Tchad : enlèvements contre rançons, le gouvernement interpellé

Les partis politique et les acteurs de la société civile condamnent les enlèvements contre rançons au Tchad. Ce phenomène qui prend de l’ampleur dans les provinces du Mayo-kebbi ont été dénoncé par les protecteurs des droits de l’homme, ils demandent au gouvernement de prendre ses responsabilités

Le 8 juillet dernier, le secrétaire général des Droits de l’Homme Sans Frontières (DHSF), Djonkissam Kalandi via un communiqué a demandé à l’Etat de prendre ses responsabilités et assurer son devoir régalien de protection des citoyens, du : « Tchad en général et aux deux Mayo Kebbi en particulier ». Dans le communiqué, il est demandé à l’Etat d’utiliser tous les moyens pour poursuivre les délinquants jusqu’à leur retranchement, même jusqu’à leur retranchement, même dans un territoire étranger

En effet, les enlèvements contre rançons sont devenus un phénomène récurrent dans ces deux provinces du pays. Dans la du 6 au 7 juillet dernier, les ravisseurs ont encore pris en otage trois hommes dans le département du Lac Léré. Après le forfait, ils ont traversé la frontière pour entrer au Cameroun.  Hier ils ont exigé une rançon de 28 millions, sans quoi ils exécuter les otages. L’organisation de protection des droits de l’homme indique que si  l’Etat n’assure pas la sécurité des personnes et de leurs biens, c’est une fuite de responsabilité.

Le président Union national pour le développement et le Renouveau, Saleh Kebzabo a plusieurs fois interpellé les autorités sécuritaires sur la question d’enlèvement contre rançons dans les provinces du Mayo Kebbi.

Mayo-Kebbi ouest : le phénomène d’enlèvements inquiète

Une rencontre a été instituée la semaine dernière entre les autorités locales et l’administration centrale sur le sujet.

 

Le phénomène inquiétant d’enlèvements contre rançon dans la province du Mayo-kebbi ouest, a fait l’objet d’une rencontre le 3 novembre dernier entre les autorités traditionnelles de la sous-préfecture et le gouverneur de la province.

Le gouverneur de la province a échangé avec le chef du comité de vigilance de la province afin de « rompre définitivement avec cette pratique ».

Il a relevé avoir constaté la complicité entretenue entre les ravisseurs et certaines personnes mal intentionnées dans le secteur, et surtout la rétention notoire d’informations par certains responsables. « Ce phénomène doit au plus vite cesser, les auteurs seront sévèrement punis », a averti le gouverneur.

D’après lui, toutes les personnes impliquées dans les enlèvements contre rançon seront interpellées, suspendues puis démises de leurs fonctions. Il appelle au sens des responsabilités de toutes les autorités traditionnelles de sa province pour nuire à ces malfrats qui écument et mettent à mal la quiétude et la tranquillité de la population.