Mali : le CNT examine le plan d’actions gouvernementales

Les membres du Conseil National de Transition (CNT) attendent ce lundi des précisions du Premier ministre Choguel Maïga avant de valider la feuille de route de son gouvernement.C’est parti donc pour les débats autour du Plan d’actions du gouvernement présenté vendredi dernier par le Premier ministre de transition devant le Conseil National de Transition (CNT).

Choguel Maïga repasse aujourd’hui devant les membres de cet organe législatif pour clarifier « de nombreux points d’interrogation » dans ce « vaste et ambitieux » programme.

Doté d’un budget de plus de 2050 milliards F CFA, le plan d’actions gouvernementales vise le renforcement de la sécurité sur l’ensemble du territoire national et la mise en place de réformes politiques et institutionnelles, explique M. Maïga. En bref, il repose sur trois piliers : sécurité, politique et social.

A propos du premier axe, le gouvernement s’engage à mettre « tous les moyens matériels et humains nécessaires à la disposition des forces de défense et de sécurité ». Il a donné également des assurances quant à la « mise en œuvre intelligente et la relecture de manière consensuelle » de l’Accord pour la Paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

Par ailleurs, RFI souligne que de nombreux observateurs veulent savoir combien de temps faut-il pour l’application des différentes mesures annoncées. À commencer par l’installation de l’organe unique de gestion des élections.

Mais selon Choguel Maïga, le plan tient compte du temps restant de la Transition. Malgré tout, des doutes semblent persister sur les objectifs qui sont réalisables à court ou long terme.

Le Premier ministre a promis en outre de « s’atteler à l’organisation des Assises nationales de la refondation (ANR) ». De même, a-t-il assuré, ce « cadre de dialogue s’appuiera sur les résolutions et recommandations des différents fora tenus ces dernières années ».

Il a également évoqué la négociation d’un pacte social avec les syndicats, le retour des réfugiés et déplacés, la réinstallation des services sociaux de base dans le Centre et dans le Nord.

Crise politique en Tunisie : Jean-Yves Le Drian pour un retour rapide à la normale

Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères plaide pour la nomination dans les plus brefs délais d’un Premier ministre et la formation d’un gouvernement.La Tunisie s’est fracturée au sujet de la suspension des activités du Parlement décidée par le président Kaïs Saïed. Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, lors d’un entretien mercredi avec son homologue tunisien, Othman Jerandi, a insisté sur la nécessité de rétablir les « institutions démocratiques » et de « préserver le calme et l’État de droit ».

Le chef de la diplomatie française, en contact étroit avec M. Jerandi au cours des derniers jours, a déclaré que la situation en Tunisie est suivie « avec la plus grande attention par les autorités » de son pays.

Tunisie : l’OCI suit avec « intérêt » la situation politique

L’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) espère que la Tunisie, où le président Kaïs Saïed a gelé les activités du Parlement et démis le Premier ministre de ses fonctions, saura « surmonter l’étape actuelle » pour répondre « aux aspirations du peuple ».La jeune démocratie tunisienne vacille. Le chef de l’Etat, Kaïs Saïed, a cédé à la pression d’une frange de la population qui réclamait dans les rues la « dissolution du Parlement ». A l’issue d’une réunion d’urgence, tenue dimanche dernier au Palais de Carthage, le couperet est tombé.

La suspension pour 30 jours des activités du Parlement est considérée comme « un coup d’Etat contre la révolution et la Constitution » par le parti islamiste de l’opposition Ennahdha, majoritaire à l’hémicycle.

Dans un communiqué, reçu mardi à APA, Dr Youssef A. Al-Othaimeen, le Secrétaire Général de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI) a appelé les différentes parties au « calme » en consolidant notamment « les valeurs de paix et de sécurité ».

Poursuivant, M. Al-Othaimeen a affirmé « son attachement à la stabilité » de la Tunisie, non sans promettre de soutenir « tous les efforts possibles pour atteindre cet objectif ».

Mali : le gouvernement sur le chantier où des étrangers ont été enlevés

Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, colonel Sadio Camara et son homologue des Transports et des Infrastructures, Médina Sissoko Dembélé, se sont rendus à Kwala (Sud-Ouest) pour constater les dégâts causés par l’attaque terroriste du 17 juillet dernier.Sur le site, les engins de génie civil calcinés renseignent sur la violence de l’assaut au cours de laquelle trois Chinois et deux Mauritaniens ont été kidnappés. L’entreprise chinoise Covec-Mali et ATTMSA de la Mauritanie sont chargées de la construction et du bitumage de la route Kwala-Mourdiah-Nara.

Lors d’une visite effectuée le 25 juillet, le colonel Sadio Camara, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, a affirmé que les Forces armées maliennes (Fama) « sont à la poursuite de ces groupes terroristes afin de libérer les otages ».

Ambassadeur de la Chine au Mali, Wan Lei, a quant à lui déclaré que « les efforts seront conjugués » pour l’atteinte de cet objectif. De son côté, le diplomate mauritanien, Ahmedou Ould Ahmedou, a exprimé son inquiétude par rapport à « la sécurité de ses compatriotes enlevés », non sans souligner tout de même que « la mobilisation du gouvernement malien est rassurante ».

Enfin, Médina Sissoko Dembélé, la ministre des Transports et des Infrastructures, a plaidé pour que « les travaux reprennent dans un bref délai ». Démarrés en novembre 2019, les travaux de construction de cette route sont à un taux d’exécution de 35%.

Malawi : le Procureur général démis de ses fonctions

Le président malawite, Lazarus Chakwera, a licencié Chikosa Silungwe selon la presse locale.Le limogeage du Procureur général, survenu mercredi, a été confirmé, à en croire le quotidien The Nation, par des responsables du Bureau du Président et du Cabinet (OPC) et du ministère de la Justice et des Affaires constitutionnelles.

Pour l’heure, les autorités n’ont fourni aucune raison pour justifier cette décision. Mais, début 2021, l’OPC avait ouvert une enquête sur le bureau du Procureur général après une série de fuites de documents confidentiels. Ceux-ci portent notamment sur des conseils de Chikosa Silungwe au président Lazarus Chakwera.

Jacob Zuma aux obsèques de son frère

Le ministère sud-africain des Services pénitenciers a autorisé l’ancien président, qui purge une peine de quinze mois de prison ferme pour « outrage à la Justice », à assister ce jeudi aux funérailles de Michael Zuma.Jacob Zuma a perdu son petit frère au début de ce mois. Selon un membre de la famille, le défunt souffrait d’une longue maladie. Pour permettre à l’ex-chef de l’Etat de l’accompagner jusqu’à sa dernière demeure, les autorités judiciaires ont « traité et approuvé » la demande de congé pour des raisons familiales de Jacob Zuma considéré comme un « détenu à court terme et à faible risque ».

Les obsèques se tiennent dans la province du KwaZulu Natal. Jacob Zuma, âgé de 79 ans, ne sera pas tenu de porter l’uniforme des prisonniers conformément aux textes qui régissent l’administration pénitentiaire sud-africaine.

Toutefois, précise le ministère des Services pénitenciers, un détenu ayant reçu l’autorisation de quitter un centre correctionnel reste un condamné même lorsqu’il se trouve temporairement en dehors de sa prison.

Afrique du Sud : le procès de Jacob Zuma reporté au 10 août

Le pool d’avocats de l’ancien président sud-africain avait saisi le Tribunal de grande instance de Pietermaritzburg, capitale de la province du KwaZulu-Natal, pour s’opposer à « la virtualité des audiences ».C’est une victoire pour les conseils de Jacob Zuma selon qui la tenue d’une « audience pénale virtuelle en l’absence de l’accusé » constituait une violation des droits constitutionnels de leur client. La fondation de l’ex-chef de l’Etat a soutenu que « la Constitution a gagné enfin » avec le report du procès devant prendre fin le 13 août.

Pour trancher la controverse à propos d’une audience virtuelle ou en présentiel, le Tribunal de grande instance de Pietermaritzburg a demandé aux parties prenantes de « déposer une liste d’arguments » d’ici la reprise du procès.

Ces dernières semaines, les jugements sont rendus virtuellement en Afrique du Sud à cause des restrictions dues au nouveau coronavirus. De plus, le représentant du ministère public a expliqué que l’utilisation de ce procédé pour le procès Zuma aurait permis d’éviter davantage de « perturbations ».

L’emprisonnement de Jacob Zuma, dans le cadre d’une autre affaire judiciaire, a déclenché des émeutes ayant causé plus de 200 morts dans le pays. L’actuel président, Cyril Ramaphosa, a accusé les partisans de Zuma d’avoir planifié les violences pour déstabiliser son régime.

Jacob Zuma doit répondre de seize chefs d’accusation de fraude, corruption et racket liés à l’achat de matériel militaire en 1999 auprès de cinq sociétés d’armement européennes. A cette époque, il occupait le poste de vice-président de la nation arc-en-ciel.

Dans cette affaire, on l’accuse d’avoir indûment reçu plus de quatre millions de rands (soit 235.000 euros) notamment du groupe Thales. Cette entreprise française de l’armement était l’une des attributaires d’un contrat d’environ 2,8 milliards d’euros. Pour cela, Thales est également poursuivie pour corruption et blanchiment.

Mali : colonel Assimi Goïta sort indemne d’une tentative d’assassinat

Le président de la transition a fait l’objet, ce mardi à Bamako, d’une tentative d’attaque au couteau en marge de la prière de la fête du sacrifice, Aïd al-Adha.Le colonel Assimi Goïta l’a échappé belle. Alors qu’il voulait assister à l’immolation du mouton de l’imam à la Grande mosquée de Bamako, la capitale malienne, un jeune a tenté de le poignarder dans le dos.

L’assaillant n’a pas atteint le président de la transition mais aurait blessé « une autre personne » à en croire Latus Tourè, régisseur du lieu de culte. De son côté, le colonel Assimi Goïta « est sain et sauf ».

Sur Twitter, la Présidence du Mali a précisé que « l’agresseur a aussitôt été maîtrisé par la sécurité rapprochée » du président de la transition. D’après cette source, des « investigations sont en cours ».

Assimi Goïta a été investi, il y a un peu plus d’un mois, président de la transition en remplacement de Bah N’Daw qu’il avait poussé à la démission. Avant de présider aux destinées du Mali, cet officier de l’Armée a occupé le poste de vice-président de la transition.

Le Mali se trouve dans un cycle d’incertitude politique depuis le renversement, dans la nuit du 18 au 19 août 2020, du président élu Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) par des militaires dirigés par le colonel Assimi Goïta.

Actuellement, l’ex-président de la transition Bah N’daw et son Premier ministre, Moctar Ouane sont toujours placés en résidence surveillée par les autorités. Récemment, l’homme fort de Bamako a promis à l’Union africaine (UA) de lever les restrictions qui pèsent notamment sur ces deux personnalités.

Lors de leur mission, entamée le 14 juillet à Bamako, les émissaires du Conseil Paix et Sécurité de l’UA ont salué les « avancées » de la situation politique au Mali. Au terme de leur visite, Assimi Goïta a réitéré son engagement à respecter la transition de dix-huit mois qui doit déboucher sur l’organisation d’élections générales en février 2022.

Mali : la délégation de l’Union africaine « satisfaite » de sa visite

Les émissaires du Conseil Paix et Sécurité de l’Union africaine (UA), en mission depuis le 14 juillet à Bamako, la capitale malienne, ont salué les « avancées » de la transition politique dans ce pays.S’assurer que le Mali est sur la bonne voie. C’était l’objectif de la délégation de l’Union africaine dont le séjour au Mali a pris fin vendredi dernier. Ce lundi, sur Twitter, la Présidence malienne a rapporté les propos de Victor Adekele, Représentant permanent du Nigeria auprès de l’organisation panafricaine : « Nous avons eu des discussions très fructueuses avec tous les interlocuteurs que nous avons rencontrés, à commencer par le Premier ministre et certains ministres, les membres de la société civile… ».

De son côté, le colonel Assimi Goïta, président de transition du Mali, a réitéré son engagement à respecter la transition censée durer 18 mois. Celle-ci doit notamment déboucher sur l’organisation d’élections générales en février 2022. 

En outre, le nouvel homme fort de Bamako a promis de lever bientôt les restrictions de liberté qui pèsent sur Bah N’daw, ancien président de la transition, son Premier ministre, Moctar Ouane et d’autres personnalités. 

Lors de son entrevue avec la délégation de l’UA au Palais de Koulouba, le colonel Assimi Goïta a aussi mis l’accent sur la bonne conduite du mécanisme de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion (DDR). Pour lui, la crise sécuritaire au Sahel sera difficilement gérée tant que ce processus « n’est pas activement mené ». 

Suite à la destitution de Bah N’daw et Moctar Ouane, l’Union africaine a suspendu le Mali de ses instances. Mais avec les « appréciations positives » de Goodluck Jonathan, médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le « satisfecit » de la délégation du Conseil Paix et Sécurité de l’Union africaine, le Mali peut s’attendre à une bonne nouvelle. 

En tout cas, a indiqué M. Adekele, le chef de la délégation de l’UA, les chefs d’État et de gouvernement du continent « statueront pour voir quel soutien apporter aux autorités de la transition » malienne après l’examen du rapport de la mission.

Burkina : le chef de l’Etat prend contact avec le nouveau gouvernement

Roch Marc Christian Kaboré a réuni, ce 1er juillet, le nouvel attelage gouvernemental censé lui permettre de « donner un nouveau souffle » à ses engagements.Le jihadisme fait vivre au Burkina des heures sombres. Début juin, le pays des hommes intègres a subi l’attaque la plus meurtrière de son histoire. A Solhan, une localité de 3000 habitants située au Nord-Est, des hommes armés ont tué en une nuit plus de 150 personnes.  

Dans son discours à la nation, prononcé le 27 juin, Roch Marc Christian Kaboré s’était engagé à prendre des mesures fortes pour contrer les groupes jihadistes. C’est dans cet esprit qu’il a notamment limogé Chérif Sy, ministre de la Défense et Ousséni Compaoré, ministre de la Sécurité. Ce dernier est remplacé par Maxime Koné.

Comme il l’avait fait en 2015, le président burkinabè a dorénavant pris le portefeuille de la Défense et des anciens combattants. Pour le seconder, il a nommé le colonel-major Barthelemy Simporé.

La formation du nouveau gouvernement est intervenue dans un contexte de contestation. En effet, la semaine dernière, des manifestations contre l’insécurité ont été organisées dans le pays. Les partis de l’opposition envisagent aussi de battre le pavé pour dénoncer « l’incapacité du gouvernement » face à la menace jihadiste.

Côte d’Ivoire: des DG de sociétés publiques suspendus pour malversations

Des directeurs généraux de structures publiques en Côte d’Ivoire viennent d’être suspendus à la suite d’investigations préliminaires sur leur gouvernance, annonce une note officielle.

«Suite à des investigations préliminaires sur la gouvernance de certaines structures de l’Etat, il a été décidé de diligenter des audits », rapporte la note publiée vendredi.  

Cette mesure intervient « sur la base des conclusions des premières investigations et dans l’attente des résultats de ces audites, certains responsables de structures font l’objet de suspension à titre conservatoire », précise la note. 

Les investigations à la Nouvelle pharmacie de la santé publique (NPSP), ont visé le directeur général Ange Désiré Yapi, le directeur des affaires administratives et financières, Cissé Idrissa et le directeur de la logistique, Coulibaly Tielivigue Gbon.

Au niveau de l’Agence de gestion et de développement des infrastructures industrielles (AGEDI), le directeur général, Ouattara Youssouf, a été mis en cause, poursuit le texte. 

Le directeur général de l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI), M. Bilé Diéméleou, a été également suspendu ainsi que celui de l’Agence de gestion foncière (AGEF), Coulibaly Lamine.

Le président ivoirien Alassane Ouattara a créé, dans l’actuel gouvernement, un département ministériel chargé de la lutte contre la corruption, ce qui montre la volonté des dirigeants ivoiriens de promouvoir la bonne gouvernance. 

Sénégal : inauguration du Data Center national

Le président Macky Sall a officiellement mis en service, ce mardi 22 juin 2021, le Centre de données du Sénégal type Tier 3 construit à Diamniadio, à la périphérie de Dakar.C’est une nouvelle ère qui s’ouvre au Sénégal. Grâce à un prêt de la Chine, ce pays a érigé sur une superficie d’un hectare un Data Center d’une capacité de 1000 Téra octets. Dans son discours à la nation, prononcé le 3 avril dernier, le chef de l’Etat avait déclaré que c’est « une grande révolution pour la souveraineté digitale » de son pays.

D’emblée, Macky Sall a expliqué sa présence à la cérémonie d’inauguration par « l’intérêt particulier » qu’il accorde à « cette réalisation majeure de la stratégie Sénégal numérique 2025 ». À travers celle-ci, le président sénégalais ambitionne de réaliser « le numérique pour tous et tous les usages ».

Persuadé que ce secteur est « l’avenir du monde », Macky Sall a déterminé quatre axes pour en tirer le meilleur profit : « l’accès ouvert et abordable au réseau et service numérique ; une administration connectée au service du citoyen et des entreprises ; la promotion d’une industrie du numérique innovante et créatrice de valeurs et la diffusion du numérique dans les secteurs économiques prioritaires ».

Dans son allocution, le chef de l’Etat a affirmé que le Centre de données de Diamniadio constitue une « formidable opportunité de création d’emplois et de services en faveur du secteur privé » à condition de créer « une synergie des actions ».

Auparavant, le Sénégal ne disposait que d’une capacité de stockage de 1500 Téra octets. La construction de ce Data Center participe de la volonté du gouvernement d’avoir une « souveraineté numérique ». C’est la raison pour laquelle, Macky Sall a instruit les services de l’Etat « à (y) faire héberger l’ensemble de (leurs) données » en procédant à une « migration rapide » des données sauvegardées à l’étranger et dans des structures nationales ne répondant pas aux normes de sécurité.

Le nouveau Centre de données est relié à la fibre optique de l’Etat. L’Agence de l’Informatique de l’Etat (ADIE), ayant piloté le projet, prévoit de le connecter au câble sous-marin international. Objectif, renforcer la capacité Internet du Sénégal.

En effet, selon Cheikh Bakhoum, le Directeur Général de l’ADIE, « plus de 100 Gigas seront disponibles d’ici fin 2021 ». Mieux, a-t-il dit, ce débit est extensible jusqu’à 16 Téra octets.  

Avec comme slogan « maître de nos données, maître de notre avenir », le patron de l’ADIE a soutenu que le Sénégal est dorénavant « autonome » dans ce domaine. L’infrastructure technologique, localisée dans la nouvelle ville voulue par Macky Sall, fait du Sénégal le premier de la classe en Afrique de l’Ouest. Elle se caractérise notamment par « presque 1000 m2 de salles techniques et 1,4 mégawatt de puissance énergétique ».

Pour sa part, Moulaye Guèye, le maire de Diamniadio, a souligné que les collectivités territoriales ont maintenant « une belle opportunité (pour) améliorer les services offerts aux citoyens souvent confrontés à la lenteur des procédures administratives ».

Un futur Data Center à Kaolack (Centre) devrait sortir de terre dans les prochaines années pour permettre au Sénégal de se positionner comme « un acteur incontournable » de l’hébergement des données sur le continent africain.

Au nom des start-ups sénégalaises, Magatte Sylla a indiqué que ces jeunes entreprises bénéficieront « d’un outil ultra performant pour le stockage et l’analyse des données » qu’elles produisent et recueillent dans le cadre de leurs activités.

Aéré Lao ou le village qui a remué les sentiments de Macky Sall.

En tournée récemment dans le nord du Sénégal, le président Macky Sall s’est arrêté dans un petit village pour rendre visite à l’homme qui a choisi son prénom. Un instant remuant. Reportage.Le décor est aussi sobre que la scène est touchante. Macky Sall, en tournée dans cette partie isolée de nord du Sénégal, s’installe sur une modeste natte en paille étendue au pied d’une chaise en bois recouverte d’une vieille couverture rouge où est assis un vieil homme qui a largement dépassé les 80 ans. D’une discrète élégance et d’un calme digne des sages patriarches, Thierno Samba Tall, représente beaucoup pour le président sénégalais. C’est lui qui, il y a 60 ans, alors que le locataire du palais présidentiel de Dakar venait tout juste d’arriver au monde, lui avait choisi son prénom « Macky ».

Le moment est si émouvant, que le président sénégalais a  lui-même publié sur sa page Facebook officielle une photo qui a figé la scène, écrivant qu’il a beaucoup de respect et de considération à l’égard de l’homme, qui l’a baptisé en décembre 1961, dans la région de « Fatick », au centre du Sénégal.

Ce jour-là, Tierno Samba Tall avait tenu la main du futur président du Sénégal en priant Dieu de combler sa vie de succès. C’était sans doute le vœux de ses parents quand ils avaient sollicité le vénéré cheikh pour qu’il prie pour leur nouveau-né. 

Tout au long de sa visite chez le vieil homme, Macky Sall est resté accroupi en contrebas,

le regard fixe sur le sol, sans jamais lever les yeux vers Thierno Samba Tall, signe de l’immense  respect qu’il lui voue.

L’attitude du président sénégalais face au vénérable patriarche n’a pas laissé indifférents ses compatriotes. Les commentaires ont fusé de partout, invoquant la «fidélité» de leur président au ce vieil homme qui représente beaucoup dans sa vie. 

Ce dernier est issu d’une famille religieuse, dont l’influence est très grande dans toute l’Afrique de l’Ouest. Elle y avait établi l’un des empires musulmans les plus forts et les plus grands durant les XVIIIe et XIXe siècles.

Tierno Samba Tall est une figure bien connue de cette partie du Sénégal appelée localement « Fouta Toro » et qui est très réputée par ses savants en sciences islamiques et en langue arabe ainsi que ses braves combattants. Le chef religieux y jouit d’un statut particulier, notamment auprès de la famille de Macky Sall dont le père et la mère étaient d’ailleurs, comme lui, originaires de la région où ils possédaient de vastes terres.

Macky Sall, lui-même, a fait ses études primaires dans cette région du Fouta Toro à laquelle il est resté très attaché, avec une affection singulière pour ce petit village d’Aeré Lao. 

Lorsque le président sénégalais a fait escale dans cette localité dans le cadre d’une « tournée économique » qui l’a mené dans le nord du pays, il a décidé de prendre un moment pour creuser dans une partie son histoire personnelle. Celle qu’incarne ce respecté religieux qui a assisté à son arrivée au monde et choisi pour lui un prénom aujourd’hui entré dans l’histoire du Sénégal depuis que ses compatriotes l’ont porté pour la première fois à la tête de leur pays en 2012.

Au cours de cette tournée dans le septentrion du Sénégal, Macky Sall a tenu de nombreuses réunions et rencontres importantes. Mais son passage sur cette modeste natte de paille chez le vénérable Thierno Samba Tall et ses mots à son égard  ont été les plus remarqués au Sénégal. Le chef de l’Etat a si fortement marqué ses compatriotes par de geste, que certains ont même oublié qu’il était venu dans le Fouta pour  évoquer des sujets aussi importants pour le pays que l’agriculture, l’autosuffisance et la sécurité alimentaires. 

Les Sénégalais vénèrent beaucoup les guides et savants religieux. Ils apprécient aussi ceux qui les considèrent. Mais ils accordent une importance particulière aux relations personnelles qui lient les vieilles personnes aux plus jeunes. 

Dans les commentaires qui ont suivi la publication par le président Macky Sall de sa photo avec Thierno Samba Tall, les réactions varient entre ceux qui saluent l’humilité du président et son humanisme et ceux qui louent son respect pour les personnes âgées et les religieux. Il y a aussi les commentaires qui évoquent l’histoire du village de Aeré Lao qui aurait été construit au XIeme avant d’être choisi plus tard par les Almamys Abdelkader Kan et Souleimane Bal comme capitale lorsqu’ils ont posé les fondations de l’Etat de l’Almamiya en 1776. 

L’État des Almamys était un cas unique. Il a été la première entité à mettre en application, la charia (loi islamique) en Afrique de l’Ouest et à adopter le système électoral pour choisir son chef « l’imam ». Il a été aussi la première structure au monde à interdire l’esclavage et à combattre le traite des esclaves, devançant ainsi la Révolution française.

Pendant de nombreuses années, Aeré Lao est restée la capitale de cet Etat, ce qui en avait fait un important carrefour et point de rencontre culturel et scientifique dans la région ouest-africaine en général. C’est

De cette cité que les armées se sont déplacées,

plus tard, pour soutenir El Hadj Omar al -Fouti lorsqu’il avait posé les bases de son empire au milieu du XIXe siècle dans le bassin du fleuve Niger.

Parmi ceux qui ont répondu à « l’appel au djihad » lancé par le chef Takruri, El Hadj Omar al-Fouti et ses successeurs après lui, se trouvait un homme du nom de « Omar Tafru Ba », qui a quitté la région de « Fouta Toro » à la fin du XIXe siècle, alors qu’il a eu un fils en 1890, qu’il baptisa «Mohammadu Zine Eddine », mais l’enfant portait le titre de « fils du jihad ».

Après la chute de l’empire du Takrur et la domination française sur la région, l’enfant retourna au village de Aeré Lao, où il mémorisa le Saint Coran et reçut les sciences islamiques avant de se déplacer entre les villes de Fouta Toro pour recevoir une éducation selon les préceptes de la confrérie Tijania. Il avait visité à plusieurs reprises la ville de « Boghé» sur la rive nord, dans l’actuelle Mauritanie.

El Hadj Muhammadu Zain Eddine est décédé en 1953 et a été enterré dans le village de Aeré Lao, de sorte que sa tombe reste un sanctuaire annuel pour des milliers de musulmans, notamment à l’occasion de la célébration de la naissance  du Prophète.

Le président sénégalais a invoqué cette date lorsqu’il a annoncé, mardi, le lancement d’une étude d’un projet de construction d’une université dans la région du « Fouta », spécialisée dans l’étude et l’enseignement de « l’histoire et la culture ». Le célèbre artiste Baaba Maal a demandé à ce que université porte le nom de «El Hadj Omar El Fouti ».

Sénégal : un hôpital de 21 milliards F CFA livré dans 18 mois

Le président Macky Sall, en tournée économique depuis le 12 juin dans la partie septentrionale du pays, a posé la première pierre du Centre hospitalier régional de Matam situé à 520 kilomètres au nord-est de Dakar.Elargir la carte sanitaire du Sénégal. C’est la vision que s’emploie à concrétiser le chef de l’Etat sénégalais en ciblant prioritairement les quatre dernières régions créées.

Il y a peu, Macky Sall a inauguré les hôpitaux de Kaffrine (centre) et Kédougou (sud-est). En décembre prochain, il devrait en faire de même pour Sédhiou (sud) et Touba (centre).

Dans cette dynamique, le président de la République a procédé, hier mercredi, au lancement des travaux de l’hôpital de la région de Matam. Il sera érigé dans le département de Ourossogui sur une superficie de 12.000 m2.

Selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale, la structure hospitalière dont dispose actuellement cette région « subit le poids de l’âge » malgré les réhabilitations effectuées ces dix dernières années.

La construction d’un nouveau Centre hospitalier, qui se veut « moderne » d’après les autorités, « permettra une meilleure couverture sanitaire de la zone nord et facilitera l’accès à des soins de qualité aux populations locales voire des villes transfrontalières ». D’une capacité de 150 lits, différentes spécialités de la médecine y seront pratiquées.

Bénin : le président de la Commission de l’Uemoa reçu par Patrice Talon

Le président béninois a accordé, ce jeudi, une audience à Abdoulaye Diop porté le 10 avril dernier à la tête de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).La relance économique post-Covid-19 est l’un des points majeurs de l’entretien entre les deux hommes. Patrice Talon et Abdoulaye Diop ont réfléchi ensemble sur les moyens à déployer pour accompagner ce nouvel élan.

Selon le président de la Commission de l’Uemoa, un travail sera effectué afin de permettre aux économies des pays membres « de repartir le plus rapidement » possible.

Pour M. Diop, le Bénin peut notamment s’appuyer sur un socle solide car ayant été « l’un des pays les plus résilients » face aux effets du nouveau coronavirus.

Son « taux de croissance a baissé (mais est) resté positif », a souligné l’ancien ministre sénégalais du Budget. Pour sa part, Patrice Talon a particulièrement insisté sur « le financement des économies, le développement du secteur privé et les Investissements Directs Etrangers ».

Lors de cette visite de travail, le président de la Commission de l’UA et le chef de l’Etat béninois ont également discuté des problèmes sécuritaires en Afrique de l’Ouest. « Nous savons tous ce qui se passe dans la sous-région. Tous les pays sont concernés (par la menace jihadiste). Aucun d’entre eux n’est potentiellement à l’abri », a déclaré le Sénégalais.

Abdoulaye Diop, devant le ministre béninois de l’Economie et des Finances, a réitéré à Patrice Talon « la disponibilité de la Commission de l’UA (à) prendre en charge les orientations » de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement.

Af’Sud : le ministre de la Santé s’excuse après le scandale des appels d’offres

Zweli Mkhize est mis en « congé spécial » après le tollé général provoqué par un appel d’offres suspect de 10,7 millions de dollars américains attribué à d’anciens collaborateurs sous le nom de Digital Vibes.« J’assume l’entière responsabilité et je m’excuse sans réserve pour l’indignation suscitée par l’affaire Digital Vibes », a déclaré le ministre mercredi.

Quelques heures après que le président Cyril Ramaphosa lui ait accordé un « congé spécial », Mkhize a déclaré qu’il n’avait joué aucun rôle dans l’attribution du lucratif contrat de services de communication de la National Health Insurance à Digital Vibes, une société dirigée par son ancienne assistante personnelle Tahera Mather et son ancienne secrétaire Naadhira Mitha.

Tahera Mather et Naadhira Mitha ont travaillé avec le ministre lorsqu’il était trésorier général au siège du Congrès national africain, le parti au pouvoir, à Luthuli House, à Johannesburg.

« Je n’ai joué aucun rôle dans l’attribution de ce contrat et je n’en ai bénéficié d’aucune manière », a déclaré le ministre, admettant que cette affaire avait entaché son travail louable dans la lutte contre le Covid-19.

Digital Vibes aurait cependant acheté un véhicule Toyota Land Cruiser pour le fils de Mkhize, dont le nom n’a pas été révélé, en utilisant une partie des 10,7 millions de dollars reçus du ministère de la Santé, selon des rapports publiés ici.

Alors que quatre organismes d’État enquêtent sur cette affaire, M. Ramaphosa a déclaré qu’il avait accordé à son ministre un congé spécial pour lui permettre de se concentrer sur cette affaire en cours avec les enquêteurs.

Malgré cela, le gouvernement sud-africain a déclaré qu’il restait engagé et capable de gérer la pandémie de Covid-19, en exécutant un programme de vaccination intensifié et en gérant les programmes nationaux sous la direction de Mmamoloko Kubayi-Ngubane, le ministre de la Santé par intérim actuellement.

Le directeur général du ministère de la Santé, Sandile Buthelezi, a donné cette assurance après le départ de Mkhize.

« Nous avons pris note de la décision du président de placer le ministre de la Santé en congé spécial en attendant les résultats de l’enquête de l’Unité spéciale d’investigation sur l’affaire Digital Vibes », a déclaré Buthelezi.

Economie : le Sénégal adoube les modèles chinois et américain

Dans une enquête d’Afrobaromètre, publiée ce mercredi, 60 % des Sénégalais sondés veulent que leur pays suive la voie tracée par les deux puissances mondiales.L’échantillon choisi, pour représenter la population, est séduit à 31 % par le dynamisme du modèle économique chinois. L’empire du Milieu est passé, en seulement quelques décennies, du statut de pays pauvre au rang de puissance économique mondiale. La Chine devrait même, selon les spécialistes, dépasser sous peu les Etats-Unis.

Le pays de l’oncle Sam ne perd pas, pour autant, son attrait auprès des Sénégalais. En effet, 29 % des personnes ayant répondu à Afrobaromètre estiment que l’Amérique reste un bon exemple. Pour atteindre le développement, 15 % des citoyens optent pour une solution endogène en soutenant que le Sénégal doit miser sur son « propre modèle ».

Avec 10 % d’avis favorables, le modèle français pointe à la quatrième place. Celui de l’Afrique du Sud, unique pays africain classé parmi les émergents (BRICS), récolte 3 %. Les autres modèles de développement obtiennent, quant à eux, le même pourcentage.

Par rapport à la politique commerciale, « la majorité des Sénégalais soutient que (leur) pays devrait compter sur sa propre production et protéger ses producteurs de la compétition étrangère ».

Dans le menu détail, 63 % des individus interrogés votent en faveur de la limitation du commerce pour les citoyens et les compagnies nationales là où 35 % plaident pour son ouverture aux étrangers.

En outre, 71 % des sondés pensent que le Sénégal doit privilégier « sa production intérieure et la protéger (davantage) » alors que 28 % penchent pour l’« ouverture au commerce mondial ».

Sur le continent noir, le débat sur la dette des Etats se pose sans cesse. Pour leur part, les Sénégalais souhaitent que l’essor de leur pays soit financé sur fonds propres (79 %) plutôt que d’avoir recours aux « prêts externes » (19 %).

En définitive, Afrobaromètre indique que, dans une période de crise économique mondiale exacerbée par la Covid-19, ces données devraient pousser les décideurs politiques et les parties prenantes à réfléchir sur les stratégies de partenariats bilatéraux, de résilience, et de développement économique.

Afrobaromètre se définit comme un projet d’enquête et de recherche, non partisan, dirigé en Afrique, qui mesure les attitudes des citoyens sur la démocratie et la gouvernance, l’économie, la société civile, et d’autres sujets.

Bagarre au Parlement de l’UA : le rêve brisé de l’unité africaine ?

Les scènes de chaos entre députés au Parlement panafricain cette semaine par plusieurs médias, ruine les espoirs d’intégration et d’unité continentale, et amène à penser que cette institution n’est qu’une alliance en papier.Le PAP dont le siège se trouve à Midrand en Afrique du Sud, a suspendu mardi, son vote pour désigner un nouveau président, après plusieurs jours de débat houleux et de mécontentement sur le système d’élection.

Le différend a opposé le groupe parlementaire d’Afrique australe à ceux d’Afrique de l’est et de d’Afrique de l’ouest, le premier refusant de procéder au vote à moins que le processus ne soit réformé pour instaurer une présidence tournante.

La liste des personnalités ayant dirigé le PAP est la suivante : Afrique de l’Est (Gertrude Mongella de Tanzanie qui a servi de 2004 à 2008) ; Afrique centrale (Idriss Ndele Moussa du Tchad, 2009-2012) ; Afrique de l’ouest (Bethel Nnaemeka Amadi du Nigeria, 2012-2015); Afrique centrale (Roger Nkodo Dang du Cameroun, 2015-mars 2021).

Le Chef Fortune Charumbira du Zimbabwe est actuellement le président par intérim, en attendant la désignation d’un véritable président pour l’institution parlementaire continentale.

La force du Président réside actuellement dans le nombre de voix obtenues par chaque candidat, et celui qui est choisi dirige le Bureau du PAP, responsable de la gestion et de l’administration du parlement continental.

Le Bureau est composé de quatre vice-présidents, dont l’ancienneté est déterminée par le nombre de voix obtenues.

Le mandat du Bureau actuel a expiré en mai et le groupe parlementaire d’Afrique de l’ouest et celui d’Afrique de l’est accusent Charumbira d’avoir profité de ce délai pour conserver le poste. Charumbira est le candidat du groupe d’Afrique australe.

L’Afrique de l’est a posé la candidature de Mathom Ayuel Aboug du Soudan du Sud, tandis que Haïdara Aïchata Cissé du Mali est la candidate de l’Afrique de l’ouest.

Le groupe d’Afrique australe conteste cependant l’éligibilité de Mme Cissé, citant la politique intérieure du Mali, un pays que l’UA a suspendu cette semaine, à la suite d’un coup d’Etat militaire à Bamako.

Le PAP a un rôle essentiel à jouer dans la mise en œuvre des objectifs et principes inscrits dans l’Acte constitutif de l’UA, notamment en ce qui concerne la protection des droits de l’homme, la consolidation des institutions démocratiques, la vulgarisation et la promotion de la bonne gouvernance.

Ses objectifs incluent, entre autres, d’agir en tant qu’institution pour renforcer le sens de la solidarité et pour construire un destin commun entre les peuples d’Afrique, tout en facilitant la coopération entre les huit Communautés économiques régionales (CER) de l’Union africaine et leur parlement.

Le Parlement, qui est composé de cinq représentants de chacun des 55 Etats membres de l’UA, a, entre autres, le pouvoir d’examiner, de discuter ou d’exprimer un avis sur toute question, soit de sa propre initiative, soit à la demande de l’Assemblée des Chefs d’Etat de l’UA ou d’autres organes politiques.

Il a également le pouvoir d’œuvrer à l’harmonisation ou à la coordination des lois des Etats membres, ainsi que de promouvoir la coordination et l’harmonisation des politiques, mesures, programmes et activités des CER et des forums parlementaires d’Afrique.

Cependant, les événements de ces derniers jours soulèvent des questions sur la capacité du PAP à agir comme un phare pour canaliser les efforts d’unité et de cohésion continentales.

Ces bagarres au sein du PAP ont poussé de nombreux observateurs à remettre en question les idéaux d’une Afrique unie et d’une Communauté économique africaine réelle, qui sont tout à fait réalisables, si les gardiens eux-mêmes de cette institution pouvaient voir au-delà de leurs simples intérêts régionaux et nationaux.

Sénégal : échange entre Macky Sall et António Guterres

Le chef de l’Etat sénégalais et le Secrétaire Général des Nations Unies ont eu, ce mercredi, une discussion portant principalement sur la situation dans la sous-région ouest-africaine.Macky Sall, dont le pays est frontalier avec le Mali, est un interlocuteur de choix aux yeux du Secrétaire Général de l’Organisation des nations unies (Onu). Sur son compte Twitter, le président sénégalais a déclaré que les « questions de paix, de sécurité et de stabilité » étaient au cœur de son entretien avec António Guterres.

Au lendemain du coup de force de la junte militaire contre le président de la transition Bah N’Daw et son Premier ministre, Moctar Ouane, le SG des Nations Unies s’était dit « profondément préoccupé ». A ce jour, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) et l’Union africaine (UA) ont suspendu le Mali de leurs instances.

Mali : la France lie son engagement au respect de la transition

Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, a soutenu ce lundi que la tenue d’une élection présidentielle, le 27 février 2022, est une « priorité absolue ».De fait, la France reconnaît le nouveau statut du colonel Assimi Goïta devenu président de la transition. Mais Paris « réitère sa ferme condamnation du coup d’Etat ayant abouti à la démission forcée de Bah N’Daw et de son Premier ministre, Moctar Ouane, le 26 mai dernier ».

Dans la déclaration de Jean-Yves Le Drian, elle dit prendre acte de « la suspension du Mali des institutions » de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao). Les chefs d’Etat et de gouvernement de cette organisation régionale se sont réunis, lors d’un sommet extraordinaire, le 30 mai à Accra (Ghana).

A travers son ministre des Affaires étrangères, la France a indiqué que le prochain scrutin présidentiel doit avoir lieu « dans les conditions strictes » énoncées par la Cédéao et contenues dans le communiqué final sanctionnant la rencontre.

Pour l’atteinte de cet objectif, elle s’est engagée à appuyer « la mise en place par la Cédéao d’un mécanisme de suivi du respect de la période de transition ».

Crise malienne : le Parena pour la tenue d’une table ronde

Le Parti pour la renaissance africaine (Parena) de l’ancien ministre malien des Affaires étrangères, Tiébilé Dramé, propose un dialogue inclusif des forces vives de la nation pour trouver une solution de sortie de crise.Le Parena, dans un communiqué daté du 26 mai, a indiqué que cette rencontre permettrait d’ « évaluer la situation d’ensemble du pays et (de) forger un consensus national sur les prochaines étapes de la transition ».

Le Comité Directeur du Parti pour la renaissance africaine, réuni en session extraordinaire, a condamné « le coup de force perpétré contre les autorités civiles de la transition ».

En effet, le président Bah N’Daw et son Premier ministre, Moctar Ouane, arrêtés puis conduits lundi dernier à la base militaire de Kati (située à 15 kilomètres de la capitale Bamako), ont finalement démissionné ce mercredi.

Le parti de Tiébilé Dramé, l’ex-chef de la diplomatie malienne, a exigé leur « libération inconditionnelle » ainsi que celle « des ministres et autres personnalités arbitrairement détenus ».

Le Parena a, en outre, regretté les récents évènements car « la transition était entrée dans une phase plus inclusive avec la création du Comité d’orientation stratégique sur les réformes politiques et institutionnelles (Cos- RPI) ».

C’est pourquoi, il a invité « la junte militaire à se ressaisir et à ne pas se maintenir en dehors de la légalité nationale et internationale ».  Pour cette formation politique, « les soubresauts en cours, quelqu’en soient les raisons, sont de nature à retarder l’atteinte des objectifs initialement assignés à la transition ».

Sénégal : lancement d’un Rapport alternatif sur l’Afrique

L’initiative est portée par plusieurs organisations universitaires, de la société civile et des laboratoires de recherche (think tank).Le Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA), dont le premier numéro a été lancé, ce lundi à Dakar, vise « le renversement idéologique et épistémologique des analyses sur le continent », écrivent ses initiateurs, qui veulent aussi approfondir les indicateurs de mesure des progrès et de la souveraineté africains.

« Portée également par des personnalités et scientifiques africains de haut niveau, cette initiative élabore des Rapports qui reflètent réellement la sensibilité et le vécu des Africains dans les différents milieux où ils se trouvent », rapporte un document remis à la presse lors du lancement et dont APA a obtenu copie.

L’objectif du RASA est de contribuer, de manière décisive, à la consolidation des transformations à l’œuvre des sociétés et institutions africaines vers l’autonomie et la souveraineté.

« Il s’agit, note le document, de rendre visibles les dynamiques et mutations à l’œuvre sur le continent, notamment celles portées par les Africains dans leur majorité et leur diversité ».

Le numéro Un du Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA) interroge ainsi les évolutions souhaitées du continent africain sous le prisme de la souveraineté. Ses initiateurs cherchent à positionner et à approfondir une approche radicalement nouvelle qui met les dynamiques socioéconomiques réelles, les innovations populaires, les ressources immatérielles, la centralité de la culture…au centre de la perspective.

Le rapport est articulé autour de sept axes, visitant chacun des dimensions de la souveraineté des sociétés africaines face à la mondialisation.

Dans le premier axe, les auteurs montrent que la souveraineté est aux prises avec l’impérialisme et l’hégémonie extérieure d’une part, et en conflit avec ses dimensions nationale et populaire par le bas.

Le deuxième axe porte sur la souveraineté économique, alors que le troisième axe a trait à la souveraineté monétaire.

La souveraineté culturelle fait l’objet du quatrième axe et le cinquième axe porte sur la souveraineté numérique.

Les deux derniers axes portent sur la souveraineté politique et sur les fondements et contours d’une vraie puissance pour les Etats africains décomplexés et souverains.

Mali : fin des consultations du Premier ministre

Moctar Ouane a, deux jours durant, rencontré différentes composantes de la société malienne en vue de former un nouveau gouvernement.Le vendredi 14 mai dernier, l’équipe dirigée depuis le 5 octobre 2020 par Moctar Ouane a été dissoute afin de mettre sur pied un « gouvernement d’ouverture et de mission » selon les vœux du président de transition, Bah N’Daw.

A cet effet, le Premier ministre a « achevé mercredi soir les discussions directes avec la classe politique et les forces vives de la nation commencées la veille ». Objectif, intégrer dans le nouvel attelage gouvernemental les meilleurs profils « pour relever les multiples défis auxquels (le Mali) est confronté ».

Dans les échanges avec des personnalités du pays, M. Ouane s’est félicité de « leur volonté de se tenir aux côtés du gouvernement de transition ». Aussitôt après sa reconduction, le Pm a souligné que « les défis à venir seront relevés par une équipe qui aura comme leviers l’engagement patriotique, la compétence et le sens du devoir national accompli ».

Poursuivant, Moctar Ouane a appelé ses compatriotes « au travail pour une transition réussie au bénéfice du vaisseau amiral commun, le Mali ». Sensible à la confiance que lui a renouvelée Bah N’Daw, le Premier ministre a notamment reçu des partis politiques, le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), le Conseil National de la Société civile, le Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, les représentants du Patronat, des travailleurs, les chambres consulaires, les religieux, la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme des mouvements du 14 juin 2014 d’Alger.

Dakar candidate à l’organisation du Forum Mondial de l’Economie Sociale

Soham El Wardini, la maire de Dakar, a officialisé ce jeudi la candidature de la capitale sénégalaise pour abriter la 6e édition du Forum Mondial de l’Economie Sociale et Solidaire prévue en 2023.Avec l’ensemble du Conseil municipal, le successeur de Khalifa Ababacar Sall souhaite « faire de cette candidature de Dakar, celle de l’espoir, de l’écologie et de l’économie verte, de l’humanisme et de l’innovation sociale ».

La ville de Mexico, au Mexique, accueille 4 au 8 octobre 2021 la cinquième édition du Forum Mondial de l’Economie Sociale et Solidaire. Le thème retenu est « Gouvernements locaux et économie sociale : co-création de voies pour une économie verte et inclusive ».

Sur son site visité à APA, le Forum Mondial de l’Economie Sociale (GSEF) se présente comme une association internationale de gouvernements locaux et de réseaux de la société civile engagés dans la promotion de l’économie sociale et solidaire (ESS) en tant que moyen de parvenir à un développement local inclusif et durable.

Sénégal : seuls 2% des femmes ont un accès sécurisé au foncier (étude)

L’obtention de papiers légaux à titre individuel des femmes sénégalaises sur leurs terres reste faible.Pour avoir un accès sécurisé au foncier, les femmes sénégalaises devront encore se battre. En effet, peu d’entre elles détiennent un titre individuel légal sur les terres qui leur sont allouées.

« Seuls 2% des femmes au Sénégal ont ce titre individuel légal sur le foncier », révèle Dr Oumou Khaïry Coulibaly.

Elle rendait compte, ce jeudi à Dakar, d’une étude sur l’accès des femmes au foncier. Celle-ci est menée dans le cadre du projet recherche-action de l’Initiative prospective agricole et rurale (Ipar) portant sur la « Promotion d’une gouvernance foncière inclusive par une amélioration des droits fonciers des femmes au Sénégal ». Elle est menée dans les zones agro-écologiques du Bassin arachidier (centre), des Niayes (ouest) et de la Vallée du Fleuve Sénégal (nord).

Poursuivant, la coordonnatrice dudit projet a souligné qu’au Sénégal, l’accès des femmes à la terre demeure limité, même s’il y a des avancées notables.

« Aujourd’hui, 70% de la population agricole rurale sénégalaise sont des femmes, mais ces dernières ne détiennent même pas 13% du foncier », a indiqué Dr Oumou Khaïry Coulibaly, précisant que dans la Vallée du Fleuve Sénégal, seul 1% des terres est alloué aux femmes.

Toutefois, l’enseignante-chercheure a fait état de bonnes pratiques pour l’accès sécurisé des femmes au foncier. Parmi celles-ci, il y a le renforcement des capacités des femmes, la sensibilisation, les dynamiques multi-acteurs et les initiatives des collectivités territoriales comme l’allègement des frais de bornage et l’allocation de quotas aux femmes.

Le Ghana reçoit 170 millions d’euros de la BEI

La Banque Européenne d’Investissement (BEI) soutient le projet de création de la Banque de Développement du Ghana.La signature de l’accord de financement, par la ministre ghanéenne des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale, Shirley Ayorkor Botchwey et Werner Hoyer, le président de la BEI, s’est déroulée ce mercredi devant le président Nana Akufo-Addo.

La future banque devrait être l’un des piliers de l’« Obaatampa », nom donné au programme de relance de l’économie de ce pays de l’Afrique de l’Ouest impactée par la Covid-19.

L’objectif assigné à la Banque de Développement du Ghana est, selon les autorités, de « revitaliser » le tissu économique en stimulant notamment « la croissance du secteur privé » par le biais d’un « programme de transformation de la structure de l’économie ».

Sommet de Paris : Macky Sall en défenseur des pays africains

Le Chef de l’Etat sénégalais a invité les 20 pays les plus riches du monde (G20) à réallouer leurs surplus de droits de tirage spéciaux (DTS) du Fonds Monétaire International (FMI) aux efforts de relance des économies africaines.Macky Sall a été catégorique lors de son discours au Sommet sur le financement des économies africaines tenu hier à Paris. Les mesures prises par les partenaires internationaux pour relancer les économies africaines « restent insuffisantes » pour faire face au choc causé par la Covid-19.

En effet, a souligné le président sénégalais, sur les 650 milliards de dollars en DTS alloués à la relance de l’économie, seuls 33 milliards sont destinés au continent noir. Alors que le besoin de financement additionnel rien que pour les pays africains à faible revenu est estimé à 135 voire 205 milliards de dollars d’ici à 2025 par le FMI.

Partant de ce constat, le dirigeant sénégalais a invité le G20, qui recevra plus de 2/3 des nouvelles allocations de DTS, à réallouer son quota en appui aux efforts de relance des pays africains, sous forme de dons, de prêts concessionnels et semi-concessionnels à longue maturité.

Pour plus d’efficacité et de diligence, Macky Sall a exprimé son souhait de voir ces réallocations se faire via des institutions internationales et africaines appropriées.

Le porte-voix des dirigeants africains à Paris a par ailleurs fait part aux partenaires économiques du besoin, pour le continent, d’une réforme de la gouvernance économique et financière mondiale avec des mécanismes innovants. Ces derniers devraient permettre à l’Afrique d’accéder, selon lui, aux marchés de capitaux à des coûts soutenables et selon des maturités adaptées aux actifs à financer.

« C’est une nécessité vitale pour nos économies. Autrement, tous les efforts d’émergence resteront vains », a déclaré Macky Sall.

A en croire ce dernier, partout en Afrique, les besoins sont nombreux et urgents, et l’Etat doit encore beaucoup faire, surtout en matière d’infrastructures de base, exploitables sur le long terme, et qui demandent des financements lourds.

A cela s’ajoutent, selon Macky Sall, les dépenses incompressibles en matière de sécurité et d’adaptation au changement climatique. Au-delà de ces défis, trois obstacles majeurs plombent les efforts des gouvernants africains si l’on en croit le président sénégalais.

Il s’agit du plafonnement de l’endettement à 70% du PIB pour les pays membres de l’UEMOA ; du seuil de 3% du déficit budgétaire à ne pas dépasser et le coût élevé des primes d’assurance, « à cause d’une perception exagérée du risque d’investir en Afrique, alors même que pour nombre de pays africains, ce risque n’est guère plus élevé qu’ailleurs ».

Sur ces trois points, Macky Sall a plaidé pour une réforme urgente des règles, notamment celles de l’OCDE sur les conditions d’octroi des crédits export. « On ne peut pas appliquer les mêmes standards à des pays à forces et besoins inégaux », a-t-il dit.

« Nous voulons un assouplissement des règles de plafonnement de l’endettement et du déficit budgétaire, et une correction de la perception du risque d’investissement en Afrique, pour une notation plus juste, et donc des coûts de primes d’assurance moins élevés », a-t-il martelé.

Le président Sall est en effet convaincu que c’est ce paquet de réformes qui facilitera l’accès des pays africains aux ressources nécessaires au financement de leurs efforts de relance et d’émergence.

Le chef de l’Etat sénégalais a en outre souligné la nécessité pour les pays africains de poursuivre les réformes à l’échelle nationale pour faciliter l’investissement, simplifier et élargir la base d’imposition fiscale afin d’accroître la mobilisation des ressources internes et soutenir la transparence budgétaire.

Revenant au sommet proprement dit, Macky Sall a indiqué qu’il sera une réussite s’il parvient à établir et porter une dynamique novatrice à trois niveaux : la réforme ; un nouvel état d’esprit de partenariat et de nouveaux paradigmes pour un New Deal, à défaut d’un Plan Marshall pour l’Afrique.

Nigeria: 153 millions de dollars saisis chez un ex-ministre

L’argent a été saisi par la Commission de lutte contre les crimes économiques et financiers (EFCC).Le nouveau président de la structure, Abdulrasheed Bawa, a déclaré la mise en cause est l’ex-ministre des Ressources pétrolières, Mme Diezani Alison Madueke.

Mme Alison Madueke séjourne en Grande-Bretagne depuis qu’elle a quitté ses fonctions en 2015.

En plus des 153 millions de dollars, 80 biens de valeur évalués à 80 millions de dollars ont également été saisis dans sa maison et remis au gouvernement nigérian.

Selon Abdulrasheed Bawa, sa traduction en justice sera compte tenu du fait qu’elle est hors du Nigeria.

Maroc : Le CNDH plaide pour l’abolition de la peine de mort

Le Conseil marocain des droits de l’Homme (CNDH) a présenté, jeudi à Rabat, son rapport annuel sur la situation des droits de l’Homme au Maroc au titre de l’année 2020 dans lequel il a plaidé pour l’abolition de la peine de mort.Selon le CNDH, la peine capitale est toujours en vigueur dans le royaume, mais n’est plus appliquée depuis 1993. Un total de 74 personnes condamnées à la peine capitale, dont deux femmes, se trouvait en prison fin 2020.

Le rapport du CNDH, présenté par sa présidente, Mme Amina Bouayach, lors d’une conférence de presse tenue jeudi à Rabat, comprend notamment une évaluation et une analyse objectives de la situation des droits humains pendant la période de la pandémie du nouveau coronavirus.

Mme Bouayach a indiqué que les mesures préventives dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire exigent la restriction d’un ensemble de droits et libertés fondamentales, notamment la liberté de circulation, la liberté de réunion, le droit de manifester et le droit de pratiquer la religion dans les lieux de culte.

Dans ce contexte, le Conseil et ses commissions régionales ont reçu un total de 2536 plaintes au cours de l’année 2020, dont 1591 plaintes traitées par les commissions régionales des droits de l’Homme.

Selon le rapport, le conseil et ses antennes régionales ont également effectué 45 visites dans les établissements pénitentiaires, les centres de protection de l’enfance et dans les centres de protection sociale.

S’agissant du droit à l’intégrité physique, le CNDH précise qu’il a reçu 6 plaintes concernant des allégations de torture dans des lieux de privation de liberté et 75 émanant de prisonniers se plaignant de mauvais traitements subis de la part d’employés des établissements pénitentiaires.  Le Conseil a enquêté sur ces allégations et a auditionné les parties concernées.

Le Conseil a également relevé un recours à la violence dans la voie publique par les forces de l’ordre à l’encontre de nombreuses personnes ayant violé l’état d’urgence sanitaire dans certaines villes et régions.

Toutefois, la même source précise que les interventions des responsables de l’application des lois ont été globalement caractérisées par le respect de la légalité, avec des cas isolés d’abus.

Dans ce cadre, le CNDH n’a pas manqué que noter positivement la responsabilisation parlementaire et l’ouverture d’enquêtes sur ces abus par les autorités judiciaires, ainsi que la prise de mesures disciplinaires à l’encontre des fonctionnaires impliqués dans ces pratiques illégales.

Af’Sud : Ramaphosa en guerre contre la corruption

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, veut mettre fin à la corruption dans l’administration.Il a déclaré la guerre contre la corruption au plus haut niveau dans le pays, soutenant, jeudi au Parlement, que « les jours de la prise de contrôle de l’Etat (State capture, en anglais) sont terminés ».

Répondant à une question du leader du principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), John Steenhuisen, qui lui demandait s’il soutiendrait un projet de loi soumis par son parti pour mettre fin au « déploiement de cadres », M. Ramaphosa a déclaré que le déploiement de cadres était un phénomène mondial utilisé par les gouvernements.

« Tous les partis, y compris la DA, procèdent à des nominations politiques. Mais je vous assure que nous travaillons à la professionnalisation de l’administration », a indiqué le chef de l’Etat sud-africain.

La nomination de cadres du Congrès national africain (ANC, au pouvoir) dans l’administration et dans le gouvernement a récemment fait la Une des journaux. On reproche à ces derniers de mauvaises performances et de manque de professionnalisme. On les accuse aussi de détournements de fonds publics.