Tchad : les avocats dénoncent des violations graves et flagrantes des droits humains

Le barreau du Tchad a fait une communication relative à la répression sanglante des manifestations du 20 octobre 2022.

Le 14 novembre 2022, le président de l’ordre du Conseil des avocats du Tchad Me Djerandi Laguerre Dionro, a dénoncé l’entrave aux droits humains. C’était au cours d’un point de presse organisé au Cefod, N’Djamena. Dans sa déclaration, le bâtonnier dénonce le massacre de plusieurs civile le 20 octobre 2022. Pour le barreau, le gouvernement a failli à ses obligations régaliennes d’assurer la sécurité de tous les tchadiens et de leurs biens.

Revenant sur les évènements du 20 octobre, les avocats demandent la mise en place rapide de la commission d’enquête internationale annoncée, pour faire la lumière sur les événements du 20 octobre et éventuellement sur les événements antérieurs au 20 octobre qui ont conduit à des pertes en vies humaines dans différentes localités du Tchad.

Me Djerandi Laguerre Dionr souhaite que ladite commission revêt : « un caractère véritablement indépendant, tant dans sa constitution, le choix de ses membres et leur indépendance personnelle, la méthodologie de travail, etc.  Elle doit être placée sous les auspices d’une organisation internationale crédible et efficace. »

Le barreau dénonce également, la déportation des manifestants vers la prison de haute sécurité de Koro Toro. Le président de l’ordre du Conseil des avocats du Tchad confie que certains avocats vivent depuis ce 20 octobre en cachette, hors de leur domicile, craignant la chasse à l’homme.