Le Tchad et le Soudan raffermissent les relations sécuritaire, économique et technique

Le président du Conseil souverain de transition du Soudan, Abdel Fattah Al-Burhan Abdulrahman et son homologue tchadien, Mahamat idriss Deby conviennent de renforcer les relations bilatérales.

Le 29 janvier 2023, le numéro 1 soudanais a effectué une visite d’amitié et de travail au Tchad à l’invitation de son homologue tchadien. Les deux hommes ont discuté des relations qui unissent leurs pays respectifs, éventuellement les perspectives de leur raffermissement. Mahamat idriss Deby et Abdel Fattah Al-Burhan Abdulrahman estiment qu’il est utile de renforcer d’avantage le lien séculaire et la fraternité qui unissent les deux peuples. C’est dans cette logique qu’ils se sont longuement entretenus sur des questions d’intérêt commun dans divers domaines.

« Les deux Chefs d’État ont souligné la nécessité de tenir la Grande Commission Mixte de Coopération, en vue de réactiver tous les accords et mécanismes sur les plans diplomatique, sécuritaire, économique, technique, social et culturel. », peut-on lire dans le communiqué conjoint qui a sanctionnant les travaux. Ils ont également, salué les pertinentes recommandations issues de la Conférence de El-Genena tenue en 2018, qui touchent plusieurs domaines et dont la mise en œuvre connait quelques difficultés.

Concernant la situation sécuritaire dans la zone frontalière, ils ont exprimé leurs préoccupations face à la multiplication des conflits intercommunautaires qui ont causé plusieurs pertes en vie humaine.

Les présidents Mahamat idriss Deby et Abdel Fattah Al-Burhan Abdulrahman, soulignent : « l’urgence de renforcer la capacité opérationnelle de la Force Mixte Tchad-Soudan, pour faire face aux défis sécuritaires qui sont de plus en plus fréquents dans la zone frontalière des deux pays en établissant des relations directes et continues entre les différents corps concernés, notamment la Défense, la Sécurité et la protection des réfugiés et déplacés. »

Ils ont mis un accent particulier sur les échanges d’information et de renseignements entre les services de sécurité des deux pays ainsi que la coopération judicaire. De même, les deux parties conviennent de la nécessité d’engager des actions fortes et conséquentes pour contenir l’immigration irrégulière et le trafic des armes.

Sur le plan régional, ils ont également exprimé leur préoccupation face à la persistance des groupes terroristes au Sahel et leur extension sur le continent.

S’agissant des échanges économiques et commerciaux entre les deux pays, les deux ont évoqué la nécessité de la redynamisation de ces échanges à travers le Port Soudan et conformément aux accords signés à cet effet.

L’Afrique subsaharienne pourrait tomber dans sa 1ère récession économique depuis 25 ans

Une analyse de la Banque mondiale confirme le ralentissement économique en Afrique subsaharienne et indique qu’il y’a une possibilité de chute de la croissance de -3,3% en 2020

Dans un communiqué de la Banque mondiale, parvenu à notre rédaction ce 8 octobre 2020, le groupe, après analyse des retombées économiques de la pandémie de Covid-19, soutient que : « la croissance en Afrique subsaharienne devrait chuter à -3,3 % en 2020, entraînant la région dans sa première récession économique en 25 ans, selon la dernière analyse de l’économie régionale Africa’s Pulse : Tracer la voie de la relance économique. La pandémie risque aussi de faire basculer 40 millions d’Africains dans l’extrême pauvreté, effaçant au moins cinq années de progrès dans la lutte contre la pauvreté ».

Avec plus d’un million de cas de COVID-19 déclarés à travers le continent, la pandémie n’apparaît pas encore maîtrisée en Afrique subsaharienne. Certains pays, comme le Sénégal ou Maurice, ont su réagir à temps pour limiter la propagation des infections. Néanmoins, les mesures de confinement efficaces s’accompagnent de coûts très élevés pour l’économie, comme on a pu le constater de par le monde.

« La voie de la relance économique s’annonce longue et difficile, mais elle peut être accélérée, solide et plus inclusive si les pays africains accordent la priorité aux réformes et aux investissements qui permettront de relever le défi de créer davantage d’emplois inclusifs et de meilleure qualité », explique Albert Zeufack, économiste en chef à la Banque mondiale pour l’Afrique.

Au cours du deuxième trimestre 2020, le Nigéria a vu son PIB réel reculer de 6,1 % par rapport à l’année dernière, soit son plus bas niveau depuis plus d’une décennie. Sur la même période, l’Afrique du Sud, sous le coup de mesures strictes de confinement, a vu son PIB réel plonger de 17,1 %. L’Angola, le deuxième pays producteur de pétrole en Afrique subsaharienne après le Nigéria, a vu son économie reculer de 1,8 % au premier trimestre 2020, par rapport à l’année dernière.

Le déclin de la croissance a été particulièrement marqué pour les pays exportateurs de métaux, pour lesquels on s’attend à une contraction du PIB réel de 6 %, reflétant en partie la baisse importante de la production en Afrique du Sud. Tandis que du côté des pays exportateurs de pétrole, après une croissance de 1,5 % en 2019, le PIB réel devrait diminuer de plus de 4 points de pourcentage en 2020, du fait du recul de la croissance en Angola et au Nigéria.

En revanche, les pays dont l’économie ne dépend pas essentiellement des ressources naturelles, ne devraient afficher qu’un recul modéré de leur croissance en 2020. Si l’on s’attend à un ralentissement sensible dans ces pays – comme la Côte d’Ivoire, l’Éthiopie ou le Kenya – la croissance devrait rester positive, du fait de la plus grande diversification de leurs économies. Cependant, les économies dépendantes du tourisme, en particulier le Cabo Verde, Maurice et les Seychelles, ont connu une forte contraction de leur économie, le secteur des services étant fortement affecté par la chute drastique du tourisme international.

Cette année, le ralentissement sensible de l’activité économique devrait coûter au moins 115 millions de dollars de pertes de production à la région. On s’attend à un recul de 6 % du produit intérieur brut par habitant, entraîné notamment par la baisse de la consommation intérieure et de l’investissement, découlant des mesures de confinement mises en place pour ralentir la propagation du coronavirus.

« Bien que la pandémie n’ait pas dit son dernier mot et malgré les incertitudes liées à la résistance et à la propagation du virus, les gouvernements africains ont commencé à mettre en place des réformes et des programmes afin d’appuyer un redressement économique post-COVID-19 inclusif et durable », souligne Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Est et australe. « Les pays de la région mettent en œuvre des politiques et des programmes créateurs d’emplois et permettant d’accélérer la transformation économique afin de réduire dès à présent l’impact économique de la pandémie, mais aussi de développer les capacités nécessaires à une future croissance économique inclusive. »

Tchad : Idriss Deby a reçu le président du Conseil Souverain du Soudan

En séjour privé depuis quelques jours à Amdjarass, province de l’Ennedi Est, le président de la République, Idriss Deby Itno a reçu ce 20 août le président du Conseil souverain du Soudan, le général Abdel Fattah Al-Burhan

Les échanges entre le Maréchal du Tchad son hôte soudanais ont été axés sur la coopération économique et sécuritaire entre les deux pays voisins. Ces échanges ont d’après le président tchadien été fructueux. « Deux pays liés par une communauté de destin », a souligné le président tchadien sur son compte twitter

Précisons que le général Abdel Fattah Al-Burhan est le nouvel homme fort du Soudan. Il dirige le pays depuis l’éviction de l’ancien président Omar El Béchir.

https://twitter.com/MIdrissDebyItno/status/1296394916210319360?s=04&fbclid=IwAR0C9XwWT972ocKBPVNvsKMxRlJAFISxDo9gSCTtcmkK0hWBsEtzaNY6DFo