Tchad : la CPDC exige que le décret portant désignation des membres de la CENI soit retiré

L’équipe mise en place est paritaire:  15 membres représentants de l’opposition et 15 autres de la majorité présidentielle.

Les membres de la  Commission électorale nationale indépendante (CENI) ont été nommés par un décret du chef de l’Etat, le 21 février 2019. En effet, la polémique autour de la composition des membres de la CENI s’embrase. Surtout, au niveau de l’opposition démocratique.

Dans un communiqué de presse, la CPDC dénonce le caractère sélectif dans la composition de cet organe chargé de l’organisation des élections au Tchad. Ainsi, le porte-parole de la CPDC, Poddi Djimé Bichara, indique que : “la loi 30 portant création de la CENI dit en son article 3 alinéa 3 que les membres de la CENI sont désignés par rapport à la représentation des partis politiques à l’Assemblée nationale et dans les Conseils locaux, c’est-à-dire les Conseils municipaux”.  

Par ailleurs, il se trouve que les partis politiques membres de la CPDC qui remplissent ces conditions-là ont été écartés sans aucune explication. Peut-on lire dans le document élaboré par la CPDC.

Donc, la CPDC demande donc le retrait du décret qui met en place les membres de la CENI. En effet, ces personnalités choisies parmi les candidats autres que les responsables des partis politiques sont chargés d’organiser les prochaines élections au Tchad.

 

Tchad : François Djékombé réagit suite au meeting organisé par le MPS

C’est à travers un communiqué de presse rendu public le 16 février que le président de l’Union sacrée pour la République (USPR) a réagi suite au meeting organisé par le Mouvement patriotique du salut (MPS), parti au pouvoir et ses alliés, le 15 février 2019.

« L’Union sacrée pour la République a noté avec stupéfaction que le MPS qui se dit le plus grand parti politique, n’a en réalité aucun militant convaincu, car pour le meeting du 15 février 2019, des moyens de l’Etat ont été mobilisés et l’on a parcouru les écoles de N’Djamena pour ramasser des élèves et remplir ainsi le stade » affirme d’emblée le président de l’USPR, François Djékombé. Pour lui, il aurait été préférable pour le parti au pouvoir et ses alliés d’axer leurs interventions sur « la victoire française » et remercier l’opération Barkhane dont les moyens logistiques avaient été utilisés pour freiner la progression de la rébellion de l’UFR.

François Djékombé déplore aussi les propos du président fondateur du MPS, Idriss Déby Itno qualifiant l’opposition politique tchadienne de « 3ème roue de la charrette ». Selon lui, « le même stratagème a été utilisé le 3 février 2008 par Déby pour faire arrêter, torturer et tuer M. Ibni Oumar Mahamat Saleh.  L’USPR met en garde M. Déby et son parti, le MPS que cette forfaiture ne passera plus », a-t-il déclaré.

Pour le président de l’USPR, tout ce que les Tchadiens demandent à leur président, comme il prétend aimer ce pays plus que les opposants dont il s’interroge sur leur nationalité, c’est d’organiser des élections transparentes et se retirer du pouvoir. « Etre Tchadien, ce n’est pas seulement dans la beauté des discours, être Tchadien, c’est aimer tous les Tchadiens sans discrimination et leur assurer les besoins vitaux comme l’éducation, la santé, l’eau potable, un habitat décent, des salaires décents, des infrastructures routières et ferroviaires, des transports inter et intra-urbains de qualité et au moins deux repas par jour… » relève François Djékombé à travers son communiqué de presse.