Tchad : le Festival International des Cultures Sahariennes rentré en gare

Après cinq jours d’intense manifestation, de festivités, de brassage culturel et ethnique, la 5ème édition du Festival international des cultures sahariennes (Ficsa) s’est achevée ce mardi 02 avril au village touristique d’Amdjarass avec des démonstrations de danses traditionnelles.

La mobilisation et l’engouement restent les mêmes. Comme à l’ouverture du Ficsa, toutes les délégations, représentant les 12 provinces du Tchad invités et les huit autres délégations venues des pays du Sahara ont presté tour à tour devant le chef de l’Etat, Idriss Deby Itno, en présence des hautes autorités et de tous les festivaliers.

Pendant les cinq jours, Amdjarass a vécu au rythme des animations culturelles et des sonorités du monde saharien. « Le Ficsa est un patrimoine de la nation » souligne la ministre du Développement touristique, de la Culture et de l’Artisanat, Mme Madeleine Alingué.

Les courses hippiques et des dromadaires, symbole de la puissance et de la bravoure des hommes sahéliens, ont mobilisé plus de 600 chevaux et dromadaires. Des ateliers sur la jeunesse face aux défis de développement ; la coopération sud-sud : les enjeux du vivre ensemble, la citoyenneté et le développement ont fait partie des activités du festival. Aussi, des produits naturels et artistiques de chaque terroir du Tchad ont été exposés.

Sur le plan économique, du transport à la restauration, la ville d’Amdjarass a enregistré une croissance de 30% selon le coordinateur du Ficsa, Abakar Rozzi Teguil. « C’est une source de création de richesse pour le Tchad », souligne-t-il.

Après la clôture du Ficsa dans la ville d’Amdjarass, une 2ème partie du festival commencera le 03 avril. C’est la caravane culturelle mobilisant plus de 30 véhicules en direction de la province de l’Ennedi-Ouest pour la découverte des merveilles touristiques du Tchad.

Tchad : le FICSA met en lumière la musique acoustique marocaine

La Roukba est une danse symbolique de la commune de Tinzouline, situé au sud du Maroc.

Comme celle de l’Algérie, la Roukba regroupe des hommes en djellaba blanc  autour des tam-tams qui produisent une acoustique orientale. Ces hommes frappent les mains avec des petits déplacements des pieds et prononçant à haute voix un chant arabe.

Cette danse représentative de la culture marocaine se joue pendant les festivals. La délégation est composée de 16 membres. « Dieu merci tout le monde est bien ici au Tchad. L’accueil est bien et les gens sont gentils » remercie le chef de la délégation marocaine.  

Tchad : la Tunisie vibre au chant de la trompette pendant le FICSA

La danse tunisienne est celle du sud du pays. Son originalité suscite la curiosité des festivaliers. 

En effet, la délégation, composée de huit artistes et poètes, dit être satisfaite de l’organisation très réussie du festival. 

Ainsi, la particularité de celle-ci est le lyrique produit par les trompettes et qui fait tourner deux danseurs sur eux-mêmes ayant de larges tenues traditionnelles.

« Nous remercions les hautes autorités du Tchad pour l’organisation du FICSA » relève le chef de la délégation tunisienne, Mahamat Béchir.

Tchad : quand l’Algérie promeut la danse masculine au FICSA

La délégation algérienne, composée de 9 chanteurs et danseurs, a présenté au public la danse Naharia de la région Ouest d’Algérie.

Une danse exclusivement masculine. Des hommes s’alignent au début puis subitement deux parmi eux quittent le groupe pour une démonstration de jeu de sabre. Tout se fait sous l’animation de  deux tambours  produisant un son oriental. Puis, les danseurs forment un cercle, faisant une rotation en chantant, avec chacun une canne à la main tout en secouant les épaules. La Naharia se joue à l’occasion des fêtes traditionnelles et des mariages.

Tchad : les cultures du Maghreb sortent le grand jeu au FICSA

Le Festival international des cultures sahariennes (Ficsa) met en exergue différentes cultures du Sahara. Les délégations maghrébines ont marqué le festival par des danses  et des styles très particuliers. Zoom sur les délégations, algérienne, tunisienne et marocaine.

Du commerce transsaharien depuis le Moyen âge au Ficsa 2019, l’Afrique du nord et les pays africains du sud du Sahara entretiennent des relations séculaires. Au Tchad, les Maghrébins se sentent aussi chez eux. Les rochers et les collines du Nord du Tchad ressemblent à celles de Tinzouline au sud du Maroc et de certaines régions d’Algérie. « Tout ce que je vois ici [collines, montagnes, paysage] autour de moi, nous l’avons aussi chez nous donc le Tchad est notre deuxième patrie » affirme Teguini Abderahman, chef de la délégation marocaine.