Tchad : 92 établissements sanitaires ont été fermés

La mission de contrôle des établissements sanitaires a présenté au public le compte rendu des activités qu’elle a mené ces derniers temps.

 

Quatre-vingt-douze établissements de santé établis à N’Djamena ont été fermés et 101 autres menacés de fermeture, a annoncé mercredi dans la capitale tchadienne la mission de contrôle des établissements sanitaires qui faisait le point sur ses dernières activités.

La mission de contrôle des établissements de santé a pris ces mesures après avoir passé au peigne fin 300 structures allant des officines aux dépôts pharmaceutiques en passant par des laboratoires d’analyses médicales, des cabinets médicaux, des cabinets de soins et cliniques médicales.

Entre autres remarques, la commission dit avoir constaté que 39 établissements ne disposent pas d’autorisation d’ouverture soit 12,15% et que plus de 30 établissements ne sont pas exploités par les intéressés eux-mêmes. Dans certains cas, des documents de création ont été falsifiés (ouverture de 2 dépôts avec la même autorisation).

De même, la commission déplore le fait que la gestion des médicaments périmés n’est pas encore comprise par la grande partie des dépôts pharmaceutiques.

« Les locaux des cabinets de soins sont généralement insalubres. La gestion des déchets médicaux se fait sans aucun respect de normes avec une mauvaise conservation des produits thermolabiles. Le non-respect de la liste des médicaments autorisés dans les dépôts est accentué avec le non-respect des normes en infrastructures de certains établissements », relève en outre la mission de contrôle.

Face à cette situation, la mission de contrôle recommande notamment la mise en place d’un cadre formel avec des orientations claires de destruction des médicaments périmés, de fermer les établissements illégaux, d’harmoniser les tarifs des actes médicaux dans tous les établissements privés et d’instaurer la surveillance épidémiologique dans le secteur privé.

Présidant la cérémonie de restitution des résultats de la mission de contrôle, le ministre de la Santé Publique, Aziz Mahamat Saleh, a instruit la fermeture des établissements mis en cause, notamment ceux qui ne respectent pas les normes. Il a profité de l’occasion pour annoncer la création « dans quelques jours » d’une police médicale et l’élargissement des activités de la mission de contrôle aux autres provinces du pays.