Tchad : le CMT annonce une enquête sur les violences lors des manifestations

Le porte-parole du Conseil militaire de transition, Azem Bermandoa a fait savoir le 28 avril 2021, qu’une enquête sera ouverte en vue d’identifier les responsables des répressions qui ont entrainé la mort de plusieurs personnes pendant les manifestations du 27 avril 2021

Il a fait s’est exprimé dans un communiqué en ces termes le CMT : « déplore la destruction volontaire de quinze véhicules appartenant au corps de la police, quelques véhicules particuliers et deux stations appartenant à la société Total. A cela s’ajoute les coups et blessures volontaires aux agents de forces de l’ordre en mission commandée ».

Le porte-parole de l’armée regrette également que les manifestants aient : « extirpé une policière  à la retraite nommée Halima Hamodo d’un véhicule de transport en commun pour être lynchéee. Ce qui a entrainé sa mort quelques heures plus tard ».

Au vue de tout cela, le conseil militaire de transition a demandé aux meneurs de grève de recadrer leurs sympathisants et militants afin que  la marche s’inscrive dans un climat pacifique. « Cette marche ne devra être faite qu’après autorisation administrative accordée. », précise Azem Bermandoa

Pour l’instant six morts ont été enregistrés, informe le CMT qui adresse par la même, un message de condoléances aux familles endeuillées.

« Une enquête judiciaire sera ouverte pour élucider cette situation afin que les responsabilités soient pénalement situées, indique le communiqué », signe Azem Bermandoa, porte-parole du Conseil militaire de transition.

 

Tchad : Amnesty International demande une enquête sur les circonstances des morts des manifestations

L’organisation s’est prononcée le 28 avril 2021 sur la répression ayant engendré la mort d’au moins 5 manifestants la veille. Le directeur adjoint pour l’Afrique l’Ouest et l’Afrique centrale à demande qu’une enquête sur les violences soit ouverte

 

« Les manifestations organisées hier au Tchad ont entraîné la mort d’au moins cinq personnes, d’après les autorités. De nombreuses autres personnes ont également été blessées et arrêtées.

« Nous demandons instamment aux autorités de diligenter une enquête indépendante et impartiale sur les circonstances de ces morts et de traduire en justice toute personne soupçonnée d’être responsable d’homicide illégal. 

« Ces manifestations sont organisées en réaction à la prise du pouvoir par le Conseil militaire de transition (CMT) il y a deux semaines, à la suite de la mort du président tchadien Idriss Déby.

« Alors que des partis d’opposition et des organisations de la société civile ont réitéré leur appel à de nouvelles manifestations aujourd’hui, les autorités doivent veiller à ce que chaque personne puisse exercer en toute sécurité son droit à la liberté de réunion pacifique. Personne ne doit être arrêté pour avoir simplement exercé son droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’expression, et les personnes détenues pour cette raison doivent être libérées immédiatement et sans condition. »

Complément d’information

Une coalition d’organisations de la société civile et de partis d’opposition nommée Wakit Tama (ce qui signifie « L’heure est venue » en arabe) a appelé le 27 avril 2021 à des manifestations pour dénoncer ce qu’elle considère comme un « coup d’État institutionnel » et une « succession dynastique » après la prise du pouvoir par le CMT dirigé par Mahamat Idriss Déby, le fils du défunt président Idriss Déby.

Le CMT a interdit les manifestations et les forces de sécurité ont réprimé les manifestant·e·s, ce qui a entraîné la mort de quatre personnes à N’Djamena, la capitale, et d’une personne dans la ville de Moundou, d’après les procureurs. Cependant, la Convention tchadienne de défense des droits de l’homme (CTDDH) avance quant à elle un bilan de neuf morts.

Wakit Tama a renouvelé ses appels à de nouvelles manifestations le 28 avril 2021. Plus tôt cette année, Amnesty International a constaté un rétrécissement rapide de l’espace civique et politique au Tchad, avec notamment des interdictions de manifestations et des arrestations arbitraires

Tchad : l’ONAPE lance un système d’enquête pour évaluer les demandes d’emploi dans les entreprises

Une opération de collecte de données dans les entreprises du secteur moderne en vue de réduire le taux de chômage a été lancée ce 20 octobre par l’Office nationale de promotion de l’emploi (ONAPE).

A travers cette enquête, l’ONAPE entend regorger le maximum d’information sur les entreprises du secteur moderne. A base des données qu’elle aura recueillies, l’Office pourra organiser les entreprises par secteurs d’activités. Sont concernées les entreprises publiques, parapubliques et privées. L’enquête permettra également de connaitre le nombre de travailleurs, les données sur le salaire, le genre, la nationalité et la catégorie socio-professionnelle. Aussi, la main d’œuvre et les perspectives des unités de production. Toutes les informations seront conservées dans la base de données de l’Office nationale de la promotion de l’emploi.

Sadick Brahim Dicko, directeur général de l’ONAPE, explique que  ce nouveau mécanisme va permettre de mieux établir une stratégie efficace de réduction du taux de chômage au Tchad. Il est donc important de faire un flash-back pour être situé. Il invite les citoyens à coopérer quand les agents enquêteurs se présenteront dans les ménages.

L’enquête concerne N’Djamena et une dizaine de provinces.

Tchad : exécution des jeunes arrêtés au marché Champ de fils, le procureur met fin au débat

Le procureur de la République près du Tribunal de grande instance de N’Djamena, Youssouf Tom a mis fin à la polémique sur la mort des jeunes arrêtés après l’incident survenu au marché Champ de fils

Les jeunes n’ont pas été exécutés, a fait savoir le procureur au cours du point de presse qu’il a donné ce 22 juillet. Toutes les 6 personnes arrêtées ont été présentées à la presse. Le procureur regrette par ailleurs l’usage malsain des réseaux sociaux par les internautes tchadiens. Il indique que des images circulant sur les réseaux sociaux et devenues virales faisaient état de l’exécution des six. Il  précise que ces derniers avaient été transférés à la justice, contrairement aux rumeurs  aux fausses informations. « Une enquête est ouverte pour rechercher ceux qui véhiculent ces rumeurs et incitent à la haine tribale », informe Youssouf Tom.

Pour rappel, en date du 14 juillet, une altercation entre un colonel et un groupe de jeunes au lieu-dit, marché Champ de fils.  « La zizanie entre les belligérants a été exacerbé jusqu’au point ou deux jeunes ont été blessés par balle ‘une arme de pointe détenue par le colonel. Conduits à l’hôpital Tchad-Chine, un des jeunes succomba de suite de ses blessures, rapporte Le procureur de la République près du Tribunal de grande instance de N’Djamena, Youssouf Tom

C’est la police qui avait sauvé le militaire des griffes de ses adversaires. Les forces de l’ordre sont à son chevet à l’hôpital pour éviter une représailles.

Le procureur confie que le parquet a décerné un mandat d’arrêt contre lui malgré son état de santé. « Il sera traduit en justice une fois guéri », fait savoir Youssouf Tom.

Tchad : la polémique après la mort de membres présumés de Boko Haram en prison

Après les réserves de la société civile, la Commission nationale des droits de l’homme a décidé d’ouvrir une enquête.

La semaine dernière, 44 membres présumés de Boko Haram, arrêtés au cours des opérations militaires qui ont eu lieu fin mars dans la région du lac Tchad, ont été retrouvés morts dans leur cellule.

Selon les conclusions du rapport d’autopsie du médecin légiste commis par le procureur, que RFI a pu consulter, la mort collective des détenus est due à une consommation d’une substance létale ayant produit un trouble du rythme cardiaque. Les conclusions font aussi mention d’autres complications qui pourraient faire l’objet d’une enquête et d’analyses appropriées.

Des analyses pour expliquer ce qui s’est vraiment passé, c’est ce que revendique depuis quelques jours la société civile. Du coup, la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH) a décidé d’ouvrir une enquête.

« Rien ne prouve le suicide collectif ou l’assassinat »

« Quarante-quatre personnes dans une prison, c’est inquiétant. Ce n’est parce que ces gens sont des terroristes qu’on les tue. Si l’armée tchadienne avait voulu les tuer, elle les aurait tués en brousse. Nous sommes dans un État de droit. Il n’y a rien qui prouve aujourd’hui qu’il y a eu suicide collectif ou assassinats… Je répondrai à cette question lorsque nos enquêtes prendront fin », estime Djidda Oumar Mahamat, le président de la CNDH.

Sans remettre en cause les premières conclusions du médecin légiste, l’organe du gouvernement en charge de la protection des droits de l’homme cherche à établir les responsabilités. Selon certaines sources, les conditions de détentions des prisonniers seront pointées dans le rapport à venir.

Mort du « colonel Dinar » : quatre suspects interpellés

Une enquête a été ouverte après la mort suspecte de l’humoriste Abdelsalam Mahamat alias Colonel Dinar.

La police tchadienne vient d’interpeller quatre personnes dans l’enquête de la mort de l’humoriste. L’objectif de cette interpellation est de déterminer les causes du décès du colonel Dinar.

Rappelons que cet homme de culture tchadien, avait été assassiné en terre camerounaise le 18 février 2020 alors qu’il rentrait d’un spectacle de la ville de Maroua. C’est à la frontière entre le Tchad et le Cameroun qu’il a été froidement assassiné.

Tchad : un marabout fusillé à Apkouta

Cet homme a trouvé la mort après qu’il ait reçu trois balles par des personnes encore non identifiées.

Le drame s’est déroulé vers les premières heures de samedi 01er février, au village Apkouta dans le département d’Abougoudam. Des hommes inconnus à bord d’une moto ont tiré trois balles sur ce marabout qui est mort juste après sur place.

Le village Apkouta est situé à une soixantaine de kilomètres d’Abéché, une zone qui a été le théâtre des conflits intercommunautaires il y a peu.

Ces inconnus ont pris la poudre d’escampette après leur forfait. Une enquête est ouverte par la police afin de retrouver les traces des assassins.

Tchad : Issa Doubragne libéré après une garde à vue

Le ministre de l’économie avait mis en garde à vue dans le cadre d’une enquête sur des détournements de fonds publics.

Issa Doubragne, ministre de l’Économie a été libéré mardi, après avoir été mis en garde à vue lundi 16 décembre 2019. Une mise en garde s’inscrivait dans le cadre d’une enquête sur des détournements de fonds publics. L’annonce de sa libération a été faite par son avocat et un responsable de la police.

« Après avoir passé la nuit de lundi à mardi en garde à vue dans les locaux des renseignements généraux, il a regagné son bureau ce matin », a indiqué mardi 17 décembre Alain Kagonbe, conseil d’Issa Doubragne. Cette information a été confirmée par un haut responsable de la police, qui a requis l’anonymat et n’a pas précisé si des charges avaient été retenues contre le ministre.

Son directeur général et lui ont été entendus après une plainte de l’Inspection générale d’État « pour détournement de deniers publics, complicité de détournements et abus de fonction », a ajouté le responsable de la police, ajoutant que cette institution,

les deux hommes sont accusés de « prévarication dans la gestion du programme national du développement » et de plusieurs autres projets, selon la source policière.

Tchad : Issa Doubragne accusé d’avoir détourné 800 millions franc CFA

Le ministre de l’économie et de la planification du développement et un de ces collaborateurs ont été interpellés ce lundi 16 décembre 2019.

Issa Doubragne, ministre de l’Économie et de la Planification du Développement et le directeur général dudit ministère, Houlé Djonkamla ont passé la nuit au service de renseignements généraux. Leur garde à vue fait suite à une plainte de l’Inspection générale d’État, l’organisme en charge du contrôle des comptes publics. Ils sont accusés de détournement, complicité de détournement et abus de fonction.

C’est en milieu d’après-midi du lundi 16 décembre, que le ministre et son collaborateur sont arrivés dans les locaux des renseignements généraux où les attendaient des officiers de police judiciaire. Un peu plus tôt, un mandat d’amener les concernant a été délivré par le procureur général près la Cour suprême suite à une plainte de l’Inspection générale d’État.

Les deux personnalités se sont vu notifier les charges et ont été gardées à vue pour des auditions. Les deux hommes attendent la poursuite des auditions dans le cadre d’une enquête qui leur reproche d’avoir détourné autour de 800 millions de francs CFA.

Tchad : le propriétaire d’une clinique interpellé par la police

Cette interpellation fait suite à la mort successif de deux coréens dans son établissement à Abéché.

Deux coréens ont trouvé la mort mercredi 04 décembre 2019, dans une clinique d’Abéché au sein de laquelle ils travaillaient. Les causes de la mort restent encore inconnues, mais les deux hommes sont successivement morts à deux heures d’intervalle.

La cause de leur mort demeure mystérieuse pour plusieurs personnes. « Ils étaient malades mais on ne sait pas si c’est à cause de la nourriture ou d’un empoisonnement », indique ce jeudi une source sécuritaire.

Une enquête est en cours et le propriétaire de la clinique a été arrêté par la police.

Moundou : un incendie ravage des bureaux administratifs

Plusieurs bureaux de l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER), ont volé en fumée dans la nuit du 28 au 29 août 2019.

Il est 21h, lorsque le vigile constate que la fumée s’échappe du bureau du chef de zone de l’agence. Il a cherché de l’aide auprès de ses collègues et avec l’intervention de la police qui patrouillait la zone, ils ont tenté d’éteindre l’incendie en vain. Mais les flammes se sont rapidement propagées. Il a fallu l’intervention musclée des sapeurs-pompiers de l’aéroport international de Moundou pour venir à bout de l’incendie.

Les autorités alertées, ont fait une descente sur les lieux. Les bureaux du chef de zone, de la secrétaire, du comptable et la salle des archives ont volé en fumée. L’origine de l’incendie reste encore inconnue mais une enquête est en cours pour déterminer l’origine exacte de l’incendie.

Tchad : la SNE réclame plus de 100 milliards de FCFA à l’Etat (Enquête)

Des factures impayées de la Société nationale d’électricité (SNE) par les structures de l’Etat et ses démembrements plongent la société dans une léthargie financière. La SNE attend de son propriétaire, l’Etat, plus de 100 milliards de francs CFA. Dans le cadre du dossier consacré à cette société, voici ce qui résulte de l’enquête sur les créances de cette société.

L’Etat, l’unique actionnaire de la Société nationale d’électricité (SNE), s’avère aussi être le mauvais payeur. Fin août 2017, les impayés de l’Etat et ses démembrements s’élèvent à plus de 91 milliards Fcfa. Les 15% de ce montant sont dus à l’inaccessibilité de certains édifices publics ou l’absence de compteurs sur des points de livraison. Ce montant ne fait qu’accroître depuis lors d’un milliard de franc CFA par mois.

En plus de l’administration publique qui arrive en tête avec sa lourde consommation non honorée, ce sont les démembrements de l’Etat qui ont une autonomie de gestion qui refusent de payer leurs factures d’électricité.

LIBELLÉ SOLDE
HOPITAL MODERNE (Renaissance)  1 105 954 029 Fcfa
HOPITAL DE LA MERE ET DE L’ENFANT 1.630.998.745 Fcfa
HOPITAL GENERAL DE REFERENCE 974.726.343 Fcfa
ASSEMBLEE NATIONALE 2.165.218.913 Fcfa
COURS SUPREME 439.970.118 Fcfa
SOTEL TCHAD 1.990.741.155 Fcfa
STATIONS DE POMPAGE (STE) 11.593.745.624 Fcfa
MUSEE et BIBLIOTHEQUE NATIONALE 1.143.247.917 Fcfa
ABATTOIRS FRIGORIFIQUE DE FARCHA 645.451.900 Fcfa
LABORATOIRE DE FARCHA 831.225.094 Fcfa
TOTAL 22.521.279.838 Fcfa

L’Assemblée nationale doit 2 165 218 913 Fcfa, l’hôpital de la Renaissance 1 105 954 024 Fcfa, l’hôpital de la Mère et de l’Enfant 1 630 998 745 Fcfa, l’Hôpital général de référence nationale 974 726 343 Fcfa, la cour suprême 439 970 118 Fcfa, la Sotel Tchad 1 990 741 155 Fcfa, les stations de pompages de la société tchadienne des eaux (STE) 11 593 745 624 Fcfa, le Musée national et la Bibliothèque nationale 1 143 247 917 Fcfa, l’abattoir frigorifique de Farcha 645 451 900 Fcfa, le laboratoire de Farcha 831 225 094 Fcfa. Le total cumulé des impayés de ces institutions s’élève à 22 521 279 838 Fcfa.

L’Etat et ses démembrements, le plus gros client de la SNE, consomme environ 40% de la production électrique. Cependant, les paiements au titre du trésor public se font rares et pendant des années. Et même, en cas de paiement, le recouvrement de cette somme reste toujours un chemin de croix pour la SNE. Rien qu’au premier semestre 2017, à N’Djamena, l’État a consommé pour 5 154 618 691 Fcfa. En considérant ses consommations en provinces, l’État fait en moyenne un milliard FCFA de consommation par mois. En 2018, sur les 15 milliards consommés par l’Etat et facturé par la SNE, aucun franc n’a été payé.  Pour 2019, sur plus de 13 milliard prévus au titre de consommation d’électricité par l’Etat et ses démembrements, seulement 1,2 milliards ont été annoncés pour être versés à la société.

Rien que pour 2019, une dette de plus de 12 milliards vient s’ajouter à la créance de l’Etat. Et dans les démembrements de l’Etat, la SNE ne peut pas couper l’électricité parce que ce sont des lieux hautement stratégiques. Par exemple, il est inadmissible que le courant soit coupé dans un hôpital, car, la vie des citoyens en dépend. Il en est de même pour la STE, qui alimente à travers sa consommation d’électricité, toute la ville en eau. Tout comme les autres institutions de l’Etat notamment l’Assemblée nationale où toutes les grandes décisions pour le devenir du pays sont prises. Le seul pouvoir qui s’offre à la SNE c’est de faire de relance de paiement pour que ces démembrements de l’Etat puissent payer leurs factures d’électricité. En effet, le secteur électrique étant hautement stratégique, l’Etat doit non seulement payer ses factures, mais aussi investir sur les ouvrages de production, de transport et de distribution électrique ainsi que sur la ressource humaine. L’Etat, étant le propriétaire de l’entreprise, se doit d’assurer la couverture électrique du territoire en faisant un investissement conséquent. Or jusqu’aujourd’hui le Tchad ne dispose que d’une seule centrale de production digne des temps modernes notamment celle de Farcha. En terme de couverture de la desserte, aucune ville du Tchad n’est totalement couverte même la capitale N’Djamena.