Tchad : des associations exigent une enquête internationale sur la mort de Yaya Dillo

Quelques associations de défense des droits de l’Homme, demandent à la communauté internationale d’user de toute son influence pour faciliter la mise en place rapide d’une enquête internationale, suite à la mort de l’opposant Yaya Dillo.

 

Il s’agit notamment du Collectif des Associations de défense des droits de l’Homme (CADH), le Public Interest Law Center, Droit de l’Homme sans Frontière (DHSF), Coalition Contre l’Impunité (CCI), l’Association des Femmes pour le Développement et la Culture de la Paix au Tchad(AFDCPT) et l’Association pour la Récupération des Enfants en Détresse (ARED).

Ces organisations ont nproduit un communiqué le 4 mars pour signaler qu’elles s’ : « indignent et condamnent avec fermeté l’assassinat du chef du Parti Socialiste Sans Frontière (PSF) M. YAYA DILLO DJEROU BETCHI dans une attaque du siège de son parti par les éléments des forces de défense et de sécurité en pleine journée ce mercredi 28 février 2024 ainsi que plusieurs autres membres. »

Les associations signataires dénoncent également : « des arrestations arbitraires et la démolition du siège de son parti. »

Pour ces organisations, il est impératif et urgent de: procéder à une enquête internationale indépendante et impartiale pour que lumière soit faite sur l’assassinat politique de Yaya Dillo Djerou Betchi. Et de cesser toute : « persécution, toute oppression, intimidation et manœuvre tendant à entraver l’enquête attendue. »

Le Tchad accepte une enquête internationale sur les événements du 20 octobre

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Aziz Mahamat Saleh fait savoir que, le Gouvernement du Tchad accepte une enquête internationale sur les événements du 20 octobre 2022.

Le 20 octobre 2022 marque une journée sombre au Tchad. Cette journée est d’ailleurs été surnommée ‘’jeudi noir’’. Plus de 50 personnes ont été tuées à l’issue des manifestations visant à demander le départ du président de transition, Mahamat Idriss Deby.

Le mot d’ordre de manifester avait été par certains partis politiques et des organisations de la société civile. Cette manifestation a violemment été réprimée par les forces de défense et de sécurité. Plusieurs morts et des blessés ont été signalés.

Le bilan du premier ministre de transition, Saleh Kebzabo fait état de 50 morts et 3000 blessés. Des chiffres contestés par le président du parti Les Transformateurs. D’après Succès Masra il y’aurait au moins 70 morts et 500 blessés.

Au lendemain des manifestations, plusieurs jeunes ont été enlevés et seraient gardés dans des prisons de haute sécurité.

Certaines organisations de défense des droits de l’homme, au sujet des manifestations du 20 octobre, signalent des exécutions sommaires.

L’église catholique romaine implantée au Tchad a dénoncé les tueries et demandent qu’une enquête soit ouverte. Les organisations de défense de libertés ont fait des déclarations allant dans le même sens. Ils demandent également la libération des manifestants arrêtés.

C’est suite à tout cela que le porte-parole du gouvernement déclare que : « le Gouvernement du Tchad accepte une enquête internationale sur les événements du 20 octobre 2022. »