». Deux hauts responsables de gendarmerie de la ville de Doba sont également en détention préventive depuis le 20 juin dernier. Ces derniers sont accusés d’avoir autorisé des tirs sur le véhicule, devant le Palais de justice de Doba, d’un avocat qi transportait ses clients qui venaient d’être libéré le 21 mai.

Les avocats sont plutôt satisfaits du dénouement qu’a connu cette affaire.  « Nous estimons que cette lutte qui a trop duré a quand même essayé de porter ses fruits et il était temps qu’on reprenne les activités après que l’ex-gouverneur et ses complices soient présentés au parquet », a expliqué le secrétaire général de l’Ordre des avocats du Tchad, Jean Sirina.

Sur la même longueur d’onde que les Avocats, les magistrats ont également décidé d’arrêter la grève. Mais, ceux-ci pensent qu’actuellement au Tchad on observe un regain de violence à leur encontre. Et pour exemple, on pense au Procédure de la République de la vile de Iriba qui fait actuellement l’object de menace de mort.

Autre cas, un magistrat a été passé à tabac par les forces de l’ordre, il y a seulement deux jours dans la localité d’Abéché. Cependant les magistrats tchadiens ne comptent pas « baisser les bras ». « Il y a eu des cas similaires avant, nous continuons à demander, à exiger que la sécurité et la protection des magistrats soient vraiment une réalité. Cette question est fondamentale », l’affirme le secrétaire général du Syndicat des magistrats, Djonga Arassi.

Cependant, il ne faudrait pas se réjouir très vite de leur reprise de travail. Ils ont annoncé se lancé dans la grève général que connait actuellement tous les secteurs public du pays, si leurs salaires « intégrales » ne leurs sont pas payés d’ici un mois.

 

 

 

 

 

Tchad : les hôpitaux continuent de grever

Voilà déjà deux semaines que le personnel soignant des différents hôpitaux et centres médicaux publics du Tchad exerce le service minimum. Ils réclament le payement totale de leurs salaires.

 

Au Tchad, se soigner est un véritable parcours du combattant. Les fonctionnaires ont repris leur grève illimitée dans les hôpitaux publics. Ils ne reçoivent toujours pas l’intégralité de leur salaire comme s’y était engagé le gouvernement. Un bras de fer qui dure et les malades en pâtissent.

Depuis quinze jours, l’hôpital central de N’Djamena tourne au ralenti. Sur les cinq cent membres du personnel, trois cents sont en grève, alors forcément la prise en charge des patients est très limitée.

« Nous sommes en période de grève, et nous assurons le service minimum. Les malades, si on ne les assiste pas, peuvent décompenser ou même perdre la vie », explique Frédéric Djerabye, Médecin à l’hôpital central de N’Djamena.

Et le personnel qui assure les missions d’urgences se dit « épuisé ». Conséquence également de ce mouvement, les usagers se tournent vers les hôpitaux confessionnels, moins chers que les privés. Mais l’attente est longue, parfois jusqu’à huit heures.

« Je suis venu très tôt ce matin pour faire examiner ma plaie qui s’est infectée. Il fait très chaud, je me suis installé ici, sous cet arbre, pour patienter. Un médecin est venu me voir dans l’après-midi et m’a délivré une ordonnance pour les médicaments », raconte Nesta Roboaye Mamadjimbaye, patient de l’hôpital des Apôtres.

Ces grèves des fonctionnaires ont débuté en janvier. Ils protestaient contre des retenues sur salaire par un Etat en difficultés financières. Un accord avait été trouvé le 14 mars dernier, mais il n’aurait pas été respecté par l’Etat. Et aujourd’hui encore les salaires ne sont pas payés intégralement.

« C’est difficile pour eux parce qu’il n’y a pas de salaire, ça ne leur permet pas de vivre comme il se doit », explique Montanan Nainaromtan, du Syndicat des Travailleurs des Affaires sociales et de la Santé.

Du côté de l’Etat, le problème c’est que les caisses sont vides. « Ce n’est un secret pour personne que la situation actuelle ne permet pas de pouvoir payer sur la base des différents avancements une masse salariale qui prend 100 % des recettes de l’Etat (…) Le dialogue est ouvert pour trouver des solutions alternatives », rappelle Aziz Mahamat Saleh, ministre tchadien de la Santé

Des solutions qui pourraient être par exemple propose le ministre, l’attribution de terrains en guise de salaires.

Tchad : les juristes durcissent la grève

Notaires, avocats et huissier ont décidé de passer à une grève illimitée sur toute l’étendue du territoire nationale. C’était au cours d’une assemblée générale qui a eu lieu le 13 juin.

 

La grogne est montée d’n cran. Les professionnels des métiers libéraux de la justice se sont réunis en Assemblée générale le 13 juin dernier au Palais de justice de N’Djamena. Ils dont décidé de donner un nouveau ton à la grève qu’ils ont débutés depuis le 31 mai. Elle sera désormais sans limites et s’étendra au l’ensemble du pays.

Leurs revendications restent les mêmes. La traduction devant la justice de l’ex gouverneur de la région du Logone Orientale et du commandant de légion de gendarmerie de Doba. Et jusqu’ici des interrogations subsistent. « On ne sait pas encore si réellement le commandant de la gendarmerie de Doba est démis de ses fonctions », avance un avocat.

Pendant ce temps, un notaire déclare : « le gouverneur déjà relevé de ses fonctions n’a pas d’immunité donc qu’est-ce qui empêche sa traduction en justice ? ». Toute chose de nature à  ne pas calmer la colère des hommes en robes. Et ce malgré les discussions avec le ministre de la défense. Ministre qui a d’ailleurs affirmé récemment que les militaires impliqués dans l’agression de l’avocat devant le palais de justice de Doba seront présentés à la justice. Rappelons que c’est cet incident qui est à l’origine de la colère des juristes tchadiens.

En plus de durcir la grève, les avocats, notaires et huissiers du Tchad ont décidé de faire fi de la décision du ministre en charge de la sécurité d’interdire la marche « judiciaire ». En effet, selon le secrétaire de l’Ordre des avocats, Me Emmanuel Koumtog, « Dans l’ampliation l’ordre des avocats n’apparaît pas donc on ne nous a pas encore notifié que notre marche est interdite ». la marche est prévue pour le 16 juin prochain.

 

 

 

 

 

Enseignement sup : la grève des chercheurs levée ?

Selon un communiqué lu à la radio nationale le 11 juin, la grève des enseignants du supérieur est levée.

 

A la surprise de presque tous les grévistes, un communiqué a été diffusé à la radio nationale, annonçant la levée de la grève et la reprise du travail au niveau de l’enseignement supérieur ce 11 juin 2018.

Le Syndicat national des enseignants chercheurs du supérieur (SYNECS) annonce aussi son départ de la plateforme syndicale revendicative. C’est un communiqué signé du chargé de revendication et de la communication, Dr Djingaonarbé Faustin.

Joint au téléphone, le président du syndicat national des enseignants chercheurs du supérieur dément cette information et dit que “le communiqué n’engage que le signataire”.

Il se dégage depuis la dernière grève au début de l’année 2018, deux bureaux de SYNECS. Le bureau dirigé par Dr Faustin qui a signé un accord avec le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation pour ne pas observer une quelconque grève pendant deux ans. Un autre bureau dirigé par Dr Jeremy Nguirayo bénéficie pour certains de la légitimité. C’est un bureau élu par les enseignants chercheurs et qui est affilié à la plateforme syndicale revendicative.

 

Justice: la marche en robe interdite

Un arrêté ministériel a été signé hier 11 juin afin d’interdire aux magistrats, avocats, notaires et huissier entré en grève depuis la fin de mois de mai de descendre dans la rue

 

La marche « judiciaire » n’aura finalement pas lieu. En effet, le ministre de l’administration du territoire, de la sécurité publique et de la gouvernance locale, Ahmat Mahamat Bachir, a signé hier 11 juin un arrêté l’interdisant.

Les professionnels des métiers libéraux de la justice en grève depuis le 31 mai dernier avaient prévus de manifester dans les rues de N’Djamena en robe le 16 juin prochain. Cette marche visait à montrer leur détermination dans la réclamation de la traduction en justice de l’ex gouverneur de la région du Logone oriental, déjà démis de ses fonctions et ses complices et celle également du commandant de région de gendarmerie. Tout ceci par de l’agression le 22 mai d’un avocat et ses clients devant le palais de justice de Doba.

Selon APA, les avocats tchadiens, ont été conviés hier, à une rencontre à la présidence de la République qui tente de trouver une solution à ce problème. Surtout qu’aucun avocat n’a pris part à l’ouverture de la session criminelle lundi 11 juin à la cour d’appel de N’Djamena.

Toujours selon APA « Le ministre de la Sécurité publique, Ahmat Bachir a déjà, par un arrêté signé ce lundi, interdit cette marche des avocats et magistrats. Le ministre a instruit les responsables de la police, de la gendarmerie et de la garde nomade à prendre les dispositions pour faire respecter cette interdiction ».

 

 

 

 

Année scolaire : la grève menace les examens

Depuis quelques jours la plateforme syndicale revendicative a lancé une grève généralisé et total dans plusieurs secteurs de la fonction publique.

 

Les  élèves, surtout ceux des classes d’examens, se sentent impuissants face au bras de fer qui oppose le gouvernement aux syndicats. Au rang des revendications des travailleurs, le paiement de leur salaire intégral qui subit une ponction depuis janvier dernier.

Cette grève pourrait jouer sur le bon déroulement des examens de fin d’année, notamment l’organisation du Baccalauréat et du BEF, le Brevet d’étude fondamentale, prévus respectivement les 7 et 9 juillet prochain. Certains élèves se disent déconcertés « Moi franchement, je ne suis plus motivée pour lire mes cours. Puisqu’on ne sait pas si les examens auront lieu quand, voir pas du tout. C’est décourageant. », nous dit Evelyne,  élève en classe de 3e au Lycée d’Amtoukoui.

 

Certains élèves plus que jamais motivés

Malgré le statu quo, Luc Mbaibinon, élève en classe de terminale A4 au Lycée d’Atrone se prépare tout de même à passer ces examens le moment venu.  « Nous, les élèves du Lycée d’Atrone série A4, on a formé un groupe d’entrainement et on court derrière les cours de soutiens pour apprendre certaines matières qu’on pas abordé avec nos enseignants. Donc on se prépare au maximum pour attendre le jour J. »  Il lance un appel au gouvernement « Il faut que le gouvernement et les syndicats pensent un peu à  notre éducation. On est à la maison, ce n’est pas bien. »

A la différence des élèves des établissements privés, ceux  du public ont perdu déjà presque trois mois de cours, conséquence des grèves à répétition cette année.

Pour Roland Doumta, tuteur de deux enfants dans une école publique, cela va inéluctablement nuire à leurs performances.

« Nous ne nous inquiétons pas uniquement des examens de fin d’année mais aussi du temps perdu. Même si les examens auront lieu, j’estime que nos enfants n’ont rien appris », regrette Roland Doumta.

Contacté, le ministère de l’Education nationale n’a pas souhaité répondre à nos questions.

 

Le syndicat des enseignants ne comptent pas baisser les bras

Pour Blaise Ngartoidé, secrétaire générale du SET, le  Syndicat des enseignants du Tchad, il appartient désormais au président Deby d’éviter la perturbation de la tenue des examens de fin d’années.

« Vous devez vous souvenir qu’en 2016, 2017 et 2018, c’est le souci de l’éducation de ces enfants qui nous a amené à  suspendre les grèves. Mais aujourd’hui, nous sommes arrivés à un moment où nous n’avons plus assez d’influence pour convaincre nos militants de suspendre la grève.  » Pour le secrétaire générale du SET  seul le président de la République, Idriss Deby, à la solution, celle du paiement des salaires.

Alors que  les élèves se soucient de la tenue des examens de fin d’années, les autres élèves, ceux qui ne passent pas d’examens, ne savent finalement pas s’ils sont déjà en vacances ou non.

 

 

Justice : les professionnels des métiers libéraux prolongent la grève

C’est depuis le 31 mai dernier que ceux-ci sont entrés en grève en solidarité en vers l’un des leurs qui a été victime d’une agression

 

La colère des professionnels des métiers libéraux de la justice ne semblent pas se calmer. Malgré le fait que le gouverneur de la région du Logone Oriental,  Adam Nouki Charfadine ait été relevé de ses fonction hier pas un décret de la présidence de la république ; ils ont décidé de prolongé d’une semaine la grève qu’ils mènent depuis le 31 mai dernier.

Ils rejoignaient ainsi, dans la manifestation les magistrats qui eux, avaient débuté une grève quelques jours plutôt. Ceux-ci n’ont d’ailleurs jamais mi de limite de temps à leur grève. Tous ces corps de métiers de la justice manifeste pour réclamer la même chose : la destitution et la comparution en justice de l’ex-gouverneur du Logone oriental, Adam Noki Charfadine et du commandant de légion de la gendarmerie, Ahmat Djamal Nimir de cette région.

Les deux individus sont accusés d’être des complices de l’agression qu’a subie par un avocat et ses clients le 22 mai dernier devant le Palais de justice de Doba, dans le sud du pays. « Si le gouverneur n’est pas remis entre les mains de la justice, nous allons faire une marche judiciaire la semaine prochaine. Tous les jours, pendant la grève, nous, nous retrouvons de 10 à 12 heures au Palais de justice de N’Djamena », a déclaré le secrétaire général de l’Ordre des Avocats du Tchad, Emmanuel DJimadoum Koumtog.

On comprend donc que la destitution du gouverner de la région du Logone n’arrange pas ces hommes en tenu. En effet, celui-ci n’a pas été radié de la fonction publique mais plutôt appelé à d’autres fonctions. D’ailleurs selon Me DJimadoum Koumtog ce n’est que  « si (les) revendications sont satisfaites, une assemblée générale sera convoquée pour lever le mot d’ordre de grève ».

Selon une source du site alwihda info, « la mission d’inspection des services judiciaires effectuée à Doba aurait déjà transmis ce matin (6 juin ndlr) son rapport au ministre de la justice qui aurait à son tour saisi le président Idriss Déby ». Dans ce rapport, il est question de poursuites à l’encontre de l’ex gouverneur du Logone Oriental pour rébellion et arrestation arbitraire. Et commandant de la légion de la gendarmerie de Doba devrait être inculpé pour extorsion de fonds et recel, toujours selon le même rapport.

 

 

Justice : les professionnels en grève vont décider de la suite

C’est ce mercredi 06 juin que l’ultimatum qu’il avait posé aux personnes en charge de la justice dans la région de Logone prend fin.

 

Lors d’une conférence de presse le 30 mai dernier, les avocats, huissiers et notaires du Tchad annonçaient leur entrée en grève. Et celle-ci devait durer jusqu’à ce mercredi 6 juin. Seulement, ces hommes en robes avaient émis un certain nombre de requête avant que leur colère ne s’apaise. Il était question en effet, que durant cette période le gouverneur de la région du Logone Oriental et le commandant de la légion de la gendarmerie de cette même localité ne sont pas relevés de leurs fonctions.

Voilà ! Le date line est arrivé et leurs doléances ne semblent pas avoir été reçues. On saura donc aujourd’hui qu’elle est la suite qu’ils ont décidé de donner à leur manifestation. Encore qu’ils aient promis de descendre dans la rue en robe si leur demande n’avait été respectée durant la période énoncée. Donc une possible manifestation pourrait avoir lieu demain jeudi 7 juin 2018.

En attendant de connaitre le tour que prendra les choses, la grève continue de paralyser les tchadiens. On peut écouter dans un reportage diffuser sur RFI, un jeune homme se plaindre. « Il y a un projet au ministère du Plan. On a besoin d’un responsable et c’est mon profil. [Mais] je ne peux pas me faire délivrer le casier judiciaire. Si la grève n’est pas levée avant le 11, je ne serai plus candidat ».

Toujours dans le même reportage, un autre jeune homme s’inquiète lui, pour les personnes en attendent de jugement. « Cela crée déjà un sentiment de désespoir. Et c’est tout le système du pays qui est touché. Donc, j’exhorte vivement les magistrats ainsi que le gouvernement à trouver rapidement un [accord] pour que cette situation puisse être décantée ».

Rappelons que cette situation a pour origine l’agression subie par leur confrère Me. Doumra. Celui-ci s’est fait surprendre par des tirs d’un élément de la gendarmerie alors qu’il transportait trois de ses clients relaxés par la justice.

Grève : gouvernement déçu par le rejet de sa proposition

La centrale syndicaliste revendicative a décidé de rejeter la proposition de la présidence qui consistait à une compensation en nature des primes des fonctionnaires.

 

La Ministre des Postes et des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, Porte-parole du Gouvernement était encore de sorite hier. Et toujours sur le même sujet. Madeleine Alingué a lu un communiqué hier à la télévision dans lequel le gouvernement dit son indignation quant à la réaction des syndicats.

Hier 30 mai 2018, s’est tenu une réunion entre le Ministre secrétaire général à la Présidence, des membres du gouvernement et des leaders syndicaux. Au cours de celle-ci les grévistes sont restés sur leur position, réclamant le paiement intégral de leur salaire, comme condition unique à la poursuite des négociations.

Sur le site tchadinfos.com on peut lire « Cette “voltface” selon les termes du communiqué est surprenante dotant que le gouvernement dans un élan guider par la bonne volonté de sortir de cette situation de léthargie à vue ses propositions balayé du revers de la main. Le gouvernement déplore la poursuite de la grève avec le risque d’une année blanche et le risque de drames sanitaires.

Dans sa présentant sortie, le porte-parole du gouvernement avait rappelé le contexte économique difficile dans lequel évolue actuellement le Tchad. Elle avait appelle à la compréhension des syndicats et surtout leur demandait de préserver un cadre sociale paisible et profitable à tous au Tchad.

 

Grève: la proposition de la présidence rejetée

Les fonctionnaires grévistes réunis dans la centrale syndicale avaient promis de donner une réponse ce jour à la préposition du gouvernement de compenser leur primes en nature.

 

Réuni en assemblée générale ce 30 mai 2018 à la bourse du travail, conformément à ce qui a été décidé par les leaders syndicaux à la suite de leur rencontre avec les proches collaborateurs du Président. La proposition de compensation en nature et la signature des actes d’avancement a été rejetée en bloc par la base.

Les travailleurs demandent à leurs leaders de n’est plus se présenter à une rencontre avec le gouvernement sans connaître l’ordre du jour. “C’est une diversion de la part du gouvernement” dit Samuel Guebana du Syndicat des enseignants. « Nous voulons du gouvernement de verser le salaire intégral en mai comme le dit l’accord du 14 mai 2018 » insiste Samuel du set national. L’Assemblée générale de la plateforme revendicative qui dure souvent plus d’une heure a été expéditive et a vu l’unique proposition acclamer et l’assemblée clôt.

La centrale syndicale et le cabinet civil du Chef de l’Etat s’étaient réunis ce lundi 28 mai 2018 afin de trouver une solution à la grève qui sévie actuellement au Tchad. Selon le site tchadinfos.com, « La présidence propose, la mise sur pieds d’une commission composée des syndicats et le ministère des Finances pour faire le toilettage des fichiers de la solde ». A côté de ceci, le gouvernement offre également selon le même site « de signer les actes des avancements et les reclassements, mais les effets financiers commenceront à partir de 2019 ».

N’Djamena: la grève largement suivie

La centrale syndicale revendicative a lancé un appel à la grève illimité dans tous les secteurs du service publique afin de protester au non-respect d’un accord signé avec le gouvernement.

 

Tôt ce matin à N’Djamena, aux heures des pointes, la circulation est fluide, pas assez des véhicules qui sont pressés à se rendre au boulot.

Les enseignants des écoles et lycées publics ne se sont pas présentés dans les salles de classe. Au lycée Felix Éboué, les élèves sont dans la cour, d’autres en train de jouer au basket.

Du côté de l’université de N’Djamena, les bus de transport des étudiants circulent, mais les enseignants aux premières heures des cours, ne sont pas là.

Dans les hôpitaux et centres de santé, un dispositif de service minimum est instauré. Ces services minimums sont dans les urgences, dans les services de réanimation et à la maternité, etc.

Les services de sécurité sont mobilisés à cet effet pour des éventuels débordements des étudiants et élèves. C’est le cas d’une petite manifestation des étudiants devant les facultés d’Ardepdjoumal et le lycée Brahim Itno de Farcha où la police a eu a tiré de lacrymogène pour les dispersés.

 

Grève des travailleurs : rencontre entre la Présidence et les syndicats

La réunion a eu lieu dans la matinée de ce 28 mai à la Présidence de la République du Tchad.

La centrale syndicale et le cabinet civil du Chef de l’Etat se sont réunis ce lundi 28 mai 2018 afin de trouver une solution à la grève qui sévie actuellement au Tchad. Selon le site tchadinfos.com, « La présidence propose, la mise sur pieds d’une commission composée des syndicats et le ministère des Finances pour faire le toilettage des fichiers de la solde ». A côté de ceci, le gouvernement offre également selon le même site « de signer les actes des avancements et les reclassements, mais les effets financiers commenceront à partir de 2019 ».

Ayant pros note des propositions du gouvernement, la centrale syndicale revendicative a décidé de s’octroyer un délai afin de réfléchir à ceux-ci. Le rendez-vous est pris pour le 30 mai prochain afin de faire connaitre le résultat de la réflexion. Cependant les revendicateurs ont tenu à rappeler leur position de force en affirmant que la décision leur appartenait.

En attendant dont l’assemblée générale de mercredi au cours de laquelle la décision sera donnée, la grève continue de paralyser le secteur public. le porte parole de la centrale syndicale revendicative Barka Michel, explique que « Nous voulons aussi dire à la population de nous comprendre. Nous sommes excédés. Vous avez compris que le gouvernement nous a toujours poussés vers la grève. Voilà… Nous sommes à cette nouvelle grève qui malheureusement ne va pas arranger nos enfants, ne va pas arranger la population. Mais nous sommes contraints. Vous savez, c’est une question de survie aussi pour nous militants ».

Grève des travailleurs : l’Etat demande le non-respect du mot d’ordre

Le porte-parole du gouvernement s’est fait rassurant lors de sa sortie sur les antennes de la télévision nationale le 27 mai 2018.

 

“La grève ainsi enclenchée n’a pas de raison d’être », pense le porte-parole du gouvernement tchadien Mme Madeleine Alingué. Hier soir dans son propos devant les camera de Télé Tchad, le ministre des Postes et des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication a appelé au non-respect du mot d’ordre de grève lancé par les syndicats de travailleur.

Elle rassure en affirmant que « les salaires du mois de mai sont payés à terme échu à tous les fonctionnaires de l’Etat conformément aux termes du protocole d’accord signé entre le gouvernement et les organisations syndicales ». Malgré le fait que ce soit « un processus qui prend quelques jours », « le gouvernement respectera ses engagements ».

Le ministre tient se cependant à faire comprendre aux grévistes le contexte économique dans lequel le pays évolue en ce moment. « Le Tchad vit dans un contexte international qui est très, très exigeant ». Et dans un tel environnement, le plus  « important » c’est que le gouvernement garantisse « le paiement des salaires des fonctionnaires ».

Les organisations revendicatives ont lancé un appel à la grève illimitée dans tous les secteurs de la fonction publique ce lundi 28 mai. Ils réclament par ce biais le paiement du salaire «intégral» des agents de la fonction publique. C’est depuis le début de cette année qu’ils ne perçoivent plus leurs primes et indemnités, en raison de tensions budgétaires.

Lors de sa mise au point d’hier, Madeleine Alingué en a profité pour demander aux  « les syndicats membres de la plateforme revendicative et les différents partenaires sociaux à continuer à œuvrer pour la poursuite du dialogue pour un climat social apaisé et favorable à tous ».

 

 

Grève des travailleurs: le moratoire proposé par le président rejeté

Le 23 mai 2018, les travailleurs membres de la plateforme syndicale revendicative se sont réunis à la bourse du travail pour se pencher sur la proposition du président de la République.

 

Les travailleurs rejettent la proposition du moratoire du président Deby. Avant le début de l’assemblée générale déjà les travailleurs murmurent “ on est prêt à reprendre la grève si le gouvernement paie le salaire intégral sans la coupe des mesures austérité” dit un travailleur du secteur de l’éducation. Pour les travailleurs il n’est pas question que le gouvernement continu à ne pas respecter les accords signés avec les syndicats.

“Si le salaire du mois de mai est payé intégralement comme le stipule l’accord du 14 mars 2018 signé en début de l’année 2018 nous allons réfléchir pour éviter la grève” nous confie un membre du syndicat du secteur de la santé. Du côté du gouvernement, l’on annonce que la situation est difficile, y’a pas de l’argent pour mettre en application l’accord du 14 mars dernier.

Pour Barka Michel, déjà l’accord signé ressemble à un moratoire et exige le paiement intégral du salaire de mai. Selon lui le moment actuel n’est pas propice pour l’augmentation des heures de travail.

“Les travailleurs sont frustrés, par exemple on prend un jeune sans expérience pour mettre directeur à la tête d’un enseignant vieux de 25 ans de carrières. Les travailleurs demandent un changement, il n’est plus question qu’on nomme des militants du MPS ou encore des Tchadiens ressortissants de la même localité du président de la République”.

Ce vendredi 25 mai 2018, les centrales syndicales seront reçues par le président de la République pour recueillir les résultats obtenus auprès de la base. Il faut se dire qu’on n’est pas loin d’une grève du secteur public au Tchad.