Tchad : la CASAC sensibilise sur les notions de vivre-ensemble

La CASAC, coalition des associations de la société civile a démarré le 20 septembre une campagne visant à recenser les doléances des tchadiens dans plusieurs provinces du pays

La caravane est dénommée « conscience citoyenne ». Elle durera un mois et s’étendra à plusieurs provinces dans le pays. La CASAC entend recenser les doléances de tchadiens et vulgariser les notions de vivre ensemble. La coalition veut également édifier le caractère sacré de l’unité nationale et la nécessité de la consolider.

Le président de la coalition, Mahmoud Ali Seid, appellent les tchadiens de tout bord à prioriser les valeurs de la vie en société et d’éviter de céder aux « pourfendeurs » de la haine et la division entre tchadiens. Il fait également savoir que des conseils seront prodigués pour rendre favorable le brassage intercommunautaire et encourager les citoyens dignes que le Tchad se porte bien.

La coalition va remettre après la campagne, un cahier des doléances citoyennes à qui de droit afin que d’autres actions du même ordre aient lieu.

 

Guéra : les robinets sont secs

Les chefs traditionnels du Guéra ont formulé plusieurs doléances liées au manque d’eau dans la province, lors d’une rencontre à Mongo avec le secrétaire général du MPS, Mahamat Zene Bada.

D’après le chef de canton Dangleat Est, Idriss Dokony Adiker, « le problème d’eau reste un problème entier sur l’ensemble de la province du Guéra. Au regard du relief bâti sur une dalle granitique, les forages sont souvent improductifs malgré les efforts que vous avez déployés. »

A titre d’exemple, la population du village Oudoulti dans le canton Migami, département du Guéra, affirme souffrir du manque d’eau potable, particulièrement en période de chaleur. Elle sollicite de toute urgence un soutien des autorités et des ONG.

« Face à ce défi, les chefs traditionnels sollicitent une fois de plus votre investissement personnel pour trouver une solution idoine au manque d’eau potable », a ajouté Idriss Dokony Adiker, s’exprimant au nom de l’ensemble des chefs traditionnels.

« Nous transmettrons au chef de l’Etat vos doléances, votre sollicitation personnelle à son endroit parce que vous avez demandé à ce qu’il s’implique personnellement. Et je crois qu’il le ferra InshAllah », a assuré Mahamat Zene Bada.

 Des avancées progressives

Le Gouvernement a engagé de nombreuses réformes dans le secteur de l’eau pour assurer une gestion continue et alléger les souffrances des populations.

La ville de Pala qui a connu de graves problèmes d’eau, se voit actuellement renforcée tant en besoin technique, qu’en énergie (nouveau groupe électrogène) afin de fournir très bientôt de manière continue de l’eau à la population.

La ville de Sarh, suite au nouveau forage, devrait aussi connaitre une nette amélioration d’une bonne eau.

La ville de N’Djamena, à la veille du lancement du projet D2B (financement UE/AFD/Pays-Bas), devrait pouvoir bénéficier d’une mise à niveau totale de son système de distribution afin de desservir totalement les quartiers en manque d’eau.

La ville de Abéché devrait aussi voir très bientôt son park de groupes électrogènes changer pour assurer un service continu en attendant l’arrivée du projet fonds saoudien et Badea.

Cohabitation pacifique

Le secrétaire général du MPS, Mahamat Zene Bada, a demandé aux chefs traditionnels de s’impliquer pour le maintien de la paix, la cohésion et le vivre ensemble.

« Le chef de l’Etat m’a chargé de vous parler du maintien de la paix, de la cohésion sociale, du vivre ensemble. Vous avez dans vos cantons différents communautés, le Tchad en miniature. Vous êtes les premiers acteurs qui devrez faire régner la paix et faire cohabiter les gens d’une manière pacifique », a souligné le secrétaire général du MPS.

Il a également rencontré les opérateurs économiques et des représentants associatifs de la jeunesse.