Tchad: 20 enseignants-chercheurs distingués par le CAMES à Abeché

Ils sont au total vingt de l’Institut national des Sciences et Techniques d’Abeché à être distingués par le Conseil africain et malgache d’enseignement supérieur (CAMES). Sur les vingt, dix-huit sont des Maîtres assistants et deux, des Maîtres  de conférences.

La cérémonie honorifique de ces enseignants-chercheurs de l’INSTA promis aux différents grades du CAMES  a été présidé par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Houdeingar David Ngarimaden, en présence du recteur d’académie de l’Est, Pr Mackaye Hassane Taisso.

Au total, ils sont vingt à être distingués par le CAMES. Dix-huit Maîtres assistants et deux Maîtres de conférences. Parmi les distingués, figure une femme : Dr Djalal Khalil Ardjoun, actuel ministre de la Femme, de la Protection de la petite enfance et de la Solidarité nationale, élevée au rang de Maître assistant.

Selon le directeur général de l’Institut national des Sciences et Techniques d’Abeché, Pr Malloum Sultan, cette distinction des enseignants-chercheurs promis aux différents grades du CAMES vient résorber le problème de manque cruel des enseignants. “ Cet éloquent résultat obtenu ces 4 dernières années place l’INSTA en première place au niveau national au regard de sa taille. L’INSTA doit en être fier. Ce qui place Abeché, comme le deuxième pôle universitaire du Tchad”.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Dr Houdeingar David Ngarimaden, tout en félicitant les lauréats, trouve dynamique l’INSTA et les résultats le prouve. Il se dit satisfait et exhorte à faire plus.

Plus de deux cents articles scientifiques ont été publiés par les enseignants-chercheurs de l’INSTA avec un brevet d’invention déposé à l’Institut national des propriétés intellectuelles (Paris). Cette invention a été même récemment sélectionnée pour être présentée au salon international africain des inventions et des innovations technologiques à Cotonou. C’est une invention du Pr Soudy Imar Djibrine portant sur un biophytomedicament pour lutter contre le diabète de type2 et le système métabolique.

Au nom des lauréats, Pr Soudy Imar Djibrine a demandé au ministère de l’Enseignement supérieur de lancer officiellement l’école doctorale au Tchad en 2019.

 

Tchad : les enseignants posent un préavis de grève

Le Syndicat des enseignants du Tchad donne une semaine au gouvernement pour trouver une solution à la situation de ses membres en « conflit » avec l’Inspection générale d’Etat.

 

Le communiqué a été signé et publié le 03 décembre dernier. Le Syndicat des enseignants du Tchad (SET) donne un délai d’une semaine au gouvernement, pour résoudre les dossiers des nombreux enseignants mis en retraite forcé.

En effet, le bureau de N’Djamena au syndicat, ne comprend pas comment malgré le verdict prononcé en faveur des requérants par la chambre administrative auprès du tribunal de grande instance de N’Djamena, la suppression du salaire de novembre et la mise en retraite forcée de plusieurs de ses membres demeurent. Selon le syndicat cela s’est fait sur aucune base légale.

Ainsi le bureau exécutif du syndicat s’est donc réuni le 03 décembre dernier. Et il a été décidé que, passé le délai du 09 décembre les militants de ce syndicat cesseront toute activité d’enseignement.

Le SET rappelle que « Malgré la non satisfaction des revendications de la plateforme syndicale, les agents de l’État en général et les enseignants en particulier ont accepté de reprendre le travail pour montrer la bonne foi au gouvernement ».

Tchad : le contrôle physique des enseignants n’avance pas

Les enseignants se plaignent de devoir attendre des heures avant d’être reçus. Et afin d’être certains de passer à la caisse, ils sont obligés de faire des sacrifices.

 

C’est au début de ce mois d’aout que l’Inspection générale d’Etat (IGE) a lancé le contrôle physique des enseignants tchadiens. Celui-ci s’adresse uniquement aux  pédagogues travaillant à N’Djamena. Et il a pour but de connaître le nombre exact des fonctionnaires tchadiens.

Seulement les choses ne sont pas faciles pour ces enseignants venus toucher leurs salaires du mois de juillet. L’opération se déroule à un « rythme insupportable ». Les enseignants se plaignent de la lenteur de l’équipe du recensement. «  Ils font semblant de traîner pour augmenter les jours du recensement et profiter du prime »,  nous confie Marie Yoguerna, à l’école annexe d’Ardep-Djoumal.

Le recensement se fait dans trois centres : le Building de Moursal qui abrite le ministère de l’Education nationale, l’Ecole du centre et le Lycée féminin d’Amriguébé. Et pour arriver à se faire recenser, les enseignants sont obligés de se lever au premier chant du coq pour se rendre dans ces centres. Certains ont même élu domicile avec leurs moustiquaires sur les sites afin d’être les premiers à être recensés et percevoir leurs salaires  du mois de juillet 2018.

Le plus surprenant est que plusieurs fonctionnaires, bien qu’ayant satisfait à l’exigence de se faire recenser, n’ont pas pu entrer en possession de leurs salaires.

Selon l’IGE, le recensement ne concerne que la commune de N’Djamena. Une affirmation qui a semé la confusion dans les têtes des enseignants des provinces alignés sur la liste de N’Djamena et qui, jusque-là n’ont pas perçu leurs salaires du mois de juillet 2018.

Le recensement se poursuit dans les centres retenus à cet effet mais la moitié des enseignants concernés n’est pas encore recensée. En attendant la fin, leur calvaire continue sous les intempéries.