Tchad : le collectif contre la vie chère s’insurge contre le non-remplissage du gaz butane

Le collectif tchadien contre la vie chère (CTVC) s’insurge contre l’arrêté 133 du 14 juillet 2020, portant interdiction du remplissage croisé et sanction de fraude liée à la distribution du gaz et pétrole liquéfié

Le président du CTVC, Dingamnayal Nely Versinis a animé le 09 septembre 2020, une conférence de presse relative aux difficultés liées à la distribution du gaz butane. Il déplore s’insurge contre l’arrêté 133 du 14 juillet 2020, portant interdiction du remplissage croisé et sanction de fraude liée à la distribution du gaz et pétrole liquéfié et demande au ministre en charge de l’énergie et au directeur de l’ARSAT son annulation. D’après lui, le maintien de cet arrêté pourrait créer les tensions sociales

Le collectif souligne que cette mesure vient en violation du décret d’application, 399 du 28 janvier 2015 fixant les conditions d’exercice des activités du secteur pétrolier en son article 42. D’après le décret d’application, fait-il savoir, « tout marqueteur doit avoir au moins 500 bouteilles de gaz butane de 12.5kg, 6kg et 3kg chacune pour les opérateurs sollicitant un agrément pour la distribution exclusive du gaz butane ». Les bouteilles vides de gaz sont les propriétés exclusives des usagers, aucun type de remplissage n’a été défini par le décret d’application, déclare Dingamnayal Nely Versinis. « Le système de vente du gaz butane dans  notre pays est le système achat-vente et non de consignation. Interdire le remplissage et la vente du gaz croisé butane est inadmissible », poursuit-il.

Le CTVC regrette que certains marqueteurs mal intentionnés et véreux cherchent à se positionner en situation de monopole de la vente de gaz, tendant à créer la surenchère et la pénurie artificielle.

Tchad : la SRN annonce la reprise de l’approvisionnement en gaz butane

Les unités de production de la Société de Raffinage de N’Djamena (SRN), arrêtées  depuis le 23 février 2019 pour raison de maintenance générale, ont  redémarré depuis le 31 mars 2019. L’approvisionnement en produits pétroliers liquides se poursuit régulièrement sans interruption et celui du gaz butane commence à partir d’aujourd’hui.

Par un communiqué de presse, rendu public ce 03 avril 2019, la direction générale de la Société de raffinage de N’Djamena (SRN) informe que cette phase de maintenance générale a permis de procéder à l’inspection, la vérification, l’entretien et au changement  de  pièces des unités de production.

« La SRN remercie le gouvernement pour son appui sans faille tout au long de cette maintenance d’une part, et le peuple tchadien pour sa patience et sa compréhension d’autre part » souligne le communiqué.

La direction générale de la SRN indique en outre que, toutes les dispositions sécuritaires et environnementales ont été  mises en œuvre  pour aboutir au redémarrage de la Raffinerie qui s’est fait dans de bonnes conditions.

 

Tchad : la DCPDC accorde trois jours au gouvernement pour résoudre le problème de gaz domestique

Le bureau de la Dynamique citoyenne pour la protection des Droits du Consommateur (DCPDC) a organisé ce mercredi une conférence de presse sous le thème « les consommateurs face à la crise de pénurie de gaz butane au Tchad ».

Déjà plus d’un  mois que la pénurie de gaz butane fait couler d’encre et de salive. Pour ce faire, la DCPDC, restant dans sa logique de défendre les consommateurs,  a dénoncé avec fermeté le laxisme de l’Etat face à cette situation.

Selon son président, Moussa Mahamat Mahadi, il est inadmissible pour un pays pétrolier comme le Tchad de se retrouver sans aucune réserve, ni prévision voire sans planification pendant la période de révision, tout en mettant à mal et en panne la vie des paisibles citoyens. « L’argument selon lequel la raffinerie est en révision ne tient pas. Il n’y a pas autre raison que l’incompétence de ceux qui dirigent la raffinerie et l’ARSAT. Nous demandons la démission  des responsables de ces deux institutions », lance-t-il.

Par ailleurs, la DCPDC propose une solution transitoire qui est celle de permettre aux ménages d’utiliser les moyens combustibles traditionnels comme les bois des arbres morts qu’on peut trouver un peu partout dans le pays.

Aussi, la DCPDC interpelle le gouvernement à préserver la quiétude sociale en résolvant dans un bref délai l’épineuse question de cette pénurie. Le président de la DCPDC convie le président de la République à se pencher résolument à une issue pérenne afin de sauver ce qui reste du social. Par conséquent, pour les préjudices subis par les consommateurs relatifs à cette pénurie de gaz butane, la DCPDC exige du gouvernement des dommages et intérêts au nom du peuple tchadien.

Dans la même logique, la DCPDC donne 72 heures pour saisir les instances judiciaires afin de rendre justice à tous les Tchadiens  pour cette forfaiture inoubliable. « La DCPDC est disposée à toute éventuelle discussion avec le gouvernement pour l’intérêt général et surtout elle est déterminée à faire entendre raison à ce dernier afin de rendre le gaz butane disponible à tout le monde et c’est pour le bonheur.