Tchad : grâce présidentielle pour 380 anciens rebelles du FACT

Reconnus coupables dans la mort de l’ancien président Idriss Deby Itno et condamnés à vie, 380 membres du mouvement armé, le FACT, bénéficient de la grâce présidentielle.

Le président de transition, Mahamat Idriss Déby Itno a gracié, le samedi 25 mars, 380 membres du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), condamnés à la prison à perpétuité pour leur implication dans la mort de l’ancien président tchadien Idriss Déby Itno. Ils avaient été reconnus coupables des faits d’actes de terrorisme, mercenariat, enrôlement d’enfants dans l’armée, atteinte à la sécurité du territoire national et atteinte à la vie du chef de l’État par la justice.

Ils avaient tous avaient été arrêtés au nord du Tchad, suite à la mort de Deby père, en avril 2021. Un ouf de soulagement pour l’avocat Francis Lokoulé : « « Nous ne pouvons que saluer cette décision prise par le président de la transition. Donc c’est un ouf de soulagement. Nous estimons que c’est un grand pas, sauf que nous tenons à souligner que ce n’est pas une grâce qui concerne tout le monde, parce que là, il n’y a que 380 accusés qui sont graciés ».

 

Il regrette par ailleurs que le leader du FACT, Mahamat Mahdi et toutes les autres personnes condamnées par contumace ne bénéficient pas de la grâce. « On le comprend difficilement parce que là, si la grâce présidentielle devait être prise à l’endroit de tous les accusés, ça aurait pu être mieux. Or là, il y a un travail de tri qui a été fait», s’inquiète l’avocat des membres du FACT.

Tchad : au moins 400 rebelles impliqués dans la mort d’Idriss Deby condamnés à vie

Tchad : un mandat d’arrêt international lancé contre le leader du FACT, groupe rebelle

Le président Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), Mahamat Mahdi Ali, fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la justice tchadienne.

Le procureur général près le tribunal de Grande Instance de N’Djaména, Mahamat El-Hadj Baba Nana, à travers une communication du 22 mars 2023, informe qu’un mandat d’arrêt international est lancé contre Mahamat Mahdi Ali. Son mouvement rebelle est impliqué dans les affrontements qui ont causé la mort de l’ancien président Idriss Deby Itno.

Avant l’émission du mandat d’arrêt internationale, Mahamat Mahdi Ali et plus de 400 rebelles du FACT, sont reconnus coupables crimes d’enrôlement des enfants mineurs dans les groupes armés, acte de terrorisme, mercenariat, atteinte à la vie du chef de l’Etat et atteinte à la sécurité du territoire national, par chambre criminelle. Ils sont condamnés à la prison à vie vie et sommés de payer 20 milliards des Francs CFA de dommages et intérêts à l’État et un milliard aux ayants droits du défunt Maréchal du Tchad Idriss Deby Itno.

Tchad : manifestation du 20 octobre, le FACT apporte son soutien au peuple tchadien

Le Front national pour l’alternance et la concorde (FACT), à travers un communiqué condamne les meurtres des manifestants victimes des répressions pendant les manifestations du 20 octobre 2022.

Ce jour 20 octobre 2022 marquant la fin officielle de la transition militaire au Tchad, les forces vives de la nation ont appelé à des manifestations pour protester contre la reconduction pour 24 mois d’un régime d’exception contrairement à ses promesses de transfert du pouvoir aux civils au terme de 18 mois aux commandes du pays.

« Fort malheureusement une féroce répression s’est abattue sur les manifestants et on dénombre plusieurs morts et blessés parmi lesquels on dénombre l’artiste Ray’s Kim dont le pronostic vital est engagé selon certaines sources. Que les âmes de toutes les victimes de cette barbarie reposent en paix. Le FACT tient à présenter ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. », S’indigne le mouvement rebelle.

Le FACT dans son communiqué condamne fermement : « ces meurtres des manifestants pacifiques dont le seul crime est d’avoir fait usage de leur droit constitutionnel de manifester. Les auteurs de ces crimes doivent être identifiés et traduits en justice. »

Par ailleurs, le FACT lance un appel à la communauté internationale afin qu’elle soutienne le peuple tchadien dans sa lutte en quête de liberté et de démocratie face à une junte qui a renié ses engagements qui lui ont permis d’échapper aux sanctions internationales en rompant l’ordre constitutionnel.

Tchad : tueries dans le Lac Iro, le FACT fustige la gestion de la junte

Le Front pour l’Alternance et la concorde du Tchad, condamne la légèreté avec laquelle le pouvoir en place gère le conflit intercommunautaire à l’origine de plusieurs morts dans le Lac Iro.

« Des corps déchiquetés, des crânes fracassés, du sang partout, des villages brûlés… telles sont les images qui nous parviennent en ce moment du lac Iro (Kyabé). » se lamente le FACT. Le mouvement rebelle regrette que ces derniers temps les événements se succèdent et se ressemblent. Car après Faya, Abéché, Sadana, Kouri Bougoudi oû les tueries se sont succédé… « On a cette fois-ci Kyabé! »

Le FACT condamne la réaction du présidium du dialogue en cours. « Interpellé sur ces atrocités par la plénière, Gali Ngothé Gata, président du présidium d’un dialogue vidé de sa substance après le retrait définitif de l’Eglise catholique, se défausse, toute honte bue, sur le gouvernement. »  Bien qu’originaire de la région affectée, Gali Ngothé Gata n’a pas fait allusion aux nombreuses victimes enregistrées. « Ce dernier par la voix de son porte-parole fait une laconique intervention d’une minute vingt secondes (1:20), ne mentionnant ni morts ni blessés, fait état d’une situation complètement maîtrisée. » S’indigne le FACT dans son document.

Le FACT condamne fermement non seulement ces assassinats mais aussi et surtout la : « légèreté avec laquelle la junte traite cette affaire en se déchargeant totalement de sa fonction régalienne d’assurer la sécurité des Tchadiens. »

Ainsi, le mouvement exhorte le procureur de la République à traduire en justice les auteurs de ces crimes car une république sans justice est une jungle où la loi du plus fort demeure la règle.

Pour mémoire, les tueries dans le département du Lac Iro, province du Moyen Chari ont éclaté le mardi 13 septembre 2022.

Tchad : le FACT demande au procureur à s’auto-saisir de l’affaire dite « SHT gate »

Le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad, dans un communiqué du 03 juillet, demande que la lumière soit faite sur l’affaire de détournement de derniers publics à la SHT.

Le groupement armé le FACT, condamne fermement le : « détournement à ciel ouvert des deniers publics alors même qu’un état d’urgence alimentaire est décrété dans le pays et les fonctionnaires attendent toujours leur salaire. » Le mouvement invite le Procureur de la République à s’auto-saisir de l’affaire dite « SHT gate » dont : « l‘extrême gravité voudrait qu’on ne la laisse pas entre les mains des réseaux mafieux et sécuritaires hors de tout cadre juridique ».

Par ailleurs, le FACT salue la déclaration de la chargée d’Affaires des USA au Tchad rappelant à la junte de tenir ses engagements et condamne la montée au créneau des voies mues par leur seul intérêt personnel et non celui de l’ensemble du peuple tchadien.

 

Tchad : les exigences du FACT en vue du dialogue national inclusif

Une équipe du FACT a rencontré la mission du Comité Technique spécial, le 26 octobre à Paris. Un document contenant les exigences du mouvement en vue du dialogue national est remis à la mission.

La délégation du FACT était conduite par, Brahim Ahmat, SG du Bureau Fédéral Europe. Elle dit avoir remis un document cadre contenant leurs exigences en vue de futurs pourparlers. Le mouvement souhaite que, les discussions entre le CMT et les mouvements politico-militaires soient francs et sincères. A cet effet, le FACT pose les conditions suivantes :

  • L’instauration d’un cessez-le-feu sur l’ensemble du territoire national ;
  • La libération de tous les prisonniers de guerres, politiques et d’opinions ;
  • L’ouverture d’une enquête conjointe pour situer les responsabilités dans la disparition des prisonniers de guerres et la traduction des coupables en justice ;
  • L’arrêt définitif des répressions de toutes les manifestations pacifiques.

« Toute démarche contraire aux principes énoncés de dialogue national et inclusif sera considérée par le FACT comme une manœuvre dilatoire ne permettant pas de résoudre la crise tchadienne dans le sens des intérêts du Tchad et du peuple tchadien. »

Le FACT accuse le CMT d’avoir attaqué sa position avec l’appui des mercenaires

Des affrontements violents ont eu lieu  à la frontière entre le Tchad et la Lybie le 14 septembre 2021. Le raid opposait les éléments du FACT aux soldats tchadiens appuyés par les mercenaires de la Lybie, la France et le Soudan.

C’est du moins l’information que fait passer le FACT, dans son communiqué. Le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad indique que : « la brigade dite de Tarekh Ben Ziade appuyée par des supplétifs soudanais et encadrée par des forces spéciales de l’armée française, basée en Libye, ont attaqué une de nos positions situées à la frontière libyenne. ».

 

Laquelle confrontation a engendré des dégâts collatéraux ont été enregistrés et des vies humaines perdues. Le bilan présenté par le groupe rebelle fait état de : « 11 morts, une dizaine de blessés abandonnés sur le champ de bataille. Plusieurs véhicules et de matériels de guerre détruits. un véhicule tout terrain de combat blindé récupéré. Côté ami : nous déplorons quatre (4) martyrs tombés glorieusement sur le champ de bataille et la perte d’une voiture blindée détruite par l’ennemi. ». Le communiqué porte la signature du Coordinateur politique chargé de la communication du FACT.

Il regrette que la France viole et méprise la souveraineté du Tchad en imposant et soutenant le CMT.  Kingabé Ogouzeïmi de Tapol indique : « 5 officiers français affectés aux tirs de Mortiers », ont été repérés pendant le combat.

Les autorités tchadiennes n’ont pas encore communiqué sur cet affrontement. Toutefois, plusieurs sources proches du pouvoir confirment l’information.

Tchad : 95 prisonniers de guerre mineurs ont été libérés

En visite le 21 mai 2021, à la maison d’arrêt de Klessoum, le ministre délégué à la Présidence en charge de la défense a annoncé la libération des mineurs arrêtés lors des confrontations entre l’armée et le FACT

Les éléments du FACT capturés au cours des confrontations contre l’armée ont été présentés à la presse ce vendredi à la prison de Klessoum, N’Djamena. Le ministre délégué à la Présidence en charge de la défense, le général Daoud Yaya Brahim par cet acte a voulu mettre un terme aux messages selon lesquelles, le gouvernement tue les prisonniers de guerre dans les geôles.

Au total 489 prisonniers ont été présentés dont 95 mineurs. L’objectif fait savoir le patron de la sécurité est d’ : « apporter un démenti aux allégations sur les réseaux sociaux ». Pour le ministre en charge de la défense, de : « fausses informations faisant écho de l’élimination spontanée des éléments du FACT par les militaires tchadiens circulent sur la toile ». Or « Les forces de défense et de sécurité tchadiennes respectent le droit humanitaire, le statut des prisonniers de guerre », laisse entendre le membre du gouvernement.

Les mineurs seront remis aux familles et à l’Unicef pour réinsertion. Les adultes ont été remis à la justice et les blessés sont pris en charge dans deux établissements hospitaliers, assure le procureur de la république.

Tchad : le FACT détruit un hélicoptère de l’armée et prend le contrôle de la ville de Nokou

Dans un autre communiqué qui vient d’être publié, le Front pour l’alternance et la concorde affirme avoir détruit un hélicoptère de l’armée au cours des affrontements de ce jeudi 29 avril 2021

D’après le communiqué du Coordinateur politique chargé de la communication, Kingabé Ogouzeïmi de Tapol l’armée tchadienne se trouverait dans une position de faiblesse, et évite désormais tout combat au sol, préférant des bombardements aériens. « C’est ainsi que la junte militaire a dépêché tôt ce matin du jeudi 29 avril 2021, un hélicoptère pour bombarder nos positions. La défense anti-aérienne des Forces de la Résistance Nationale, plus que jamais sophistiquée et opérationnelle, a détruit cet hélicoptère de combat. ». Le FACT affirme avoir détruit un hélicoptère au cours des échanges avec l’armée régulière.

« Ce qui a permis à nos vaillantes forces de faire une percée fulgurante et d’administrer une cuisante défaite à cette milice barbare qui manque de courage pour les combats au sol », se vante Kingabé Ogouzeïmi de Tapol qui affirme avoir pris le contôle d’une localié

« A l’heure où nous mettons sous presse ce communiqué, la ville de Nokou, chef-lieu du Département du Nord- Kanem est libérée et sous le contrôle total des forces de la résistance nationale du FACT », informe le porte-parole du groupe politico-militaire.

Les rebelles mettent en garde contre le survol de l’espace aérien qui serait sous le contrôle : « désormais, le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad n’acceptera plus le survol de ses positions et les localités qui sont sous son contrôle. Notre défense anti-aérienne est prête à répondre à toute attaque ou manœuvre d’espionnage. Tout aéronef qui survolerait nos positions sera traité en élément hostile au peuple tchadien et sera abattu sans sommation. »

Tchad : affrontement dans le nord du pays entre le FACT et l’armée nationale

Les combats entre l’armée et une faction des rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) auraient recommencé à Mao, dans le nord Kanem depuis le 27 avril 2021

D’après RFI, les rebelles du Fact qui avaient fui au Niger voisin au plus fort des combats de la semaine dernière et qui ont été chassés par l’armée nigérienne de ce pays depuis deux jours ont refait surface. Ils sont confrontés depuis le 27 avril, à de nombreux renforts de l’armée tchadienne à Mao, dans le Nord Kanem.

Les hommes de Mahamat Mahdi Ali auraient donc reflué dans la province du Kanem. « Ils sont éparpillés depuis deux jours dans une zone de 6 km de long située à une vingtaine de kilomètres de la frontière », rapportent les confrères de RFI qui note que L’aviation tchadienne est entrée en action et aurait détruit quatre pick-up mardi. Et depuis mercredi, l’armée tchadienne a lancé des attaques au sol et dans les airs pour tenter de « neutraliser définitivement la quarantaine de véhicules rebelles qui restent ».

« Le responsable de la communication du Fact, Kingagbé Ogouzeïmi de Tapol que nous avons contacté mercredi, n’a pas voulu confirmer ni infirmer les attaques qu’ils auraient subies sur le sol nigérien. »

Mais « ce qui est sûr, dit-il, c’est qu’il y a eu des affrontements dans le Nord Kanem mardi, et même mercredi ». Il promet de rendre public bientôt un communiqué sur ce qui se passe réellement dans cette zone.

Tchad : les rebelles arrêtés dans les derniers affrontements ont été remis à la justice

Au cours des affrontements opposant l’armée tchadienne au FACT la semaine dernière, 246 rebelles ont été capturés. Ils ont été présentés ce samedi 24 avril 2021

Le directeur des opérations militaires note que  ces derniers sont considérés comme des prisonniers de guerre. Ils ont été remis par l’armée à la justice « Les majeurs seront mis à la disposition du procureur pour la procédure judiciaire. Ils sont bien traités et mangent à leur faim ».

Le procureur de la République, près du tribunal de grande instance de N’Djamena, Youssouf Tom explique conformément aux conventions, il y’aura une selection afin que : « les mineurs aient une procédure particulière et soient remis à l’Unicef car ils ont été enrôlés de force ». « Le droit international les protégeant sera appliqué. Par contre, les majeurs, une procédure judiciaire sera enclenchée contre eux afin que le droit soit dit », assure-t-il

Plusieurs acteurs politiques et organisations avaient estimé que les mineurs sont également des victimes des forces armées. Ils ont demandé la libération de ces derniers.

Tchad : les rebelles du FACT posent les conditions pour un cessez-le-feu

D’après le Figaro, les rebelles du Front pour l’alternance et la démocratie (FACT), Mahamat Mahdi Ali ont assuré qu’ils étaient : « disponibles à observer un cessez-le-feu »

« Le chef des rebelles tchadiens, qui mènent depuis deux semaines une offensive contre le régime et sont accusés par l’armée d’avoir tué le chef de l’État Idriss Déby Itno lors de combats, a assuré ce samedi à l’AFP qu’ils étaient «disponibles à observer un cessez-le-feu», peut-on lire.

« Nous avons affirmé notre disponibilité à observer une trêve, un cessez-le-feu (…) mais ce matin nous avons encore été bombardés», a déclaré Mahamat Mahadi Ali, le chef du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) joint par téléphone. L’armée tchadienne avait assuré en début de semaine avoir «détruit» la colonne de rebelles et tué 300 combattants. «Ce sont des rebelles, c’est pourquoi on les bombarde (…) On fait la guerre, c’est tout», a réagi après de l’AFP Azem Bermandoa Agouna, le porte-parole du Conseil militaire de transition (CMT), présidé par Mahamat Idriss Déby, fils du défunt président et nouvel homme fort du Tchad.

Le chef des rebelles a néanmoins mis en garde : «On ne peut pas respecter la trêve unilatéralement. Une trêve doit être faite de part et d’autre. On ne va pas croiser les bras et se laisser massacrer», a-t-il dit. «Nous sommes sur la même longueur d’onde que l’opposition et la société civile, qui réclament un dialogue inclusif», a également affirmé le leader du groupe rebelle. «On s’en tient à ce qu’a dit Emmanuel Macron, un dialogue inclusif pour discuter de l’avenir du peuple. Nous croyons à sa capacité de faire évoluer la situation», a-t-il assuré

Vendredi, lors des funérailles d’Idriss Déby, Emmanuel Macron avait affirmé que «la France ne laissera jamais personne, ni aujourd’hui, ni demain, remettre en cause la stabilité et l’intégrité du Tchad» mais il avait appelé le CMT à promouvoir la «stabilité, l’inclusion, le dialogue, la transition démocratique

 

Tchad : les rebelles demandent aux chefs d’Etats et de gouvernement invités aux obsèques d’Idriss Deby de sursoir à l’invitation

Dans la nuit du 21 avril 2021, les rebelles du FACT, directement impliqués dans la mort du président tchadien Idriss Deby Itno ont demandé aux chefs d’Etats et de gouvernement invités aux obsèques de sursoir à l’invitation

D’après le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), le délai accordé à la famille Deby pour l’inhumer prend fin ce jour 21 avril 2021 à minuit. De ce fait, le coordonnateur politique chargé de la communication des rebelles, Kingabé Ogouzeima demande aux chefs d’Etats et de gouvernement : « invités par la junte militaire à la cérémonie du 23 avril 2021 de sursoir à cette invitation pour des impératifs de sécurité »

Le FACT martèle qu’il ne reconnait pas le Conseil de transition militaire qui s’est substitué : « à la dictature tchadienne », et estime que la Charte publié par le CMT est : « illégale et illégitime ».

Le communiqué invite : « les forces vives au Tchad pour la mise en place d’un organe de transition menant vers une réelle alternance ». Les rebelles clament qu’ils : « sont plus que jamais déterminés à délivrer le peuple tchadien de cette abominable dictature ».

Précisons qu’une dizaine de chefs d’Etats ont annoncé qu’ils feront le déplacement de N’Djamena pour prendre part aux obsèques du président Idriss Deby, prévu le vendredi 23 avril 2021.

 

Tchad : les rebelles du FACT annoncent qu’ils sont en route pour N’Djamena

Dans une déclaration faite dans la nuit du 20 avril 2021, le Front pour l’Alternance et la Concorde (FACT) ont annoncé qu’ils sont de nouveau en route pour N’Djamena dans l’objectif de déloger le conseil militaire mis en place pour assurer la transition

Quelques heures après l’annonce de la mort de l’ancien président du Tchad, Idriss Deby le 20 avril 2021 par l’armée, un conseil militaire de transition chapeauté par le fils du défunt a été mis en place. Suite à cela, le Front pour l’Alternance et la Concorde (FACT) à l’origine des affrontements qui ont entrainé la mort du Maréchal fait savoir dans un communiqué qu’il : « Il ne peut y avoir de dévolution dynastique du pouvoir dans notre pays. »

« Le Tchad n’est pas une monarchie », laisse entendre le coordonnateur politique chargé de la communication du FACT, Kingabé  Ogouzeimi de Tapol. Il indique de ce fait que : « Les forces de la résistance nationale du Front pour l’Alternance et la Concorde font route en ce moment même vers N’Djamena. Avec assurance, mais surtout avec courage et détermination»

Il console ainsi les familles éplorées en ces termes : « alors, vous, mères tchadiennes éplorées ; vous, la veuve, vous la fille, le fils qui avez perdu un fils, un mari, père, une sœur, un frère; vous toutes les victimes de cette implacable dictature de ces trois dernières décennies: emplissez la terre et l’espace tchadiens avec des hymnes de la Paix. Emplissons ensemble nos poitrines et nos cœurs avec des aspirations de la Paix. Faisons de notre hymne national une réalité qui fleurit et qui vit. Faisons de l’espoir un code de conduite et d’effort ».

Le FACT annonce qu’il est aux portes de N’Djamena : « pour faire sonner les cloches non pas de la haine ni de la division, mais pour faire sonner les cloches de la Paix et de la nouvelle espérance. Et quand elles sonneront, il n’y aura plus de mains au Tchad pour battre le Tambour de la guerre »

Tchad : le porte-parole de l’armée tchadienne fait le bilan des attaques contre les rebelles du FACT

Tchad : le porte-parole de l’armée tchadienne fait le bilan des attaques contre les rebelles du FACT, a fait le bilan de la confrontation entre l’armée et le FACT du samedi 17 avril 2021

D’après le porte-parole de l’armée : « Plus de 300 terroristes ont été neutralisés et 150 ont été faits prisonniers dont trois hauts responsables ». Les affrontements ont eu lieu dans la province du Kanem, note l’officier supérieur.

Le général de brigade Azem Bermandoa Agouna, ajoute que : « 26 véhicules comportant 16 équipes d’armes lourdes ont été recupéré », auprès du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT).

Le porte-parole de l’armée tchadienne fait également savoir que : « côté ami, nous déplorons cinq martyrs et 36 blessés ».

Ces combats ont débuté le 11 avril 2021, jour de la présidentielle au Tchad. Les éléments du FACT en provenance de la Libye ont fait incursion par le nord du Tchad. Le combat du samedi 17 avril 2021 s’est déroulé à la lisière de la province du Kanem et Borkou. Des pertes en vie humaine et la destruction des matériels de guerre ont été enregistrés de deux cotés.

Suite à la panique des étrangers, Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger appelle les missions diplomatiques au calme. « La situation n’est pas préoccupante. Celle militaire est bien maîtrisée par l’armée tchadienne », a déclaré, Amine Abba Siddick

Tchad : les rebelles détruisent trois hélicoptères de l’armée et mettent la France en garde contre l’ingérence

Les rebelles du Front pour l’alternance et la concorde du Tchad (FACT) ont fait savoir ce 13 avril 2021, dans un communiqué,  qu’ils ont détruit un troisième hélicoptère de l’armée tchadienne dans la soirée d’hier

 

Le FACT indique également qu’il a fait battre en retrait les équipes de l’armée tchadienne dans la région du Tibesti. Il invite la France à : « respecter sa neutralité axiologique afin de ne pas mettre nos relations dans l’embarras. »

Ces activistes estiment que, la république française, pays des droits de l’Homme et à l’origine de la déclaration universelle des droits de l’Homme, doit soutenir la lutte pour l’alternance et la concorde au Tchad qui est un droit fondamental pour les tchadiens, devrait les accompagner dans leur lutte.

Le FACT met également en garde la France : « nous ne pouvons plus tolérer ces manœuvres qui pourraient être très lourde de conséquences ». « Nous rappelons que le survol de nos positions par l’aviation française, même s’il ne s’agit pas des vols de reconnaissance, pourrait être interprété comme un soutien au dictateur en difficulté », poursuit le communiqué.

Le coordonnateur politique chargé de la communication, laisse entendre que l’ingérence de la France nuirait gravement aux : « relations déjà très mises à mal ces dernières décennies ». Il regrette qu’après chaque passage de l’aviation française : « l’armée de l’air bombarde la population.

Le FACT invite les soldats, officiers qui sont encore dans l’armée à déposer les armes conformément au serment qui les engage à protéger leurs compatriotes contre : « cette dictature implacable ».

Tchad : l’Etat-major assure que les dispositions sont prises pour neutraliser le FACT

Quelles heures après la fermeture des bureaux de vote de la présidentielle du 11 avril 2021, la présence des rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) a été confirmé dans le Tibesti.

Dans un communiqué de presse du porte-parole de l’armée, général de Brigade, Azem Bermandoua Agouna dont nous avons eu copie, informe que : « depuis hier 11 avril 2021, une bande des terroristes a été repéré dans la zone de Zouarké dans la province du Tibesti ». L’Etat-major note que : « jusqu’ici ces terroristes adoptent la stratégie d’évitement avec les forces de défense et de sécurité. »

Toutefois, le général de Brigade, Azem Bermandoua Agouna rassure la population tchadienne que les : « dispositions ont été prises pour neutraliser ces terroristes »

Par conséquent l’état-major général des armées invite les tchadiennes et tchadiens à vaquer à leurs occupations dans la sérénité et la quiétude.

Tchad : les rebelles du FACT mettent en garde les amis du Tchad contre l’ingérence dans les affaires tchado-tchadiennes

Dans un communiqué de presse publié le 11 avril 2021, Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), s’offusque contre les opérations militaires menées à Tanoua, dans la région du Tibesti

D’après le FACT, les différentes garnisons sur les itinéraires de Wour et Zouaké sont : « tombées sans résistance aux mains de nos vaillants combattants ».

Le président du FACT, Mahamat Mahdi Ali fait savoir qu’il : « relance son appel aux forces armées encore sous le contrôle du régime de déposer les armes et suivre la posture de leurs collègues du Tibesti. Ceux de nos frères qui se sont assurés d’être traités conformément à la convention de Genève et jouiront des droits de visite de la Croix rouge et du Croissant rouge international »

Il lance également  un appel vibrant à l’opposition démocratique, à la société civile et au peuple tchadien dans son ensemble qui traverse des heures difficiles, de maintenir la dynamique de la pression sur la dictature et d’aider les vaillants combattants du FACT à libérer notre patrie

« Enfin, nous assurons les partenaires historiques de notre pays, qui ont vu à travers la mascarade électorale et le boycott massif qui s’en est suivi, que le FACT s’inscrit dans une dynamique d’alternance réelle et véritable accompagnée d’une concorde nécessaire entre tchadiens pour que notre pays puisse continuer à jouer son rôle dans la sous-région. Surtout l’occasion est unique pour les amis du Tchad de garder une posture de stricte neutralité dans les affaires tchado-tchadiens. », Conclut le communiqué.

Dans un communiqué précédent, précisément le 12 mars 2021 le FACT  avait exigé l’arrêt imminent et total de la mascarade électorale au Tchad. Le mouvement avait estimé que cette élection avait pour objectif de consacrer un sixième mandat à Idriss Deby

Tchad : bombardement dans l’Est du pays

Voilà quelques jours déjà que l’armée nationale tchadienne mène une guerre contre les groupes rebelles se trouvant dans cette partie du pays.

 

C’est la discrétion qui s’impose au Tchad. Depuis la fin du mois d’août, pourtant, l’aviation tchadienne est engagée dans des missions offensives. Le but officiel ? En finir avec les orpailleurs, nombreux dans cette région connue pour ces mines artisanales d’extraction d’or.

Mais en réalité, N’Djamena s’en prend d’abord à un autre adversaire, les rebelles du Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République (CCMSR). Et, selon plusieurs sources, sans grand discernement.

Campagnes de bombardements

« Les autorités tchadiennes ont justifié leur mobilisation en évoquant la lutte contre les orpailleurs. Lorsque nous avons constaté l’envoie de l’armée de l’air, on a compris qu’il s’agissait d’autre chose. N’Djamena veut en finir avec le CCMSR qui attire de plus en plus de monde dans ses rangs », explique un observateur des droits de l’homme dont le réseau s’étend dans tout le Tibesti.

L’armée tchadienne est passée à l’offensive à la suite d’une série d’attaques contre ses positions dans le nord du Tibesti menée par le CCMSR, dont celle de la localité de Kouri Bougri, le 11 août et de Tarbou, le 21 août.

L’un des rares Tchadiens de la société civile à oser s’exprimer publiquement sur ce sujet, Mahamat Nour Ahmat Ibedou, secrétaire général de la Convention tchadienne pour la défense des droits de l’homme (CTDDH), explique à La Croix : « Les forces armées ont essuyé des pertes dans les attaques revendiquées par le CCMSR. Mais ces informations sont étouffées par le régime. En réponse N’Djamena a décidé de nettoyer la région du Tibesti de ces rebelles et de leur soutien en les bombardant. »

Raids aériens sur trois villages et un mariage

Selon cet ancien membre fondateur du Mouvement patriotique du salut (MPS), le parti au pouvoir dont il a démissionné en 1993, au moins trois villages ont été bombardés par l’aviation tchadienne. « Pour l’heure, N’Djamena s’appuie sur l’armée de l’air pour conduire ces raids. L’armée de terre est moins fiable car le théâtre est loin, les conditions de vie et de combats extrêmes et la détermination de la plupart des soldats peu fiable », analyse Mahamat Nour Ahmat Ibedou.

Impossible d’établir le bilan de ces opérations puisqu’elles se déroulent loin des caméras et des observateurs. Samedi 1er septembre, des villageois de Yebibu se rendant à un mariage ont été visés par l’aviation tchadienne. Cette fois, le raid a eu de la publicité.

Dans un communiqué publié le 3 septembre, le CCMSR explique que ce bombardement a visé « un cortège d’enfants, de femmes et d’hommes, des paisibles et joyeux citoyens se rendant à un mariage. Plusieurs filles et fils de Yebibu ont été blessés pour les uns et définitivement fauchés pour les autres. Des troupeaux de dromadaires ont été décimés par des éclats et fragments des bombes à fragmentation, des bombes achetées avec de l’argent du peuple tchadien pour être larguées sur des populations tchadiennes. »

Selon Mahamat Nour Ahmat, ce raid aurait coûté la vie à au moins six personnes. « Ces bombardements sont volontaires, ils visent à punir leurs soutiens supposés », juge-t-il.

Le nouveau souffle du CCMSR

Né en 2016 d’une scission d’un autre groupe rebelle, le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), le CCMSR opère dans le sud de la Libye où sont basés une dizaine de mouvements de la rébellion tchadienne, depuis l’échec de leur offensive sur Ndjamena, en février 2008 (grâce à une robuste intervention de l’armée française).

Poursuivi par les hommes du maréchal Haftar – le chef libyen est proche d’Idriss Deby – le CCMSR a repris pied dans le Tibesti. Pendant ces années libyennes, il s’est réorganisé, réarmé et a développé des alliances avec d’autres groupes dont des islamistes opposants au maréchal Haftar (les brigades de défense de Benghazi).

« Le CCMSR attire à lui, tous les dessus du régime tchadien et les jeunes sans avenir. Il n’a pas les moyens de renverser Idriss Deby, mais il est en train de gagner en puissance », souligne l’observateur des droits de l’homme.

Ses attaques du mois d’août auraient entraîné des défections dans l’armée tchadienne et lui auraient ouvert la route pour les deux villes de Wour et de Fada.