Au moins 13 morts enregistrés après l’éboulement de plusieurs maisons au Nord d’Abidjan

Plusieurs habitations se sont effondrées avec leurs occupants jeudi à Anyama dans le Nord d’Abidjan suite à une forte pluie faisant au moins 13 morts, a appris APA de sources sécuritaires.« Suite aux fortes pluies de ce jeudi 18 juin 2020, un éboulement de terre s’est produit au quartier RAN d’Anyama sur des habitations. Les sapeurs pompiers, la police et la gendarmerie sont sur les lieux. 

On dénombre pour l’heure 13 cas de décès »,  annoncent ces sources. Selon la Direction générale de la police nationale ivoirienne (DGPN) « les recherches se poursuivent difficilement à cause des intempéries. 

Depuis quelques jours, le district d’Abidjan est arrosé par de fortes précipitations. Mardi, des pompiers civils ont repêché dans une fosse septique le corps de deux enfants après des pluies diluviennes à Divo dans le sud-ouest ivoirien. 

A Abidjan, ces fortes précipitations ont fait 1 mort la semaine dernière, plusieurs blessés et de nombreux dégâts matériels. En 2018, de fortes pluies ont causé la mort de 20 personnes en Côte d’Ivoire dont 18 à Abidjan.

Journée mondiale de l’Environnement/Maroc: Lancement d’une campagne de sensibilisation à la biodiversité

Le Maroc a lancé une campagne sur les médias audiovisuels, les sites électroniques et les réseaux sociaux pour informer et sensibiliser à la biodiversité et à l’importance des services écosystémiques, et ce à l’occasion de la journée mondiale de l’Environnement.Selon le Département gouvernemental en charge de l’environnement, cette journée, célébrée le 5 juin de chaque année, est une occasion pour faire le point sur les avancées réalisées et les défis à relever et aussi pour renforcer l’information et la sensibilisation sur l’importance de la diversité biologique.

Cette année, la Journée mondiale de l’Environnement est célébrée sous le thème « Le temps de la nature », un slogan qui souligne l’importance de la biodiversité et son rôle économique, social et environnemental ainsi que l’impact de sa dégradation sur la santé humaine.

Le Maroc, grâce à sa situation géographique privilégiée, à la diversité de son climat et de ses habitats, et à son histoire paléontologique, dispose d’une grande variété d’écosystèmes et d’espèces animales et végétales, avec une richesse biologique tout à fait remarquable.

Ainsi, le Royaume abrite plus de 24 000 espèces animales et plus de 7 000 espèces végétales avec un taux d’endémisme de 11% pour la faune et de 20% pour les plantes vasculaires, taux presque sans égal au niveau de tout le bassin méditerranéen qui le place au 2ème rang à l’échelle de cette région.

Le Royaume est également classé 12ème exportateur mondial de plantes aromatiques et médicinales. Il compte 400 espèces reconnues pour leur usage médicinal et/ou aromatique, et 800 espèces à potentiel aromatique ou médicinal.

Cette diversité biologique est en étroite relation avec la diversité écosystémique avec plus de 36 écosystèmes parmi lesquels l’Arganier, une espèce unique en son genre, et qui a été reconnue comme réserve de la biosphère par l’UNESCO.

Cette reconnaissance fait de cette forêt un patrimoine mondial compte tenu de son importance économique, culturelle et écologique. Trois autres Réserves de Biosphère s’ajoutent à celle de l’Arganeraie. Il s’agit de la Réserve de Biosphère des Oasis du Sud du Maroc, la Réserve de Biosphère Intercontinentale de la Méditerranée et la Réserve de Biosphère de la Cédraie.

Dans le contexte de crise sanitaire sans précédent que connait le monde actuellement avec la pandémie de Covid19, la préservation de la biodiversité devient une nécessité impérieuse. En effet, plusieurs études à l’échelle internationale ont montré que la perte de la biodiversité et la destruction des habitats naturels favorisent la transmission des maladies entre l’animal et l’Homme.

Afin de préserver sa biodiversité exceptionnelle, le Maroc a opté pour une politique des aires protégées en instaurant 10 parcs nationaux, et 154 Sites d’Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE) et en inscrivant 38 zones humides en tant que zones humides d’importance internationale (Sites Ramsar).

Le Maroc a également développé des programmes de conservation et de restauration des espèces et de leurs habitats. C’est ainsi que la population d’Ibis-Chauve au Maroc a pu trouver son équilibre et devenir la dernière population sauvage reproductrice au monde, occupant la bande littorale atlantique du sud-ouest marocain, au niveau du Parc National Souss-Massa. Elle compte un nombre record de 147 couples nicheurs et a produit 170 juvéniles (la population totale est de 708 oiseaux).

Sur les plans juridique et institutionnel, le cadre législatif a été renforcé par la promulgation de la loi sur les aires protégées,  la loi relative à la conservation de la flore et de la faune sauvage incluant le contrôle de leur commerce,  la loi sur la transhumance pastorale, l’aménagement et la gestion des espaces pastoraux et sylvopastoraux ; et la préparation d’un projet de loi sur l’accès aux ressources génétiques et le partage des avantages issus de leurs utilisations.

Le Maroc a également mis en place le Centre d’échange d’information de la Biodiversité pour mettre en exergue les efforts consentis pour la conservation de la biodiversité qui a reçu le 3ème Prix lors de la 14ème Conférence des Parties à la Convention sur la diversité biologique en novembre 2018.

La quinzaine nationale de l’environnement prévue 03 au 17 juin prochain en Côte d’Ivoire

L’édition 2020 de la quinzaine nationale de l’environnement et du développement durable, des rencontres dont l’objectif est de sensibiliser les populations sur la protection de l’environnement, se tiendront sur l’ensemble du territoire ivoirien du 03 au 17 juin 2020 autour du thème, : «la nature nous parle».L’information a été mardi à Abidjan par PrJoseph Séka Séka, le ministre ivoirien de l’environnement et du développement durable. «La célébration de cette quinzaine en Côte d’Ivoire a pour objectif de mettre l’accent sur une meilleure protection de l’environnement et contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations », a expliqué Pr Séka Séka, soulignant que ces assises s’articulent autour de la célébration de trois journées mondiales. 

Il s’agit notamment de la Journée mondiale de l’environnement (JME), de la Journée mondiale des océans (JMO) et la Journée mondiale de la lutte contre la désertification et de la sécheresse (JMLDS) prévues respectivement les 05, 08 et 17 juin prochains. 

Par ailleurs, a ajouté M. Séka, une table ronde sera organisée à la télévision autour thème, « nos solutions sont dans la nature ». Compte-tenu de la situation sanitaire actuelle, a poursuivi le ministre, les technologies de l’information et la communication seront utilisées pour atteindre les populations. 

« Cela aurait même l’avantage de nous permettre de joindre une cible plus importante qu’auparavant », a-t-il justifié. M. Séka Séka a conclu en précisant qu’une campagne de sensibilisation sera également organisée en ligne sur la période allant du 29 mai au 30 juin 2020 avec la publication de messages sur différents canaux. 

UA : Le Maroc désigné vice-président du Sous-comité sur les questions environnementales

Le Maroc a été désigné vice-président du Sous-comité de l’Union africaine (UA) sur les questions environnementales, qui a tenu sa première réunion, en visioconférence, consacrée à son plan d’action.Cette structure en charge des questions environnementale aura pour objectif de travailler de concert avec les institutions spécialisées dans le domaine de l’environnement afin de renforcer les initiatives d’adaptation africaine, ainsi que les stratégies du continent face aux défis qui menacent l’environnement.

Selon l’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l’UA, la désignation du Maroc traduit l’expertise avérée, l’engagement et les avancées du Royaume en matière des questions liées à l’environnement, notamment les énergies renouvelables et les changements climatiques.

Abordant le plan d’action du sous-comité, le diplomate marocain a mis en exergue les trois commissions climat et l’initiative triple A, créés à l’initiative royale, lesquelles ont recueilli une très large reconnaissance et un soutien très fort, à travers notamment les décisions des chefs d’État, lors du dernier Sommet de l’UA, appelant à leur inclusion dans le programme de travail du Sous-comité afin d’assurer un soutien institutionnel à leur opérationnalisation pleine et effective.

A cet égard, Arrouchi a souligné la nécessité de travailler au sein de ce sous-comité et auprès des partenaires et institutions spécialisés pour mobiliser les financements pour ces initiatives africaines.

Il a également appelé à mettre en œuvre la proposition d’organiser un sommet sur les changements climatiques au niveau des chefs d’État et de gouvernement, à la suite d’une réunion des experts africains, afin de constituer une plateforme d’expertise africaine sur les changements climatiques.

Sénégal: l’itinéraire «symptomatique» des déchets du coronavirus

Au Sénégal, le « problème » de la gestion des déchets biomédicaux interpelle dans le contexte de la pandémie de Covid-19, au moment où des agents de en première ligne de la riposte sont contaminés.La plage du Cap-Manuel, jouxtant le centre-ville de Dakar, a changé de visage. Près de trois mois en arrière, soit avant l’apparition du coronavirus au Sénégal, des volontaires s’étaient levés pour la débarrasser de ses compresses, flacons de sang, aiguilles souillées et autres déchets biomédicaux abandonnés sur le sable. Certains hôpitaux voisins, comme Aristide Le Dantec, étaient indexés. Et celui-ci n’avait pas nié sa responsabilité même s’il justifiait ce précédent par une défaillance de son incinérateur, le dispositif principal pour éliminer les « déchets d’activités de soins » dans les établissements sanitaires.

Si ce problème est « réglé » depuis, selon des autorités sanitaires, les inquiétudes de Riad Kawar, un des initiateurs du nettoiement, ne semblent pas totalement dissipées aujourd’hui. A la date du jeudi 20 mai, le pays compte 1530 cas de Covid-19 à traiter dans ses structures dédiées.

« Il est vrai que ce qui a été constaté sur la plage du Cap Manuel sort de l’imaginable. On espère que l’impact aura permis une prise de conscience collective, et que cela ne se produit plus actuellement nulle part ailleurs ! Car certains déchets sont déjà très dangereux. Non seulement pour la nature, mais aussi pour l’homme », confie-t-il à APA.

Le coronavirus est apparu au Sénégal le 2 mars et a contaminé à ce jour 2812 personnes, dont des agents du personnel de santé et des sapeurs-pompiers. Certains parmi ces cas sont issus de la « transmission communautaire », c’est-à-dire qu’ils ne savent pas comment ils ont été infectés.

De ce fait, le risque de contamination pourrait venir aussi des ordures, comme le relève le quotidien L’Observateur du 20 mai. Dans cette parution, un bactériologue affirme que « c’est un véritable danger » quand des collecteurs déclarent ramasser « des déchets médicaux en dépit des risques d’attraper le virus ».

Augmentation des déchets biomédicaux

Toutefois, les déchets biomédicaux ne représentent que 15% « en temps normal », précise à APA Ndella Konaté, responsable qualité, sécurité et hygiène hospitalières au ministère de la Santé. Au Sénégal, la procédure veut qu’ils soient « stockés et détruits sur place ».

Par ailleurs, « on ne peut pas nier actuellement qu’on a des problèmes pour avoir des équipements de traitement des déchets. Si vous allez à l’hôpital Dalal Jamm (banlieue dakaroise), il y a un banaliseur qui les broie et les stérilise. A Fann, vous avez un incinérateur. Celui de Dantec était en panne, mais il est maintenant fonctionnel », explique-t-elle.

Actuellement, « beaucoup d’incinérateurs sont en panne » dans la capitale Dakar, l’épicentre de la maladie dans le pays. A l’inverse, la vaste région de Tambacounda (est) « par exemple », est parmi les moins loties en termes d’équipement de traitement de déchets.

Mais dans ce cas de figure, « on demande aux structures qui en ont de mutualiser avec les autres qui n’en ont pas » pour éliminer les déchets biomédicaux. Le transport est effectué de manière « sécurisée » et le moyen utilisé est ensuite « décontaminé » par le Service d’hygiène, assure Mme Konaté.

Ancien chef du service d’hygiène et sécurité de l’hôpital d’enfants Albert Royer de Dakar, le lieutenant Moussa Diop du Service national d’hygiène ne porte pas de gants quand il s’agit d’analyser la problématique des ordures biomédicales. « Les conditions ne sont pas réunies pour le changement de paradigme » par rapport à leur gestion, regrette celui qui est maintenant affecté à la Brigade de Saint-Louis (nord).

En l’absence d’incinérateurs, les structures manquent de logistique, comme des camions pour évacuer ces déchets « que les populations ne doivent pas voir ni toucher ». En plus de cela, ajoute le paramilitaire, il y a un autre « problème de gestion » qui touche les étapes de collecte, de conditionnement, de transport et de traitement.

En effet, certaines structures « signent des contrats de performance » avec des collecteurs privés qui remplissent leurs camions de « tous » types de déchets, avant de les « évacuer à (la décharge) de Mbeubeuss ». Située dans la banlieue, elle accueille la quasi-totalité des ordures ménagères de la capitale. Mais il arrive que les contrôleurs « refusent » celles qui sont « dangereuses » et provenant des structures sanitaires. Dans ce cas, les collecteurs se rabattent « clandestinement » sur les espaces marins, témoigne M. Diop.

Quid des déchets liquides ?

Une étude américaine a montré en mars que le virus responsable de la Covid-19, le Sars-CoV-2, pouvait survivre quatre heures sur du cuivre, 24 heures sur du carton et jusqu’à deux ou trois jours sur du plastique ou de l’acier inoxydable.

S’agissant du traitement des matières liquides qui peuvent être en contact également avec les malades, Ndella Konaté a cité le système de « drainage des eaux » prévu dans les structures de santé, bien qu’elles ne soient pas toutes « au norme ».

En revanche, la responsable demeure convaincue qu’il faut mettre le focus sur « les bons côtés » et les « points à améliorer ». Parce que « le ministère est vraiment en train de faire des efforts pour traiter les déchets biomédicaux. Mais avec l’avènement de la Covid, la quantité de déchets a augmenté. Donc forcément, ça va se ressentir sur le traitement ».

L’Etat est « dans l’optique » d’acquérir des banaliseurs à défaut d’équiper chaque structure d’un incinérateur, fait-elle savoir. « Ça ne va pas tarder, d’ici un mois maximum on les aura ».

Mais avant cela, Riad Kawar préconise des mesures indispensables pour éviter tout contact avec le nouveau coronavirus : « Il ne faut pas négliger les gestes barrières. Se laver (aussi) souvent les mains, porter le masque, et surtout ne pas s’approcher à moins d’un mètre de tout autre individu ».

L’UE reconnaît l’importance stratégique du Nil pour l’Éthiopie

L’Union européenne (UE) a déclaré reconnaitre pleinement l’importance stratégique des eaux du Nil et du Grand barrage de la Renaissance pour l’Ethiopie.La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen et le président du Conseil européen, Charles Michel, ont exprimé le soutien de l’Union à l’Éthiopie dans une lettre adressée au Premier ministre du pays, Abiy Ahmed.

Dans cette lettre parcourue par APA, les dirigeants de l’UE ont encouragé toutes les parties à éviter une polarisation accrue et à poursuivre leur engagement en vue de trouver un accord mutuellement bénéfique.

Selon une source du ministère des Affaires étrangères qui a requis l’anonymat, les dirigeants européens suivent de près les discussions tripartites sur le GERD et regrettent que les questions en suspens n’aient pas encore été résolues.

Ils ont décrit l’Éthiopie et l’Égypte comme des partenaires clés de l’UE et ont ajouté qu’une relation de coopération entre les deux nations sur la base d’une confiance mutuelle est essentielle pour la stabilité de toute la région.

L’UE a également exprimé son engagement à soutenir et à partager son expertise en matière de gestion transfrontalière de l’eau, ainsi qu’à saisir toutes les occasions pour encourager toutes les parties à poursuivre les négociations et à s’appuyer sur les progrès réalisés jusqu’à présent.

L’avancement global du projet du Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD) a maintenant atteint 73% et le pays prévoit de commencer à remplir le barrage en juillet prochain.

Le Rwanda ébranlé par les catastrophes naturelles

Les catastrophes naturelles ont causé de grandes pertes en vies humaines et en biens au Rwanda entre janvier et avril 2020, faisant 140 morts et 225 blessés, selon le ministère de la Gestion des urgences.Selon un rapport publié par ledit ministère, une série de catastrophes a détruit au moins 3 117 hectares de cultures, 124 routes et 64 ponts, perturbant les activités économiques dans tout le pays.

Ces catastrophes, des inondations, des orages, des glissements de terrain, des tempêtes et autres continuent de faire des victimes et ont des effets néfastes sur l’économie.

Plus de 3082 maisons ont été endommagées au cours de cette période, ce qui a provoqué le déplacement de milliers de familles.

Le ministère affirme que 3227 animaux domestiques sont morts à la suite de ces catastrophes, dont 60 vaches.

Au moins 36 salles de classe, un centre de santé, 12 églises, 10 maisons administratives, 13 infrastructures d’approvisionnement en eau qui ont perturbé l’approvisionnement en eau dans certaines régions et un marché ont été endommagés par les catastrophes.

Les événements climatiques extrêmes ont également détruit 61 infrastructures électriques, affectant l’approvisionnement temporaire en énergie dans certaines régions du pays.

Les pertes annuelles pour l’économie rwandaise ont été estimées à 43 millions de dollars en raison des seules inondations et sécheresses combinées, selon le profil de catastrophe du pays.

Les conditions climatiques extrêmes coûtent 10% du budget national du Rwanda.

Ethiopie : Un éboulement fait une dizaine de morts

Au moins douze personnes ont péri dans un glissement de terrain suite à des pluies torrentielles qui se sont abattues ces derniers jours à Ale, une localité située dans le sud-ouest du pays.L’administrateur d’Ale dans la Région des nations, nationalités et peuples du Sud (RNNPS) a indiqué que des recherches étaient en cours pour retrouver les corps de cinq personnes ensevelis dans les décombres.

Le glissement de terrain est survenu ce weekend suite à de fortes pluies qui ont balayé au moins six maisons et déplacé des centaines de familles.

L’absence de précision de la topographie a rendu difficiles les opérations de recherche, a expliqué l’autorité en chef de la Région des nations, Ristu Yirdaw

Il a précisé que le gouvernement régional avait aménagé des sites de recasement pour les sinistrés avec toutes les commodités de base.

Des opérations de secours sont en cours pour extraire d’autres corps qui seraient encore piégés dans la boue.

De fortes pluies se sont abattues sans cesse dans la région ces derniers jours. Une situation qui expose la zone à des éboulements mortels. Le dernier glissement de terrain est survenu en mi-octobre avec une vingtaine de morts.

Tchad : les cadres des ministères formés à la protection de l’environnement par l’UICN

Les cadres du ministère en charge de l’Education  nationale et ceux de l’Environnement, des Eaux et de la Pêche sont formés, à travers un atelier qu’organise l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) du 4-5 avril, pour être des formateurs au sujet de l’éducation au changement climatique pour le développement durable.

C’est à la faveur d’un atelier de formation des formateurs qui se tient du 4 au 5 avril, dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Amélioration  de l’information, éducation et communication des populations rurales et périurbaines à l’adaptation aux changements climatiques » que les cadres du département en charge de l’Education nationale et les techniciens de l’environnement entendent renforcer leurs capacités.

Organisé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), ces assises visent à outiller les participants au sujet de l’éducation environnementale qui fait suite au processus d’élaboration du manuel d’éducation au changement climatique pour le développement  durable au Tchad, conçu pour la cause.

A la fin de cette  formation, les participants qui sont en majorité des enseignants des lycées, collèges et du primaire seront amenés à améliorer les méthodes d’apprentissage et d’enseignement aux enfants et aux jeunes, la nature et les enjeux liés au changement climatique.

Tchad : à défaut du gaz domestique, on fait avec le charbon

Suite à l’interdiction de l’utilisation du bois de chauffe au tchad, le gouvernement avait subventionné les bouteilles de gaz faisant passer le prix d’une recharge de bombonne de 6kg de 3.000 Fcfa.

Mais la demande croissante de gaz fait que la seule raffinerie ne permet plus d’y répondre . Les distributeurs de gaz spéculent autour du prix de vente qui atteint le double et voir plus.En plus, la vente se fait parfois par affinité selon certains usager .

Si cette pénurie perdure, on assistera à (…) une reprise incontrôlable de la consommation du bois et des charbons ” au Tchad, s’inquiète de son côté l’Alliance des défenseurs des droits humains et de l’environnement, dans un communiqué .

Ce sera une remise en cause des mesures de protection de l’environnement quasiment entrées dans les comportements des populations ”, déplore l’association.

Hindou Oumarou Ibrahim, la voix du Tchad pour le climat

Le Tchadienne de 34 a représenté les peuples autochtones de la planète dans les négociations qui ont mené à la signature de l’accord de Paris, en 2015.

 

On entend rarement parler des peuples autochtones d’Afrique, de ceux et celles qui, dans les faits, sont en première ligne des changements climatiques. À 34 ans, Hindou Oumarou Ibrahim est la porte-voix de ces sans voix du climat, dont les femmes sont les premières victimes. Les yeux brillants, le sourire lumineux, la voix douce qui porte des mots coupés au scalpel. Tout, chez Hindou Oumarou Ibrahim, impose le respect.

Issue du peuple peul, une communauté autochtone nomade et semi-nomade du Sahel, elle a représenté les peuples autochtones de la planète dans les négociations qui ont mené à la signature de l’accord de Paris, en 2015. Le secrétaire général des Nations unies l’a invitée à prononcer un discours lors de la cérémonie officielle de signature de cette entente historique à New York, en 2016.

Les Peuls sont des bergers et des éleveurs du Tchad dont la survie dépend entièrement de la terre. Pour Mme Ibrahim et ses semblables, les changements climatiques ne sont pas qu’un paragraphe dans un rapport scientifique. Ils sont réels et violents. Ils changent le quotidien de tout un peuple.

« La brousse et l’environnement, c’est notre supermarché, dit-elle. On n’a pas d’hôpitaux, on n’a pas d’écoles. Le savoir qu’on étudie, c’est celui que les animaux et les plantes nous transmettent. On se soigne avec les plantes médicinales, on se nourrit avec les fruits et les animaux sauvages. On est liés à l’environnement, très fortement ».

Les perturbations du climat bouleversent le savoir traditionnel des peuples nomades. « On avait les saisons qui commençaient exactement toujours le même mois, mais maintenant, on ne sait plus », raconte Mme Ibrahim. En poursuit en disant « On a des saisons de pluie qui sont de plus en plus violentes ou de plus en plus rares. On finit avec des sécheresses ou des inondations, qui ont des impacts sur la sécurité alimentaire ».

Ces mutations climatiques génèrent des conflits entre des communautés qui vivaient paisiblement entre elles. « Les ressources se raréfient, la population augmente, les besoins augmentent et du coup, on ne sait plus qui peut avoir accès aux ressources. La loi du plus fort s’applique », explique la jeune femme.

Cette rareté des ressources pousse les éleveurs plus puissants à imposer leurs règles. « Ils accaparent les terres et on ne peut pas parler, dit-elle. Ce sont eux les leaders. On va se plaindre auprès de qui? Cette vie en harmonie commence à être chamboulée. »

Les femmes, premières victimes

De par le rôle fondamental qu’elles jouent dans leurs communautés, les femmes sont les premières à être touchées par les perturbations de l’environnement.

Il leur faut marcher plus loin pour trouver de l’eau ou du bois et composer avec des potagers de légumes asséchés ainsi qu’avec des animaux mal nourris, en raison de l’absence de pâturage. C’est encore plus vrai au Tchad, où la plupart des hommes peuls quittent le foyer familial pendant la saison sèche pour trouver du travail, qui permettra de subvenir aux besoins de la famille.

« Elles assument en même temps le rôle de la femme et de l’homme, dit Mme Ibrahim. Elles vont dans la brousse pour chercher à manger, elles cultivent les petites terres, elles traient les vaches et vont vendre le lait au marché, elles préparent à manger, lavent les enfants et nourrissent les hommes quand ils rentrent à la maison. »

Identité et environnement

C’est en constatant les effets du climat sur la vie de ces femmes peules que le combat de Hindou Oumarou Ibrahim a pris forme. Au Tchad, les Peuls sont victimes de discrimination de la part du groupe dominant.

Le sanglot dans la voix, elle parle de sa mère, qui a subi les foudres de ses voisins pour avoir osé envoyer sa fille à l’école, une autochtone peule de surcroît. « Ce déclic identitaire m’a fait réaliser qu’on ne peut pas parler de droits humains dans mon pays sans parler de droit à l’environnement », explique-t-elle.

Le continent africain est de loin celui où se manifestent de façon la plus intense les effets des changements climatiques. Les Africains en sont donc les victimes, mais ils sont aussi ceux qui contribuent le moins au phénomène.

Mis ensemble, les 54 pays d’Afrique ne comptent que pour 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. À lui seul, le pays de Hindou Oumarou Ibrahim est officiellement responsable de… 0,00 % des émissions mondiales, selon l’Atlas Mondial du Carbone. En d’autres mots, le niveau est trop faible pour apparaître dans les statistiques.

« Dans ma communauté, les gens se déplacent à dos d’âne, à dos de cheval ou à dos de taureau, donc c’est zéro émission de CO2 », dit Mme Ibrahim. « C’est là où j’appelle à l’injustice climatique et environnementale », poursuit-elle, expliquant que son peuple subi ces perturbations sans en être l’origine. « Ceux qui ont causé [ces changements climatiques] perdent du temps en discutant au lieu de faire des actions concrètes », déplore-t-elle.

Beaucoup de mots pour rien

Hindou Oumarou Ibrahim se fait toujours un devoir d’être présente dans les conférences des Nations unies sur le climat. Elle a d’ailleurs joué un rôle central à la COP21, en convainquant les pays signataires de l’accord de Paris d’inclure dans le texte la question des droits autochtones.

De son aveu, ces grandes rencontres ne l’emballent pas vraiment. « Quand on vient dans les négociations sur le climat et qu’on se projette dans la vie des communautés à la maison, on est frustrés, on est déçus. C’est deux mondes séparés, dit-elle. Les gens qui devraient parler de ça, ceux dont le destin est entre les mains des négociateurs, sont très loin de ces négociations. »

Hindou Oumarou Ibrahim trouve qu’on y parle trop d’économie et pas assez des êtres humains qui subissent les effets des changements climatiques.

« Ce ne sont pas les cercles économiques qui vont compter, dit-elle. C’est les cercles qu’on ne voit pas. Cette valeur qu’on ne voit pas dans l’immédiat, mais qui contribue énormément dans notre vie. Comme lorsqu’on protège les forêts en Afrique centrale et qu’on contribue ainsi à atténuer les changements climatiques en Europe. »