N’Djamena : l’employé d’un supermarché tué par des personnes non identifiées

Le drame est survenu ce dimanche 03 novembre au environ de 19h43, à Gaoui, dans la commune du 8ème arrondissement de N’Djamena.

Dimanche 03 novembre, nous sommes à Gaoui, dans le 8eme arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena, tout parait normal. Dans une salle de fête d’un supermarché de la place, se célèbre un anniversaire. A l’entrée du lieu de célébration, est tenu un gendarme du PSIG (peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie). Son rôle, c’est de s’assurer que tous ceux qui veulent entrer, ont bel et bien une carte d’invitation.

Tout a basculé lorsque deux jeunes armés ont voulu pénétrer dans la salle de fête alors qu’ils n’avaient pas été conviés. Ils ont tenté de forcer la porte mais se sont heurtés au refus de ce gendarme du PSIG. Les deux présumés agresseurs ont violenté le gendarme.

Voyant la scène, un employé dudit supermarché, Béchir Mahamat Zene âgé de 26 ans, a tenté de porter mains fortes au gendarme. L’un des assaillants a arraché le pistolet de son collègue et a tiré deux balles à bout portant sur l’employé de magasin qui a été atteint à la poitrine. Il est mort sur le coup. Le tireur a ensuite procédé à neuf tirs de sommation pour dissuader toute personne de s’approcher.

Une voiture à vitres teintées et sans plaque d’immatriculation est arrivée sur les lieux de l’incident et a exfiltrer les deux assaillants, avant de disparaitre.

Le gendarme a été évacué dans un état critique à l’hôpital de la liberté. La police quand a elle est arrivée sur le lieu après la fuite des assaillants. Une enquête est néanmoins ouverte.

Tchad : une descente des forces de sécurité à Gaoui fait 4 blessés

La descente des agents de sécurité sur le site des retournés de Gaoui aux fins de délogement du marché dudit site a occasionné la blessure de quatre personnes. L’incident s’est déroulé ce mardi 26 mars.

Quatre personnes blessées dont un cas grave ce matin au site des retournés de Gaoui dans le 8èmearrondissement. Des témoins renseignent que le fait est parti de la descente des éléments de la police de proximité N°14 et les agents municipaux du 8ème arrondissement pour déloger les commerçants du marché du site des retournés de la Centrafrique. Cela a soulevé le mécontentement des jeunes retournés.

Plusieurs sources affirment que les jeunes ne sont pas d’avis et se sont opposés à la descente des agents de sécurité pour renvoyer les commerçants du lieu.

« C’est dans cette protestation des jeunes que la police a procédé à de tirs de gaz lacrymogène. Ces tirs ont blessé quatre personnes. Un cas grave de blessure à la tête a été enregistré et plus de 15 cas d’évanouissement de même », confie un témoin.

Dans l’anonymat, un responsable du site a évoqué qu’il a eu des pourparlers avec les agents de la sécurité pour reporter le délogement du marché.

Malgré le bras de fer, la police a pu déloger le marché du site des retournés. En effet, le marché est placé aux abords de l’entrée principale du site.

 

Tchad : Gaoui ce village de potiers

Cet art est la principale activité économique de cette localité et c’est une affaire exclusivement féminine.

 

C’est un petit village, situé à 25 kilomètres de N’Djamena. Gaoui vit de la poterie depuis des décennies. 150.000 pièces sont réalisées chaque année par les femmes du village, seules à pratiquer cet artisanat. Un savoir-faire qui s’exporte jusqu’en Chine.

Maldou Hassan est la doyenne des potières de Gaoui. A « environ 70 ans », elle continue d’exécuter, jour après jour, les mêmes gestes précis et vifs: « Je fabrique environ trois jarres par jour et les petites productions comme les bols, j’en fais autant que possible, explique-t-elle. Les journées sont longues car la demande est forte, on vend beaucoup. Je commence à sept heures le matin, et je finis vers 16 heures pour m’occuper de ma famille. Mais j’ai diminué mon rythme avec l’âge. »

La terre provient des plaines alentours. Maldou Hassan met en forme les poteries, les ornemente de gravures singulières, typiques de Gaoui. Après avoir laissé sécher sa production au soleil, elle l’entrepose dans une pièce, à l’abri, avant de la faire cuire. Ce stock représente un mois de travail. Il n’est pas encore temps pour l’artisane de passer la main

« J’ai montré tout ce que je savais faire à mes filles. Mais elles ne maîtrisent toujours pas les petits détails et les gravures, regrette Maldou Hassan. Il faut du temps pour y arriver, cet art est propre à Gaoui. »

Tout le village vit de cette tradition ancestrale et féminine. Il est donc important de transmettre ce savoir-faire aux plus jeunes. Après la cuisson, c’est au tour des adolescentes d’entrer en action.

« Je suis en train de lisser cette poterie avec de l’huile, du pigment et des graines de baobab, décrit la jeune Awa. Il faut qu’elle brille pour être belle, c’est important. »

Les Tchadiens ont l’habitude de dire que les poteries de Gaoui sont les plus solides et les plus belles du pays. Et les grandes jarres conserveraient l’eau bien fraîche. Leur renommée a de loin dépassé les frontières du village. Elles s’exportent jusqu’en Turquie ou en Chine.