Tchad : Djim Radé « tchadianise » le jazz

Le jazzman a offert un spectacle à son public le 02 novembre dernier à l’Institution français du Tchad.

 

C’est un perfectionniste. Chaque instrument doit être parfaitement accordé avant le concert. Djim Radé fait son retour sur scène à N’Djamena. « On a fait les réglages hier mais on est venu se rassurer que tout était en place », dit le jazzman. Après des études de musique en France, le jazzman met toutes les chances de son côté pour percer au Tchad. Il travaille sa guitare dès 4h du matin tous les jours.

« Comme il n’y a pas d’école de musique, on lisait tous les documents, on cherchait des cassettes, des CD, les écrits sur la musique…. tout a commencé comme ça », explique Yem-Asba Nalalta dit Yamas ami d’enfance de Djim Radé. Et aujourd’hui, la salle de concert est comble…. et comblée. En découvrant les morceaux du prochain album de Djim Radé…. « Jazz made in Chad ». Originaire de Sahr, dans le sud du pays, Djim Radé chante en sara et ngambay mais aussi en anglais. Jazz oblige !

Sur scène, l’homme est généreux et raconte l’histoire du jazz. « C’est ma nature qui m’a amené vers le jazz. J’ai écouté cette musique et je l’ai trouvé élaborée, c’est arrivé comme ça ». « J’ai essayé d’aller vers les standards tchadiens et les ai ré-arrangé en jazz, avec des arrangements, des harmonies, dès qu’ils reconnaissent le thème, ils se laissent aller » Djim Radé, musicien.

Ses influences : Miles David, Pat Metheny, ou Roy Hargrove. En attendant de percer, le jeune homme donne des cours chez lui. Djim Radé veut du jazz au Tchad. Il a déjà créé deux petits festivals : les Jam session Sao Couleur Jazz et Mbasse héritage.

 

Tchad : Djim Radé sera en concert ce vendredi

L’auteur de « Jazz made in Chad », mettre le feu à la scène de l’institut français du Tchad, le 2 novembre prochain.

 

Passionné dès l’enfance de la musique, Djim Radé, guitariste, auteur-compositeur et interprète propose un mélange de musique intuitive et énergique aux tonalités de jazz entremêlant la rythmique subtile du répertoire tchadien.

Pour l’artiste, entre familiarité et contrastes, la musique tchadienne partage plus qu’on ne le croit avec les musiques occidentales actuelles. Le jeune artiste se souvient de son choix de faire de la musique, difficilement accepté par son entourage qui finira par le comprendre plus tard.

« Quand je disais à mes amis que j’étudiais la musique en France, ils me demandaient que c’est pour travailler dans quel pays ? Même mes parents n’étaient pas d’accord au départ mais tous ont fini par comprendre plus tard que j’aimais la chose », précise-t-il.

De la rue sur les bancs de l’école, Djim Radé assure avoir un parcours périlleux mais qui ne l’a pas détourné de son objectif. « J’étais parti en France en 2010 pour mes études en musique et en 2011, j’ai rencontré le groupe Toh-Nal, avec qui j’ai pu me perfectionner. Ils ont fini par gagner la confiance des autres artistes au campus universitaire et nous avons organisé une tournée européenne en 2015 à la fin de mes études. Je suis rentré au pays en 2016 et je travaille comme arrangeur pour plusieurs groupes », précise-t-il.

Fondateur des Jam session Sao Couleur Jazz, créateur du projet Mbassa héritage, collaborateur de Kaar Kaas sonn et chef d’orchestre de Geneviève Matibeye aux 8e jeux de la Francophonie à Abidjan, Rim Radé prépare un album intitulé « Jazz made in Chad« , qui selon lui est un mélange d’une musique intuitive et énergétique avec harmonisation et la complexité du Jazz.

Premier tchadien à décrocher un diplôme universitaire en musicologie, spécialisation compositeur et arrangeur, Rim Radé sera en scène le 2 novembre prochain à l’Institut français du Tchad pour présenter son album « Jazz made in Chad ».